Economie : la situation empire !

Economie : la situation empire !

Les indicateurs économiques de notre pays sont désormais officiellement dans le rouge. Non pas seulement une croissance ralentie, mais bien une croissance négative. Au deuxième trimestre de 2008, le PIB a diminué de 0,3 %, pour la première fois depuis 2002.
Mme Lagarde, incorrigible optimiste, chasse d’un revers de la main le spectre de la récession. Puisqu’il faut non pas un, mais deux trimestres consécutifs de croissance négative, nous serions préservés, à l’en croire, de tout risque de ce côté-là.

Malheureusement pour elle – et surtout pour nous –, la croissance négative du troisième trimestre est plus que vraisemblable. Pour une raison simple : les investissements des entreprises ont chuté dans des proportions importantes au deuxième trimestre (1,5 %).
Or, ce sont les investissements qui créent la richesse, pas la consommation des ménages – dont, pendant des années, les gouvernements se sont félicités de la bonne tenue. Si l’on ne prend pas maintenant les moyens de créer demain de la richesse, comment pourrions-nous raisonnablement imaginer une situation plus favorable demain ?

D’ailleurs, la consommation des ménages elle-même ne se porte pas spécialement bien : elle n’a progressé que de 0,1 % au deuxième trimestre, après une régression de 0,1 % au premier…

En outre, la situation économique mondiale n’a guère de chance de tirer artificiellement l’économie française. L’OCDE envisage d’ores et déjà une année 2009 pire que l’année 2008 : après une croissance de 2,7 % du PIB sur l’ensemble de l’OCDE en 2007, nous devrions chuter à 1,8 % en 2008 et 1,7 % en 2009 (et encore moins pour la zone euro : 1,7 % en 2008 et 1,4 % en 2009).

Ajoutons à cela un doigt d’inflation et un zeste de « tension » sur les matières premières, notamment alimentaires et énergétiques (celles-là mêmes dont on ne peut se passer…), et le cocktail sera complet.

Il faut une mauvaise foi rare pour oser affirmer que la situation n’est pas préoccupante et qu’elle est sous contrôle.
Mais peut-être pourrions-nous rêver un peu ? Et si la crise économique était l’occasion de s’interroger sur l’obésité de la puissance publique ? Et si nos dirigeants politiques en profitaient pour remettre en cause enfin un keynésianisme parfaitement dépassé, qui aggrave singulièrement l’état de l’économie française – pour ne rien dire de l’américaine, qui entraîne les autres dans sa chute…

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Comments (13)

  • vitruve Répondre

    AVE

    donnez un petit os quotidien à un chien, même efflanqué, il viendra vous lècher la main… C’est là que se trouve le génie de l’inventeur du RMI… quand à nos députés, à 577 , plus nombreux qu’aux Indes de 1,1 milliard d’âmes, ne comptez pas sur eux , même les "vertueux" de gauche, pour changer quoi que ce soit… eux ont de la viande autour de l’os…

    VALE

    24 août 2008 à 18 h 17 min
  • Anonyme Répondre

    sans oublier les intermittents du spectacle qui , en 1996 , coutaient 2milliards 150 au gouvernement contre seulement 800 millions de francs lourds  de cotisations engrangées ; rapide calcul et petit conseil aujour dhui pour ceux qui seraient malhonnêtes et qui auraient devant eux un petit pactole ( l ‘héritage d ‘un oncle par exemple ) ; aujour dhui , chaque euro investi rapport 3 fois 1/2 plus ; ç à d , même si vous n ‘avez jamais fait de musique de votre vie , d ‘art en général , vous cotisez et inventez des dates bidons au travers d ‘un association bidon aussi , vous payez  les cotisations au guso par exemple et , au bout du compte , le jack pot rapporte 3 fois et demi l ‘investissement ;…………………

    mais, là encore , ils ne toucheront rien , car , à droite ou à gauche , tt le monde profite y compris les chain’es de TV publiques qui évitent de faire des cdi , et si on touche aux intermitents , ce sont les Deneuve et autres johnny en tête pour le manif dans la rue ………..

