Emmanuel Macron et le tournant social-libéral

Emmanuel Macron et le tournant social-libéral

Le chômage vient encore d’augmenter et notre pouvoir d’achat continue à diminuer. Le gouvernement Valls II a succédé au gouvernement Valls I. Et, au ministère des Finances, Emma­nuel Macron, se situant à la droite du Parti socialiste, succède à Arnaud Montebourg qui se situait, lui, à la gauche du PS. L’avenir économique des Fran­çais dépend donc maintenant d’Emmanuel Macron, jeune homme de 36 ans.

Son père est un médecin hospitalier à Amiens, professeur agrégé de neurologie à l’hôpital. Et sa mère est médecin-conseil à la Sécurité sociale d’Amiens.

Il fait de brillantes études à la Providence, lycée catholique d’Amiens fondé par les jésuites. Sa grand-mère, ancienne directrice d’école, le fait régulièrement travailler pendant ses jours de repos. C’est un élève surdoué et il est presque toujours premier de sa classe.

Puis, ses parents l’envoient au lycée Henri-IV à Paris pour achever ses études secondaires. Il obtient le bac scientifique avec la mention « Très bien ».

Ce scientifique choisit alors des études littéraires à l’université de Nanterre où il obtient un diplôme de Philosophie en 1999. Son mémoire de fin d’études porte sur « l’intérêt général en rapport avec la philosophie du Droit » de Hegel.

De 1999 à 2001, il étudie à l’In­stitut d’Études Politiques de Paris. Il y devient l’assistant du philosophe Paul Ricœur et l’aide à rédiger son livre sur « La Mémoire, l’Histoire et l’Oubli ».

C’est après ce travail qu’il devient, en 2001, militant socialiste. Il fait en même temps partie du comité de rédaction de la revue d’inspiration catholique « Esprit » – revue qui s’intéresse à la place de l’individu dans la société.

Puis, en 2002, il intègre l’École nationale d’administration. Et, en 2004, il entre dans la haute administration française, à l’Inspection des Finances.

On lui confie alors la présidence de la commission « pour la libération de la croissance française ».

En 2008, il est embauché par François Henrot, responsable à la banque Rotschild. De fonctionnaire il devient banquier. Il est alors présenté à François Hollande qui repère ce socialiste favorable à une politique libérale désirant lever les contraintes pesant sur les entreprises françaises.

2010 est une grande année pour lui. Il s’enrichit, car de sa­larié il devient associé de la banque Rothschild et, en même temps, il devient puissant : Fran­çois Hollande le prend comme conseiller économique personnel. Il s’occupe de l’influence de la mondialisation sur la vie économique des Français.

En 2012, il devient associé-gérant de la banque Rothschild et refuse les mandats politiques qu’on lui propose. Il devient le secrétaire général adjoint de la Présidence de la République – très écouté de François Hollan­de et de Manuel Valls.

Le 26 août 2014, un riche banquier devient ministre des Finances d’un gouvernement socialiste.

La nomination d’Emmanuel Macron marque un tournant à 180° de la politique économique de Manuel Valls et de François Hollande. Les entreprises françaises risquent enfin de retrouver leur compétitivité. Et les patrons sont favorables à la politique qu’il préconise. Mais de nombreux ministres, de nombreux syndicalistes et de nombreux responsables du Parti socialiste sont totalement opposés à une telle politique et le proclament.

Sa vie privée est peut-être encore plus étonnante.

En première, il tombe follement amoureux de son professeur de français, Brigitte Trogneux. Elle a 20 ans de plus que lui et 3 enfants issus d’une première union. Elle répond à son amour. Et elle l’emmène plus de 2 fois par mois passer un week-end au Touquet, où sa famille a une très belle propriété.

Il était d’ailleurs au Touquet quand François Hollande, ayant décidé de le nommer ministre, l’a appelé pour obtenir son accord.

Emmanuel Macron pourra-t-il imposer les réformes qu’il juge nécessaires ?

