Face à la crise, Sarkozy défend l’euro

Face à la crise, Sarkozy défend l’euro

Nous avons eu droit cette semaine à deux interventions, très importantes pour l’avenir de la France. Les 1 000 mesures de François Fillon et la crise selon Nicolas Sarkozy. Notre Premier ministre, puis notre Président, nous ont dit ce qu’ils pensaient faire pour sortir le pays de l’ornière.
Nicolas Sarkozy maintient le cap de l’aide aux banques et de la relance par les investissements, tout en se méfiant de la relance par l’augmentation de la demande, dangereuse pour le pays car inflationniste. Il a totalement raison d’agir ainsi et de consacrer beaucoup de temps pour l’expliquer aux Français.

Aider les banques aujourd’hui, c’est leur permettre de prêter de l’argent à ceux qui ont besoin d’investir
. Et c’est en investissant qu’on produit plus, qu’on produit mieux, qu’on augmente le pouvoir d’achat et le niveau de vie. Une augmentation de salaires ne correspondant pas à une augmentation de la production ne produit que de l’inflation. Bravo ! Mais il a aussi raison d’accorder des avantages financiers aux plus défavorisés, qu’ils puissent passer le cap.

Nicolas Sarkozy a très peu parlé de l’euro, en n’en donnant que l’aspect positif. Il a souligné que pour le futur, il était nécessaire d’harmoniser les législations. Encore bravo ! Mais on a l’impression qu’il désire pousser les pays européens à faire monter leurs impôts au niveau français, alors que la bonne solution est au contraire d’abaisser les impôts français au niveau européen…

Mais Nicolas Sarkozy a « royalement » oublié l’énorme aspect négatif actuel de l’euro. Les Français, du fait de leurs syndicats en particulier, ont un comportement bien plus inflationniste que les Allemands. Les coûts de production augmentent donc plus rapidement en France qu’en Allemagne : les produits allemands sont de moins en moins coûteux que les produits français. Nos entreprises perdent leurs clients. Elles n’ont plus d’argent pour payer correctement leurs salariés, pour payer leurs actionnaires, pour investir. Elles mettent au chômage technique, elles fuient la France.

Il est donc urgent de « dévaluer », car, depuis trois mois, les spéculateurs vendent massivement les bons du trésor français pour acheter des bons allemands, et surtout des bons américains depuis deux mois.

Les spéculateurs misent ainsi sur l’éclatement de la zone euro dans un avenir très proche, avec un retour aux anciennes monnaies. Le marché déterminerait alors la valeur relative de chaque monnaie, ce qui permettrait aux entreprises françaises de redevenir compétitives. Dans un deuxième temps, un retour à l’euro serait possible, pour en retrouver ses avantages.

Or, il est possible d’éviter cet effroyable tsunami que serait le retour aux anciennes monnaies
, et de conserver l’euro et ses avantages bien réels. En effet, une parité fixe (6,559507) lie depuis le 31 décembre 1998 l’ancien franc à l’euro. Une belle nuit, les ministres des Finances de la zone euro peuvent se réunir et décider de donner au franc une nouvelle parité, 8 % par exemple, le mark conservant sa parité. Les Français se réveilleraient le lendemain avec une « dévaluation. »

Les billets de banque en euro gardés dans leur portefeuille auraient conservé la totalité de leur valeur. Ils pourraient aller en Allemagne acheter leur essence au même prix qu’avant.
Mais tout l’argent qu’ils possèdent sur leur compte bancaire, sur leur compte de chèques postaux ou à la Caisse d’épargne, aurait dévalué par rapport au mark. Ils paieraient plus cher avec leurs chèques ou leur carte de crédit tout ce qui est importé, une Volkswagen ou une chemise chinoise. Ils achèteront donc plus volontiers une Peugeot ou une chemise fabriquées en France.

C’est en pratique une « dévaluation » qui laisse en dehors d’elle uniquement les billets et les pièces de monnaie. Et ces billets ne représentent qu’un petit pourcentage de la masse monétaire M3.
Depuis trois mois, la banque de France est intervenue à plusieurs reprises en rachetant des bons du trésor français. Le déficit de la balance commerciale crève les yeux. Les médias et Nicolas Sarkozy sont nécessairement au courant de ce très grave problème, qui écrase la France. Pourquoi n’en ont-ils pas dit un seul mot ?

