Crise : un perpétuel Recommencement

Crise : un perpétuel Recommencement

L'Argent Emile ZolaLa crise actuelle semble surprendre par l’étendue de ses dégâts, de sa couverture médiatique et de sa dimension scandaleuse. Mais, tout comme le poisson rouge n’a que trois secondes de mémoire pour supporter ses allers-et-retours en aquarium, l’homme postmoderne n’a ni la mémoire, ni même l’instruction nécessaire pour accepter la pérennité des crises du capitalisme, notamment financier. Voici ce qu’écrit Marx en 1848 dans son célèbre Manifeste. : « Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, menacent de plus en plus l’existence de la société bourgeoise. Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives. »

Mais Marx, que son messianisme prend souvent à défaut, sait que le système en a vu d’autres : « Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. »

Il attend certes une crise finale et apocalyptique, mais il sait que le système vit de crises. Engels, dans son Socialisme utopique, qui rappelle que la première grande crise capitaliste a eu lieu en 1825, écrit même que la cyclicité et la violence de ces crises ont une fonction psychologique et politique : « Laisser une humanité désabusée et épuisée ». On constate la justesse de ces vues en Europe, qui ne s’est jamais remise de la crise de 1973 ou de celle du début des années 90, causée par la réunification allemande et des taux d’intérêt déjà trop élevés.

Pour expliquer cette crise, on invoque la seule que l’on connaisse, celle de 1929, et dont, d’ailleurs, on n’est sorti que par une autre guerre mondiale. J’en invoquerai donc une plus ancienne.

Wladimir d’Ormesson a consacré en 1933 un beau livre à une crise mondiale, forte et méconnue, celle de 1857. Il cite les correspondants de l’époque.

Voici ce qu’écrit le comte de Sartiges, ministre de Napoléon III à Washington, le 4 octobre 1857 : « Cause de la crise : la sortie du pays des espèces, par suite d’une importation immodérée ; les spéculations téméraires ; enfin, la principale : les immenses entreprises de toutes sortes, celles des chemins de fer particulièrement, commencées avec les seuls capitaux fournis par le placement des actions et des obligations des compagnies américaines… Or, le crédit des uns ne s’appuie pas sur autre chose que sur le crédit des autres, et il suffit que la confiance fasse défaut à une petite portion pour que la marche du crédit tout entière s’arrête… »

Le comte de Sartiges ajoute un peu plus loin : « Les immeubles ne peuvent plus être ni vendus, ni même hypothéqués. »
La réaction des Américains reste toutefois américaine, écrit le ministre admiratif : « Ils ont laissé les morts enterrer les morts, et faute de trouver sur qui faire retomber leur colère, puisque c’est la communauté qui a ruiné la communauté, ils se sont remis à l’œuvre pour reconstruire leur fortune. »

La crise de 1857 gagne l’Europe, avec son cortège de cessation de paiements, de faillites et même de suicides, décrits par le père de Jean d’Ormesson. Et puis, le monde s’en est remis. 150 ans plus tard, les causes sont les mêmes : un capital fictif est considéré comme réel. C’est le meilleur moyen de s’enrichir vite… et de déclencher une crise.

Enfin, je ne résiste pas au plaisir de citer Zola, et cet admirable passage de l’Argent, qui dénonce les spéculations immobilières du Paris haussmannien. Je rappelle au passage que Napoléon III avait à moitié ruiné ses finances et son armée par son expédition du Mexique (cela ne vous rappelle rien ?). « Oui, je sais, le marché vous paraît solide, les affaires marchent. Mais attendez la fin… On a trop démoli et trop reconstruit, à Paris, voyez-vous ! Les grands travaux ont épuisé l’épargne. Quant aux puissantes maisons de crédit qui vous semblent si prospères, attendez qu’une d’elles fasse le saut, et vous les verrez toutes culbuter à la file… Sans compter que le peuple se remue.
Cette Association internationale des travailleurs, qu’on vient de fonder pour améliorer la condition des ouvriers, m’effraie beaucoup, moi. Il y a, en France, une protestation, un mouvement révolutionnaire qui s’accentue chaque jour… Je vous dis que le ver est dans le fruit. Tout crèvera. »

Tout ne crèvera peut-être pas, mais il est amusant de voir comme tout se répète… Le siècle du progrès est celui surtout du présent permanent.

