Dis, papa, c’est qui les spéculateurs ?

Dis, papa, c’est qui les spéculateurs ?

J’emprunte mon titre au fils d’un de mes voisins, un garçonnet de dix ans à l’esprit très éveillé, qui suit attentivement les journaux télévisés en même temps que ses parents. Et comme il a entendu maintes fois dénigrer les « spéculateurs », sans toutefois que l’on donne des précisions sur cette engeance, il a posé cette question à son père, lequel, ne sachant trop que lui répondre, me l’a transmise.

Ce qui m’a donné l’idée de cet article, en phase avec l’actualité. Spéculer dérive du latin « speculari » qui signifie « observer ». Nous observons la marche du monde pour en tirer des enseignements et des principes d’action, à notre avantage ou à celui de notre famille, entreprise ou communauté. Il en résulte que nous spéculons tous, et sur tout, le plus souvent de manière instinctive, sans même nous en rendre compte. La science, par exemple, est certainement l’une des activités humaines les plus spéculatives qui soient.

Personnellement, ce sont les spéculations philosophiques qui me passionnent le plus. Je sais ce que vous allez me dire : que je m’éloigne du sujet qui motivait la question du gamin, car il n’avait en tête que les spéculateurs financiers.
Désolé, mais l’activité spéculative n’est pas divisible en petits morceaux. Elle est la principale démarche intellectuelle de l’être humain et se trouve à l’origine même de la civilisation. Les spéculateurs financiers n’appartiennent pas à une race à part de mammifères monstrueux. Ils sont exactement comme vous et moi, et ne se sont spécialisés dans une certaine activité qu’en fonction des circonstances et des opportunités qu’ils ont rencontrées.

Je le répète, nous spéculons tous, sans cesse.
Le choix de nos études, d’une filière, d’un métier, c’est déjà une spéculation, et non des moindres. Nous spéculons sur nos talents, nos capacités, notre énergie, notre intelligence, notre volonté, nos idées. Et cela aboutit toujours à l’élaboration d’une stratégie dans le but d’obtenir, directement ou indirectement, des avantages économiques et financiers. J’en connais même qui ont spéculé sur leur mariage.

Et, bien entendu, beaucoup de gens spéculent sur nous-mêmes et sur ce que nous sommes capables de faire. Lorsque nous achetons notre maison ou notre appartement, nous spéculons en espérant la hausse des prix de l’immobilier après notre achat.
C’est humain, et personne n’y échappe. L’inventeur spécule sur les débouchés de sa trouvaille, l’entrepreneur sur le succès de son produit, le commerçant sur l’affluence de sa clientèle, l’écrivain sur le nombre de ses lecteurs.

Et n’allez pas croire que l’ouvrier ne spécule pas. L’ajusteur de chez Renault ou Airbus spécule ardemment sur les ventes de l’entreprise dans laquelle il travaille. Et tous sont prêts à spéculer sur les actions boursières dans l’espoir d’arrondir leurs fins de mois ou de consolider leur retraite. Aujourd’hui, par la grâce d’Internet, le nombre de petits spéculateurs a considérablement augmenté, ce qui explique pour une part le yoyo des cours de la Bourse, car le spéculateur amateur est plus émotif que les autres.

Et puis il y a tous ceux qui spéculent sans le savoir, parce que d’autres le font à leur place. C’est ainsi que les possesseurs d’un livret de la Caisse d’Épargne ont appris avec stupeur que quelques « traders » spéculaient à tout va avec leurs économies. Ils ne sont pas contents parce que ces vilains spéculateurs ont perdu 600 millions d’euros. Mais, s’ils les avaient gagnés, ils n’y trouveraient rien à redire.

Dans cette affaire, tout comme dans l’affaire Kerviel de la Société Générale, je trouve que les dirigeants des banques font preuve d’une monumentale hypocrisie.
Car rien n’est plus abondamment, cyniquement et systématiquement spéculatif que l’activité bancaire.
Les banquiers embauchent des jeunes gens très compétents, très astucieux et très dynamiques avec mission impérative de spéculer sur tout ce qui passe à leur portée.

On dit qu’ils les contrôlent. Mon oeil ! Contrôler quoi ? Leur jugement, leur audace, leur flair, leur chance ? Qui peut contrôler tout ça ? Veiller à ce qu’ils ne prennent pas de risques excessifs ? Mais qui peut dire où est la frontière entre le risque raisonnable et le risque excessif dans une économie mondiale en constante et fantastique évolution ?

Et qui ignore que, là où le risque est fort, le bénéfice peut être gros ? En vérité, les banquiers passent leur temps à jouer à la roulette, mais ce sont de mauvais perdants.

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Comments (28)

  • aspidephoros Répondre

    1) c’est une question d’honneur, de liberté et de fierté.

    L’ honneur beaucoup de personne le mette à toutes les sauces à force ce dernier n’est plus rien, car combien d’ homme en ont encore mais il est sûr que si l’ arrogance est la soeur de l’ honneur vous ne craignez personne.

    2) J’ajouterai que je n’ai aucune raison de craindre la mort, car elle n’est rien d’autre à mes yeux qu’un changement d’état et le passage d’une forme de vie à une autre.

    Paroles vides de sens et ces dernières représentent bien votre désarroi face à la grande faucheuse et je peux vous assurer que derrière il n’ y a rien pas de passage de toute façon, il s’ agit là d’ une croyance aussi stupide que le Paradis ou l’ Enfer.

    1 novembre 2008 à 16 h 13 min
  • Daniel Répondre

    SK

    En commençant à lire votre longue intervention réactive et argumentée, j’ai espéré apprendre et comprendre d’un professionnel des mécanismes qui m’échappaient.  Déception. Au mieux, j’espère encore que des professionnels un peu moins sectaires ou corporatistes interviennent pour m’expliquer des aspects de la bourse, de la banque et de la finance qui apportent des circonstances atténuantes à la violence que vont subir… combien de victimes?.

    Rassurez moi:  tout cela est-il un vaste battage médiatique autour d’un sujet qui n’existe pas???  Personne n’a été expulsé de maisons dont les remboursements avaient aumenté par le biais des taux variables en Amérique… bon, c’était des noirs avec une tendance laxiste justifient les uns…  et  en France… et dans le reste du monde?  il n’y aura pas de chômage créé artificiellement  et pas de familles brisées avec des enfants marqués  à vie!  Ce n’était que des "incantations"!!.

    Dit gentiement:  Si vous attendez des criminels qu’ils qualifient eux mêmes leur crime, vous pouvez attendre longtemps. Les violeurs n’ont jamais trouvé indispensable qu’une loi les déclarent criminels… Voulez vous d’autres exemples plus crus? Voulez vous transposer sur ce qui vous est "cher"? Mais qui est surtout cher pour d’autres!.

    Ce sont toujours les victimes (par exemple des salauds de pauvres!) qui ont la pénible habitude de soulever cette notion désagréable et font évoluer les peuples vers la civisation.    Comme quoi les victimes, fréqemment,(c’est à dire quand on a défini objectivement qu’elles ne sont pas victimes d’elles mêmes)  sont plus intelligentes que leurs agresseurs, avec en plus une ou plusieurs générations d’avance en termes de connaissance. C’est la raison pour laquelle il faut être prudent quand on veut réduire le rôle de la morale et du bon sens.  

    Je vous conseille de lire l’intervention de Nicolas Bernabeu du 23 octobre suite à l’article d’Alain Dumait  "Non au monopole d’émission de la monnaie".  Vous y trouverez du grain à moudre pour redescendre sur terre  (dont la notion d’argent virtuel et dont la proportion de création monétaire de la banque centrale de 8% pour 92% en création de monnaie sous forme électronique par les banques privées) . Lisez vous mêmes.  

