CO2 : quand la France se tire une balle dans le pied

CO2 : quand la France se tire une balle dans le pied

Le charbon est de loin la plus polluante des énergies ; c’est donc à celle-ci que nous devrions en toute logique renoncer en priorité.

Ce n’est malheureusement pas du tout le cas. En effet, la consommation annuelle de charbon a bondi de 6 % en 2021 et bat tous les records avec 8 milliards de tonnes consommées l’année dernière.

Et, vu le nombre d’ouvertures ou de réouvertures de mines de charbon, ce n’est pas près de diminuer.

La Chine consomme actuellement plus de la moitié de la production mondiale de charbon, avec 4,2 milliards de tonnes.

4,2 Mds de tonnes, cela fait plus de trois tonnes par Chinois et par an (environ 10 tonnes par ménage), alors que la consommation moyenne dans le monde est de 1 tonne par personne – un chiffre déjà affolant !

Et ce n’est pas près de s’arrêter.

En effet, sur les neuf premiers mois de 2022, les banques ont financé l’exploitation du charbon pour plus de 26 Mds$ (36 % de plus qu’en 2021) et 93 % des capacités installées le sont pour le long terme.

La seule Chine augmente chaque année ses émissions de CO2 de l’équivalent des émissions annuelles de la France entière.

Donc à quoi cela sert-il de « se décarcasser » à essayer de diviser par deux nos émissions en détruisant une partie non négligeable de notre économie ?

La France, avec seulement 0,9 % des émissions mondiales de CO2, fait déjà partie des meilleurs élèves de la classe.

Quand on sait que la Chine en émet 28,2 % et les États-Unis 14,5 %, on est en droit de se poser des questions.

En effet, il ne sert à rien de demander des efforts en appliquant le même pourcentage de réduction à tous les pays : cela ne peut que pénaliser les pays préalablement vertueux comme la France.

Pour comparer, il vaudrait mieux considérer le pourcentage d’émission par trillions de dollars de PIB (1 trillion = 1 000 milliards).

Cela donne 0,3 % pour la France, 0,55 % pour l’Allemagne, 0,58 % pour les EU et 1,41 % pour la Chine et, tant que tous ces pays ne nous auront pas rejoints, nous ne devrions pas nous imposer un régime aussi drastique – même si nous pourrions bien sûr continuer à réduire, dans la mesure du possible, notre empreinte carbone.

Ceux qui ont négocié dans les différentes COP se sont laissés enfermer dans un piège et il faut rapidement en sortir, sinon nous allons tout droit à la catastrophe.

Avec son habitude de se coucher devant les revendications des « verts pastèques », je ne pense pas que ce gouvernement aura le courage de les affronter.

Je rappelle au passage que ce plaidoyer ne concerne que les émissions de CO2 qui, il faut toujours le rappeler, n’est pas un gaz toxique – bien au contraire, puisqu’il est indispensable à la vie sur Terre.

Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous mobiliser dans la lutte, autrement plus urgente, contre toutes les sources de pollution !

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Comments (1)

  • Sansillusions Répondre

    Toujours le premier à vouloir se mettre en avant, notre président enfant-roi se croit obligé, au retour d’ Egypte (COP), d’en rajouter une couche sur les indispensables efforts de la France pour réduire encore d’avantage les émissions de CO2, en convoquant les patrons des grandes industries françaises ( Air liquide, Total, etc…) pour leur intimer de faire encore plus d’efforts. Je gage qu’il va être pris très au sérieux et que les dites entreprises, paniquées par les injonctions du comédien, vont tout mettre en oeuvre…..pour se tirer de France. Et finir de vider les quelques emplois industriels qui restent ainsi que leurs sous traitant. Ainsi, il pourra aller faire de gros bisous aux groupes de petits cons qui bloquent les autoroutes pour faire tourner à vide les moteurs de voitures des conducteurs qui attendent impatiemment le “feu vert” des nouveaux régulateurs. La vie est belle. “Qu’ils” – les français – retournent au moyen âge.

    8 novembre 2022 à 15 h 58 min

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