Débat sur les retraites : il est temps de dépasser les égoïsmes

Débat sur les retraites : il est temps de dépasser les égoïsmes

La question de la réforme des retraites est éclairante quant aux égoïsmes qui paralysent la société française contemporaine.

Egoïsme d’une large partie de la fonction publique d’abord, qui souhaite continuer à bénéficier des régimes spéciaux de retraites dont d’aucuns s’accordent à dire qu’ils constituent désormais des avantages acquis disproportionnés par rapport au régime général.

Egoïsme de la génération du baby-boom ensuite, celle qui vient d’atteindre ou qui approche de l’âge de la retraite. Cette tranche d’âge refuse obstinément de s’avouer que les 60-70 ans concentrent la richesse française ainsi que les pouvoirs économique et politique. Elle nie plus ou moins consciemment son devoir d’aide et de solidarité envers une jeunesse qui pour la première fois dans l’histoire contemporaine est assurée de connaître un niveau de vie inférieur à celui que connaissent ses parents. L’individualisme est ici de mise, pénalisant les plus jeunes et handicapant fortement leur avenir.

Absence de débat sur la natalité

Le recul annoncé de l’âge de la retraite à 63 ou 65 ans ne mérite pas la levée de boucliers des syndicats qui achèvent malheureusement de perdre toute crédibilité auprès des Français.

Ce qui est le plus frappant, au-delà de ces considérations de bon sens, c’est l’absence de débat sur la natalité et d’analyse démographique. L’avenir des sociétés européennes passe pourtant par un changement de mentalité et une rupture avec le malthusianisme. Parier sur l’immigration pour payer nos retraites, c’est poursuivre la fabrication d’une bombe à retardement.

A défaut de pouvoir à lui seul changer les mentalités, le gouvernement de François Fillon pourrait relancer une politique nataliste à destination des familles françaises en aidant les familles nombreuses.

Le débat sur les retraites n’a de véritable intérêt que s’il est abordé sur le plan des relations intergénérationnelles, de la cohésion nationale et de la démographie. On est pour l’instant loin du compte et l’on peut craindre que la précipitation du gouvernement, alliée aux discours idéologiques des partenaires sociaux, empêche toute réflexion de fond sur le sujet. Le CNI aura à cœur de rappeler ces quelques vérités essentielles dans les mois qui viennent.

Jérôme Besnard,

Président des Jeunes CNI

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Comments (11)

  • nec mergitur Répondre
    "Egoïsme de la génération du baby-boom… "  –   "(…) les 60-70 ans concentrent la richesse française ainsi que les pouvoirs économique et politique…"  – " Elle nie plus ou moins consciemment son devoir d’aide et de solidarité…."  –   "(…) une jeunesse qui pour la première fois dans l’histoire contemporaine est assurée de connaître un niveau de vie inférieur à celui que connaissent ses parents. L’individualisme est ici de mise, pénalisant les plus jeunes et handicapant fortement leur avenir."
     