     

    30 octobre 2008 à 11 h 07 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À aspidephoros : Quand j’avais écrit dans un article que les religions reposaient sur la peur, je m’étais fait huer par quelques croyants. Aussi vous suis-je reconnaissant de confirmer mon propos en vous montrant si convaincu que la peur de la mort puisse faire flancher les athées. Et vous ne vous rendez même pas compte que c’est votre propre peur que vous tentez assez naïvement de projeter sur nous. Il m’est arrivé, voyez-vous, de frôler la mort par deux fois. Pas un instant l’idée ne m’a effleuré de me prosterner de quelque manière. N’en déduisez pas que je méprise la prière. Il m’est même arrivé d’écrire qu’elle pouvait être parfois efficace, en tant que projection dans l’espace d’une volonté de l’esprit. (Je vous rappelle que je suis un athée spiritualiste.) Mais je présume que les prières païennes avaient plus de force que les chrétiennes, car elles s’adressaient aux forces de la nature, au Soleil, aux planètes, enfin à toutes choses qui existent, tandis que les monothéistes adressent les leurs à un seigneur complètement inventé, donc complètement impuissant à les exaucer. Toutefois ils peuvent avoir la chance d’être exaucés tout de même par Hélios, Jupiter ou Séléné, qui auraient par hasard attrapé au vol leur supplique égarée. En disant cela, je ne plaisante qu’à demi, car je crois que nous ne sommes pas en mesure d’imaginer tout ce qui est possible dans le cosmos. Je suis même tenté de croire que tout est possible, sauf Dieu, précisément parce que l’existence de Dieu aurait pour effet immédiat de limiter le champ des possibles. Mais ce que j’aimerais cependant vous faire comprendre, c’est qu’un homme digne de ce nom ne se prosterne pas, ne s’agenouille pas et ne supplie pas, même si on lui prouvait qu’un dieu tout-puissant existe. Ce n’est pas une question de croyance; c’est une question d’honneur, de liberté et de fierté. J’ajouterai que je n’ai aucune raison de craindre la mort, car elle n’est rien d’autre à mes yeux qu’un changement d’état et le passage d’une forme de vie à une autre. À SK : Tous mes compliments les plus vifs pour votre texte plein de bon sens et qui, je l’espère, ouvrira les yeux de quelques-uns sur les réalités. Votre message est un peu long, mais c’est un régal. Que ceux qui n’auraient pas pris le temps de le lire n’hésitent pas à le faire et leurs pendules seront à l’heure.

    30 octobre 2008 à 1 h 05 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Jean-Claude Thialet : Vous êtes “très heureux” du retour parmi nous de sas ? Eh bien, très franchement, pas moi. Non à cause de ses opinions, car toutes ont le droit de s’exprimer, mais parce qu’il écrit comme un cochon. Et ne pas faire l’effort d’écrire correctement est un signe de paresse, d’arrogance et de mépris du lecteur. (Ce message envoyé hier a été effacé, accidentellement j’espère…) J’ajoute que le dernier message de sas pue l’antisémitisme le plus obsessionnel et je ne comprends pas que notre modérateur laisse passer de tels propos. À Vitruve : Heureux que vous ayez apprécié ma définition du seigneur imaginaire. Mais de dites pas des libres penseurs “il y en a encore”, car il y en a de plus en plus en France et dans l’Union européenne (plus de 50 % en moyenne) et cela ne fera que croître et embellir. Ce qui prouve à mes yeux que les Européens, qui ont créé la plus formidable civilisation du monde (dont ils doivent aujourd’hui corriger les excès), forment encore le seul creuset dans lequel pourra s’édifier le monde futur.

    29 octobre 2008 à 0 h 42 min
  • SK Répondre

    Bonsoir,

    Je penche particulièrement pour la présentation de M.Lance.
    D’une part, trop de gens ne se posent pas les bonnes questions. Quant aux réponses… on frise le ridicule.
    Donc à commencer par le début: pourquoi des banquiers qui font leur métier de prêteur et d’analyseur de risque depuis 150 ans se mettent-ils donc à mettre énormément de capitaux à disposition de gens peu scrupuleux, qui savent qu’ils ne peuvent rembourser, mais qui le font quand même?
    Qui les incite, eux? Qui met du capital dans les mains des premiers?
    C’est irrationnel, économiquement. Ceci doit donc logiquement découler d’une décision politique, qui agit dans le symbolique, l’affect, le "ce qui se voit" et se fiche de "ce qui ne se voit pas", spéculant sur le comportement d’électeurs benêts qu’on peut finalement assez facilement acheter avec des prêts accordés sans trop regarder à la solvabilité.

    Que viennent faire les spéculateurs là-dedans? Il y a des spéculateurs depuis qu’il y a des marchés, à savoir depuis toujours. Car on a pas attendu le 19ème siècle pour que les gens se parlent et échangent. On l’a seulement fait de facon plus juste (accès de l’info à tous, cotation publique, etc etc) et plus rationnelle.
    Ensuite, personne ici ne définit la frontière entre investisseurs (type "bon" père de famille) et spéculateurs. Un niveau de rendement? Une durée minimale de détention d’actif? (fût-il pourri, ceux qui achetèrent eurotunnel se mordent les doigts d’avoir été de "bons" pères de famille)
    La réalité semble qu’il faille un bouc émissaire, sans trop avoir à réfléchir (ca fait mal à la tête). Et au pire, hop, on invoque Dieu et on spécule sur son existence. Complètement hors sujet mais laisse entrevoir combien il est difficile à la raison de combattre l’émotion (encore plus forte lorsqu’elle se déguise en religieuse).
    Le débat serait plutôt entre l’analyse fondamentale et l’analyse chartiste. Celui-ci existe aussi depuis bien avant la crise actuelle. Nihil novi sub sole.

    "Supprimer" le spéculateur est une possibilité indéniable (imaginez une loi "lorsque vous achetez un action, vous êtes contraint de la garder 1an") mais c’est aussi la fin du marché tout cours, l’assèchement des sources financières d’entreprises et la mise entre des mains beaucoup moins nombreuses du destin desdites entreprises. (Le banquier régit et est seul à le faire). Prend-on conscience que ca ne présente aucune garantie que les financements seront mieux assurés? Que l’organisation est bien moins réactive?

    Ceux qui disent que cette crise remet le libéralisme en cause étaient ceux qui, lorsqu’il n’y avait pas de crise, le disaient déjà. Fallait-il vraiment attendre d’eux autre chose?

    Impressionnante est l’impertinence de religieux qui se permettent d’en parler alors qu’officiellement leurs écrits sont fixés, ad vitam aeternam. (c’est leur doctrine qui veut ca). Comment s’assurer que tous les invariants de la nature humaine ont bien été fixés dans leurs "saintes" écritures, qu’ils n’en ont pas oublié l’un ou l’autre? qu’ils aient pris pour une invariant un trait, une valeur, purement et uniquement caractéristique de l’époque de l’écriture?
    Alors que l’économie a été, depuis leurs écrits, analysée bien plus en profondeur avec des outils bien plus puissants et un recul historique autrement plus long et riche, autant arrêter la discussion, mettre du sable dans ses cheveux et se reclure dans une caverne dans les vosges.