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Comments (22)

  • Anonyme Répondre

    Wladimir et l’oncle et non le père de Jean. Il suffit de se souvenir des fameux débats radiphoniques à quatre le vendredi soir, où le chroniqueur du Figaro eut plus d’une fois à se montrer outré avec coquetterie : “je vous défends d’insulter la mémoire de l’oncle Wladimir!”, pour notre amusement ravi. bla et bla

    23 octobre 2008 à 21 h 18 min
  • nicolas bonnal Répondre

    PARIS (Reuters) – La décision des Etats-Unis de laisser sombrer la banque Lehman Brothers le mois dernier a été une erreur dramatique, estime la ministre de l’Economie Christine Lagarde.
    Invitée de RTL, elle a évoqué une "situation de crise profonde et généralisée à l’ensemble des marchés financiers", alors que la chute des places asiatiques annonçait une ouverture en forte baisse sur les marchés européens.
    "Pour juguler cette situation il faut absolument rétablir la confiance" et le montrer de manière coordonnée, a expliqué Christine Lagarde. Il faut "ensemble délivrer le même message, nous ne laisserons pas tomber les établissements financiers," a-t-elle asséné.
    Or, selon elle, la décision du secrétaire d’Etat américain au Trésor, Henry Paulson, de laisser la banque Lehman Brothers faire faillite le 15 septembre a créé une "défiance généralisée" entre établissements bancaires.
    "Ce qui a été dramatique d’une certaine manière c’est la décision de Henry Paulson aux Etats-Unis de laisser tomber Lehman Brothers.", a expliqué Christine Lagarde.

     

    ce n’était pas une erreur. Bien sûr que non.

    19 octobre 2008 à 4 h 54 min
  • jean centini Répondre

    pour bill bonner tout est affire de gamg dasn cette crise, paulson a pris le pouvoir avec les gars de Goldman Sachs, ils ont sauvé leur mise, ruiné le contribuable et liquidé les banques d’affaires adverses.

    17 octobre 2008 à 20 h 27 min
  • nicolas bonnal Répondre

    marx encore. La mondialisation terminée peut-elle déclencher la crise finale ? Mais fi du messianisme !

     

    Par le rapide perfectionnement des instruments de production et l’amélioration infinie des moyens de communication, la bourgeoisie entraîne dans le courant de la civilisation jusqu’aux nations les plus barbares. Le bon marché de ses produits est la grosse artillerie qui bat en brèche toutes les murailles de Chine et contraint à la capitulation les barbares les plus opiniâtrement hostiles aux étrangers. Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production ; elle les force à introduire chez elles la prétendue civilisation, c’est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image.

    17 octobre 2008 à 20 h 24 min
  • UN chouka Répondre

    De mon point de vue,le remède semble simple:

    Créer des richesses concrètes ?

    Ceux qui vendent leurs produits se font invariablement du vrais fric ?(a condition qu’ils ne soient pas pénalisés )

    La propriété privée en assure la bonne marche ……………………………….(a condition qu’ils ne soient pas dépocédés de leurs biens productifs )

    Un artisant bien outillé ne peut que rentabiliser au mieux son activité ?

    Faut’il rompre avec les taxeurs/pénaliseurs  ? 

    15 octobre 2008 à 8 h 23 min
  • bill bonner Répondre

    *** You will recall, dear reader, that an old Louie lost his head after the debt of France’s monarch topped 80% of France’s GDP. Seymour Durst put up a ‘debt clock’ in New York to keep track of the U.S. debt. When he put it up, the U.S. national debt was only $2.7 trillion. That was in 1989. Not even 20 years later and the debt has topped $10 trillion – forcing the owners of the debt scoreboard to add another digit. U.S. gross domestic output is about $13 trillion – and falling. This puts the national debt at 77% of GDP…and rising fast.