    24 août 2008 à 16 h 07 min
  • EIFF Répondre

    Mais monsieur Rouxel de quoi parlez-vous ? Si messieurs Sarkozy et Fillon se permettent de partir en vacances 4 mois par an c’est bien que tout va bien et que la situation économique est favorable.

     Le gouvernement le clame sur tous les tons, la sécurité est rétablit, l’immigration est maitrisée, les retraites sont assurées, la réforme de l’Etat est passée, le chômage un mauvais souvenir, l’Education la meilleure, encore 85% de réussite au Bac cette année, notre diplomatie un vrai succès, monsieur Kouchner, un humanitaire lui, fait un travail formidable.

    Vous osez dire que les indicateurs économiques sont dans le rouge, vous plaisantez j’espère, ou alors vous êtes de mauvaise foi. Demandez  aux députés si la situation n’est pas meilleur, leurs régimes trés spéciaux pulvérisent tous les records, c’est une véritable avalanche de privilèges et de passe-droits, en plus ils viennent de revaloriser leurs idemnités en cas de chômage, ils passent de 6 mois à 5 ans de salaire sans avoir rien à justifier, soit 420 000 euros par an et par député. Alors quoi !!! ??? Y’a bon la ripoublique !!!

    23 août 2008 à 20 h 38 min
  • Anonyme Répondre

    à thchalleil  :  Pour votre info, parmi les jeunes, il n’y a que les fils à papa et les dealers qui roulent en voitures de luxe dans ce pays.

    Il est vrai que nous vivons sous la dictature des fonctionnaires, bien vu…  Comme on vivait sous la dictature de l’artistocratie avant 1789…  Devinez les têtes de qui seront au bout des piques ?   Au moindre soulèvement civil en France, il y en a qui auront chaud, très chaud…  La chasse sera lancée.

    Celà dit, je doute du pouvoir des Français à se soulever car il faut d’abord en avoir dans le pantalon.

    HansImSchnoggeLoch : "La France championne olympique toutes catégories pour les mesures sociales est en train de payer le prix de sa politique absurde."

    Absurde ?  le mot est faible.  Suicidaire, oui et complètement con.

    23 août 2008 à 12 h 15 min
  • thchalleil Répondre

    bonjour

    la recession n’est pas pour tout le monde,pas pour les jeunes qui roulent en bmw et audi neuves,pas des jeunes francais bien sur!!!!!!!

    22 août 2008 à 10 h 08 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La France championne olympique toutes catégories pour les mesures sociales est en train de payer le prix de sa politique absurde.

    En taxant tout ce qui bouge, elle a découragé le segment créatif de sa population et a encouragé la médiocrité. La fonction publique qui ne vit que grâce à l’argent confisqué à l’industrie privée devra s’attendre tôt ou tard à des réductions massives d’effectifs.

    Depuis mai 2007 le candidat de la rupture, qui a été voté pour faire ce qu’il a dit ,a déjà inventé une dizaine d’impôts nouveaux et rien ne signale qu’il va s’arrêter.

    Un conseil que je peux donner aux jeunes, votez avec vos pieds et quittez cette nef des fous au plus vite…

     

    22 août 2008 à 9 h 22 min
  • sas Répondre

    Un manche à couille valant un autre manche à couille……

    evidamment la situation économique se délabre et se dégrade a vitesse grand V…….pour la petit peuple vertueux de france…..

    c’est une evidence et point une surprise pour quiconque….

    sas

    21 août 2008 à 17 h 21 min
  • ozone Répondre

    On voit bien que les états généraux contre l’état sont reunis ici,vous n’avez pas totalement tort,la multiplication des gaspilleurs pour cause de décentralisation y est pour beaucoup,plus une miriade de dépenses du genre troupes a l’étranger,force de frappe,et par dessus tout une immigration incontrolée,qui coute toujours plus chére au fil des générations,au lieu que se soit le contraire..