    Je terminerais sur le commentaire de petites phrases:
    Palme de l’incompréhensible et de l’incantation (pardon, mais il faut appeler un chat un chat), Daniel:

    "Quand on le prend en spéculant et qu’on s’en sert, l’argent virtuel devient réel, mais quand il faut le rendre, il n’existe plus. C’est magique. Quelle ressemblance avec une dette de jeux!. "

    "Argent virtuel", concept flou qu’on entend de plus en plus souvent.
    Ca reste une affabulation de commentateur dépassé par les événements. On ne parle pas ici de Linden Dollar ou de quelconques points convertibles en produits de consommation courante par le supermarché du coin.
    Il n’y a pas "d’argent virtuel". L’argent est toujours réel. Les petites économies accumulées toutes la vie et placées à la banque sont réelles. Le trader achète avec ces sous puis revend, où est le virtuel là-dedans? Quand mami vient revendre ses parts de sicav avec + 30% à la fin de l’anné, le fond lui rend ses sous+30%, Point. Au passage, je suppose que Daniel l’envira beaucoup et la traitera de "sale capitaliss".
    Il n’en reste pas moins que ca se passe beaucoup plus souvent ainsi que comme actuellement, où, lorsque l’actif ne vaut rien, mamie repart bredouille, comme tout détenteur dudit actif.
    Implicitement vous appelez tout placement de la spéculation et dans votre bouche, c’est malheureusement péjoratif. Certes c’est vrai que c’est une spéculation, mais elle est faite en connaissance de cause: une rémunération pour un risque.
    Si l’insécurité vous fait peur, il y a des produits pour vous, SVP lisez la notice avant de faire quoique ce soit. Si vous n’aimez pas la "spéculation", libre à vous mais laissez à d’autres le soin de vivre leur vie autrement. Mais ne leur reprochez pas d’éventuellement être plus heureux dans leurs placements que vous. Le beurre et l’argent du beurre…

    "A partir de la règle bancaire où l’argent placé crée l’argent sur un plan virtuel,"

    Ocus Pocus, et hop, la banque fait de la création monétaire, de la planche à billets?
    Vous rendez-vous compte que c’est du flan? Que c’est de l’incantation? Seules les banques centrales, en dernier recours, peuvent faire ceci. Personne d’autre. Comme dit: il n’y a pas d’argent "virtuel"

    "tout en oubliant alors très à propos que le mérite individuel en est ainsi diminué"

    De quel mérite individuel parlez-vous? La banque met des sous à disposition d’un tel individu pour son immobilier ou un projet d’entreprise. Dans quelle mesure le "mérite individuel" du banquier est diminué à mettre des sous (qui ne sont pas les siens mais ceux de la banque) à la disposition d’untel? Le mérite individuel du banquier se mesurera lorsque se vérifiera, à long terme, si sa spéculation concernant la solvabilité de son client s’est avérée juste ou pas. A ceci on distinguera le bon du mauvais. En rien faire partie du circuit bancaire est une condition ou non de mérite. C’est la facon de pratiquer son métier qui est un indicateur de mérite. Rien d’autre.

    ".. sont autant d’éléments qui déshumanisent le sens de l’argent et en font tout simplement une arme. "

    On se frotte les yeux en lisant celà. Une mauvaise spéculation et hop l’argent s’envole. Nihil novi sub sole.
    Mais l’Argent semble rendre aveugle au point d’en perdre son bon sens.
    Reprenons: ce que vous semblez dire, c’est que qq individus (genre Kerviel ou autre) ont perdu beaucoup de sous qui, de surcroît, ne sont pas les leurs. Ceci vous émeut et vous vous dites que celui qui travaille pour entre 8 et 50 € de l’heure se dit que ca n’est finalement pas grand’chose par rapport à ce qu’on peut perdre lorsqu’on fait des erreurs. Certes, c’est juste. C’est votre conclusion qui est fausse. Vous semblez supputer qu’à partir de ce constat-là, plus personne ne va "croire en l’argent", et là est l’erreur. D’une part les gens vont continuer à "y croire" (sans se payer les uns les autres en pièces d’or) mais ce sera tout-à-fait justifiable.
    Un Kerviel qui se trompe, c’est un cas typique de mauvaise allocation des ressources. Vous achetez qq chose car vous y aviez mis les espoirs d’une réussite dedans et patatra, ca se casse la figure. avec l’argent, ca se chiffre et pour les gens ayant des soucis avec le nombre de zéros avant la virgule, ca peut vite devenir inconcevable. Une solution: passer plus de temps à l’école.
    Puisque l’argent semble présenter un problème, prenons un exemple simple, désargenté. Vous construisez votre maison, vous avez prévu d’installer un bassin de récupération des eaux de pluie pour diminuer votre facture d’eau. Vous n’avez pas d’argent mais vous n’en avez pas besoin puisque vous faites tout vous-même. Vous vous dites que le bassin devrait plutot se trouver ici que là et vous commencez à creuser pendant plus de 4 semaines. Travail acharné, bcp de temps, de sueur, ca n’est pas rigolo. Mais un jour votre bassin est fini et vous êtes bien content.
    Patatra, après 1 an de passé dans votre maison, le bassin n’est pas rempli comme il faut car il est mal placé dans votre jardin et aurait du se trouver de l’autre coté.
    Vous devez acheter de l’eau (comment, c’est votre problème) car vous en manquez et, logiquement, vous en voulez à (dans l’ordre) votre belle-mère, le gouvernement, les spéculateurs, la banque, Sarkozy (il a bon dos depuis 1 an pour tout) et peut-être même à un (ou des) dieu(x). (qui sait, s’il(s) avai(en)t existé, il(s) vous aurai(en)t dit où mettre ce satané bassin!)
    Pourtant vous n’avez pas démérité, vous avez travaillé comme un fou, tout le monde peut le constater, le bassin est superbe, bien réalisé, du travail de pro.
    Oui mais… La méritocratie, ca n’est pas ca ou plus précisément pas QUE la reconnaissance du travail bien fait. Encore faut-il que le travail investi rende le service qu’on spéculait qu’il puisse rendre.
    Le travail n’est qu’une partie. Nécessaire, méritoire mais pas suffisante.
    Et si les efforts (dans notre système sous forme d’argent) ne sont pas mis là où ils rendent le service pour lequel ils ont été dépensés, le résultat sera nul ainsi que la valeur du travail pourtant bien réalisé.

    Vous trouvez ceci injuste/révoltant? Pourquoi donc? vous étiez le premier à déplorer devant votre bassin bien fait qu’il ne vous aiderait pas à économiser sur votre facture d’eau. Ce que vous comprenez pour vous, comprenez-le maintenant pour les autres. Un spéculateur ne fait que passer son temps à savoir si le travail qu’il a mis dans le bassin, il n’aurait pas pu plutot le mettre dans une cloture, un panneau solaire ou que sais-je encore. Et comme son travail est sous forme de capital et est donc mobile, c’est bien plus facile à échanger. (et donc adapter aux changements de conjoncture, etc)
    Peut-on lui en vouloir de se poser des questions et ainsi peut-être éviter de construire un bassin du mauvais coté de la maison? A-t-il vraiment "détruit" de la valeur? n’aide-t-il pas plutot à ce que justement du travail (certes bien fait) ne soit dépensé en pure perte?

    Quant à votre concept "d’arme", c’est impressionnant de lire des choses pareilles. Une arme, c’est un instrument utilisé lors d’un affrontement au service d’une volonté, point. Il n’y a dans les agissements de Kerviel aucun affrontement (contre qui?) pour servir quelle volonté? Comme vous le dites, l’argent est un immense pacificateur sans lequel aucun échange ne serait possible. Quand Kerviel achète, il donne de l’Argent contre du papier. Quand on utilise une arme, on ne demande rien à personne: on se sert, on lèse, on blesse voire on tue mais de pacifique, rien. Donc votre idée ne mène à rien, elle ne donne même pas de clef pour comprendre. Si encore c’était une image, pour expliquer qui a quels intérêts où, passe encore. Image dangereuse, mais au service d’un éclairage. Là, on est encore dans de l’incantation.

