Des syndicats irresponsables

Des syndicats irresponsables

Ah ! Bienheureux syndicats ! Ils savent toujours mieux que tout le monde ce qu’il faut faire ! Que ce soit sur le caoutchouc, sur l’automobile, sur la chimie, sur l’école ou sur les grands problèmes de notre temps, ils sont doués d’une omniscience étonnante.

Toujours prêts à démontrer en toute chose l’aveuglement de nos dirigeants publics et privés, ils sont là pour dissiper les ténèbres dans lesquelles nous serions plongés sans eux !

Au point que l’on s’étonne : d’où vient cette lumière qui leur permet de confondre les esprits les plus avisés ? Ne devrait-on pas, par un mouvement de bascule, les hisser tout en haut ? D’ailleurs pour quelle raison, eux qui sont si brillants, ne créent-ils pas les entreprises dont on a tant besoin ?

Loin de moi l’idée que la France d’en bas soit moins méritante que la France d’en haut. Je sais par expérience que les plus modestes peuvent contribuer à des améliorations substantielles. Mais je sais aussi que, si les élus des syndicats (comme tous les élus, d’ailleurs) sont toujours des battants et des fortes têtes, ils sont rarement les plus fins et les plus habiles et surtout qu’ils se plient trop docilement à des disciplines idéologiques qui n’ont aucun souci du bien commun dans le contexte actuel.

Je persifle, mais je n’en suis pas moins favorable aux associations qui ont pour objet la défense des intérêts professionnels ou autres. Cependant, il serait souhaitable que les syndiqués gardent un point de vue modeste et personnel et ne se croient pas obligés de toujours collaborer à des mouvements dévastateurs.

J’aimerais que, de façon plus libre, ils donnent leurs voix, non pas aux plus virulents, mais à ceux qui sont vraiment capables de diriger de manière constructive, que l’on reconnaît à leur sens du compromis et surtout de la responsabilité.

Personne n’ignore combien il est dramatique de se retrouver dans des unités non viables, mais ce n’est pas une raison pour les conserver mordicus au détriment de tous. Il y a toujours de meilleures solutions pour soutenir ceux qui sont dans la peine.

Est-ce trop demander aux syndicalistes du pays des lumières ?

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Comments (18)

  • Jaures Répondre

    Iosa, je vous engage à rencontrer les ouvriers licenciés et leurs familles. En prenant connaissance de leur vie, vous vous direz sans doute qu’heureusement qu’il y a des syndicats pour canaliser leur rage et leur rancoeur, sinon, ce ne serait pas quelques pneus brûlés que vous auriez à déplorer.
    Mais le sort de morceaux de caoutchouc semble bien plus vous émouvoir que celui de familles frappées par le chômage.
    Cher Hans, des entreprises sont vendues et reprises chaque année. Parfois, par leurs salariés mêmes (comme GBM à Limoges). Parfois, l’entrepreneur liquide et refuse de donner les moyens à ses salariés de perpétuer la production (comme Fralib où on refuse de céder aux salariés la marque L’Eléphant ). Le problème est que certains sites n’ont pas reçu d’investissements depuis des lustres (parfois, les actionnaires ont préféré se partager le butin) et les capitaux nécessaires sont bien supérieurs à ce que les salariés seraient capables d’investir. La question se pose de la nationalisation de certaines entreprises quand les actionnaires ne se contentent plus d’une rentabilité de 3 ou 4% mais exigent des rendements de 8 ou 10%. Beaucoup de scoop vivent très bien avec des rendements modérés et il est nécessaire de trouver un financement alternatif quand l’investissement privé est défaillant.

    22 février 2013 à 16 h 49 min
  • IOSA Répondre

    Ha ha ha ha ! A lire la prose de Jaurès on s’aperçoit a quel point l’ignorance crasse des syndicalistes est répandue.

    Mais mossieu Jaurès, si le Pdg de Titan veut payer un euro de l’heure les salariés de France, c’est que tout bonnement il pratique ce que faisait et fait encore la France dans les pays sous developpés, ce qui bien entendu et vu des ameriques lorsque l’on regarde la France peuplée d’immigrés est totalement compréhensible.

    D’autre part, dans votre post du 20 dernier, vous faites allusion aux respect des lois, c’est que sans doute pour vous…la prise d’otages retenus contre leur volonté au sein d’une entreprise, la mise a sac des bâtiments et dernièrement l’empilage des pneus goodyear pour les “flamber” est tout à fait légal ?

    Il y a déjà belle lurette, que les patrons auraient déjà poursuivit en justice cette engeance, mais ils ne l’ont pas fait.

    Trop bon…trop con dit l’adage, en effet, c’est faute d’être trop mou qu’il y a recrudescence de faits similaires.

    Et ce que d’autant plus que les meneurs syndicalistes se sentent dans l’impunité totale…..mais c’est faux, la loi s’applique aussi pour des faits pouvant entrainer des sanctions pénales et la négligence lors d’une manisfestation échappant au contrôle des organisateurs est punissable.