    14 octobre 2008 à 1 h 19 min
  • Anonyme Répondre

    Suite à une mauvaise manipulation les commentaire du lundi 13 octobre 2008 – après midi et soirée ont été supprimés.

    Désolé pour ce fâcheux incident.

    Le modérateur

    13 octobre 2008 à 22 h 38 min
  • Anonyme Répondre

    à jaujau le lutteur social professionnel,

     tout comme grepon je pense que l’état n’est pas à sa place du tout quand il gère les banques ou les entreprises, que ce soit en urss dont nous connaissons le bilan catastrophique , en France où il nous mène à la ruine,  et même aux USA  qui sont justement la 1ere puissance parce que l’état y a laissé se développer l’initiative privée, et que c’est celle ci si elle n’est pas bridée qui nous relèvera de cette crise comme de toutes les autres précédentes.

    13 octobre 2008 à 2 h 23 min
  • grepon le texan Répondre

    "Par ailleurs, c’est fou ce que le congrés,dominé par les démocrates depuis quelques mois, a pu faire comme dégàts sans que Bush ne le dénonce, obnubilé il est vrai par l’obtention de crédits pour l’Irak….Ceci dit, ce n’est pas très grave: personne n’est dupe de cette rhétorique ridicule. Même pas vous-même, j’en suis sur."

    Si, si, je suis dupe.   Le Congress americain, tout comme l’electorat, est partage depuis bien plus que 2 ans.   Les marges de manoeuvre dans le House et le Senat pour faire bouger des projets partisans ont ete tres maigres.   Des credits =politiques= enormes ont ete depense pour faire voter les credits reelles necessaires a prevenir une deroute a la Democrate.   Des credits politiques enormes ont ete necessaires pour forcer des votes sur Alito et Roberts.   Pour le reste, les Democrates ont ete obstructionistes la ou ils voyaient leur interets sous attaque, voyez, et ils detenaient la moitie des sieges.   Dans cete environment, ET avec la pluie d’argent  de Fannie et Freddie sur les faibles des deux partis, il s’est prouve tres difficile de faire bouger des Democrates cles sur ce vache sacre des GSE’s comme Fannie et Freddie.   Tout de meme cette bataille a ete engagee par l’administration Bush des 2003, et par McCain en 2005.  

    Personnellement, Fannie et Freddie, je savait tres bien pour l’existence de ces organisations, et j’avais ecrit dessus ICI SUR LES4VERITES comme etant des exemples ou le gouvernement americain positivaient si vous voulez sur la natalite, la fecondite:    Des maisons grosses permettent a faire des gosses, et les Zeropeens sont sur une pente terrible deja de ce point de vue.  Vous allez etre remplaces par des immigres du tier monde ayant bien moins de soucis que vous sur l’environment, les droits de l’homme(pour ne pas parler de ceux des femmes!) etc.   La fiscalite americain encourage l’achat de maisons par familles.   Tout ceci est a opposer aux politiques d’urbanisme Zeropeenne qui insiste a empiler tout le monde les uns sur les autres dans de petits espaces couteux, et a leur imposer des transports en commun, et/ou des voitures insuffisantes pour porter une famille.   L’effet sur la natalite est la pour tous a voir.

    Il est vrai par contre, que je ne visionnait pas CSPAN suffisamment pour comprendre ce qui se passait, comment Freddie et Fannie ont ete instrumentalise, puis comment Fannie et Freddie sous menace de reglementation ont tourne sur leur maitres, comment ils les ont corrompu a coup de dollars, largement pour des Democrats cles, comme OBAMA, Barney Frank, et Chris Dodd.    Bien sur que nous savions pour la bulle qui a eu des effets extravagante sur d’autres marches.  Au Texas pas tant que ca.   Il ny a pas de limite d’expansion pour les villes ici, ni physique, ni reglementaire.   Alors la surgonflement  des prix n’a pas pu fonctionner ici autant que dans des coins ayany soit des limites physique sur leur expansion, ou des empechements reglementaire a l’europeen.   Tout ceci dit, j’ai accumule cash les derniers 4 ans, attendant le moment ou investir.    Si McCain gangne a peine les marches vont stagner que quelques mois de plus(merci a la rage folle des democrates et ce qui en decoulera)  avant de reprendre.   Si Obama gagne, alors les investisseurs dans le capitalisme auront interet a prendre les sorties  vers la securite.     Ils le font deja actuellement, en anticipation de la possibilite devenu reelle dans leur cauchemards que Obama pourrait vraiment gagner.   Les polls ont tort sur les marges.  Ca va etre plus serre que les polls nous raconte aujourdhui, car il y a un biais systematique favorisant les candidat democrates.