    "Mais quand une autre catégorie d’obèses, immatures, fait joujou à la boubourse avec de l’argent virtuel à coups de milliards jusqu’à devenir de dangereux criminels sur des catégories pauvres et démunies de tout moyen de rétorsion, vous cherchez des excuses à ces grands malades… et vous trouvez le moyen de faire porter le chapeau aux petits porteurs « plus émotifs …» !"

    Un Besancenot, dans son populisme, n’aurait pas pu mieux dire.
    On ne fait pas "joujou" (et kerviel encore moins que n’importe quel privé) à la "boubourse" (ca s’appelle bourse pour info) et certainement pas avec de l’argent "virtuel" (toujours cette obsession sans définition). Perdre pour vous est "criminel"? Rappelez-vous de celà lorsque vous construirez votre bassin pour une seconde fois du mauvais coté car vous aurez spéculé que la pluie tombera à raison de 100mm/an et que finalement ca n’aura été que 50mm. Vous direz-vous à vous-même que vous êtes "criminel" parce que votre erreur (et non votre faute) vous aura amené à investir 4 semaines de dur labeur pour rien? Crime implique volonté de nuire. Kerviel selon vous, aurait sciemment mis x milliards dans le décor, comme ca, pour le fun, parce qu’il déteste tous les gens qui avaient des sous à la SocGen? Si vous croyez vous-même à de telles sornettes, je me dis que le concept de Dieu peut peut-être effectivement venir en aide à certains. Avant j’irais quand même voir un psychologue.

    Enfin, est obèse qui veut. Qui doit donc dire aux gens combien de sucettes/yaourts/saucisses ils doivent manger, une fois qu’ils sont adultes?
    Bienvenue chez Orwell. Et que ceux qui ne soient pas formatés soient voués aux gémonies publiques. On se croirait au moyen-âge intellectuel. L’instinct grégaire légiféré/glorifié.
    4000 ans d’histoire pour lire ca, il y a effectivement des invariants dans le psyché humain.

    28 octobre 2008 à 23 h 47 min
  • aspidephoros Répondre

     

    Je suis souvent étonné par la grande foi des athées ou des lires penseurs envers leur propre philosophie, mais au moment où Thanatos viendra les prendre par la main peut être seront-ils moins hautain envers les prières et les croyances qu’ ils exècrent de leur vivant

     

    Un certain soir du moi de Juin 1944, même les plus farouches d’entre ces personnages se sont mis à prier  et que nos deux avatars  du site ne viennent pas me dire le contraire,tant qu’ il n’ auront pas entendu la charrette de l’ Ankou.

    28 octobre 2008 à 19 h 36 min
  • sas Répondre

    Au venarable ,ancien….jean claude

    j’ai décidé de lever le pied pour 2 raisons….

    1) les chiens sont en chasse et allume pour un oui ou un non de plus en plus arbitrairement……nos vériotés et analyses factuelle ne peuvenbt que déranger les les olygarches en place…

    2) tous ce qu’a pu dire ou avancer sas depuis des années…..se déroule conformément aux protocoles

    3) l’agité de neuilly a talonette , tel les dignes représentant du mont sinaî ne souffre aucune discution,ni aucune opposition….le fait d’appartenir au peuple élu confère à ce genre d’instabilité psychique.

    4) après l’abandon de la souveraineté nationale,le refus de referendum,la mise sous tutelle de l otan,la nationalisation des banques,la création de pseudo emplois subventionés type socialomarxo,la gouvernance avec des socialo pur jus……

    QUE POURRAIS DIRE UN SAS pour mettre en garde les goyims de france….????

    aléa jacta es……le vin est tiré…il va falloir se l ‘infuser….

    sas qui te salut

    nb) c’etait effectivement un sabbat et non le shabat….

    28 octobre 2008 à 16 h 22 min
  • VITRUVE Répondre

    AVE

    alors là, Pierre LANCE,  bravo! Votre définition de Dieu du 25 octobre est magnifique.Libre penseur(il y en a encore…)j’ai bu du petit lait! 

    je cite: "Dieu n’est qu’une enveloppe vide n’ayant pour toutes propriétés que celles que les croyants lui délèguent. Si le croyant est bon, son dieu sera bon, si le croyant est généreux, son dieu le sera, si le croyant est mesquin, tel sera son dieu, si le croyant est injuste, son dieu méprisera l’équité, et si le croyant est plein de colère et de haine, son dieu les répandra sur le monde. Votre dieu n’est que votre miroir, cher monsieur, et je ne doute pas que le vôtre reflète une belle âme."

    tout est dit

    ITE MISSA EST

    VALETE

    28 octobre 2008 à 14 h 45 min
  • Jean-Claue THIALET Répondre

    @SAS. Très heureux de vous voir de retour apèrs cette période … sabbatique ! Bien cordialement,  JCT

    27 octobre 2008 à 8 h 56 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Jean-Claude Thialet : Merci de votre florilège de citations. Mais lorsque Rivarol dit que “rien n’est vrai dans les spéculations des philosophes”, il prononce tout de même une énorme sottise qui déconsidère quelque peu sa réputation. Bien entendu, tout n’est pas vrai dans les spéculations des philosophes (surtout de certains), pour la bonne raison qu’une spéculation est une hypothèse qui demande vérification, mais beaucoup ont dit quelques vérités qui ont fait avancer le monde. De toute manière, la civilisation a un besoin vital de la philosophie, même si la plupart des gens l’ignorent. La foi du charbonnier, c’est bien pratique. Cela évite de réfléchir sur le sens de la vie en se disant qu’un père céleste a pensé à tout. Comme disait Louis Scutenaire : “La religion est une fatigante solution de paresse”. À grepon le texan : Merci de vos réflexions libérales pleines de bon sens. Notamment à propos de la culture. Depuis que l’Etat s’occupe de la culture des Français, ils sont de plus en plus incultes. À Daniel : Je ne peux pas faire un compromis avec un dieu qui n’existe pas, et qui n’a d’ailleurs dans l’univers éternel et infini aucune possibilité d’exister. En revanche, je peux faire des compromis avec les croyants honnêtes et sincères, mais ce ne sont évidemment que des compromis pédagogiques et thérapeutiques. Votre idée selon laquelle Dieu spécule sur l’homme est assez amusante. En ce cas, ce serait un spéculateur vraiment téméraire et plutôt malchanceux. Mais spéculer sur les spéculations divines me semble plus téméraire encore.

    27 octobre 2008 à 0 h 56 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    – 26 10 08

    @Pierre : les reportages à la TV qui veulent nous apitoyer sur le sort de prétendus "sans papiers" (ce sont en réalité des délinquants qui ont déchiré délibérément leurs papiers) logés à gands frais par les Mairies (particulièrement celle de Paris) dans des taudis appartenant à des marchands de sommeil généralement allogènes, ont, eux aussi des "écrans plats", le téléphone portable, et tout le matériel dont une majorité de "consommateurs" estiment ne pas (ne plus) pouvoir se passer, même quand ils sont au chômage, au RMI; etc.. Et on voit leurs enfants bien sapés, manger des croissants au petit déjeuner, boire du Coca, etc…

    Cela me rappelle que, lors d’une campagne électorale, un journaliste à la TV avait essayé de mettre en difficulté  le "raciste anti-immigrationniste" Jean-Marie LE PEN en lui montrant un reportage effectué chez un "malheureux" réfugié maghrébin" (NB. Il s’agissait d’un journaliste)(1). Jean-Marie Le PEN s’était borné à dire, en voyant le confort de son appartement : "Si les Pieds-Noirs d’Algérie, après leur exode forcé avaient pu être logés dans les mêmes conditions…". ET le journaliste avait préféré changer de sujet.