Bernard Trémeau

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Comments (10)

  • HOMERE Répondre

    Ah…oui ATTAC…..parlons en de ces guignols qui transportent des idées tellement folles que même Méchanlon n’en veut pas…c’est dire !!
    Quand aux SCOP constituées d’universitaires,il n’y à guère qu’eux pour rêver aux systèmes kholkhosiens qui ont fait florès partout dans le monde…c’est bien connu….c’est aussi vrai que nos grandes écoles de commerce sont tellement éminentes que personne ne s’aviserait à en contester la notoriété…à part peut être toutes les autres !! nous voyons bien comment l’économie française fonctionne….serais ce le résultat de l’excellente santé de nos grandes écoles ?
    Hum!!!!!
    Ce n’est pas “C dans l’air” c’est “C en l’air”

    9 septembre 2014 à 10 h 27 min
  • HOMERE Répondre

    L’histoire des fameuses SCOP (Société coopérative ouvrière de production) est le plus grand échec que l’on puisse trouver en matière économique.Pas de financement,pas de stratégie,pas de management,pas d’exportation,pas de développement…..la faillite assurée à 100% …..c’est çà que nous voulons ? tous patrons et personne pour diriger….voilà le vrai libéralisme de ce brillant énarque……socialiste il est,socialiste il restera.
    Pour le reste,il suffit de lire Goufio qui dit,et bien,ce qui faut dire….

    8 septembre 2014 à 11 h 38 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      Vous semblez ignorer les S.C.O.P. qui marchent bien depuis bientôt … CENT ans et les brillants ( ? ) ” Patrons ” qui ont, eux, planté royalement l’ entreprise qu’ on leur avait confiée !

      8 septembre 2014 à 16 h 18 min
      • 0094917 Répondre

        Je connais une SCOP dénommée ALTERNATIVES ECONOMIQUES constituée d’universitaires Denis Clerc ; Philippe Frémeaux ; Thierry Pech ; Guillaume Duval proche de la gauche de la gauche et du mouvement ATTAC. SCOP régulièrement en déficit depuis 30 ans mais qui cannibalise la production de mensuels économiques des grandes écoles de commerce. On trouve ces messieurs régulièrement dans l’émission TV d’Yves Calvi : C dans l’air. Ils catalogués néo-keynésiens, altermondialistes et régulationnistes.

        9 septembre 2014 à 7 h 56 min
  • goufio Répondre

    Le pouvoir d’achat ne baisse pas quand nous sommes en déflation des prix (par distinction avec la déflation généralisée), c’est tout le contraire. Stupid man.
    L’avenir économique de la France n’a jamais dépendu d’un ministre quel qu’il soit, car la création de richesses est la somme algébrique des valeurs ajoutées des entreprises. Il peut régulièrement entraver le développement économique comme l’histoire économique nous l’a si bien rapporté.
    C’est en 2010 ou en 2012 qu’il devient associé-gérant? Après vérification se serait en 2011, deux fois à coté, toujours aussi … à ce que je vois !!!
    Comment savez-vous qu’il est riche? Vous n’en savez rien, vous colportez ce que vous avez lu dans Libération ou l’l’Humanité qui n’en savent pas plus que vous et moi. Faites-vous sa déclaration d’ISF ? Mais nous saurons bientôt le montant de cette fortune, suite à ses déclarations à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique HATVP, mais de grâce colportez de la bonne information môsieur l’ignare en économie (tiens je vous trouve légal de Montebourg) et en bien d’autres choses. Moche pour les 4V votre rubrique.
    L’Express nous dévoile qu’E. Macron aurait perçu 1 millions € brut de charges et d’impôts en 2011 et 2012 et ne paie pas l’ISF, où serait là fortune dans cela ? M Trémeau vous êtes toujours aussi ridicule et nul.
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/emmanuel-macron-revele-ses-revenus-de-banquier_1572230.html

