Du chômage aux émeutes

Du chômage aux émeutes

Quand le chômage dépasse 10 %, l’inquiétude envahit la population. Ceux qui ont un emploi ont peur de le perdre. La population rend alors, à juste titre, les hommes qu’elle a élus responsables du chômage.

Les sondages d’opinion indiquent au jour le jour le niveau du mécontentement. Les médias à la recherche de l’audimat suivent les indications fournies par les sondages. Plus le mécontentement est grand, plus ils prennent le parti des mécontents.
Dans un État totalitaire, le pouvoir en place maintient le pays dans le calme. Il contrôle totalement les médias et les syndicats et il n’hésite pas à utiliser la force.

Dans un pays démocratique, des troubles sociaux apparaissent toujours. Or, 25 % des jeunes sont actuellement au chômage en France.
Le mécontentement s’exprime d’abord par des comportements autorisés par la loi.

L’opposition politique, démocratiquement élue et bien médiatisée, intervient d’abord au Parlement. Elle accuse le pouvoir et marque des points. Les grèves prennent le relais. Grèves peu médiatisées dans une entreprise touchée par le chômage (EADS à Toulouse) ; grèves dans une entreprise assurant un service public (SNCF), donc plus médiatisées ; grèves localisées à un secteur particulier, donc très largement médiatisées (les produits pétroliers et l’essence à la pompe) ; grèves générales enfin (celle de mai 1968 sert de référence).

Les manifestations de rue suivent, encore plus médiatisées. Les responsables syndicaux et politiques d’opposition marchent la main dans la main en tête des défilés. Plus la population est mécontente, plus la manifestation est importante. Gouvernement et oppositions utilisent la guerre des chiffres pour manipuler en leur faveur l’opinion publique.

Puis, apparaissent les comportements interdits par la loi.

Les responsables politiques ou syndicaux adultes les connaissent bien. Ils ont tendance à ne pas les utiliser, car ils savent que la médiatisation de ces comportements pousse le peuple à quitter le parti des opposants pour soutenir le pouvoir en place et lui demander de rétablir l’ordre républicain.

Certains sont encore non-violents.
20 élèves d’un lycée entassent pendant la nuit des poubelles devant la porte de leur établissement. Les milliers d’élèves du lycée ne pourront pas entrer. Des camionneurs transporteurs d’essence décident de rouler à 10 km à l’heure sur une route créant d’immenses embouteillages. D’au­tres manifestants décident de rendre gratuit l’accès d’une autoroute. Seuls les conducteurs de train se mettent en grève. Etc., etc., etc.

On arrive enfin aux comportements violents, celui des « jeunes », cagoulés bien souvent. Ils cassent les abris des bus, ils cassent les vitrines des magasins, sans forcément voler ce qui s’y trouve. Ils incendient les voitures et des milliers de voitures sont incendiées tous les ans en France.

Ils affrontent enfin les forces de l’ordre. Ils tapent dessus à coup de bâton ; ils jettent des pierres. Mais certains apportent aussi des lance-pierres ou des kalachnikovs pour participer au défilé.

Plus ces violences sont importantes, plus l’opinion change de camp
. La révolte des étudiants de mai 1968 a été relayée par une grève générale. Mais les étudiants ont incendié de nombreuses voitures. De Gaulle a lancé le 19 mai 1968 le fameux : « La réforme, oui. La chienlit, non ». Les Champs-Élysées ont été envahis par une foule de manifestants favorables au pouvoir et, en juin 1968, un raz-de-marée de députés gaullistes a submergé l’Assem­blée nationale.

Aujourd’hui, répétons-le, 25 % des jeunes Français sont au chômage. Plus la couleur de leur peau est foncée, moins ils trouvent d’emploi, ce qui rend leur chômage encore plus intolérable. La situation française est donc explosive…

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Comments (5)

  • simple blaireau Répondre

    Il est effectivement a craindre qu’il faille tomber au fond du gouffre pour espérer avoir quelque chance de rebondir.  Et alors, il faudra résolument trouver d’autres leaders.

    Car, comme l’a dit, si justement,  Einstein,  " ON NE REGLE PAS LES PROBLEMES AVEC CEUX QUI ONT CONTIBUE A LES CREER".

    Un grand soir? Oui, pour l’avenir de notre patrie.