    13 octobre 2008 à 0 h 24 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    A tous les experts financiers de ce site: <<l’argent n’est pas comme le fer, qui lui se bat à chaud>>

    Attendons que cela refroidisse pour prononcer des jugements définitifs et des ukases. Entretemps lisons le célèbre poème de Rudyard Kipling à son fils. <<If you can keep your head when all …>>

    Voir site suivant pour le poème entier: http://www.swarthmore.edu/~apreset1/docs/if.html

    12 octobre 2008 à 20 h 58 min
  • Jaures Répondre

    C’est curieux mon Grepon, mais je ne vois pas trace dans vos nombreux post antérieurs à la crise de mises en gardes contre la main mise de l’Etat américain sur les banques. Les Fannie et Freddie, aujourd’hui omniprésents semblaient alors vous être inconnus.

    Par ailleurs, c’est fou ce que le congrés,dominé par les démocrates depuis quelques mois, a pu faire comme dégàts sans que Bush ne le dénonce, obnubilé il est vrai par l’obtention de crédits pour l’Irak.

    Ceci dit, ce n’est pas très grave: personne n’est dupe de cette rhétorique ridicule. Même pas vous-même, j’en suis sur.

    12 octobre 2008 à 10 h 06 min
  • grepon le texan Répondre

    "Y a t’il tants de pauvres que ça aux USA pour que quelques poucentages qui ne paient pas leur credit aient fait sauter la banque??"

    Effectivement, le taux de "foreclosures" n’est pas tres haut.  Le probleme a ete que lors de l’inflation de la bulle, les prets partout pour tout le monde (non seulement les pauvres voyons, bien que Fannie et Freddie ont ete les chou chous de la gauche pour cette raison), ont ete sur base de valeur de chaque maison sur le marche au moment.  Des valeurs irreelles merci a la pompe a prets cree par le Congress, Fannie et Freddie. 

    Aujourdhui par contre, l’actif derrier chaque pret n’a tres clairement pas la valeur du montant du pret.  Ca pour des millions et des millions de prets, y compris la grande majorite de prets qui seront probablement repayes. DONC les "mortgage  backed securities" que les banques et boites d’assurance etc ont achete chez Fannie et Freddie ne sont pas AAA mais plutot du "junk."  Ca leur donne des difficultes a preter de l’argent etc, ou a couvrir des pertes(boites d’asurrances) car leur capitaux n’ont plus la qualite qu’ils ont pris comme donne…du fait qu’ils les ont achete a Fannie et Freddie.   Voyons, ce genre de grosse connerie est arrivee aillieurs sur la planete dans d’autres economies(le Japon, l’Angleterre), donnant une sorte de pauvrete ou des masses de gens, pas seulement des pauvres, continuent a payer sur des decennies des paiements pour des maisons qui ne peuvent pas etre revendu a prix suffisant a repayer le pret, souvent loin de la.   Ils se sentent donc relativement appauvris de ce fait, et ca deprime leur train de vie, leur depenses, par le "wealth effect".    Le PNB est ainsi deprime aussi…   Nous voyons l’effet inverse lors des bulles immobilieres.  Des masses de gens se sentent riches car leur maison vaut bien plus que le pret qu’il leur reste a repayer, alors ils depensent plus, ou ils re-hypthoque leur maison pour avoir du plus de cash a depenser (ou investir aillieurs) dans le present.

    12 octobre 2008 à 5 h 05 min
  • ozone Répondre

    Supposons que Grepon ai raison

    Y a t’il tants de pauvres que ça aux USA pour que quelques poucentages qui ne paient pas leur credit aient fait sauter la banque??