    * * * * * *
    Ah, comme il y va, Monsieur Jérôme Besnard, Président des Jeunes CNI, sans doute fringant jeune homme, mais visiblement encore en bois brut ! Et comment il énonce doctement et  péremptoirement……des contre-vérités affligeantes et dangereuses !
    Première erreur, préoccupante de la part de quelqu’un qui vise sans doute des fonctions électives  : celle d’amalgamer dans un propos généralisant, une catégorie de citoyens à qui seul le fait d’être à la retraite est commun. S’il avait pris le soin élémentaire de se référer à quelque source statistique fiable, notre Procureur en herbe se serait évité la faute majeure de reprendre à son compte des propos qui, pour être fort répandus, n’en sont pas moins ineptes. A toutes fins utiles, je livre à la réflexion de tout un chacun ces chiffres fournis par l’INSEE, mis à jour en février 2O1O : en 2OO7 (dernière année disponible de l’étude), la moyenne des pensions brutes étaient de 836,00 euros mensuels pour la retraite de base, et de 395,00 euros mensuels pour les complémentaires. Etant précisé, que tous les retraités ne perçoivent pas ces deux types de pensions. Etant précisé également que les pensions des retraités imposables (c’est comme pour tout le monde, il n’y a pas besoin de gagner des mille et des cents) sont grevées, outre l’impôt sur le revenu, de cotisations sociales à la fois sur la retraite de base (moins que les personnes en exercice, certes), et sur les retraites complémentaires  (de 1 à 8,1%, selon le cas, et même jusqu’à 9,7O% pour le régime particulier d’Alsace-Moselle). Et, s’agissant de moyennes, s’il y a bien évidemment des montants de pensions plus élevés, il y en a tout aussi évidemment de plus faibles.  Même pour les montants moyens, de quoi faire une fête débridée, y compris dans le cas le plus favorable où l’on n’a plus de loyer ou d’échéances de crédit immobilier à assumer ?
    Deuxième erreur, et là on est dans le grotesque le plus consommé, c’est ce côté admonestation, parfaitement incongru, à l’endroit des aînés. Car la plupart d’entre eux, ou bien n’ont pas attendu que le petit jeune homme leur fasse "les gros yeux" pour accomplir leur devoir de solidarité envers les autres générations, à commencer par leurs enfants et petits-enfants, ou bien ont d’abord et avant tout le souci de leur propre subsistance (cf. ce qui précède), d’autant plus prégnant que, par la force des choses, les dés sont jetés en ce qui les concerne, et qu’ils ne peuvent plus caresser l’espoir de jours meilleurs.
    Troisième erreur, grave celle-là, c’est que voici désigné à la vindicte des autres générations, avec une sorte de côté institutionnel que confère le titre ronflant du jeune ambitieux drapé en accusateur public, un groupe, "les retraités", qu’il n’a même pas pris la peine de définir de façon un tant soit peu nuancée. Ce sont des propos irresponsables.
    Quant au « niveau de vie », qui préoccupe notre ami à propos de la jeunesse actuelle dont il fait partie, d’abord, c’est un étalon de l’agrément d’être sur Terre qui est très discutable, mais ça, ça nous entraînerait trop loin, ensuite, même amputé de moitié par rapport à celui que connaissent soi-disant « les parents » (autre discours généralisant, donc non pertinent), il serait toujours infiniment supérieur à celui qu’ont connu durant leur enfance et leur jeunesse une grande majorité de ceux qu’il montre du doigt, et qui, arrivés à l’âge adulte, ont aussi beaucoup donné, de leur temps, de leur sueur, de leur matière grise, pour que revive leur pays sinistré.
    Alors, moi qui en fait partie, je me permets de donner un conseil amical à Monsieur Besnard : qu’il cherche plutôt ailleurs que chez les têtes chenues et dans leurs retraites, qui dans l’ensemble sont loin de crever le plafond, les causes profondes des difficultés actuelles et à venir. Il me semble que du côté des Politiques, ses pairs, il y a matière à gratter un peu, et même beaucoup, pour trouver explication à bien des choses qui vont peser bien plus lourdement sur la tête des jeunes générations….Au fait, en parlant des Politiques, les pensions de retraite des Députés, Sénateurs, Ministres……..elles laissent muet notre imprécateur ?
    16 juin 2010 à 0 h 32 min
  • Adélie Répondre

    Bonsoir,

    Je fais partie des retraités que vous taxez d’égoïstes.

    J’ai 63 ans, j’ai commencé à travailler à 16 ans, je touche une retraite de 950Euros.

    Mon mari lui, à commencé à travailler à 14 ans dans la boucherie comme employé, il touche une retraite de 1400 Euros, il a travaillé dur comme on peut se douter, des semaines de 60 à 65 h.

    Des retraites bien méritées et bien modestes !

    Je ne sais pas si nous sommes des égoïstes, mais en tous cas les gouvernements se servent dans nos caisses pour payer les fonctionnaires…..et avec d’autres avantages !

    Amicalement
    Adélie

    15 juin 2010 à 19 h 18 min
  • [email protected] Répondre

    Un salaire  15000E et on ne peut pas eparger?

    Je m’explique: 1500E au salarié egal 2200E en tout avec les charges dites patronales et salarieles et en plus les taxes sur les salaires. Mais là déjà il y a un mensonge. Il n’y a  différence aucune entre les deux parties. Je le sais, c’est moi un tant que patronne qui les paye. Le mensonge se situe dans les mots , bien sur.

    Les deux parts appartiennes aux SALARIES

    Autrefois la  partie payé par l’entreprise s’appelait : SALAIRE DIFFERE. Mais pour ne pas donner les iddées egoistes aux salariés, qui par leur egoîsme voudraient qu’on les leur donne dirrectemet, les gauchiste/syndicats/maifieux, ne voulant perdre les caisses , ont rénomé cette partie de salaire en "charges patronales" Comme ca se sont les méchants qui payent. Mais ceux qui detienne les caisses se servent au passage.

