Cour des comptes et rapport Cotis

Cour des comptes et rapport Cotis

Plus d’emplois publics ou d’emplois relevant de missions de service public voudra toujours dire plus de dépenses publiques et donc plus d’impôts, de cotisations sociales et de dette publique. A court ou à moyen terme, l’augmentation ou la non diminution de la masse salariale du secteur public ampute d’autant salaires nets et pouvoir d’achat après impôts des salariés.

La Cour des Comptes vient de pointer qu’à elles seules, les dépenses de l’Etat ont crû de 3,4% en 2008, alors que l’objectif était de 1,9%. De son côté, le rapport Cotis sur le partage de la valeur ajoutée soulignait récemment la faible croissance des salaires nets en France alors que les prélèvements sociaux sur les salaires bruts ont augmenté de 15% sur une période de quarante ans : « Les cotisations ont pris une part croissante dans la rémunération globale des salariés, ce qui a contribué à réduire le dynamisme du salaire net par tête »

Cette hausse des prélèvements obligatoires induit une hausse des transferts sociaux mais aussi une hausse des effectifs.

Pour l’instant, les hôpitaux publics (dont 70% des dépenses concernent la masse salariale) ne sont pas visés par cette règle et continuent même à embaucher. Tandis qu’à la Sécurité sociale, la formule qui prévaut est pour l’instant celle du « non-remplacement partiel » des départs en retraites.

La part de l’emploi public en France est parmi les plus élevées au monde avec près de 7 millions de personnes (1) (chiffres INSEE), soit 27% de la population active occupée, 120 milliards de masse salariale pour l’Etat chaque année, 60 milliards pour les collectivités locales… Connaissant ces chiffres, nos huit centrales ne peuvent prétendre, surtout en temps de crise, ne pas comprendre l’urgence de la réduction des effectifs de la sphère publique.

Avec en plus 3 millions de retraités des fonctions publiques et des entreprises d’État, qui vivent très vieux et ont une retraite de 30 à 60 % plus avantageuse !

Il n’est pas nécessaire d’être fonctionnaire pour  l’école, les soins, produire et vendre de l’énergie, conduire un train, un bus etc. Le privé est plus réactif et bien moins cher.

Gérard Gelé

A voir aussi : <http://www.ifrap.org/_Agnes-Verdier-Molinie,0002_.html>

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Comments (2)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Guillermo

    hé oui , l’hôpital coûte trop cher et c’est un jugement de professionnel …  on pourrait même aller jusqu’à dire que " la mauvaise santé est hors de prix " !

    7 août 2012 à 16 h 05 min
  • Guillermo Répondre

    L’hôpital coûte trop cher ? Mais combien soigne-t’on d’étrangers ou de sans papiers à l’oeil ? La sphère publique est trop lourde ? Il s’agit de savoir ce qui est coûteux mais à quoi ont tient, ce qui est scandaleusement coûteux et surtout ce qui sert strictement à rien comme les sénateurs ou les hauts fonctionnaires de Berçy. Ou encore ces juges qui indemnisent 20 fois moins l’erreur judiciaire de Patrick Dills (15 ans de taule) que Bernard Tapie (quelques mois). Est-ce que la sphère publique comprend aussi les 250.000 associations subventionnées dont beaucoup pour lutter contre les Français ? Bref au lieu de jouer les perroquets de la Cour des comptes, M. Gelé serait fort avisé d’analyser les statistiques avant de les resservir telles quelles, brutes de fonderie.

    6 août 2012 à 23 h 53 min

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