    HA    HA    HA   

    11 octobre 2008 à 18 h 55 min
  • grepon le texan Répondre

    "…Alors que, dès 2003, certains journaux (certes "petits"), mais pas seulement eux, avaient déjà tiré le signal d’alarme en dénonçant le crédit facile, l’argent facile, les taix variables, etc…"

    THIALET, =L’Administration Bush= a tire l’alarme des 2003, et a pousse tout le long de son administration apres, pour freiner les actiivites dangereux de Fannie et Freddie qui ont ete le moteur meme du credit trop facile pour prets immobilier, donc le moteur meme du flambee des prix des maisons, ce qui a encourage les gens a s’imaginer etre plus riche, a a depenser plus et/ou investir plus, par exemple dans l’immobilier, faire des "home equity loans".    Tout commence avec les grosses pompes a mauvais prets qui s’appelait Fannie et Freddie.  Sans cela, qu’importe les taux directeurs etc, il ny aurait pas de bulle.    En temps normale, quelque soit les taux, un banquier ne va preter de l’argent a quelqun qui ne peut pas payer.  Mais tout change quand il y a une agence du gouvernment qui rachete des prets, mais aussi d’autres agences du gouvernment et autres NGO qui donne amendes ou fait des proces civil criminel contre banquiers qui ne font pas de tels prets.

    11 octobre 2008 à 18 h 10 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE Grepon

    UN TRADER DE SINGES 
    Une fois, dans un village, un homme apparut et annonça aux villageois qu’il achèterait des singes pour 10 $ chacun.
     
    Les villageois, sachant qu’il y avait des singes dans la région, partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes. L’homme en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes diminuait, les villageois arrêtèrent leurs efforts.
     
    Alors, l’homme annonça qu’il achetait désormais les singes à 15$. Les villageois recommencèrent à chasser les singes.
     
    Mais bientôt le stock s’épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations.
     
    L’offre monta à 20$ et la population de singes devient si petite qu’il devint rare de voir un singe, encore moins en attraper un.
     
    L’homme annonça alors qu’il achèterait les singes 50$ chacun. Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant s’occuperait des achats.
     
    L’homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit : « Regardez ces cages avec tous ces singes que l’homme vous a achetés. Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu’il reviendra, vous pourrez les lui vendre à 50$. »
     
    Les villageois réunirent tout l’argent qu’ils avaient, certains vendirent tout ce qu’ils possédaient, et achetèrent tous les singes.
     
    La nuit venue, l’assistant disparut.
    On ne le revit jamais, ni lui ni son patron ; que des singes qui couraient dans tous les sens.
     
    Bienvenue dans le monde de la bourse !

    VALE 

     

    11 octobre 2008 à 16 h 37 min
  • grepon le texan Répondre

    Phewww, J’ai lu en diagonale avec quelques zigues zague la contribution de THIALET, avant de me prendre, tout bete comme je suis, sur ceci:

    "…..ruinant la vie de milliers de familles victimes de la cupidité de quelques mercenaires des marchés qui, loin de payer pour leurs forfaits, coulent des jours heureux en dépensant les bonus accumulés par 8 années d’escroqueries légales."

    Si vous parlez de copains d’Obama comme Claude Raines et Jim Johnson, je suis d’accord.,  mais voila que chaque fois qu’on me parle "Des huit derniers ans" ou des formules similaires concernant ce chiffre magique et beaucoup trop precis de 8 ans, j’ai quand meme un os sur quoi me concentrer, car vous ne pouvez pas dire en code facile a decoder:  BUSH, C’ETAIT CE CON(OU CE MALIN) DE BUSH!!    

    Mais voila que ca ne colle pas, n’esce pas M THIALET?  Bush a denonce des 2003 les exces de , ET OUI, le manque de reglementations precises sur Fannie et Freddie, qui sont la machine financiere, le mecanisme primaire, de la crise financiere actuelle.  L’adminstration Bush a essayez a mainte reprises a partir de 2003 d’arreter les pratiques de Fannie et Freddie a la source de cette crise, mais les Demon-crats au Congres ont ete trop puissants, et les paimenents de Fannie et Freddie  au Democrats comme Obama ont ete trop influents.  McCain parmi d’autres REpublicans on failli pour la dernier essaie a arreter tout ca en 2005.    Les Democrats ont gange.   Voila que nous y sommes.  

