De nouvelles crises se préparent

De nouvelles crises se préparent

Quelques exemples tirés de l’actualité illustrent cette semaine le comportement incohérent de notre gouvernement sur le plan économique.
• On nous dit que l’assurance maladie a été réformée. En 1945, un monopole d’État, la Sécurité Sociale, a été créé. Un monopole d’État a un inconvénient majeur. Il n’est pas soumis à la concurrence. Quand il fonctionne mal, le dépôt de bilan n’est pas là pour sanctionner la mauvaise gestion. Avec le monopole, l’État intervient et met nos sous dans les caisses de l’entreprise pour la renflouer, et on continue à fournir un service médiocre et coûteux.
Notre gouvernement n’a pas réformé. Il a procédé au énième replâtrage de l’assurance maladie. Il a augmenté les impôts, il a diminué les remboursements, il a annoncé l’embauche de nouveaux contrôleurs pour dépister les tricheurs. Réformer, c’était supprimer le monopole coupable de nos maux, pour rendre les Français responsables de leurs dépenses médicales.
Pour réformer :
– Il faut rendre à chaque Français l’argent qu’on lui prend pour alimenter la Sécu, ce qui lui donnera les moyens financiers de gérer lui-même ses propres dépenses médicales.
– Le laisser libre de gérer son petit risque (la consommation médicale courante) comme il l’entend.
– Le contraindre à prendre l’assureur de son choix pour le gros risque (la maladie rare et coûteuse).
– Enfin mettre les hôpitaux publics en concurrence.
On peut hélas, annoncer dès aujourd’hui un prochain replâtrage de la Sécurité Sociale.
• L’Europe exige que le monopole d’État français EDF soit mis en concurrence. Le gouvernement a donc mis EDF en concurrence. Mais comme, du fait du monopole
d’État, les salariés d’EDF avaient obtenu de très nombreux privilèges, ils ne veulent pas les perdre (on ferait d’ailleurs tous la même chose si on était à leur place). Ils coupent donc le courant sans prévenir et le plus illégalement du monde. Le gouvernement leur garantit alors qu’on ne touchera pas à leurs privilèges.
EDF va donc être mise en concurrence avec le maintien des privilèges de ses salariés. EDF ne pourra pas être compétitive. EDF sera économiquement ingérable. Il fallait négocier et payer pour l’abolition des privilèges, pour qu’EDF redevienne compétitive.
On peut annoncer dès aujourd’hui de grosses difficultés pour EDF, donc des coupures de courant…
(Pour connaître parfaitement tous les privilèges de tous les privilégiés de France et de Navarre, je conseille très vivement de lire et de relire « Société Civile », publication mensuelle de l’iFRAP, l’Institut Français pour la Recherche sur les Administrations Publiques. C’est une base de données incontournable).
• Le 18 juin, 25 pays européens viennent d’approuver la Constitution qui les unit.
– La libre circulation dans l’Europe à 25 des capitaux et des marchandises devient une réalité.
Or la loi française contraint les entreprises françaises à payer un Smic cinq fois plus élevé que le Smic polonais. Les entreprises françaises ne peuvent pas être compétitives. Avant de signer les traités européens, les gouvernements français auraient dû, soit contraindre les autres à avoir le même Smic que la France, soit mettre le Smic français au niveau polonais, soit trouver une solution médiane. Ils ne l’ont pas fait. Notre industrie est en péril.
On peut annoncer dès aujourd’hui la fermeture de nombreuses entreprises en France, dont les vilains capitalistes seront rendus responsables.
• Pour finir, un seul ministre des affaires étrangères parlera au nom de l’Europe. Or les opinions des 25 pays sur de nombreux points essentiels de politique étrangère sont aujourd’hui totalement divergentes. Nos hommes politiques ont voté une loi strictement inapplicable…
On peut annoncer dès aujourd’hui de nombreuses crises politiques, qui feront la joie des médias. Notre futur ministre européen des affaires étrangères va souffrir…

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Comments (7)

  • T.Larger Répondre

    pour mettre des chiffres, si je m’assurais façon Reichmann à l’étranger pour le risque sécurité sociale, j’economiserais plusieurs dizaines de millions d’anciens francs par an…Je suis donc d’accord avec M. Observateur; quand j’entends le mot solidarité, je reve de sortir mon revolver, alors qu’on m’oblige à ouvrir mon portefeuille!