    31 octobre 2010 à 11 h 11 min
  • Anonyme Répondre

    "Cela fait 74 ans que les syndicats de gauche détruisent le tissu industriel et l’économie de la France", ai-je lu quelque part.  Et c’est vrai, finalement.

    Chauqe fois que l’économie de notre pays semble repartir, les gens demandent déjà plus de privilèges et de moyens.  C’est comme si on semait du blé, et à peine poussé de 5 cm, les gens veulent déjà récolter.  Et les syndicats sont les "agriculteurs" en poussant à la grève, et en fracassant tout pour retomber au point de départ, mais avec encore moins de moyens que précédemment.  C’est le rocher de Sysiphe. 

    Des millions d’euros de pertes, et vous croyez que rien ne va augmenter en compensation ?!!! ‘Faudrait être vraiment con.  Les pétroliers nous ferons payer ce boxon tôt ou tard vu leurs pertes.  Quant au port de Marseille, il y a des bateaux qui n’y reviendront plus jamais.  Ils iront à Gênes et Barcelone.  Les pertes de la SNCF et la RATP seront rattrappées sur le porte-monnaie des citoyens qui ne cessent de se tirer une balle dans le pied. 

    A cause  de ces grèves, l’économie va replonger en pire.  Et les Français qui ne veulent pas changer de mentalité en payeront les pots cassés.  Et je suis sûr qu’il y en a qui ont espoir en 2012 pour encore changer de direction du pays en votant socialo again !   Z’ont rien compris ceux-là.  Des bourrins !

    Ce pays roule en zigzag à petite vitesse depuis des années et vous voulez gagner ?!!!   On ne fait pas un pur sang d’un bourrin.

    31 octobre 2010 à 10 h 48 min
  • Mathieu Répondre

    30 ans de gabegie, de clientélisme…Nous ne sortons pas des maux de la 3eme république.

    Et ce sont les Français qui payent. Encore.

    Alors s’il faut quitter ce régime pour sauver ce qui reste de France, pas d’hésitation. Les immigrés partirons au moment meme ou la France ne pourra plus payer leur subventions.

    Et les expat’ reviendrons. J’espere.

    28 octobre 2010 à 9 h 52 min
  • grepon Répondre

    "« La réforme, oui. La chienlit, non ». Les Champs-Élysées ont été envahis par une foule de manifestants favorables au pouvoir et, en juin 1968, un raz-de-marée de députés gaullistes a submergé l’Assem­blée nationale.

    Aujourd’hui, répétons-le,"

    Repetons-le?   A l’epoch la distribution de l’age des francais a ete tres different d’aujourdhui.    Aujourdhui il n y a que peu de possibilite de relance.  Je veux dire relance suffisante pour pour repayer les dettes accumulee de l’etat providence.   Seule une retrecissment brutale, du genre 60%, des effectifs du gouvernement a tous niveaux pourrait faire sortir, a la fin d’une bonne dizaine d’annees d’efforts fort et de vaches maigres, une France capable de croitre, pour ne pas parler de survivre.    Ca ne risque pas d’arriver, etant donne que la culture francaise a ete cassee, fracturee en dix mille morceaux, par l’etatisme a outrance.  Au dela de l’impossibilite d’une relance, il y a le problematique de savoir pourquoi faire et surtout pour qui:    Faites un tour dans quelques maternelles prix au hasard, recensant prenoms et noms, mettant dans une collonne les noms/prenoms a consonance franchouille ou europeen, et de l’autre ceux arabe et africain.   Ces derniers sort d’une culture qui trouve le niveau de vie du maghreb regrettable mais en fin de compte acceptable, car c’est ce que leur culture a produit.   Avoir honte de soi-meme serait trop leur demande au jours de multi-culturalisme et estime de soi-isme.

    Comme je dis souvent ici, Game Over.   Les francais qui veulent voire une vie heureuse pour les peu d’enfants qu’il aurait pris la peine d’avoir, les encourageraient a perdre largement leur accent francais quand ils pratiquent langues etrangeres, car c’est en dehors de la France qu’ils vont pouvoir fleurir.

    27 octobre 2010 à 18 h 57 min
  • Florin Répondre

    On appelle ce genre de phrases "truismes". Elles servent à enfoncer des portes ouvertes.

    27 octobre 2010 à 1 h 08 min

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