    Le lecon aujourdhui?   D’abord les gouvernment est toujours plus con que le prive (voir mes postes sous Milliere sur ce registre).   "8 ans" veut dire BUSH!  LES NEOCONss!! etc etc..alors treve d’euphemismes.    BUSH n’est pas a blamer pour cette crise, a moins que vous voudrais soutenir qu’il n’a pas fait assez, qu’il n’a pas mise suffissemment de credits politiques pour renverser les puissants Democrats au Congress qui sont l’origine meme du desastre.,

    11 octobre 2008 à 7 h 51 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Si les USA sont en déclin, on peut se demander pourquoi le monde entier est en train de trembler pour son argent (Chavez, Putin et Ahmadinejad y compris, on ne les entend d’ailleurs plus ces zèbres)

    Ce déclin entrainerat-il celui du monde entier? Si cela s’avérera vrai, cela prouvera que l’économie US est bien plus importante que tout ce que les bien-pensants en avaient raconté ces dernières années.

    Le barril de pétrole a déjà dégringolé à $  75.-, à quand les $ 30.-?

    11 octobre 2008 à 1 h 09 min
  • Luc SEMBOUR Répondre

     

    En temps de crise, celui qui a de l’argent liquide est le roi du marché et il empoche toutes les bonne aubaines.

    Actuellement (vendredi 10 octobre 2008) les états ont presque seuls la signature nécessaire pour emprunter de façon significative et s’engager à fond, en tant qu’investisseurs dans le marché de la bourse.

    Avec l’intervention massive de l’ensemble des gouvernements qui y risquent l’argent public, il me semble donc que cette crise pourrait avoir au moins un effet bénéfique considérable : une prise de participation importante du contribuable dans des entreprises aux cours boursiers très dévalués et donc à un prix intéressant.

    Selon la devise que j’ai vue un jour figurer à l’arrière d’un camion dépanneur américain "YOUR CRASH IS MY CASH", les pertes massives des actionnaires, seront normalement un jour les gains massifs des contribuables.

    Les récriminations de ceux qui ne voient pas pourquoi le «smicart» devrait renflouer le «gros bonnet » en perdition, ne sont justifiées que si l’Etat se mêle de renflouer tout et n’importe quoi, empêchant la loi de la jungle économique de faire son ménage salutaire. Les canards les plus boiteux doivent mourir, les autres doivent survivre et reprendre les clients et marchés laissés vacants par les défunts. Le « gros bonnet » maladroit sera devenu un « smicart ». L’Etat qui aura su soutenir qui il fallait en prenant de grosses participations judicieuses, devrait en sortir beaucoup plus riche qu’avant.

    L’opportunité est HISTORIQUE pour le contribuable de se venger. Un état bien géré qui aura su miser sur les bons secteurs au cœur de la crise, devrait pouvoir, lors de la reprise, servir de gros dividendes à ses propres fidèles actionnaires, les contribuables, sous l’effet d’un impôt négatif : un remboursement d’argent à chaque contribuable qui serait par exemple proportionnel aux impôts payés par chacun en moyenne au cours des 5 années précédentes.

    Avec l’incroyable aptitude des fonctionnaires de l’ENA à miser sur les mauvais chevaux (tout en achevant les vrais purs sangs), et avec la phénoménale pingrerie des maîtres de BERCY(sauf pour eux-mêmes), les Français pourront toujours attendre…

    D’autres états plus débrouillards auront l’occasion de devenir de meilleurs paradis fiscaux et de ruiner un peu plus les enfers fiscaux voisins. Vive le Luxembourg.

