Déficit 2016 : un chiffre inquiétant

Déficit 2016 : un chiffre inquiétant

Le déficit public de -3,4 % du PIB constaté en 2016 est inquiétant : l’objectif pourtant très modeste de réduction (-3,3 % contre -3,6 %) n’a même pas pu être tenu, alors que se multiplient les conditions favorables avec la baisse des taux d’intérêt et un contexte international propice.

L’érosion des recettes fiscales est catastrophique et exprime l’échec d’une croissance réduite à 1,1 % en 2016 contre 1,9 % en Allemagne, un écart jamais constaté.

En examinant de plus près les chiffres, on constate que, sans la réduction de l’investissement public local, le déficit se serait aggravé.

D’autre part, la progression de la dette par rapport au PIB a été manipulée grâce à près de 40 milliards d’euros de primes d’émission qui ont eu pour seul but d’empêcher le franchissement du seuil de 100 % d’endettement.

La médiocrité du résultat interdit toute marge de manœuvre au futur Président de la République, car elle condamne tout espoir d’atteindre l’objectif de 3 % de déficit public en 2017, attendu par nos partenaires européens.

Le gouvernement et sa majorité paient leur incapacité à mener les réformes de structure dont notre pays a besoin.

L’accumulation des dépenses reportées à la fin de l’année et plus encore en 2018 ne peut qu’aggraver la situation.

Au vu de ce résultat, seul un constat lucide de la gravité de la situation économique et financière de notre pays s’impose.

Ce constat appelle à des réformes courageuses permettant de rétablir la compétitivité de nos entreprises, de réduire le poids de la dépense publique, ainsi que les contraintes de toute nature qui étouffent l’économie française.

Gilles Carrez
Président LR de la commission des finances de l’Assemblée nationale

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Comments (2)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    les ” primes d’ émission ” , un artifice comptable parmi tant d’ autres, devraient être calculées non pas en fonction de la valeur actuelle mais en fonction de l’ évolution prévue de la société ( ici les finances publiques et les taux ) et c’ est bien là où est tout le … malheur futur si rien n’ est apuré

    11 avril 2017 à 9 h 40 min
  • BRENUS Répondre

    Parfaitement d’accord avec les termes de ce constat que n’importe quel esprit sain (et informé) ne peut que faire. Mais – il y a un mais- : il manque quelque chose. Quelque chose d’autre qu’une généralité. Par exemple (modeste, bien sûr) :”si vous, le Peuple, n’acceptez pas de souscrire aux mesures drastiques que la situation appelle, attendez vous à sombrer totalement”. Et pour aller plus vite, en votant pour Méluche le bateleur de foire qui prend bien garde de dire qu’il encaisse près de 35000 euros chaque mois sur le dos du contribuable, par le mystère (non pas de la multiplication des pains) mais celui du généreux revenu multiple de ses postes et ex-postes publics. Ceci alors qu’il prend des airs de pucelle outragée devant la rémunération de Pénélope.

    10 avril 2017 à 16 h 33 min

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