    Donc revenons a ce salarié qui touche  1500E, mais qui se transforme en 2200E et demendons lui s’il les veut, la loi l’autorisant de les prendre, a conditions q’il se payent une ss privé, ce qui coute 2000E/an. S’il réfusera, fait le moi savoir.

    2200E -1500 = 700E/mois

    700E x12(mois)=8200

    8400 – 2000 =6400

    6400X 40( ANS DE TRAVAIL) =256 000E D’economie a la retraite sans compter les interets, et avec aucune augmentation

    ET EN PLUS C’EST LEGAL, LA LOIS FRANCAISE LE PERMET.

    alors s’il y a un seul salarié, (étant bien informé) qui refuse appellez moi

    tchao les filosophes

    Dagmar

    PS:Et vous dites qu’il ne peut pas économiser? Mais moi je dit que toutes les économies sont volées a notre salarié par l’ETAT/syndicats/drauche  responsables de la misére des salariés qui touchet 1500E et moins

     

     

    gaoland

    15 juin 2010 à 17 h 38 min
  • dbp Répondre

    je precise ce que dagmar nous dit
    C est le gouvernement du marechal Petain qui a organisé la retraite par repartition en 1941 avec l aide de gens de " gauche " ( cgt et autres ) qui avaient retourné leur veste ( les pacifistes d avant 1939  et premiers suppots de l etat français )
    avant la deuxieme guerre, la retraite se faisait plutot par capitalisation
    Apres l armistice les indemmites journalieres a payer aux allemands etaient énormes + un taux de change dm/franc artificiel , fixé par les vainqueurs et tres defavorable
    d ou des caisses vides
    La republique- ou l etat (comme vous voulez) dans toutes ses variantes- est concupiscente du vol
    main basse a donc ete effectue sur le capital de la capitalisation; transformant le regime des retraites en repartition Retraite a 65 ans alors que l esperance de vie d un retraité était plutot de 68 ans et pension de reversion a la veuve  a un taux ridicule Comme embrouille y a t il mieux ??

    15 juin 2010 à 2 h 01 min
  • Anonyme Répondre

    "Sancte Deus, Sancte Fortis, Sancte et Immortalis, miserere nobis ! "

    Ceux qui pouvaient épargner, ceux qui peuvent épargner, leur retraite par placement privé, le faisaient, le font et le feront ! Qu’ils épargnent ! Qu’ils capitalisent ! Qu’ils thésaurisent admirablement et héroiquement !

    Mais, avez-vous une idée des salaires qu’ont ces fonctionnaires (qui ont passé un concours national externe ) pour imaginer qu’ils puissent épargner ? Informez-vous avant de dire des mensonges. La plupart des gens ont 1500 € par mois et quand ils n’ont qu’un salaire, je ne vois pas où ils peuvent épargner.

    D’autre part, beaucoup de femmes se sont, soit, arrêtées quelques années pour leurs enfants, soit ont eu avant des périodes de chômage.La plupart des gens qui sont entrés dans les administrations, l’ont fait après des licenciements du privé. Et on vient leur dire qu’ils sont des nantis ? Que faut-il penser de ces mensonges ?

    Vous êtes culottés ! les fonds de pension ont montré leur fiabilité, récemment, et on nous parle de capitalisation ? à quels taux ? L’épargne populaire n’a jamais été aussi basse ?

    Qui est égoîste par les temps qui courent ? Qui refuse de partager ? Adressez-vous aux vrais profiteurs et aux vrais cupides.

    La retraite par répartition est le meilleur système qui existe et il est triste de voir des chrétiens ne plus y croire. Ils répondront de leur mauvaise intendance. Le principe est bon mais la gestion ne l’est pas. Il faut réformer l’intendance du Bien Commun.

    14 juin 2010 à 21 h 03 min
  • sas Répondre

    Bravoi Bayle…..

    …..toi tu as enfin compris qui etaiernt les nouveaux cerfs….la nouvelle race d esclave au profit es initiés et du publique….

    et ils nous parlent d équité ces enclumes…..