    Pour ce qui concerne les "placements rentables et sans risques", tout est relatif. La majorité des épargnants se contentent de "placements pépère" genre 3 à 5 % qui, avec les frais de gestion, les taxes et les impôts couvrent à peine l’inflation… Ce qui ne veut pas dire qu’effectivement il n’y a pas (eu) une minorité qui s’étaient imaginé pouvoir bénéficier de taux faramineux sans courir le moindre risque. Tel ce petit chef d’entreprise haut-saönois (2) qui avait cru, dans les années "80", qu’une poignée de billets (lui appartenant !) allaient faire des petits dans une valise sous la manipulation d’un marabout. Lequel marabout avait fait éteindre la lumière de la chambre d’hôtel où il se trouvait,  et en avait profité pour disparaître prestement avec la valise. Il s’agit là certes d’une escroquerie. Mais les "banquiers" qui ont fait croire à des "naïfs" (certes intéressés au sens péjoratif du mot !) qu’eux aussi, ils multiplieraient leurs économies. Et si ces naïfs méritent une punition  – celle de la perte de leurs avoirs – leurs manipulateurs méritent, eux, la prison ! Qu’ils soient de simples marabouts ou des "banquiers" ayant pignon sur rue !

                       Bonne semaine à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) à ce sujet, il m’a paru étonnant de constater que, chaque fois qu’un journaliste maghrébin a maille à partir avec son Gouvernement, automatiquement, il demande asile à la France. Et ce sont les mêmes qui, lorsqu’il écrivaient dans leur journal; ne cessaient de dénoncer la colonisation française. Pourquoi diable ne se réfugient-ils pas dans un "pays frère" ? Allah seul le sait. Et l’argent des contribuables français qui, on le sait, n’a pas d’odeur !

    (2) à l’époque, "L’Est-Républicain", mais aussi la TV (car, sans honte, notre homme avait accepté de relater sa mésaventure) avaient relaté cette affaire …dont je vous garantis l’authenticité. Tous les ans, de pauvres crétins se font ainsi truander de cette façon ou d’une autre …

    26 octobre 2008 à 22 h 28 min
  • Daniel Répondre

    P.Lance

    Bien que j’exprime fréquemment des désaccords avec vous (avec moins de talent, évidence), il m’arrive fréquemment de penser que, décidément vous êtes plus proche de Dieu que ne le sont beaucoup parmi ceux qui s’y réfèrent… Traduisez donc dans votre système de valeurs ce que je "veux" dire. Il en découle naturellement que j’attends de vous une véritable humanité raisonnée. Raisonnée puisque vous revendiquez la non déformation culturelle religieuse et la liberté . Raisonnée sur fond de justice et de connaissance, très bien, ce sont d’excellentes valeurs de référence communes pour tenter de comprendre pourquoi et comment une génération aprés l’autre semble gaspiller et détruire d’une main ce qu’elle réclame de l’autre de tout son coeur (enfin presque tout et surtout en cas d’adversité).

    Quand vous faites un article salutaire sur la sécu et que vous pointez les personnes obèses plutôt que l’obésité, je me mets au diapason en considérant qu’à la différence des personnes obèses, vous êtes de taille (spirituelle) à vous défendre. Merci de continuer à prendre grand soin de moi comme vous venez de le faire, bien entendu!…

    Votre dernier paragraphe est un compromis honnête avec Dieu qui s‘en contentera. En attendant mieux…

    Pour en revenir aux spéculateurs, complément de définition: "celui, celle qui observe les astres et les phénomènes célestes" définition d’un vieux dictionnaire de 1847 qui par son double sens, devient savoureuse pour l’argent qu’on veut voir alors qu’il n’est que virtuel.

    Quand on le prend en spéculant et qu’on s’en sert, l’argent virtuel devient réel, mais quand il faut le rendre, il n’existe plus. C’est magique. Quelle ressemblance avec une dette de jeux!.

    A partir de la règle bancaire où l’argent placé crée l’argent sur un plan virtuel,

    mais qu’en plus sur un plan matériel, posséder de l’argent rend plus facile d’en "gagner" davantage…

    tout en oubliant alors très à propos que le mérite individuel en est ainsi diminué (mais comment reconnaitre qu’on utilise un privilège pas tout à fait clair, presque comme les gauchistes qu’on critique, alors qu’on se dit libre et libéral ça fait bien dans le décor intime!…) …

    … sont autant d’éléments qui déshumanisent le sens de l’argent et en font tout simplement une arme.

    L’argent n’a été imaginé que pour faciliter les échanges. Et le principe de l’échange est de relier 2 personnes consentantes, entre 4 yeux… et voila que la bourse a transformé un principe civilisateur essentiel en une arme sophistiquée, efficace et invisible.

    Pas de sang sur les mains!. Réagissons.

     

     

    JC Thialet:   votre commentaire mérite d‘être souligné. Oui,

    certains spéculent sur l’existence de Dieu,

    d’autres sur sa non existence,

    d’autres ont la foi du charbonnier, donc ils ne spéculent pas sur Dieu: ils s’en servent, le questionnent et découvrent ainsi que la seule REALITE, solide, concrète est bien Dieu. Pas le Dieu précuit des religions, (sans pour cela les condamner) mais un Dieu qui nous donne le sens du mot liberté. Du coup, les mots « je crois » ne sont plus adaptés puisqu’on devient beaucoup plus sûr de la pérennité de Ses recettes que des nôtres. Dieu est, pour ceux qui lui ouvrent la porte, le principe contraire à la spéculation. Il faut bien admettre que toutes nos contorsions sont relatives à un axe solide auquel nous sommes attachés par une laisse élastique, un principe de vie incontournable: la Vérité. De nos petites histoires et de nos petits différents, il ne restera rien, hormis ce à quoi elles se rapportaient: la Vérité, qui seule est, nous précède et nous survivra.

    Le plus drôle est qu’on peut dire que Dieu spécule sur l’homme, qu’il semble croire en l’Homme…

    On peut au moins lui conseiller de ne pas miser sur l’homme en bourse, ça maintenant , on sait…

    26 octobre 2008 à 21 h 38 min
  • grepon le texan Répondre

    Droit a la sante:     Ca veut dire laisser a l’etat le soin de choisir ce que peut couter telle ou telle intervention, ce que vaut chaque medicin, chaque inflirmier, chaque instrument, chaque drogue.    Fixer les prix.   Fixer l’offre.  Essayer de fixer le demande(en occultant toute sortes de therapies qui marche aillieurs).     Un tel systeme commence a puer vraiment quand, apres quelques decennies de ca, l’engin meme du systeme, les medicins, declinent en qualite par simple offre et demande:  "Les meillieurs" chez les jeunes ne suivent pas des etudes medecine, car ils voient combine ca ne vaut pas l’effort.   La profession du medicin, et les professions qui entoure le medecing, sont abuses par l’etat, au vu et au su de tous.   OU, les meillieurs  suivent des etudes gratuits en France jusquau jour ou il peuvent partir aillieurs.   Qui reste?   Ben, les moins bons, et des medecins d’importation..forcement du tier monde…car quel medicin du monde avance va s’installer dans votre pays?

