De la France qui tombe !

De la France

De la France qui tombe !

Recension de Gérard Gelé de Lettres béninoises (édition Albin Michel)  à partir de morceaux choisis du livre de Nicolas Baverez. Lecture recommandée ! 

De la France

 

Notre président : De prime abord, semble valoir mieux que la réputation de faiblesse et d’indécision qui le poursuit. Ses innombrables volte-face ne facilitent certes pas la restructuration financière de la France. Il vit cloîtré dans son palais dont il ne peut guère sortir, si grande est son impopularité ! Nul ne sait, et peut-être pas lui-même, ni qui il est, ni ce qu’il pense, ni ce qu’il veut.

Ministre des finances : Son dernier fait d’arme consiste dans le vote par le parlement d’une loi de simplification, de modernisation et de transparence de l’action publique de plus de deux mille pages dont il travaille sans relâche les textes d’application. La silhouette efflanquée et la mine terreuse, on dirait un saint Sébastien des finances publiques, criblé par les flèches des déficits et des dettes. Mais un saint Sébastien qui aurait perdu foi en toute possibilité de salut.  Vu l’optimiste démesuré des prévisions de croissance, la surestimation des recettes et la sous-estimation des dépenses.

Comment un tel chaos avait pu s’installer dans un pays aussi riche ! Nous ne sommes plus riches que de règlements et de taxes, de fonctionnaires, de retraités et de chômeurs. Les Français ont ruiné l’état en s’installant dans l’illusion que chacun, sans travailler, pouvait vivre à crédit aux dépens de son voisin.

Agences étatiques : d’abord, j’ai dû patienter longtemps à la porte car personne n’arrive avant 10 heures. Celle qui m’a finalement ouvert était la femme de ménage. Puis j’ai découvert que l’équipe ne compte que des français issus de différentes administrations nationales, ce qui est contraire à toutes nos règles de fonctionnement. Cette situation s’est installée au fil du temps sans que nul ne s’en soucie, du fait de l’activité réduite de l’agence.

Ministre de l’industrie : a ma grande surprise, je me suis aperçu qu’il ignore tout de l’entreprise. Et même de l’industrie ! Il s’est lancé dans un plaidoyer en faveur de la démondialisation et de la réhabilitation du rôle de l’état dans la politique industrielle. A  l’entendre, la quasi-disparition de l’industrie en France découle d’une intervention publique insuffisante. L’état ne s’est pas substitué assez rapidement à la défaillance des chefs d’entreprises et aux dysfonctionnement du marché. Ce naufrage devrait aussi beaucoup à l’excès de la concurrence qui aurait empêché l’émergence de champions français dans la compétition internationale. La veulerie des industriels et les exigences du capital, voilà pour lui, les véritables coupables !

 Les fléaux sociaux :   Ce qui me choque plus que tout, c’est la responsabilité de l’état dans le chômage permanent qui mine l’économie et la citoyenneté. C’est le sacrifice systématique de la jeunesse au profit des retraités, donc le sacrifice de l’avenir au passé. La famille, qui constitue partout l’un des remparts les plus efficaces contre les chocs économiques. Ici n’a pas été épargnée. Sous couvert de « supervision du marché du travail », c’est l’état qui bloque la création d’emplois et génère le chômage qu’il tente ensuite de masquer par des programmes d’emplois aidés, improductifs et ruineux pour les finances publiques.

9782226254696g

 Nos enfants :  Prés, des deux tiers des jeunes sont au chômage et grossissent les rangs des « souteneurs de murs » . Ceux rares, qui finissent par trouvez un emploi voient leurs rémunérations ponctionnées de prés des deux tiers par les impôts et les charges pour financer les trous sans fond du budget et de la protection sociale. La plupart sont contraints de cohabiter avec leurs parents, faute de disposer de revenus suffisants pour se loger.

Nos syndicats : Leur seul interlocuteur est l’état, leur seul levier , la loi sur laquelle ils disposent d’un droit de veto dés lors qu’elle touche au domaine économique ou social. D’où le blocage systématique de tous les projets de réforme. L’écart n’à cessé de se creuser en faveur des agents publics qui gagne près de 10 % de plus que les salariés du secteur privé pour travailler moins, partir à la retraite cinq à dix ans plus tôt avec une espérance de vie supérieure de plus de dix ans et une pension survalorisée. Le tout à crédit ! Ainsi s’explique l’échec systématique des tentatives pour rétablir l’équilibre financier du système de retraites et l’équité entre les générations. La passion de l ‘état s’est révélée plus forte encore que la passion de l’égalité. Les français sont telles des oies qui manifesteraient à Noël pour la défense du foie gras !

 

Nicolas Baverez, Lettres béninoises, édition Albin Michel, janvier 2014
Pour plus d’info je vous recommande la lecture de ce livre.  Humour et déclin…

 

Gérard Gelé

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Comments (1)

  • DESOYER Répondre

    Le problème de l’Etat socialiste, vous le savez comme moi, c’est qu’il ne s’occupe pas de ce dont il devrait s’occuper (lutte contre l’immigration, sécurité, baisse des dépenses publiques, etc…) et s’occupe de choses dont il ne devrait pas s’occuper (mariage homosexuel, hausses d’impôts, parité, diversité et toutes les “vieilles lunes”).

    24 février 2014 à 11 h 34 min

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