    Luc SEMBOUR

    10 octobre 2008 à 21 h 45 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    – 09 10 08

    Il est amusant de voir GREPON LE TEXAN reprendre la même antienne que celle que défendait la semaine dernière sous le titre "LE MARCHE A TOUJOURS RAISON". A savoir que les financiers (y compris, apparemment, les requins de la finance spéculative !) sont (seraient) victimes non de leur âpreté au gain, de la spéculation, ou, tout simplement de leur incompétence, mais uniquement de ces méchants démocrates (rappel : je suis – américainement parlant – "républicain" !) du Congrès qui "ont encouragé et même forcé (par menace de procès civil et criminel) les acteurs privés (entendez par là les établissements de crédit) à faire des prêts allant contre leurs propres intérêts" (fin de citation). Oui, selon la version "Millière", toutça, c’est la faute à un vilain marchand de cacahuètes et à un salace fumeur de cigare (de Boufarik, of course !).

    En admettant qu’aussi bien GREPON LE TEXAN que Guy MILLIERE aient raison, que je sache, tant les Etablissements financiers que les gouvernements successifs de George W. BUSH (voilà bientôt huit ans que celui-ci est "aux affaires"), ne se sont pas plaints de cette obligation pas plus qu’ils n’ont dénoncé les dangers de lois ou de mesures que, de ce côté de l’Atlantique, ont aurait qualifié de "scélérates". A son arrivée au pouvoir, que l’on sache, George W. BUSH ne s’est inquiété de la situation créée par deux (au moins !) de ses précdesseurs. Pas plus d’ailleurs que lui et ses conseillers financiers et économiques, ainsi d’ailleurs que les Etablissements financiers concernernés, n’ont sonné le tocsin. Alors que, dès 2003, certains journaux (certes "petits"), mais pas seulement eux, avaient déjà tiré le signal d’alarme en dénonçant le crédit facile, l’argent facile, les taix variables, etc. A propos de ces "taux variables" sans défendre les "démocrates", s’ils les ont imposés (sous la "menace de procès civils et criminels" !!!), comment se fait-il que leurs experts n’aient pas compris qu’ils riraient à l’encontre des intérêt de la base de l’électorat qui constuitue leur fonds de commerce… électoral ? 

    Et comment expliquer enfin que deux des plus gros bonnets de la finance américaine  – Warren BUFFET et George SOROS – soutiennent financièrement le candidat démocrate, OBAMA, s’ils n’avaient pas largement profité de la situation ? Il est vrai que George SOROS vient de présenter à la Presse un ouvrage dans lequel il dénonce les …  "subprimes". Et que les banquiers n’ont cessé de se refiler les-dites "suprimes" comme autant de "patates chaudes". Sorry, j’ai été long !

        Cordialement, Jean-Claude THIALET

    10 octobre 2008 à 20 h 03 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités" – 09 10 08

    La crise  – tout comme son ampleur –  qui a frappé les ETATS-UNIS d’AMERIQUE et s’est étendue au monde, n’aura frappé – parmi les Gouvernants et les spéculateurs de la finance internationale (je ne parle donc pas des petits épargnants !) que ceux qui auront bien voulu fermer les yeux sur ce qui se passait, se préparait, comme ceux qui, pris par la frénésie de la spéculation, ont cru qu’ils pouvaient continuer à gagner grâce à leur "martingale". Mais, comme le dit Nicolas BONNAL, sa "dimension" amplifiée par les médias qui semblent s’être donné le mot en faisant dans le catastrophisme, est devenue "scandaleuse".

    Progressivement, en dramatisant à outrance, on installe la panique parmi les petits épargnants, les petites entreprises et les petits artisans, mais aussi parmi les salariés qui, non seulement ne comprennent rien  – comprennent de moins en moins – à une crise qui les dépasse, mais aussi craignent pour leur épargne, leur assurance-retraite, leurs crédits, ou leur financement, ainsi que pour les emplois qu’ils sopient salariés ou petits employeurs. Pendant ce temps, les requins de la finance  – dont il est permis de se demander s’ils n’ont pas délibérément créé cette crise – jouent du frein et de l’accélérateur pour, profitant de l’effondrement des Bourses, rafler des centaines de millions de titres en prétendant sauver les entreprises dont ils rachètent les actions. Tel Warren BUFFET avec GENERAL ELECTRIC …