    Droit a la culture:   Ca devient Orwellien.  Quelle culture sera gratuite, hein ?   Laquelle  va recevoir des fonds de l’etat?    N’importe quelle "culture"?   Sinon, qui va choisir et par quelle criteres?    Il y avait un temps ou les gens payaient pour ce qu’il voulaient voir, porter, lire, jouer etc.   Dans ce temps revolu, le travail, et le moyen de faire le travail(technologie) faisait parti de la "culture", ainsi que les croyances et ceremonies et organisations et ordres religieux annexe.   Le guerrier et les arts martiales faisait un parti important, vital, de la culture.    Etc ad infinitum.    L’idee que l’etat (car qui d’autre est sense donner des "Droits" dans votre mentalite) doit intervenir pour guarantir acces a la culture est une trou beante dans laquelle on peut tout mettre.   Ca veut dire que ca ne veur rien dire, a part ce que veut faire le dire votre Ministere de la Culture.   Orwellien.

    26 octobre 2008 à 19 h 15 min
  • grepon le texan Répondre

    "Je pense pour ma part que l’accès à la propriété est un faux problème. Seul importe l’accès au logement qui doit être un droit fondamentale comme celui à l’éducation, la santé, la culture."

    Jaures, c’est pitoyable quand meme.  Dans votre monde ideale:  Qui va batir des logements a louer quand  le "droit au logement" impose par l’etat revient a limiter, voir laminer, leur retour sur l’investissment?   Partout ou nous voyons "rent controls", il y a penurie de logement pour tout le monde.   Parce que personne veut batir, le gouvernment vient le faire.  Les gens qui occupent les HLM resultant ne respectent pas les lieux(n’etant pas les proprietaires), alors ca se degrade, et ainsi de suite.  Aucune communite ne peut se construire car personne n’est sur place par leur choix…ils ont ete chasse dans cet enfer par votre stupidissime "Droit au logement".    Pour voir la situation contraire.  Allez aux Texas.   Les droits sont plutot du cote du proprietaire, et du logement, il y en a plein.  Ca se construit toujours, malgre ce que vous voudrez imaginez.

    Droit a l’education:    Well, you get what you pay for.    L’edu’c Nationale est une machine a formatter des sujets dependants, pas des hommes libres.    Les meillieurs universites francais ont une qualite de batiments et facilites similaire a ceux d’un "community college" americain dans une de nos villes le plus touche par la politique gauchistes.   Nos universites, couteux oui, sont un tout autre univers que vos squalide et corrompus usines a diplomas(surtout pour les facs dans les sujets usine a gaz…par contre,. les sciences pure, les maths pures, l’ingenieurie, ca peut s’enseigner dans des conditions mauvaises).

    26 octobre 2008 à 18 h 55 min
  • sas Répondre

    Il s’agirait d’arrêter enfin d’être chroniquement con…..

    paul sarkozi(y) de naguy bocsa…..canditat… a déclaré :" la france et les français ne sont opas assez endetté…" étant entendu que l’endetté de base a juste a fermer sa gueule et obéire yeux baissés a son créancier……

    Le boutiquier c’est don employer a faire ce qu’il avait promis…..comme le nouveau traité sans consultation,comme le bouclier fiscal, comme la coalition de fait avec les initiés de gôôoô^che, comme la réintégration a l’otan sous commandement ricain, etc,etc,etc

    donc et sauf a être ou con ou sourd dingue…….comment pouvez vous etre surpris ?????

    et de quoi discutez vous ?????? sinon qu’il faut le sortir immédiatement lui et son equipe de pieds nickelés…

    LA QUESTION RESTE : POUR METTRE QUOI ???? la selection cooptative et initiatique ne laissant passer que les raclures…..il n y a pas de remplacement possible par les outils de la ripoublique.

    sas

    26 octobre 2008 à 16 h 44 min
  • Pierre Répondre

    Amusant ces gens qui veulent des placements rentables et sans risque, un peu comme ceux qui veulent être au chômage et acheter des écrans plats (ah, il paraît que ça existe déjà…).

    25 octobre 2008 à 22 h 27 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités" – 25 10 08

    Puisqu’il n’est question que de spéculer, eh bien spéculons !

        – "Il y a deux moments dans la vie d’un homme où il ne devrait pas spéculer : 1 – Quand il n’en a pas les moyens; 2 – quand il en a les moyens". Manuel Langhore Clemens (Mark TWAIN")

        – "Il y a deux moments dans la vie d’un homme où il ne devrait pas spéculer : lorsqu’il peut se le permettre, et lorsqu’il ne le peut pas." Mark TWAIN

        – "Les spéculateurs parviennent à dépouiller intellectuellement l’Univers de son manteau sacré".  Jean GIONO

        – "La situation devient sérieuse lorsque l’entreprise n’est qu’une bulle d’air dans un tourbillon spéculatif." KEYNES

        – "Octobre est un mois particulièrement dangereux pour spéculer en Bourse. Mais il y en a aussi d’autres : juillet, janvier, septembre, avril, novembre, mai, mars, juin, décembre, août et février." Marc TWAIN

        – "Il y aura toujours deux mondes soumis aux spéculations des philosophes : celui de leur imagination, où tout est vraisemblable et rien n’est vrai, et celui de la nature où tout est vrai sans que rien ne paraisse vraisemblable". RIVAROL

                              Bon dimanche à toutes et à tous, cordialement, Jean-Claude THIALET

    P.S. à DANIEL. Il y en a qui spéculent sur l’existence de Dieu, et d’autres sur sa NON-existence. Personnellement, ayant la chance d’avoir la foi du charbonnier, je ne spécule pas, JE CROIS !

    25 octobre 2008 à 21 h 16 min
  • UN chouka Répondre

    La spéculation a éclairé  un bon duel qui  a réuni @ Pierre Lance et @ Daniel.

    Vous nous faites,  @ Pierre Lance, une dèscription brillante "des dieux  des spéculateurs " !

    25 octobre 2008 à 10 h 15 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Daniel : Votre commentaire est excellent et je vous en fais grand compliment., même si vous me prêtez des sentiments qui ne sont pas les miens. Je ne me range dans aucune caste, aucune classe, aucun camp. Les seules choses qui m’intéressent sont la connaissance et la justice, et je les cherche où je crois pouvoir les trouver, sans certitude aucune. J’ai voulu redonner au mot spéculation son sens originel et jamais je n’ai dit ni pensé “Circulez, il n’y a rien à en dire…” ni que toutes les spéculations se valaient, ni cherché des excuses à quiconque. Je suis simplement agacé par tous ces gens qui font du spéculateur “ce pelé, ce galeux” d’où viendrait tout le mal, sans se rendre compte qu’ils sont eux-mêmes plus souvent spéculateurs qu’ils ne croient et sans comprendre que les banques, les entreprises, les compagnies d’assurances, les caisses d’épargnes, les mutuelles et même les gouvernements sont pratiquement obligés de spéculer s’ils ne veulent pas être les dindons de la farce. Quiconque, personne physique ou personne morale, qui dispose d’un capital doit bien le placer quelque part dans l’économie marchande, et non sous une pile de draps, et doit donc le changer de place en fonction de la conjoncture s’il ne veut pas y laisser des plumes. Et dire que les spéculateurs amateurs (je n’ai pas parlé de “petits porteurs”) sont plus émotifs que les autres, ce n’est pas une injure, c’est le simple constat d’une réalité psychologique. Certes, il y a des dérives, des excès, des abus que vous avez raison de fustiger. Mais condamner la spéculation en bloc reviendrait à condamner la langue d’Esope, dont il disait qu’elle était à la fois la meilleure et la pire des choses. Cependant, il faut faire avec. Dire qu’une “éducation religieuse” m’a manqué revient à révéler que mes parents m’ont épargné l’intoxication mentale dont vous futes victime. Et si vous croyez que Dieu a de l’humour, c’est seulement si vous lui prêtez le vôtre, Dieu n’est qu’une enveloppe vide n’ayant pour toutes propriétés que celles que les croyants lui délèguent. Si le croyant est bon, son dieu sera bon, si le croyant est généreux, son dieu le sera, si le croyant est mesquin, tel sera son dieu, si le croyant est injuste, son dieu méprisera l’équité, et si le croyant est plein de colère et de haine, son dieu les répandra sur le monde. Votre dieu n’est que votre miroir, cher monsieur, et je ne doute pas que le vôtre reflète une belle âme. (Au fait, ne me vieillissez pas, s’il vous plaît, 75 ans suffisent…).

    25 octobre 2008 à 0 h 57 min
  • Sylvain Répondre

    Excellent article. Contrairement à Daniel, je n’ai aucun état d’âme pour les petits porteurs – s’ils aussi petits porteurs que moi, ils n’aurait pas le sous pour jouer en bourse ! Alors s’ils ont perdu, c’est leur problème (enfin, je spécule, là…) Plus simplement, il me semble que relire L’archipel des Sanzurons remet les pendules à l’heure. La spéculation n’a pas attendu l’invention de la roue pour exister !

    25 octobre 2008 à 0 h 15 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités" 24 10 08

    Après avoir lu l"article de Pierre LANCE aussi ditactique que complet, je serais tenté de me contenter de dire en latin de cuisine  "ERRARE HUMANUM EST, SPECULARE DIABOLICUM !". Mais, chassez le naturel !

                      Je me permettrai donc d’ajouter les quelques commentaires suivants :

        – si coupables soient les dirigeants des CAISSES D’EPARGNE (1) , il ont sinon pour excuse, du moins pour explication, d’avoir voulu faire  – une fois la concurrence à leur chasse gardée du "LIVRET A" ouverte à toutes les autres banques  – sur ordre de Bruxelles ! –  qu’ils ont voulu faire comme TOUS leurs nouveaux concurents : SPECULER. Avec pour circonstance atténuante qu’eux, au moins, étaient des novices en la matière ! Ceci étant écrit, il est évident que, dès lors que la spéculation rapporte, les particuliers "marchent" dans la combine. Mais qu’auraient-ils pensé si leur "banquier" avait voulu les "intéresser" aux "suprimes" ou "hedge finds" auxquels les banques doivent, en définitive, leur déconfiture ?

         – si l’on peut également souscrire au propos de Pierre LANCE lorsqu’il dit que si les spéculateurs qui ont fait perdre à l’Ecureuil 600 millions d’euros (en réalité 695, et même sans doute davantage !) AVAIENT GAGNE, les possesseurs de "LIVRET A" n’auraient rien trouvé à redire à ces spéculations; ENCORE FAUDRAIT-IL ÊTES CERTAIN QUE LES-DITS POSSESSEURS DE "LIVRETS A" aient été, sinon consultés…Mais quel banquier "s’amuse" à consulter ses "petits" clients ?. Faut-il rappeler que les clients des banques, comme des Caisses d’Epargne, réclament majoritairement des placements de "PERE DE FAMILLE" qui rapportent … le maximum !

        – tout à fait d’accord sur "l’hypocrisie" des dirigeants tant de la SOCIETE GENERALE. Elle est dépassée généralement par celle de nos … gouvernants, et, d’une manière générale de nos politiciens.

        – Tout à fait d’accord lorsque P.L. assure que les dirigeants des Banques   – malgré tous les instruments dont ils prétendent disposer – NE CONTRÔLENT ABSOLUMENT RIEN, particulièrement en matière de spéculation. Pas plus d’ailleurs que les Organismes (coûteux) créés par l’ETAT pour contrôler ces mêmes Banques; Ce qui n’a pas empêché Nicolas SARKÖZY d’assurer hier soir en Haute-Savoie, avec son aplomb habituel, au sujet des "prêts qui ne seraient refusés indûment aux PME ou TPE" après l’instauration de son "fonds souverain" (2) : "J’Y VEILLERAI PERSONNELLEMENT !"  

         – il est bien évident que, après s’être lancés dans des spéculations de plus en plus hasardeuses qui leur avaient rapporté à titre personnel de juteux "bonus", les Banquiers se montrent de "mauvais oerdants". La preuve ? c’est qu’ils le font payer aijourd’hui à tous les malheureux épargnants qui ne savent plus à quel saint de vouer pour trouver un prêt sans être obligés d’apporter de solides garanties !

                               Cordialement, Jean-Claude THIALET

    (1) dont on peut d’ailleurs penser que, dans notre République de copains et de coquins auss accomodante que laxiste, qie les trois "têtes" sanctionnées  seront EPARGNEES en se retrouvant bien au chaud dans un poste confortable !

    (2) que je me suis empressé de baptiser "FONDS SARKÖZY". Par définition, un "fonds souverain" est alimenté par des Etats qui disposent de fonds énormes (alimentés généralement par des ressources gazières ou pétrolières) dont ils ne trouvent pas (ou plus) l’utlisation dans leur pays, et qu’ils investissent en faisant leur marché en .. Occident. Comment sera aliménté le "fonds Sarközy" ? Avec l’argent puisé dans les Caisses archi-vides d’un Etat surendetté ? Avec les économies réalisées sur un Budget toujours programmé en … déficit ?

     

    24 octobre 2008 à 18 h 55 min
  • UN chouka Répondre

    Je vous félicite pour votre excélente note @ Pierre Lance !

    Je crois que sur ce thème, Michael Crichton,a écrtit un roman " Next " sur des thèmes semblables qui donnent a réféchir sur quelques uns de nos comportements basiques ,que nous croyons peut etre sottement  éllaborés .

    Comme toujours,il sème des graines de réflexion lourdes de découvèrtes pour un nul comme moi .

    Cèrte dans la vie, je continu a croire que c’est chacun pour soit, et que les bonnes lois ne sont pas pour favoriser les succés des ignards de mon èspèce pour  "le rèspèct de l’ordre publique juste  " ?

    Mais bon, tout le monde le sait, mais c’est juste pour relativiser la " spéculation libre   " . 

    Bon, ais je le choix ?

    24 octobre 2008 à 18 h 21 min
  • Jaures Répondre

    P.Lance: n’est-ce pas le jeu du spéculateur particulier qui est biaisé ? Ne pensez-vous pas que les informations circulent au sein des grandes institutions, que les banques et fonds de pensions mènent un jeu dont ils édictent eux-même les rêgles ?

    Je crois que nous aurons toujours sur Sarkozy et son action une différence d’analyse. Pour moi, il ne fait que s’agiter en vain, s’évertuant à donner le change: "puisque ces choses là nous échappent, feignons d’en être les organisateurs" comme l’écrivait Cocteau. Il serait presque plaisant de voir, au lendemain de chacune de ses annonces quotidiennes, la bourse qui s’effondre, les faillites qui s’accumulent avec les licenciements qui s’enchainent. Mais le temps n’est pas au sourire.