    Donc relire non seulement le Code Civil mais aussi le Code pénal avant d’avancer des aneries, qui ne font que faire passer les ouvriers pour des mulets.

    Cordialement

    IOSA

    22 février 2013 à 13 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Cher Hans, qu’attendiez-vous donc du PDG de Titan ? Son seul but, et la CGT l’a bien en son temps dénoncé, n’était pas d’investir mais de liquider le site après s’être accaparé l’outil de travail. Sa lettre a le mérite de la franchise: il ne veut faire travailler qu’une main d’oeuvre payée 1 euro de l’heure ! Le reste de la missive est à la mesure d’un homme qui dépasse la démesure des pires caricatures: vulgarité, outrance, cynisme,… Quand on pense que les Républicains les plus conservateurs ont fini par le jeter, on a la mesure de l’énergumène.
    La réalité est que la France reste attractive pour les 4000 entreprises américaines installées et génèrent 800 000 emplois directs dans l’Hexagone. Un des points fort du pays (avec sa qualité de vie et ses infrastructures) est la qualité de sa main d’oeuvre. Quand on demande aux entrepreneurs américains les faiblesses de la France, le premier critère cité est la force de l’euro bien avant la fiscalité (enquête chambre du commerce américain 2011).
    La France est aujourd’hui le deuxième pays d’accueil des IDE américains derrière la Grande Bretagne.

    21 février 2013 à 9 h 22 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      Jaures21 FÉVRIER 2013 À 9 H 22 MIN (pendant que d’autres travaillent, Titan avait donc raison!)
      Réponse typique d’un syndicaliste puisée dans les archives de la CGT. Il est temps que Jaures se réveille et actualise ses sources. Ce qu’il nous raconte est un conte de fées et personne à part lui n’ y croit plus.
      Il s’est d’ailleurs bien gardé de répondre aux autres posts concernant la création d’une entreprise. Là c’est une autre histoire car il faut retrousser les manches.
      L’huile de coude c’est pas votre machin n’est ce pas Jaures?

      NB: my Taylor is rich but ain’t stupid!

      21 février 2013 à 17 h 11 min
      • Jaures Répondre

        Cher Hans, si vous disposez de sources plus récentes que celle de 2011 (ce qui n’est pas le crétacé inférieur) merci de nous en faire profiter.

        22 février 2013 à 12 h 58 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      pour votre information Taylor est surnommé par ses pairs le … grizzli … mais il vous faut savoir, pour le bien comprendre ,qu’il n’a jamais travaillé dans l’environnement ” raffiné ” ( et parfumé ) de la Maison Yves Saint-Laurent ceci expliquant cela

      21 février 2013 à 17 h 23 min
    • HansImSchnoggeLoch Répondre

      L’intervenant Jaures a peut-être oublié que Mr.Taylor était le dernier candidat repreneur de l’usine Goodyear. C’est sur rappel express de Mr. (de) Montebourg de revenir à la table de négotiation qu’il a écrit sa fameuse lettre.
      Pour Mr.Taylor l’affaire était depuis un certain moment déjà pliée et ne l’intéressait plus..
      Voilà les faits intervenant Jaures tout le reste n’est du folklore cgtiste. IL faudra maintenent expliquer aux employés de l’entreprise Goodyear que la cgt a gagné la bataille mais a perdu la guerre.
      Vous même qui êtes toujours prêt à nous bassiner vos pseudo expertises devriez prendre le taureau par les cornes et nous prouver que vos vaines paroles peuvent aussi se transformer en actes.
      En vous tenant disponible comme repreneur par exemple?

      22 février 2013 à 9 h 06 min
    • Toni Répondre

      Jaures je vois que ce monsieur Taylor a répondu en vous accusant de “syndicats barjots communistes”.
      C’est ce que pense pas mal de gens en France.

      22 février 2013 à 9 h 55 min
    • Toni Répondre

      Ecoutez Jaures, faites comme Hans vous le suggère et devenez repreneur d’entreprise, si ça marche je vous prendrai plus au sérieuc mr le syndicaliste.

      22 février 2013 à 9 h 57 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    L’usine Goodyear d’Amiens attend un repreneur, qu’attendez-vous Jaures?
    Vous aurez grâce à cette décision courageuse le droit de siéger tout en haut de la table du Conseil d’Administration et vous pourrez définir la stratégie de l’usine.
    Une chance inespérée de mettre vos talents de génie en pratique.
    Good luck Goodyear!

    20 février 2013 à 21 h 20 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      si vous avez ( comme je l’ai eu ) l’expérience des ” réunions ” vous n’avez pas été sans remarquer que LE contradicteur s’installe TOUJOURS face au ” leader ” à l’autre bout de la table même quand celle ci est ronde ***

      *** la table ronde étant censée être plus démocratique … en effet les discours y tournent …en boucle !

      21 février 2013 à 13 h 28 min
      • HansImSchnoggeLoch Répondre

        Quinctius, autour de la table de conférence comme au bal des pompiers ce sont toujours les mêmes qui dansent.