    Qui aura le courage, parmi les Gouvernants des principaux dirigeants de la planète ceux du G7, mais aussi de la Russie, de la Chine, de l’Inde, du Brésil, etc., de décider collectivement de fermer les Bourses jusqu’à nouvel ordre ? Au moins le temps de permettre aux traders de reprendre leurs esprits, au public de se reprendre tout court, et aux requins de se mettre à la diète forcée.. Qui aura le courage, au cours d’une sorte de BRETTON WOODS (non, un simple "Grenelle" à la française ne suffirait pas) de décider que le monde reviendrait à l’étalon-or en abandonnant le "billet vert" qui ne tient plus que la planche à billets, et de dire à tous les spéculateurs de la planète, notamment ceux qui, non contents de spéculer sur l’immobilier, se sont intéressés aux matières premières, particulièrement alimentaires, que, désormais, c’en sera fini de la spéculation, et que des sanctions internationales seront prises pour punir tous les manipulateurs qui ont fait de colossales fortunes en n’hésitant pas s’attaquer directement à la monnaie d’un pays. Tel, le judéo-hongrois-américain George SOROS qui a gagné plus d’un milliard de dollars en une journée en s’attaquant à la Livre sterling !

    Je ne pense pas qu’il faille compter pour cela sur un Husseyn Barack OBAMA (le chouchou des médias européens, particulièrement français !), lequel a pour principaux bailleurs de fonds … Warren BUFFET et George SOROS ! Auxquels, nécessairement, il devrai rendre des comptes, qu’il soit ou non élu président …

                                        Cordialement, Jean-Claude THIALET

    10 octobre 2008 à 17 h 59 min
  • Jaures Répondre

    "Il est amusant de voir comme tout se répète". Nocolas Bonnal s’amuse.

    Pourtant, il cite lui même les textes qui font références aux morts, aux suicides, aux guerres parfois que ces crises provoquent. Mais lui, tout ça l’amuse !

    A son image, Alain Minc se répend sur les ondes avec cynisme, anonçant que, voilà, les temps seront durs (surtout pour les pauvres), mais que heureusement, la peur du chômage freinera les revendications, ce qui nous préservera de l’inflation.

    Des milliers de travailleurs vont perdre leur emploi, des milliers de petits épargnants leur mise, ruinant la vie de milliers de familles victimes de la cupidité de quelques mercenaires des marchés qui, loin de payer pour leurs forfaits, coulent des jours heureux en dépensant les bonus accumulés par 8 années d’escroqueries légales.

    Amusant, en effet…

    10 octobre 2008 à 17 h 52 min
  • grepon le texan Répondre

    Merci pour le lecon, mais raconter cela c’est tenter detourner la question de qui est responsable pour la crise actuelle.   Allez puisez dans les textes de Marx et de Zola si vous voulez, mais toujours est-il que la crise =actuelle= est surtout la creation des Democrats aux Congress, qui ont encourage et meme force(par menace de proces criminel et civil)  les acteurs priver de faire des prets allant contre leur propre interets.   Les "Government Sponsored Entities" Fannie et Freddie, cree par le Congress americain, ont etait instrumentalise par les Democrates pour

    A ) racheter les mauvais prets que les banques ont ete force et/ou encourage a faire,

    B) mettre des guarantis (implicitement) du gouvernment americain dessus, et

    C)  les revendre au prive comme des actifs devenu tres solides, et puis

    D)  recommencer au point A.

    Divers Republlicans, y compris McCain et Bush ont decrie haut et fort les risques systematiques que Fannie et Freddie empilaient dans le marche par leur pratiques, mais ils ne sont pas arrive a freiner les pratiques, merci a la corruption chez notre parti socialiste  …MAIS egalement merci a leur croyances marxo-gauchistes.  Croyances que M. Bonnal semble trouver interessant, malgre la bonne centaine de millions de morts prematures empile dans le siecle precedant par les adherants a ce genre d’idees.

    D’aillieurs, je repete ma question encore:  Ce n’est pas un journal de droite liberale ici???

    8 octobre 2008 à 1 h 00 min

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