De la fronde des « Pigeons » à la lutte contre le fiscalisme

les pigeons entrepreneur

De la fronde des « Pigeons » à la lutte contre le fiscalisme

A quelque chose, malheur est bon. Ce n’est certes pas une bonne chose pour la France d’être gouvernée par des so­cialistes, a fortiori dans la crise terrible que nous traversons. Mais, peut-être, à défaut de l’improbable « choc de compétitivité », allons-nous enfin assister à une prise de conscience.

Alors que nous avons longtemps semblé prêcher dans le désert pour défendre la liberté d’entreprendre contre les administrations tatillonnes et paperassières ou la liberté de jouir de son travail contre un fiscalisme parasitique, il semble qu’enfin, les médias et l’opinion publique décou­vrent l’importance des entrepreneurs dans la vie d’un pays.

La faute, ou le mérite, en revient à Pierre Moscovici, qui n’est certes pas le pire des ministres socialistes, mais qui a eu l’idée délirante de taxer à 58,2 % les plus-values sur la cession des entreprises (les 62 % qu’on a beaucoup vus dans la presse intègrent, en outre, la taxe « exceptionnelle » sur les hauts revenus).

58,2 % au lieu de 34,5 % actuellement. On ne saurait dire que la contribution actuelle soit faible. Mais la contribution annoncée est carrément soviétique !

Résultat : contre ce projet absurde et confiscatoire, une fronde de jeunes entrepreneurs s’est développée sur les réseaux sociaux (on ne dira jamais assez qu’internet est, à l’heure actuelle, le meilleur moyen de contourner le monopole de la gauche dans la grosse presse), sous le nom de « Pigeons ».

En une semaine, le gouvernement a reculé. Certes insuffisamment. Cer­tes, il maintient le principe liberticide de choisir à la place des entrepreneurs comment utiliser leurs gains (puisqu’il propose de maintenir la taxe à 58,2 % pour ceux qui ne réinvestiraient pas leurs revenus dans des entreprises). Mais, enfin, il a reculé. C’est un fait rare dans nos annales fiscales qu’une réforme ainsi bousculée en si peu de temps. Cela prouve que les contribuables peuvent faire échec à la politique socialiste. Et cela seul serait une excellente nouvelle.

Et, surtout, le Medef qui a toujours été étrangement discret sur les innombrables spoliations dont sont victimes les patrons de PME, a pris fait et cause pour les « Pigeons » et Mme Parisot a pu faire entendre un discours pro-entreprise qu’on n’avait plus entendu depuis longtemps.

Les Français vont-ils enfin prendre conscience de l’importance des entreprises ? Vont-ils abandonner les vieilles lunes égalitaristes qui les ont conduits au désastre économique ? Il est trop tôt pour le dire. Et, en toute hypothèse, ce sera long et difficile.

Chez nous, la négation du droit de propriété remonte bien loin. La déclaration des droits de l’homme de 1793 affirmait ainsi que « la propriété est le droit qu’a chaque citoyen de jouir et de disposer de la portion de biens qui lui est garantie par la loi » – comme si la loi avait le pouvoir de définir quelle est la propriété légitime pour telle personne !

Mais ce n’est pas parce que le chemin sera long et difficile qu’il ne faut pas l’emprunter.

Au contraire, chaque jour qui passe rend plus urgente notre réforme intellectuelle et morale. Il faut abandonner le socialisme, qui n’est pas seulement inefficace (et l’erreur de la droite dite « parlementaire » depuis 40 ans n’est certainement pas d’avoir été trop anti-socialiste, comme les médias ont réussi à le faire croire, mais de ne pas l’avoir été assez), mais qui est surtout profondément injuste.

Il faut choisir entre équité et égalité, entre égalitarisme et justice. Pour moi, le choix est fait ! D’autant plus facilement que la survie est du côté de la justice !

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Comments (3)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Quinctius, vous avez sans doute raison. Mais le propre du carnaval n’est-il pas de changer d’identité en se masquant?
    Pour ma part je pense que l’UMP est une bande de socialos s’affublant d’un masque de droite. Pour y voir plus clair dans la poubelle il faut une vision que je n’ai pas.

    24 octobre 2012 à 9 h 17 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Jean l’Alsacien

    après les carnavals , les poubelles sont emplies de masques
    et on n’y trouve pas que des masques socialistes

    23 octobre 2012 à 19 h 12 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La juste place du socialisme c’est la poubelle de l’histoire. Mais combien de dégats collatéraux cette doctrine délétère doit-elle encore faire pour que le peuple en voit enfin la supercherie?
    Gageons qu’aux termes de ce quinquennat dans les mains d’amateurs et de fanfarons les yeux des électeurs s’ouvrent enfin.

    18 octobre 2012 à 7 h 57 min

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