    De 1999 à 2001 il fait l’IEP et devient par magie économiste peut-être avec sa formation littéraire, je crois qu’il a d’autres talents qui lui viennent peut-être de son passage chez les jésuites (je suis conditionnel car personne en fait ne le connaît) et pour le libéralisme tenez-vous je vous en prie, car pour dire : “L’entreprise est au cœur de notre économie, c’est elle qui emploie, exporte, innove. Et la Scoop illustre bien l’idée que je me fais de l’entreprise : une collectivité humaine qui est aussi la propriété de ceux qui la font.” suivi de “La Scoop est la quintessence de cet esprit d’entreprise”, Il tient les mêmes propos que Benoît Hamon un autre grand économiste avec sa licence d’histoire, quel malheur.
    Je n’ai pas encore entendu le nouveau ministre s’exprimer sur sa politique économique. Vous non plus. Décidément la schizophrénie vous gagne (tiens je deviens médecin, faites attention, j’opère lundi, fuyez !)
    Quand vous écrivez : « Hollande qui repère ce socialiste favorable à une politique libérale désirant lever les contraintes pesant sur les entreprises françaises », si vous aviez, ne serait-ce qu’un peu de culture socialiste ou libérale, vous sauriez qu’ils sont l’exact contraire l’un de l’autre, on ne peut même pas évoquer la figure de style d’oxymore. Quant à moi, j’ai lu qu’E Marcon était socialiste, donc il ne sera jamais libéral. Pourquoi ? Parce qu’il devrait tout déconstruire ce qui existe depuis le conseil national de la résistance de 1944 en terme de rigidité, de réglementations, de monopoles, de fixation des prix, d’impôts progressifs et multiples et du patrimoine, etc. qui entravent la liberté d’initiatives des individus et des entrepreneurs et qui a conduit la France là où elle en est.

    7 septembre 2014 à 10 h 55 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      voici ce que j’ ai écrit sur un autre blog ( je me cite de mémoire )

      il n’ est pas incompatible de ” servir ” ( au sens de servile ) deux maîtres qui paraissent aussi dissemblables voir opposés , que ce que, naguère, on appelait la Grande Banque et l’ Etat ; ces deux institutions tirent, depuis que le banquier n’ engage plus ses propres capitaux, tirent donc leur substance, donc leur existence, de la richesse ( véritable ) de ceux qui travaillent et / ou qui entreprennent

      8 septembre 2014 à 9 h 00 min
  • HOMERE Répondre

    Dans le contexte économique,que peut faire ce monsieur? rien trois fois rien…..
    Dans le contexte politique,que peut faire ce monsieur ? rien trois fois rien
    Dans le contexte social,que peut faire ce monsieur ? rien trois fois rien
    Dans le contexte mondial que peut faire ce monsieur ? rien trois fois rien

    Celà fait,au total 12 fois rien…..

    Emmanuelli aussi était à la Banque Rothschild et qu’a t il fait ? rien trois fois rien

    5 septembre 2014 à 19 h 05 min
  • frei Répondre

    M.MACRON est certainement un brillant sujet et peut-être un banquier d’affaires talentueux .Mais pour moi, c’est avant tout un Inspecteur des Finances et , pour ma part , je ne fais aucune confiance à cette catégorie d’individus prêts à tout pour faire carrière .J’en ai trop vu .Dans ce sens , que dire de ce Monsieur qui , la semaine avant sa nomination et ne se doutant pas qu’il allait être Ministre , déclare être pour la suppression des 35 H . Et le lendemain de sa nomination , accepte sans réagir que le Premier Ministre dise qu’il n’est évidemment pas question de toucher aux 35 H. Disons au minimum que M.MACRON a l’échine souple …comme un inspecteur des Finances .

    5 septembre 2014 à 8 h 34 min
    • quinctius cincinnatus Répondre

      son pédigrée parle de lui-même : un fils de … fonctionnaires !

      5 septembre 2014 à 14 h 23 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    social-libéral est un oxymore ( dans une société économique … mondialisée s’ entend )

    par ailleurs @ Jaurès a t il lu ” LE LIVRE ” ?

    4 septembre 2014 à 18 h 08 min

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