    Mais ce n’est pas tout,avant la banqueroute,l’Argentine avait massivement privatisé,en France,comme partout,ce sont les entreprises qui rapportaient de l’argent a l’état qui étaient dans le lot,les autres n’étant pas "casables" au CAC 40,restant sur les bras est n’ayant plus la possibilité d’une péréquation avec les secteurs rentables,ainsi,il y a deux ans,TOTAL annonce 13 milliards a distribuer en majorité aux actionnaires pour 500 petits millions en impots en France.

    Cela sans parler de la désindustrialisation massive,comme en Angletérre,sauf que celas disposent d’un trés important sécteur financier,qui bouche quelques trous quand méme. .

    Le cercle vicieux,manque de rentrés de fonds,impots sups,fuite de capitaux,tout cela dans l’ambiance bien connue du manque de patriotisme de nos élites des affaires,leur regard toujours fixé sur les horizons Anglosaxxons ou supposés tels.

    Sans parler de l’ue et de ses conséquences

    "La grande braderie du patrimoine public des Français"

    21 août 2008 à 16 h 27 min
  • MINUX75 Répondre

    Bonjour La france est ni plus ni moins qu’une dictature de fonctionnaires, comme la dictature des colonnels en grèce. Ce genre de régime n’a que faire de la croissance ou du plein emploi. Aussi le but du gouvernement va encore au dela de la dictature du statu quo dénoncée en son temps par Milton FRIEDMAN, il consiste à faire baisser le pouvoir d’achat des français pour ensuite gérer la pénurie. Pour ce faire, il y a un moyen très simple, matraquer les français d’mpôts, c’est comme cela que la france est le pays ou la fiscalité est la plus élevée au monde, c’est ce que montre l’indice de misère fiscal publié par le magasine FORBES http://pdf.forbes.com/media/pdfs/TaxMisery.pdf De manière mécanique, c’est aussi le pays ou le pouvoir d’achat baisse le plus au monde. La récession auquel nous avons à faire face aujourd’hui n’est pas comme c’était par le passé une conséquence logique d’une relance conjoncturelle comme c’était le cas en 1983….7 mais bien à une cause structurelle du à la hausse vertigineuse des prelevements obligatoires. Cette recession constitue en fait un affaissement global de la moyenne de la croissance du PIB. Nous en avons au moins pour dix ans minimum à avoir une croissance 0 voire négative. En clair, le pouvoir d’achat des français baissera de manière continue et durable sur au moins les dix prochaines années à venir nous aurons à faire face à la plus grande récéssion que la france ait jamais connue par le passé. à bientôt

    20 août 2008 à 23 h 26 min
  • Anonyme Répondre

    Mais depuis quand les avocats sont des cadors en science économique ?  Lagarde est là pour bluffer le public comme on bluffe une cour jugeant un escroc ou un voleur (l’Etat).  C’est le règne de la mauvaise foi, et l’approche du spectre de la banqueroute de l’Etat genre Argentine.

    Et vous avez tous raison, un pas vers la solution serait de serrer la ceinture de l’Etat, mais maintenant, il y a plein de petits saigneurs locaux, les maires, les présidents de régions, les président de conseils qui se gavent et gaspillent l’argent des citoyens qui roupillent toujours et encore.  Tant que les citoyens ne diront rien de façon remarquable, l’Etat continuera.  Il tond les moutons qui ne se plaignent pas, pourquoi ne pas continuer ?

    A quoi ça sert de discuter encore et toujours de ce que l’on sait tous ?    Il faut trouver une action collective, sinon rien.

    20 août 2008 à 19 h 11 min
  • Guillermo Répondre

    Bien sûr que ça va mal … et ça ira encore plus mal.  Lagarde n’est qu’une godiche.