        22 février 2013 à 9 h 20 min
  • Oeildevraicon Répondre

    Le jour ou l’on refera marche arrière, ou les syndicats n’auront plus de subsides de l’état, ce jour là, tous les syndicats reviendrons aux bases du syndicalisme.
    C’est-à dire, la défense des intérêts des ouvriers et des entreprises et ne s’acoquineront plus avec un quelconque parti politique en en épousant les thèses.

    20 février 2013 à 20 h 35 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Des syndicats irresponsables et fous.

    Jaures devrait s’instruire ici pour constater les ravages du syndicalisme fou français. Beau travail hein, vous pouvez en être fier. Et vous voudriez encore avoir un mot à dire sur la stratégie des entreprises, pour les faire crever plus vite?

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/document/0202577006715-goodyear-la-lettre-de-titan-a-montebourg-540115.php

    20 février 2013 à 20 h 13 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    Jaures20 FÉVRIER 2013 À 16 H 38 MIN
    “Dans les grandes entreprises, la présence d’élus salariés aux conseils d’administration permettrait d’influer sur les stratégies”

    Alors là on atteint le sumum du sublime. Le fin stratège Jaures aurait enfin la possibilité d’exprimer son génie dans un conseil d’administration.
    Avec lui on en serait encore à produire des écrans CRT et des minitels.
    NB: pour éviter une overdose d’internet il suffit d’éteindre le modem et de travailler en offline.

    20 février 2013 à 17 h 41 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    l’auteur de l’article déplore que les syndicalistes ne fassent preuve ni de finesse ,ni d’habilité ( pas plus que nos bienheureux élus d’ailleurs ) …
    je ne partage pas son point de vue ; les dirigeants syndicaux ( ceux de la C.G.T. par exemple ) connaissent toutes les astuces pour casser l’outil de production au nom de la ” dignité ouvrière ” …
    je n’ai pas lu @ Jaurès mais je présume qu’il nous dira que les syndicats sont aussi là pour défendre … l’outil de travail

    20 février 2013 à 17 h 03 min
  • Jaures Répondre

    C’est une plaisanterie ou quoi ? Les entrepreneurs agiraient-ils pour le bien de tous ? Fables ! L’entrepreneur cherche à s’enrichir, ce qui, est infiniment respectable quand cela est accompli dans le respect des lois.
    Les syndicats sont des associations catégorielles qui défendent les intérêts de leurs adhérents. A ce titre, le MEDEF est lui-même un syndicat comme la CGPME ou la FNSEA. Il faut admettre que ces catégories ont des intérêts différents, parfois antagonistes, qui doivent se régler par la négociation. Les salariés n’ont aucun intérêt à voir périr leur entreprise mais ils souhaitent que les richesses produites soient équitablement réparties entre le capital et le travail. Les entrepreneurs ont besoin de salariés motivés et formés. Les salariés ont besoin d’entrepreneurs performants et à l’écoute. Un salarié ne serait pas forcément, même ultra compétent, un bon entrepreneur comme ce dernier a besoin de techniciens et d’ouvriers experts en des métiers qu’il ne maitrise pas pleinement. Un ouvrier n’a pas forcément le sens des affaires, un entrepreneur qui crée un produit n’en maitrise pas tous les aspects techniques, marketing, juridiques et commerciaux.
    Hans, vous ne voyez que les grandes entreprises que les actionnaires n’ont bien souvent pas créées. Dans les petites, c’est bien souvent un des salariés qui reprend l’affaire (c’est le cas par exemple des garages automobiles repris pas la première génération d’immigrés italiens et espagnols).
    Dans les grandes entreprises, la présence d’élus salariés aux conseils d’administration permettrait d’influer sur les stratégies car, bien souvent, les actionnaires ne pensent qu’à leurs profits à court terme quand les salariés souhaitent la pérennité de l’entreprise. Cela permettrait également de faire la lumière sur la réalité des rémunérations de ceux bien souvent enclins à demander des efforts aux salariés quand eux s’empiffrent de rémunérations aussi diverses qu’obscènes, même quand l’état de l’entreprise ne le justifie pas.

    20 février 2013 à 16 h 38 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    D’ailleurs pour quelle raison, eux qui sont si brillants, ne créent-ils pas les entreprises dont on a tant besoin?

    Eh oui c’est la sempiternelle question que l’on pose au sieur @Jaures, lui l’omniscient qui prétend avoir une réponse à tous les maux de ce monde.
    Sa réticence à le faire nous révèle d’ailleurs sa peur d’échouer. En effet il vaut mieux laisser ce sale boulot aux autres, quitte à les critiquer ensuite s’ils échouent ou ne font pas comme lui pense.
    Il est plus facile d’ouvrir l’ouverture en face du visage que de se etrousser les manches et de se salir les mains.
    Qu’on se le dise!

    20 février 2013 à 10 h 52 min

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