Dépôt de bilan

Dépôt de bilan

Lu dans la presse

Dépôt de bilan

« Le feuilleton américain de la dette n’en est qu’à ses débuts » : c’était l’un des titres qui faisait la « une » de La Tribune du 3 août (à côté d’un mini-dossier très instructif sur la contre-façon à la chinoise…). Les événements ne devaient pas tarder à donner raison au quotidien économique : le surlendemain, la crise de la dette américaine conduisait l’agence Standard & Poor’s à dégrader la note des Etats-Unis.

Le compromis pour relever le plafond de la dette adopté le 2 août par le Congrès américain était pourtant supposé éviter cette dégradation, en évitant « le pire », écrivait Jérôme Marin dans La Tribune : à savoir, « un potentiel défaut de paiement qui aurait propulsé le pays dans la récession ». Le spectacle des dissensions au sein du Congrès suffisaient pourtant à montrer que rien n’était réglé. Au contraire, soulignait Jérôme Marin : « La classe politique s’est encore coupée d’une population souffrant toujours des conséquences dramatiques d’une récession qui a détruit sa plus belle vertu : l’optimisme et la confiance en des jours meilleurs ».

Il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre que ces « jours meilleurs » tarderont à venir. « Demain le krach ? », interroge la « une » du Journal du dimanche du 7 août. « Le monde est au bord du précipice », constate Matthieu Pechberty dans cet hebdomadaire. « La semaine qui s’ouvre s’annonce cruciale. Les marchés vivent désormais dans la peur du krach. (…) Le stress revient au galop à l’approche de l’ouverture des Bourses mondiales, dès ce soir en Asie et demain matin en Europe. La semaine écoulée a été la plus explosive que les marchés aient eu à connaître depuis le 15 septembre 2008 et la chute de Lehman Brothers. »

En Europe, « l’inquiétude s’est concentrée sur l’endettement de l’Italie, qui frôle 120 % de son PIB, et sa capacité à emprunter. » L’inquiétude des créanciers s’est traduite par une très forte augmentation de ses taux d’intérêt et la Banque Centrale Européenne devait commencer à racheter lundi de la dette italienne pour stopper ce processus. « La BCE reste la seule arme immédiate de la zone euro », écrit Matthieu Pechberty.

Le monde plonge dans une crise majeure

Aux Etats-Unis, le journaliste du JDD parle d’« un scénario noir qui a basculé dans l’horreur » avec la dégradation de la note du pays par Standard & Poor’s. « Pour la première fois de son histoire, la première économie du monde n’est plus considérée parmi les meilleurs payeurs de la planète. »

« Les difficultés américaines et européennes se mélangent dans un timing épouvantable, au cœur de l’été, et plongent le monde dans une crise majeure », poursuit Matthieu Pechberty. En France, les dirigeants de BNP Paribas, Société Générale, AXA, affichent « un calme de façade pour rassurer. Mais leurs équipes ont la peur au ventre et s’attendent à une semaine encore électrique ».

Selon l’économiste Elie Cohen, la France, avec un taux d’endettement de 84 %, serait « la prochaine sur la liste ».

Libération du 6 août titre déjà sur « La faillite des Etats », et Luc Peillon s’interroge : « Le pire est-il à venir ? », tandis que dans son éditorial, Nicolas Demorand écrit : « les Etats, qui se sont quasiment ruinés pour sauver une première fois le système, n’ont désormais plus les moyens de le faire de nouveau », alors que la parole politique « ne vaut plus un kopeck à Wall Street, Paris, Francfort ou Londres ».

Face à cela, que propose-t-on ? D’aller vers toujours plus d’Europe, comme l’économiste Jean-paul Fitoussi, qui appelle de ses vœux dans Libération « une fédération monétaire et budgétaire en Europe », ou comme Alain Minc, qui souhaite lui aussi, dans le JDD, une « gouvernance économique européenne », ers laquelle nous irions « à marche forcée ».

Autrement dit dans l’urgence et sans préparation, comme si l’Europe, qui a surtout, pour l’instant, ouvert le continent à tous les vents du libre-échangisme, était la nouvelle panacée à tous les problèmes, dont la seule invocation répétée sur le mode incantatoire devait suffire à nous sauver.

C’est un déni de réalité. Ce qui est menacé, comme l’écrit Nicolas Demorand, c’est le système, à l’échelle planétaire. Le capitalisme sera-t-il demain, comme le communisme hier, victime de ses propres contradictions ?

Partager cette publication

Comments (2)

  • sas Répondre

    bla,bla, bla bla blaaaaa……..

    Irlande , grece,italie, espagne et portugal……puis vint la FRANCE

     

    on y est…

    sas qui dit depuis longtemps qu il fallait virer cette chienlit UMPS…même merde et même mauvaises manières…

    9 août 2011 à 13 h 38 min
  • HOMERE Répondre

    Elie Cohen,le spadassin de la Tartine Mariol,a tout interêt à prévoir la chute de la France…à mettre sur le dos de Sarko bien sûr…..n’en déplaise à ce type,SaPoor’s vient de donner un satisfecit à la construction budgétaire française.Avec les socialos la note de la France sera ZZZ dans quelques mois !! et on bouffera nos pompes !

    Vous parlez tous de la dette mais il n’y a qu’à la fourguer aux chinetoques qui en sont les premiers responsables en nous vendant leurs merdes,tout comme les Allemands qui veulent nous vendre leurs BMW mais pas assurer nos débits lorsqu’ils sont là ! si les italiens,espagnols,grecs,portugais,polonais….ne peuvent acheter les produits des pays fournisseurs,alors ceux ci vont disparaître…ou assurer les dettes correspondantes….non ?

    Alors les deuschlands und chinese…..la main au portefeullie SVP !!!

    8 août 2011 à 19 h 40 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *