Dockers CGT : de la grève générale à la ruine générale

Dockers CGT : de la grève générale à la ruine générale

Dans l’ambiance de grève sur fond de réforme (réformette) des retraites, on en oublierait presque une actualité sociale chaude mais plus locale : la grève des grutiers sur le port de Marseille.

Cette grève ahurissante bloquait lundi matin plus de 50 navires dans le port de Fos. Et pour quel motif ? Pour protester contre la création d’une filiale du port gérant les terminaux pétroliers.

La création de cette filiale est une conséquence de la réforme portuaire votée par le parlement en juillet 2008. Ce qui nous montre à quel point la CGT tient en haute estime la démocratie dont elle nous rebat les oreilles à longueur de discours et de revendication !

Mais, surtout, le port est intégralement bloqué par… 36 grutiers. Qui pourtant, ne sont pas réellement à plaindre : en moyenne, ils gagnent 4 000 euros bruts par mois, pour un travail de 18 heures par semaine, agrémenté de 8 semaines de congés payés et, « naturellement », la garantie de l’emploi. Par les temps qui courent, il y a pire comme conditions de travail !

Un collectif animé par le patronat local a d’ailleurs lancé une publicité assez cocasse où l’on voit, sur fond d’île paradisiaque, un concours pour le « meilleur job du monde »…

Ces 36 grutiers ont, à leur actif, en quelques jours, un bilan im­pressionnant. Ce week-end, ils ont empêché 11 000 croisiéristes de débarquer. Lundi matin, la raffinerie de la Mède était au bord de la fermeture, faute de pétrole. Et, surtout, les quelque 40 000 salariés des 3 000 entreprises travaillant sur le port de Marseille, qui ne bénéficient pas tous de conditions de vie aussi royales que ces grutiers cégétistes, risquent fort de se retrouver au chômage technique. Voire au chômage tout court.

Comme quoi, à côté d’une conception un peu particulière de la démocratie, la CGT a aussi une conception un peu particulière de l’intérêt général. Car, évidemment, c’est au nom de l’intérêt général que ces braves militants se battent – que dis-je ? se sacrifient !

La rentrée sociale est une bonne occasion de s’en rendre compte, une nouvelle fois : ces syndicats, qui ne représentent rien, et qui sont subventionnés par les contribuables, travaillent contre l’ensemble des salariés français.

Si le gouvernement veut faire œuvre utile, qu’il supprime donc les subventions publiques aux syndicats et il pourra ensuite discuter avec ceux qui subsisteront et qui seront peut-être moins fanatisés et moins hostiles aux salariés qu’ils prétendent défendre !

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Comments (11)

  • sas Répondre

    Guillaume Sarkozy, futur bénéficiaire de la réforme des retraites ?…

    samedi 16 octobre 2010


    Descriptif/Commentaire LBS : Ça va, pour la famille Sarkobiz, entre l’un des frères Sarkozy, qui est responsable du business pharmaceutique, nous avons maintenant, les retraites, gérer par la famille Sarkozy … La mère Bétancourt, à côté du BARON SARKOZY, c’est Kazimir … (LBS)


    Guillaume Sarkozy, futur bénéficiaire de la réforme des retraites ?

    Le site d’information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n’est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l’Etat.

    Selon Médiapart, la réforme "va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près". Parmi les opérateurs privés d’ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric.

    Des alliés puissants

    "Il ne s’agit pas que d’une coïncidence. Mais bien plutôt d’une stratégie concertée en famille", écrit Médiapart, "l’un assèche les régimes par répartition tandis que l’autre pose les fondements du système par capitalisation". Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l’occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l’Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."

    "Cette société n’aurait jamais vu le jour sans l’appui de l’Elysée", écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d’Epargne , lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée.

    En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation ?", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l’Etat ?"

    L’enjeu n’est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100 milliards d’euros" : en fonction de l’aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un "business plan" confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de "17%" d’ici dix ans.

    17 octobre 2010 à 17 h 50 min
  • françois Répondre

      Supprimer les syndicats? Non, ils auraient trop beau jeu de hurler au totalitarisme. Mais supprimer les subventions sur deniers publics, c’est la moindre des choses. Qu’ils vivent des cotisations et des soutiens financiers de généreux donateurs privés, ils auraient alors un poids représentatifs de leur utilité et de l’adhésion du peuple! Quoi de plus démocratique?  Ce raisonnement pourrait s’appliquer aussi à TOUTES les associations quelles qu’elles soient…

    17 octobre 2010 à 11 h 28 min
  • sas Répondre

    consensus et indépendance…exemple…

     

    Cette filière était dirigée par un personnage haut en couleurs, Irving Brown, de 1948 jusqu’à sa mort en 1989.

     

    JPEG - 18 ko En 1981, Irving Brown place Jean-Claude Mailly comme assistant du secrétaire général de Force Ouvrière, André Bergeron. Ce dernier reconnaîtra financer son activité grâce à la CIA. Mailly devient secrétaire général de FO, en 2004.

    Certains auteurs assurent que Brown était le fils d’un Russe blanc, compagnon d’Alexandre Kerensky. Ce qui est certain, c’est qu’il fut agent de l’OSS, le service de renseignement US durant la Seconde Guerre mondiale et participa à la création de la CIA et du réseau Gladio de l’OTAN. Il refusa d’en prendre la direction, préférant se concentrer sur sa spécialité, les syndicats. Il fut basé à Rome, puis à Paris, et non pas à Washington, de sorte qu’il eut une influence particulière sur la vie publique italienne et française. A la fin de sa vie, il se vantait ainsi de n’avoir cessé de diriger en sous-main le syndicat français Force Ouvrière, d’avoir tiré les ficelles du syndicat étudiant UNI (où militèrent Nicolas Sarkozy et ses ministres François Fillon, Xavier Darcos, Hervé Morin et Michèle Alliot-Marie, ainsi que le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer et le président du groupe parlementaire majoritaire Jean-François Copé), et d’avoir personnellement formé à gauche des membres d’un groupuscule trotskiste dont Jean-Christophe Cambadelis et le futur Premier ministre Lionel Jospin.

    sas

    16 octobre 2010 à 13 h 19 min
  • Jaures Répondre

    Si Jean Rouxel avait attendu quelques jours avant de reprendre une pub payée par le MEDEF, il aurait pu prendre connaissance de la réalité.

    Les grutiers ont affiché leurs fiches de paye sur le mur du MEDEF local (" La Provence" du 14/10/2010). "Grosse désillusion pour les éventuels candidats au métier de grutier" titre le quotidien. Et pour cause. Le salaire net moyen plafonne à 1355 € net et ne monte péniblement à 2140€ qu’avec le travail le week end et de nuit. "Combien gagnent ceux qui nous traitent de privilégier ?" interroge le grutier.

    Chiche M Rouxel et autres intervenants de ce site qui accusez les grévistes ! Qu’attendez-vous pour publier vos fiches de paye ?

    Parce que, quand je lis les posts,les fonctionnaires ne devant pas faire grève (service public), ni les salariés des grandes entreprises (trop payés), ni les salariés des petites entreprise (ils mettent leur boîte en danger), je me demande qui possède encore la légitimité pour arrêter le travail ?
    Allez jusqu’au bout ! Demander la suppression du droit de grève !
    Et puis les syndicats étant si peu représentatifs, demandez leur suppression !

    Et pourquoi pas le rétablissement du "livret d’ouvrier" ?

    16 octobre 2010 à 11 h 28 min
  • HOMERE Répondre

    Pour Jaurès,c’est clair : c’est l’opinion qui gouverne…..c’est à dire les sondages….voilà un bel exemple de démocratie directe.La droite saura bien s’en souvenir….

    70% c’est ce que répondraient les français à la question : voulez vous travailler deux ans de plus ?

    100% c’est ce que répondraient les français à la question : voulez vous conserver vos retraites ?

    200% c’est ce que répondraient les français à la question : voulez vous que ce soit les autres qui payent ?

    Les salariés de Monoprix payés au même niveau que les grutiers ? mais ils valent plus !! 9 ou 10.000 € comme le PDG !!! mais enfin ! il n’y aurait plus de grèves ? pas si sûr ! les Ferrari côutent cher ! Ah j’oubliais : pour 18 heures de travail,bien entendu ! trop pour la CGT et ses complices qui comptent leurs effectifs sur le doigt de la main !  combien ? 7% de branleurs ?  et les 93% autres ? que comptent ils ?

    Sarko ne lâchera pas, il est trop teigneux !! il enverra l’armée pour débloquer les sites pétroliers et virer les rouges …..

    16 octobre 2010 à 10 h 21 min
  • françois Répondre

       36 grutiers sont en train de priver 64 millions de personnes d’essence! Est-ce normal?
     
       Pour ceux qui répondraient oui ( si, si, je suis sûr qu’il y en a ) je suis convaincu qu’ils ne verraient pas d’inconvénient à ce qu’une personne empêche 36 autres de jouer au caïd. ( 36 dictant leur loi à 64 millions, cela fait 1 dictant sa loi à 1,8 millions).

       Quelle est en effet la différence entre 36 grutiers dictant leur loi à 64 millions de personnes et 36 petits dictateurs asservissant un pays?

       On trouverait normal de se débarrasser des seconds par tous les moyens, on pourrait peut-être accepter d’empêcher les premiers de nuire ( même s’ils sont de la CGT).

       Ce "petit" problème ne demande qu’un peu de bon sens et de couilles au cul!

    13 octobre 2010 à 21 h 23 min
  • Claude Jacques Répondre

    Entierement d’accord avec l’article

    13 octobre 2010 à 15 h 00 min
  • R. Ed. Répondre

    Un rappel : la gève des contrôleurs aériens sous R. Reagan !

    Remplacés par des contrôleurs militaires, souvent les ceuss civils en grève rappelés sous les drapeaux pour l’occasion.

    ils ont donc simplement changé de casquette + l’uniforme.

    On peut donc aussi dans ce cas trouver 36 grutiers, par exemple ceux dont c’est le métier de former des grutiers. Ce qui ne revient qu’à remplacer par le maître les anciens élèves. A mon avis, ils doivent être largement qualifiés pour pouvoir le faire.

    Il est  "INCONCEVABLE" que 36 personnes puissent nuire à des dizaines de milliers d’autres, même au nom du droit de grève.

    L’Etat ne remplit plus sa fonction.( à part mettre des radars PARTOUT pour se faire du FRIC sur la vache à lait)

    Hors sujet

     

    La multiplication des radars et l’usage du permis à points a engendré un phénomène dangereux et devenu incontrôlable, c’est la conduite sans permis.

    Ce ne serait qu’un demi mal mais le million de personnes frappé par la suppression du permis a comme corollaire le défaut d’assurance, et cela entraîne souvent des conséquences incalculables.

    13 octobre 2010 à 13 h 23 min
  • Anonyme Répondre

    Pas grave.  Gênes et Barcelone récupèrent tous les marchés portuaires et bientôt, Marseille n’aura plus rien à débarquer et mourra de se belle mort de port boycoté.  Et on verra si les dockers travailleront encore …

    Cela fait plus de 80 ans que les syndicats de gauche détruisent le tissu industriel de la France.  Autant en finir une fois pour toute et retourner au tiers-monde.

    Quand un pays change tous les 4 matins sa fiscalité dans un sens et ensuite à l’inverse, on peut toujours courrir pour voir les grandes fortunes et les industriels revenir s’installer en France.  Et ça fait des années que ça dure.  La France est d’ailleurs réputée fiscalement instable.  On est donc pas sortis du gouffre demain la veille.

    13 octobre 2010 à 13 h 14 min
  • Jaures Répondre

    Curieux quand même ces syndicats "qui ne représentent rien" mais sont suivis dans la rue par des millions de Français et approuvés dans leurs revendications par 70% de l’opinion !

    Curieux aussi ces "grutiers", capables à 60 de bloquer tout un port, tels les hoplites aux Thermopyles, payés 4000€ brut (j’ai même lu 6000€ ailleurs) pour 18h par semaine ! Il me semble que si nous bénéficions tous des mêmes conditions en France, il n’y aurait plus la moindre grève: trop à perdre et trop peu à gagner !

    Curieux enfin que l’on ne parle que des grutiers alors que les salariés de Monoprix, par exemple sont également en grève. Et je peux vous assurer que si on donne à ces salariés 4000€ brut pour 18h/hebdo, ils arrêtent immédiatement le mouvement et s’engagent à ne plus faire grève tant que ces conditions seront appliquées.

    Chiche !

    13 octobre 2010 à 11 h 05 min
  • françois Répondre

      En plus de supprimer ces allocations scandaleuses, le gouvernement serait bien inspiré de remettre en cause le droit de grève dans la fonction publique comme c’est le cas en Allemagne où les fonctionnaires n’ont pas le droit de grève. Eux, au moins , ont compris que la démocratie n’était pas à confondre avec la possibilité pour une poignée de cuistres d’empoisonner l’existence de tous, c’est même le contraire!

    13 octobre 2010 à 9 h 15 min

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