    SAS

    nb

    Cours d economie pour les taches…française…a faire circuler sans restrictions :

    http://www.youtube.com/watch?v=DMKb9A6Kouk&feature=player_embedded

     

    bonne lecture et bonne comprenette…

    SAS

    14 juin 2010 à 19 h 13 min
  • Anonyme Répondre

    Ce ne sont pas, dans une grande majorité, les jeunes immigrés actuels qui pourront péréniser le système des retraites, lorsqye l’in est obligé de constater le nombre important d’assistés, voir de délinquants. C’est le principe même de la retraite par répartition qu’il faut revoir ! Comme en Suède, avec le système de points ( comme ARCOO e l’AGITC) avec un complément de capitalisation. Quant aux fameux avantages acquis, dans la fonction publique, et dans les ex régimes spéciaux, alors là, il ne faut compter sur le courage de nos élus pour les abolir. Voyez l’EDF par exemple, pour maintenir les retraites, tous les usagers doivent payer une taxe ! Imaginez que l’on même ce système de taxe dans toutes les entreprises ? Où allons nous ? Manque de courage et de lucidité, avec des syndicats qui, pourtant ne représentent personnes, et qui refusent de le changement.

    14 juin 2010 à 18 h 05 min
  • dagmar Répondre

    cher Jerôme

    c’est moi un grand egoiste, j’assume. Je ne paye pas la retraite par repartition, car la loi francaise m’y autorise. Il est étonant que les 4V n’en informent pas ses lecteurs.  Je paye que mon assurance des retraités europeens par capitalisation. Oh pardon, pas des gros mots….par épargne. Je ne demande rien a personne et je ne donne rien a personne (en fait si, vu mes impots je donne beaucoup et je n’aurai rien, donc finalement je ne suis pas si egoïste que j’avais pensé).

    Je travaillerai comme je pourrai, il me faut 10 ans encore pour rembourser mon dernier credit. (ma maison) J’ai 55 ans, première génération d’immigré, donc ca tombe bien 65 ans. Vous avez raison, il ne faut pas compter sur moi (immigration) pour vous payer vos retraites.

    Mais ce qui est étonant c’est cet attachemenbt des francais aux retraites par repartrition et le refus d’épargner ( capitaliser……mais …pas de gros mots).C’est pourtant maréchal Petain qui a mis fin aux retraites par épargne/capitalisation et créa les retraite par repartition tout en epuissant les caisses de l’éparge. Eh oui, les gauchiste apres la guerre qui ont bien pris sur leur compte les reformes de marechal Petain, comme d’hab.

    Bon héritage les français.

    dagmar l’immigrée

    14 juin 2010 à 15 h 08 min
  • Jaures Répondre

    Qu’est-ce que l’égoïsme ?
    Ne pas vouloir partager.

    Les enfants du baby boom ne sont pas une fraction homogène de la société.
    Sans doute, tous ont dû trouver un emploi assez jeune, ce qui les a amené à cotiser plus de 40 ans, mais surtout, certains sont demeurés ouvriers ou employés, ce qui leur donne droit à une pension inférieure ou égale à 1000€.
    Par ailleurs, les femmes du baby boom ont bien souvent cessé de travailler pour élever leurs enfants.
    Quand elles ont réellement travaillé à plein temps. Celles-ci ont dû attendre 65 ans pour toucher une retraite à taux plein.

    Ce n’est pas une génération qu’il faut taxer d’égoïsme, mais une classe sociale qui cumule les avantages et qui, grâces aux dernières lois sur la succession, peuvent passer le relai de l’abondance à leurs enfants qui n’aurons pas à s’en faire pour leurs vieux jours.

    Enfin, si vous voulez encourager la natalité, battez-vous pour sauvegarder les crèches et l’école maternelle.
    L’Allemagne qui ne dispose pas de ces services vieillit prématurément et ce n’est pas son drastique plan de rigueur qui lui donnera un coup de jeune !

    14 juin 2010 à 14 h 00 min
  • Toni Répondre

    "Parier sur l’immigration pour payer nos retraites, c’est poursuivre la fabrication d’une bombe à retardement."

    C’est grâce à l’immigration que nous sommes les champions de la natalité en Europe.

    Cet article me fait penser que la France ressemblera de plus en plus à  Sarajevo et l’ex Yougoslavie.

    La génération des 60-70 ans, et bien bon nombre d’entre eux ne sont pas prêts de lacher leurs avantages acquis.

    14 juin 2010 à 11 h 54 min
  • John John Répondre

    En effet compter sur l’immigration est complètement irresponsable, mais quand on voit la qualité de l’éducation qui est souvent donnée aujourd’hui aux enfants, même bien français, je me dis que parier sur une politique nataliste est à double tranchant. Il vaut mieux éduquer comme il faut 2 enfants et en faire des citoyens responsables et volontaires, plutôt que 4 paresseux qui viendront allonger la file d’attente à Pôle Emploi …

    14 juin 2010 à 9 h 10 min

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