    29 juin 2004 à 20 h 22 min
  • Observateur Répondre

    Entièrement d’accord avec votre analyse, mais on aurait pu trouver tellement d’exemples d’incohérences dans la politique économique de ce gouvernement dit de droite. Sa politique économique est incohérente, et c’est un euphémisme, comme toutes les politiques socialistes. Mais on n’insistera jamais assez la nature viscéralement IMMORALE, DEMAGOGIQUE et SPOLIATRICE DE LA SECURITE SOCIALE, qui ne peut être maintenue que par des politiciens socialo-communistes. Comment qualifier autrement un tel système quand on voit que : – Les retraités d’aujourd’hui ne touchent que 1/3 des revenus qu’ils toucheraient s’ils avaient placé leurs cotisations de retraite dans des fonds de pension libres (Et encore, IL S’AGIT DU CAS LE PLUS FAVORABLE, CELUI DES SMICARDS). – Les retraités de demain toucheront encore moins et auront cotisé encore plus. Plus le système actuel se maintient, plus il volera de français demain. Et je n’envisage pas le cas d’une faillite. – Le système ubuesque de la sécurité sociale étatique, sert à financer sans aucun contrôle, excuser du ridicule, la Couverture Maladie Universelle, la culture du non-travail, l’immigration clandestine et les familles polygames (avec l’Aide Médicale d’Etat, les allocations familiales, le RMI et le fond d’action social), le régime des intermittents qui peuvent travailler que 3 mois/an, les syndicats, les politiciens, une pléthore de fonctionnaires et avec un surcoût qui dépasse l’entendement puisque il faut environ 400 milliards d’euros/an (en comptant les cotisations retraites), soit 28,5% du PIB environ, pour le financer. Pour ce rendre compte de ce que représente une telle somme, il faut savoir, qu’il faut prélever environ 80% du salaire net en charges sociales et patronales pour le financer, sans compter la CSG et CRDS sur les autres revenus. Cela vous donne une idée de ce que pourrait être votre salaire si ce système “que le monde entier nous envie” n’existait pas!

    29 juin 2004 à 2 h 59 min
  • t.larger Répondre

    la référence au christianisme est le seul rempart pouvant légitimer une résistance à l’islamisation de l’europe. La laïcité sera contournée plus facilement que la ligne Maginot par nos “compatriotes” musulmans

    28 juin 2004 à 21 h 34 min
  • LA VALETTE Répondre

    S’agissant de la constitution de l’Europe, un point mérite d’être relevé : l’absence de référence à ses origines chrétiennes, arrachée de haute lutte notamment par la France. Plutôt laîque, je ne m’en était pas trop formalisé, tout en ne comprenant pas les vraix raisons de l’opposition farouche de certains gouvernements (Belgique et France notamment) à cette référence, aujourd’hui somme toute inoffensive. J’ai compris depuis que cette référence aurait risqué d’indisposer la Turquie qui, non seulement veut forcer les portes de l’Europe où elle n’a rien à faire, mais en plus entend imposer son diktat socioculurel : l’islam. Aussi, rien ne traduit mieux, à mon sens, la volonté profonde et secrète de l’Elysée s’agissant de l’entrée de la Turquie en Europe que cette attitude surprenante, surtout de la part d’un gouvernement réputé “de droite”.

    28 juin 2004 à 19 h 52 min
  • M.G. Répondre

    Les Francais sont des enfants gatés. Depuis 50 ans ils vivent dans la plus totale insoucience. Choyés, dorlotés par des gouvernements trop protecteurs, ils sont aujourd’hui devenus incapable de se prendre en charge. Ils veulent que tout leur soit servit sur un plateau, sans prendre en compte la responsabilité de leurs propres actes. Si les Francais luttent à ce point contre le liberalisme et la globalisation, c’est bien parcequ’ils sont aujourd’hui inaptes à profiter de cette liberter d’agir et d’entreprendre. Comme les populations victimes de dictatures, les Francais sont devenus prisonniers du confort, de la facilité, et, à force d’innaction, ils sont devenus grabataires avant l’heure. Pendant que d’autres s’activent, eux ont besoin de leur nurse à domicile (l’Etat) pour pouvoir faire le moindre mouvement.

    27 juin 2004 à 13 h 06 min
  • lannoye Répondre

    pourquoi changer l’entreprise edf d’epic en sa ? faudrait il pas avant toute modification demander à la population leur avis sur ce qu’ils veulent comme service public quels sont les conséquences de cette modifcation? augmentation des prix les frais de prestations vont explosés la proximité des accueils vont être supprimés

    27 juin 2004 à 8 h 58 min
  • LAROQUE Répondre

    Tout à fait d’accord avec les différents points de l’article. S’agissant de la Sécurité sociale, je me pose cependant une question : quelle assurance privée pendrait en charge le “mauvais risque” (le retraité de 70 ans qui fait un cancer, par exemple)?

    27 juin 2004 à 7 h 04 min

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