    Mais ce n’est pas en cherchant des boucs émissaires comme le keynésianisme ou l’obésité de la fonction publique que l’on trouvera des solutions.

    Le bon diagnostic sur l’origine du mal n’est pas tellement celui de Rouxel qui se laisse un peu berner, mais bien celui de Florin. "On gaspille allègrement le pognon public pour des conneries sans nom".  Moi qui vis à Paris, je suis notamment très sensibilisé aux dépenses faramineuses et ubuesques du compulsif Delanoé, à tel point que j’en viens même à me demander s’il a toute sa raison. S’il dépensait de la sorte son propre budget, il serait sous tutelle depuis longtemps et considéré comme totalement irresponsable.  Mais il est vrai que les tonnes d’argent qu’il jette par les fenêtres c’est de l’argent public : il passe donc, non pour un fou, mais pour un bon gestionnaire (du moins tant que la ville ne sera pas en cessation de paiement). 

    Un autre point que souligne Florin est également à hurler.  C’est la manne colossale versée par l’Etat aux associations dites d’intêret public et dont beaucoup sont justement contraires à l’intêret public. 

    Dernier exemple, anecdotique et dans un genre plus ‘festif’,  pour montrer qu’on a beau être ruiné, il reste encore bien de l’argent pour toutes les conneries possible.  La sous-préfecture de Dax vient de faire faire une étude sur ce qu’allait couter l’excès de boissons pour la semaine des fêtes au mois d’Août.  Je ne sais le chiffre exact mais l’on s’est aperçu que l’addition était colossale.  Pour autant l’étude -confidentielle s’il en est – n’aura servi qu’à savoir. Aucune mesure ne sera prise.   D’ailleurs les soiffards sont difficilement canalisables puisque  la plupart se bourrent chez eux (ou dans leur tente) et non plus dans les bars devenus beaucoup trop chers, récession et taxation obligent.

    20 août 2008 à 11 h 04 min
  • ozone Répondre

    Corollaire d’un systéme

    Stagnation des salaires,augmentation de la précarité,inflation?

    ça tient tant que les vannes du crédit sont ouvertes a plein,si ce n’est plus le cas….

     

    Sauve qui peut……

    20 août 2008 à 1 h 39 min
  • Florin Répondre

    Mais comment voulez-vous que la situation n’empire pas, lorsque l’on fait exactement le contraire de ce qu’il faudrait ?

    On gaspille allègrement le pognon public pour des conneries sans nom : combien de ronds-points à 10 millions/pièce, en rase campagne, pour le bonheur des vaches qui les regardent ? combien de rues défoncées par Delanoë et sa dream-team, sous les applaudissements des bobos germanopratins, juste pour supprimer quelques malheureuses places de parking ?

    Pour que le gouvernement de (fausse ?) droite n’y trouve rien à redire, il doit bien y avoir connivence … mais passons.

    Au nom de l’emploi, qui a le dos très large, on commet toutes les turpitudes possibles et imaginables :

    – subventions aux multinationales pour venir, ensuite pour rester, ensuite pour ne pas délocaliser … (résultat, elles partent quand-même … et sans rendre la monnaie, bien évidemment);

    – subventions aux riches particuliers, pour qu’ils paient leurs domestiques de tout poil (là, on croit rêver, mais c’est vrai : le cuistot de votre palais à Neuilly, c’est le chauffeur-livreur d’Aubervilliers qui le paie, à travers ses impôts !!!);

    – subventions à toutes sortes d’assoces possibles et imaginables, souvent à objectifs obscurs, si ce n’est carrément douteux;

    – subventions à toutes sortes d’activités certes honorables, mais condamnées par le progrès scientifique ou l’évolution de la situation économique ; au lieu d’assainir lesdites activités, en mettant au chômage les effectifs en surnombre, on les maintient à flots artificiellement.

    Chaque sou gaspillé sort de nos poches … mais n’est pas perdu pour tout le monde …

    20 août 2008 à 0 h 38 min

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