Dettes souveraines : il faut consulter les Français

Dettes souveraines : il faut consulter les Français

Sur la question du remboursement des dettes souveraines deux thèses s’affrontent : la première, qui semble avoir la préférence du plus grand nombre des États (en tout cas de leurs dirigeants), du marché, et bien sûr des banques, consiste à éviter à tout prix un défaut de paiement de quelque pays que ce soit.

Christine Lagarde l’a d’ailleurs redit le mardi 24 mai après-midi à l’Assemblée nationale : « Les dettes de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal ne représentant que 6 % du PIB européen des 27 États membres, il convient de faire jouer la solidarité et d’éviter à tout prix un scénario catastrophe… »
La seconde est plus orthodoxe : toute entité ne pouvant faire face à ses engagements doit elle-même se déclarer en faillite. Un État comme une entreprise.

La vérité oblige à dire que l’histoire des plans de sauvetage comporte à peu près autant de politiques de redressement réussies que d’autres ayant échoué lamentablement.
Il faut donc dépasser l’idéologie. Et introduire un autre acteur dans le raisonnement.
Les aides du FMI (à une soixantaine d’États depuis 2008) sont financées par ses ressources propres, elles-mêmes apportées par les États membres, et par des ressources d’emprunt, ga­ranties par ces mêmes États. En dernier ressort, ce sont les con­tribuables qui « assurent ».
De même pour les ressources du fonds européen de stabilisation. Si un pays emprunteur ne peut pas rembourser, ce sera encore le contribuable qui paiera.

Or, le contribuable en question, à ce jour, n’a jamais été consulté, ni directement ni par l’intermédiaire de ses représentants.
Que des économistes en chambre se disputent pour savoir s’il faut prêter à la Grèce, pour la raison que les marchés ne le veulent plus, c’est une chose. Que l’argent qui lui est prêté soit une créance tirée sur des contribuables qui n’ont rien demandé, et qui n’ont jamais été consultés, en est une autre…

D’autant que les doutes sur le succès de cette stratégie sont légitimes. Le pays qui a été le plus loin dans le financement de ses dépenses publiques par l’emprunt, le Japon, est toujours en récession depuis 20 ans…

L’idée des partisans de la première thèse est que l’abondance de monnaie et des taux d’intérêt bas constituent un environnement financier favorable à une reprise de la croissance.
L’opinion des seconds est que le laxisme monétaire est intrinsèquement pervers et défavorable à la croissance réelle.
D’abord, parce que la quantité de monnaie en circulation est sans relation avec la richesse d’un pays. Les encaisses monétaires ne figurent pas dans le calcul du PIB. Elles n’interviendraient qu’au bilan, si les États voulaient bien en produire…

Inonder une économie de (fausse) monnaie n’a jamais produit la moindre richesse globale. Sauf pour certains (comme les banques), mais au détriment d’autres agents économiques, qui appartiennent à la sphère de l’économie réelle.
Citoyens de l’UE, voulez-vous sauver la Grèce, demain l’Espa­gne ou l’Italie, après-demain la France ? Apportez donc à leurs gouvernants votre épargne personnelle !
Sinon, souffrez que je veille sur la mienne…

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Comments (7)

  • sas Répondre

    merci a toi camarade commissaire politique…

    roger…5/5

     

    sas

    nb : je trouvais que ca étoffait un brin le site….que je trouve maintenant triste a mourrir DEPUIS LE DEPART DE J CLAUDE LAHITTE et quelqus autres….C EST PAS UN JAURES OU MILLIERE QUI VONT NOUS CAPTIVER on sait déjà à la première phrase  où ils vont s embourber…tout en cheangeant de veste.

    6 juin 2011 à 14 h 08 min
  • Anonyme Répondre

    Message pour SAS :

    Merci d’arrêter vos copiez-collé d’articles, cela fait buger le système des commentaires.

    De toutes façon je ne les valides jamais car cela prend de la place pour rien – les articles en question peuvent être trouvés ailleurs – il suffit de faire un lien vers ceux-ci.

    C’est valable pour les autres

    6 juin 2011 à 8 h 18 min
  • sas Répondre

    Donc acte….en 1789 "ils" n ont pas bien capté le message pourtant logesque…..

    Faut donc ressortir pic et faux et repartir à la conquête de l ELYSEE….les pendre aux lanternes….et abreuver nos sillons….

    j entend déjà au loin…..rugir les clameurs

     

    SAS où sont NOS bataillons ?????

    5 juin 2011 à 13 h 50 min
  • IOSA Répondre

    Et vous ne saviez pas que nous sommes gouvernés par des "roitelets" qui pratiquent le droit de cuissage ?

    C’est ca la France républicaine en droite ligne de la royauté.

    IOSA

    3 juin 2011 à 23 h 44 min
  • ozone Répondre

    Pourquoi voulez vous qu’ils demandent quoi que se soit aux citoyens,ils se sont assis sur tous les résultats sortis des urnes sans que personne sorte dans la rue.

    Tout ce qui arrive a été annoncé depuis lomgtemps,

    Trichet à reçu le prix Charlemagne pour sa bonne gestion.

    Aucun espoir.

    2 juin 2011 à 22 h 30 min
  • sas Répondre

    Pendant qu ils nous innondent de fausses monnaies….et de très mauvais deals acceptés contraints par nos violeurs et autre pedophiles ou escrocs…..

    ….l euro finance la rente américaine et la croissance chinoise…..ON VA Y LAISSER NOS COUILLES A CETTE ALLURE……et la fin est proche car maintenant après le bradage naguybocsien du stock d or de la banque de france…la metalisation de la monnaie du pays…..on nous pompe et recupère même les bijoux en or usagés ou pas…..de pay et mamie

    la faillitte est proche….

     

    sas

    2 juin 2011 à 3 h 05 min
  • Daniel Répondre

    "Inonder une économie de (fausse) monnaie n’a jamais produit la moindre richesse globale. Sauf pour certains (comme les banques), mais au détriment d’autres agents économiques, qui appartiennent à la sphère de l’économie réelle." 
    Economie virtuelle contre économie réelle!.
    Nous sommes dirigés par des laïcs qui se sont construits leurs propres croyances et s’en servent comme d’une religion.
     
    Très bon article. 

    1 juin 2011 à 22 h 48 min

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