    La propriété du logement n’est ni une idée de gauche, ni une idée de droite. Certains libéraux pensent que la propriété du logement freine la mobilité alors que l’accès à la propriété était une idée phare défendue par W.Bush (owner society). Sarkozy parlait durant sa campagne d’une société de propriétaires. Il fut d’ailleurs le chantre des "crédits hypothécaires". On pense souvent à droire qu’être propriétaire "responsabilise". A gauche, si on se méfie de la propriété, beaucoup pensent qu’être propriétaire de son logement est une garantie contre la précarité. Le monde chrétien y voit également un gage de stabilité des familles. De fait, on constate que, aux E.Unis comme en France, des plans d’aide à l’accès à la propriété ont été mis en place.

    Je pense pour ma part que l’accès à la propriété est un faux problème. Seul importe l’accès au logement qui doit être un droit fondamentale comme celui à l’éducation, la santé, la culture.

    24 octobre 2008 à 16 h 50 min
  • Daniel Répondre

    P.Lance

    Pour la définition du mot spéculateur, le dictionnaire donne l’essentiel. Cependant, il n’est pas inutile de mesurer les écarts entre une définition et le language courant.    Mais bien peu s’y trompent: les spéculateurs dont nous parlons aujourd’hui sont des gens qui ne savent pas où ils habitent.

    Vous écrivez « Désolé, mais l’activité spéculative n’est pas divisible en petits morceaux »… laissant entendre que toutes les spéculations se valent; circulez il n’y a pas grand-chose à redire des différentes manières de spéculer puisque tout le monde spécule!.

    Désolé à mon tour mais il en est ici comme de tout ce qui s’offre au choix des hommes, la marge va du meilleur au pire:

    Il y a ceux qui spéculaient sur la victoire des Nazis et en profitaient pour dénoncer leur voisin …

    … et il y a ceux qui spéculaient sur la liberté!

    En quoi ces 2 catégories sont-elles les mêmes? Vous ne voyez pas?

    Il y a ceux qui spéculent sur l’argent virtuel en « croyant » qu’ils ont un immense mérite, il y en a même qui « croient » que c’est un signe d’intelligence!

    … et il y a ceux qui spéculent sur la civilisation et considèrent qu’une spéculation n’a pas à se faire sur le dos d’un autre. Question de dignité personnelle; principe de vie avec les autres, principe de respect des autres et de soi même.

    La différence entre les 2 catégories s’appelle la conscience.

    Les uns, obèses,  bouffent sans jamais être rassasiés; les autres connaissent les joies que l’esprit éprouve quand il ne se laisse pas dominer par des compensations. Et j’ai lu le témoignage clair d’une personne de 79 ans, en pleine forme, exemplaire en ce domaine, qui conseillent de manger moins et marcher plus…! Et fustige avec des mots très durs les obèses qui pourtant paient comptant chaque manquement à ces règles.

    Mais quand une autre catégorie d’obèses, immatures, fait joujou à la boubourse avec de l’argent virtuel à coups de milliards jusqu’à devenir de dangereux criminels sur des catégories pauvres et démunies de tout moyen de rétorsion, vous cherchez des excuses à ces grands malades… et vous trouvez le moyen de faire porter le chapeau aux petits porteurs « plus émotifs …» ! On sent toujours nettement dans quelle caste vous vous classez.

    Et quelle est la proportion des petits porteurs qui n’ont pas confié la gestion de leurs économies à une banque? Pas émotive pour 2 sous, elle! Seulement à partir de plusieurs milliards d’euros. L’émotion monte au cerveau quand le cancer est généralisé.

     

    Pour ceux qui n’ont pas une conscience élaborée, (ou ceux qui ont des complexes de classes qui trompent leur vigilance intellectuelle) les hommes ont défini des règles morales: pourquoi démontrez vous en permanence combien l’Education Religieuse vous a manqué? Sur vos 3 derniers articles, ç’est panoramique. Vous vous laissez aller; faites un effort.

    Pour Dieu, vous pouvez encore changer d’avis, Il a de l’humour. Et puis , vous en avez assez fait contre la religion, il n’a plus besoin de vous pour cela.

    24 octobre 2008 à 1 h 02 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Joresse : Votre analyse est biaisée. Le spéculateur particulier joue avec son propre argent. Le spéculateur d’une banque joue avec l’argent de la banque (le nôtre, si vous voulez), mais s’il gagne, c’est d’abord au bénéfice de la banque, de ses actionnaires et, au moins virtuellement, de ses clients. S’il perd, c’est au détriment des mêmes et il ne demande rien à l’État en période normale. Mais la crise actuelle est une période exceptionnelle et qui n’est pas due aux spéculations ordinaires, mais aux crédits laxistes des banquiers américains, lesquels avaient d’ailleurs été encouragés en ce sens par la gauche américaine lorsqu’elle était au pouvoir, dans le but de favoriser l’accession à la propriété des personnes aux revenus modestes, qui était l’une de ses promesses électorales. L’imprudence de certains banquiers européens (surtout anglais, islandais et belges) fut de s’acoquiner à ce mouvement. Mais ce qu’il faut bien comprendre aujourd’hui, c’est que les efforts déployés par les gouvernements pour colmater les brèches bancaires (et cela grâce à l’énergie déployée des deux côtés de l’Atlantique par Nicolas Sarkozy, n’en déplaise à tous les pisse-vinaigre d’extrême-droite ou d’extrême-gauche) n’a qu’un seul but : empêcher la crise financière de devenir une crise économique majeure, car ce serait une catastrophe qui n’épargnerait personne sur toute la planète. Il ne s’agit donc nullement de faire des cadeaux aux banques, comme le suggèrent ceux qui ne comprennent rien à rien, mais d’assurer leurs arrières pour qu’elles puissent de nouveau prêter à taux raisonnable aux entreprises et aux acheteurs de logement. C’est une politique parfaitement intelligente, qui n’est pas encore assurée de réussir, car elle a besoin d’une confiance générale qui a été refroidie et qui tarde à se réchauffer, mais il n’y a pas d’autre voie possible. C’est pourquoi je trouve lamentable que les députés socialistes ne se soient pas montrés solidaires du plan Sarkozy, bien que certains en montrent aujourd’hui quelque remords. À Nicolas Bonnal : Le système financier moderne est encore plus énigmatique qu’il ne l’était au temps de Saül de Tarse. En fait, c’est une navigation en plein brouillard qui frise à chaque instant la témérité. C’est pourquoi j’espère que cette crise offrira l’opportunité d’y mettre de l’ordre, sans porter atteinte aux principes du libéralisme, qui ne sont nullement remis en cause par ces péripéties qui n’avaient de libérales que les apparences.

    24 octobre 2008 à 0 h 07 min
  • HEFF Répondre

    Un juge enquête sur Jacques Chirac dans un dossier d’assassinat d’un journaliste :

    http://www.lepoint.fr/actualites/un-juge-enquete-sur-jacques-chirac-dans-un-dossier-d-assassinat/1037/0/284769

     

    23 octobre 2008 à 1 h 40 min
  • nicolas bonnal Répondre

    videmus per speculum in aenigmate, dit saint Paul, cher Pierre Lance.

    22 octobre 2008 à 16 h 44 min
  • Jaures Répondre

    Le problème, M Lance, c’est que les spéculateurs financiers le font avec votre, notre argent et à notre insu. Quand ils gagnent, ils se partagent le butin sous forme de bonus ou de dividendes. Quand ils perdent, ils demandent à l’état de payer leurs dettes de jeu.

    La comparaison avec les philosophes et les ajusteurs fait donc long feu et les financiers qui spéculent par mysticisme ne sont, comme Eric Packer, que des personnages de romans.

    22 octobre 2008 à 13 h 58 min

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