Compétitivité : le choix de la TVA s’impose !

Compétitivité : le choix de la TVA s’impose !

La situation économique actuelle de la France est simple, mais dramatique. Pour la comprendre, un petit rappel historique semble nécessaire :

De 1945 à 1999, la France a beaucoup plus imposé ses entreprises que l’Allemagne – malgré les dépenses engagées par l’Allemagne en 1999 après la chute du Mur de Berlin et la réunification. Les coûts de production français ont augmenté plus rapidement que les coûts de production allemands. Tous les deux ou trois ans, une dévaluation a rétabli la compétitivité des entreprises françaises.

De 1945 à 2003, les Français et les Allemands ont financé le coût des charges sociales (assurance-chômage, assurance-maladie et assurance-retraite) en imposant leurs entreprises. Et, pendant toute cette période, les Allemands ont mieux équilibré leurs budgets. Les charges pesant sur les entreprises allemandes ont donc globalement été moins fortes que les charges pesant sur les entreprises françaises.

En août 1999, 6 peuples européens ont décidé d’avoir une monnaie commune et ils ont créé l’euro. Les coûts de production français ont continué à augmenter plus rapidement que les coûts allemands. D’un peu plus de 1 % tous les ans. Comme aucune dévaluation n’a été effectuée depuis 1999, les coûts français sont actuellement supérieurs aux coûts allemands de plus de 15 %.

En 2003 enfin, le chancelier socialiste allemand Gerhard Schröder, nouvellement élu, a annoncé qu’il allait rendre les entreprises allemandes encore plus compétitives : il a remplacé une partie des charges payées par les entreprises par une augmentation des impôts payés par les consommateurs. C’est-à-dire par une hausse de la TVA, impôt utilisé par tous les pays européens. La TVA utilisée pour fi­nancer les charges sociales a été appelée « TVA sociale ».

Gerhard Schröder a aussi an­noncé qu’il réduirait les allocations versées aux Allemands, aux chômeurs en particulier.

Cette annonce a été mal ac­cueillie en Allemagne et a provoqué des troubles sociaux, surtout dans l’ex-Allemagne de l’Est. La réforme ne fut mise en place qu’en 2006.

Depuis cette date, les gouvernements français refusent de copier l’Allemagne. Ils disent que les charges sociales, payées depuis 1945 par les entreprises, ne doivent pas être prises en charge par les consommateurs…

Et le gouvernement socialiste actuel n’hésite pas à augmenter, au moins une fois par mois, les charges pesant sur les entreprises.

Telle est la dure réalité économique.

Le gouvernement actuel proclame qu’il veut rendre nos entreprises françaises compétitives. Il doit donc diminuer les charges pesant sur elles et les remplacer par un impôt payé par les consommateurs. Il a le choix entre deux impôts : la CSG (contribution sociale généralisée) ou la TVA (taxe sur la valeur ajoutée).

La CSG est, comme l’impôt sur le revenu, un impôt payé directement par les consommateurs français à l’État. La CSG n’intervient donc absolument pas dans le calcul du prix d’un produit fabriqué en France ou à l’étranger.

La TVA, par contre, est un impôt payé par les consommateurs à l’État, mais par l’intermédiaire des entreprises. Les produits fabriqués à l’étranger subissent la TVA, alors que les produits fabriqués en France sont exportés « hors taxe » à l’étranger.

La TVA favorise donc les entreprises françaises, alors que la CSG ne le fait pas.

Le choix de la CSG serait donc économiquement incompréhensible…

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Comments (4)

  • MINUX75 Répondre

    A chaque fois qu’on augmenté la TVA, le chômage a augmenté, il n’y a pas d’exception à la règle depuis 1974. Donc si on veut fabriquer du chômage, la solution est très simple: augmenter la TVA.

    Quand les socialistes ont augmentés la TVA en 1981, cela a fabriqué du chômage, idem quand GISCARD l’a fait, plus récemment, CHIRAC a lui aussi augmenté la TVA avec les résultats catastrophique qu’on connaît. SARKO a lui aussi cédé aux sirènes de l’augmentation de la TVA et la aussi le chômage a encore et toujours augmenté.

    Si la CSG a été institué ainsi que la RDS, c’est simplement parce que ce sont des impôts qui sont moins dévastateurs en matière d’emploi que l’IS ou la TVA. C’est pour permettre aux pouvoirs publics d’augmenter les impôts sans trop augmenter le chômage, Voila pourquoi les pouvoirs publics utilisent cette fiscalité alors qu’elle est très impopulaire.

    La véritable solution n’est pas de faire de la cuisine fiscale ou d’augmenter la TVA, c’est tout simplement de BAISSER les charges, baisser les impôts et BAISSER la dépense publique, et c’est précisément la solution que ne veut pas appliquer le gouvernement, voila pourquoi la crise durera très très longtemps, le problème n’est pas économique mais politique.

    27 août 2013 à 23 h 58 min
  • Philippe Lemaire Répondre

    La TVA en effet nous laisse la possibilité d’acheter ou pas, mais les socialistes n’aiment pas vraiment la liberté.

    22 août 2013 à 10 h 20 min
  • GODICHEAU Répondre

    D’accord avec Cincinnatus.

    21 août 2013 à 18 h 48 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Docteur Trémeau ce qui s’impose surtout c’est :

    – la réduction du déficit du secteur public, et l’évaluation de son ” efficacité ”
    – la réduction du déficit de l’Assurance Maladie
    – l’équilibre et l’équité des retraites
    – le retour chez eux de certains immigrés inassimilables

    etc …

    devant des symptômes il faut identifier la cause et non pas ” traiter ” un par un les symptômes … ce que “sait” faire tout pharmacien !

    et la France est ” soignée ” par des potards !

    par ailleurs il est très inquiétant de voir que des médecins ( ici Trémeau ailleurs Cayrol ) semblent avoir oublié ce principe de base de toute bonne médecine

    21 août 2013 à 9 h 40 min

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