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Comments (11)

  • sas Répondre

     a sdez……

    avant de proposer encore une vraie fausse bonne idée, part du postulat que la dette réeelle et complete intégrant les paiements des retraites des fonctionnaires (qui nous coûtent beaucoup plus chèr en retraite…qu’en glandant dans leurs bureaux climatisés…) est de plus de 3 000 milliards de dollards……

    car si ton postulat est déjà faux au départ comment veux tu approcher la vérité par ta solution?????

    sas

    18 février 2009 à 11 h 44 min
  • sdez Répondre

    L’Euro ne sert les intérêts que d’une caste d’acteurs clairement identifiés: ils ont contribué à bouter le feu à la planète…on peut même dire qu’ils le font depuis plus de 30 ans.

    La dette publique reste la question centrale, celle qui permet d’identifier dans quel système on nous a fait basculer, à savoir un système ploutocratique !

     Je présente à cette adresse http://www.la-france-contre-la-crise.over-blog.com/ ma contribution sur la question centrale de la dette dans nos économies, ainsi qu’ une solution portant sur plus de 1200Md d’euros dans le cadre de la Francophonie pour une sortie de crise et l’émergence de fait d’un monde multipolaire…

     

    17 février 2009 à 9 h 47 min
  • Vermont Répondre

    La situation économique en France devient de plus en plus critique; la compétivité de nos entreprises est mise à mal par le trop plein de charges qui mine les résultats, les salaires et les investissements.

    Au regard de la situation qui se présente actuellement en Grèce (par exemple), nous pouvons envisager un éclatement de l’€ à terme.

    Votre idée de dévaluer en France de 20% tout en restant dans l’€ réduira notre épargne d’autant si l’opération se fait dans le plus grand secret, c’est un fait. Mais que se passera-t-il au sujet des emprunts?

          – seront-ils valeur € avant l’opération?

          – seront-ils eux aussi dévalués du même montant?

    merci de me préciser votre pensée à ce sujet.

    D’autres questions me viennent à l’esprit, mais je vous les réserve pour un prochain commentaire.

    Cordialement

     

    12 février 2009 à 22 h 08 min
  • sas Répondre

    Sarko defend l euro…..

    Il ferait mieux de defendre les quelques rares entrepreneurs privés de l île…..

    en guedeloupe dejà 250 dépôt de bilan…..

    et la grèves organisé par nos petits fonctionnaires locaux n’est pas encore terminée….

    sas

    nb) noublions surtout pas la sortie de crise et l eternel remboursement des jours grévés par nos privilégiés euthanistes apprentis sorciers….donc regrève.

    12 février 2009 à 18 h 07 min
  • JL Répondre

    J’ai beau relire l’article de Trémeau je ne comprends pas. Ou bien on reste dans la monnaie unique ou bien on en sort, il n’y a pas de demi-mesure possible.

    12 février 2009 à 16 h 10 min
  • jeff Répondre

    Depuis plus de 3 mois, je pense aussi que la dévalution va arriver, c’est une évidence.

    http://ouvronslaporteoceane.blogspot.com/2008/12/copoh-de-la-crise-financire-la-crise.html

     

    12 février 2009 à 11 h 49 min
  • HEFF Répondre

    Liberté économique : la France 64ème, entre la Roumanie et l’Ouganda :

    http://www.libres.org/francais/conjoncture/020309_liberte_economique.htm

     

    11 février 2009 à 21 h 40 min
  • JL Répondre

    Euh la solution de Trémeau me semble vraiment très étrange. Le topo que j’ai fait à ce sujet dans les commentaires de l’article précédent me semble bien plus pertinent.

    "Les billets de banque en euro gardés dans leur portefeuille auraient conservé la totalité de leur valeur. Ils pourraient aller en Allemagne acheter leur essence au même prix qu’avant.
    Mais tout l’argent qu’ils possèdent sur leur compte bancaire, sur leur compte de chèques postaux ou à la Caisse d’épargne, aurait dévalué par rapport au mark.
    "

    Il y a un gros gros problème avec la solution du docteur Trémeau si j’ai bien compris. Si on dit aux gens que les billets et pièces garderont la même valeur mais que l’argent qu’ils ont sur les comptes courants et compte de dépots sera dévalué, il faudra s’attendre à un bank run, les gens voulant tous convertir leurs avoirs bancaires en monnaie. Le banques feront faillite. Le gouvernement peut faire la dévaluation en secret sans en tenir le peuple informé, mais cela ne marchera qu’une seule fois, le seconde fois les gens auront pris soin de convertir leur argent en or

    11 février 2009 à 18 h 44 min
  • siniq Répondre

    Il devrait supprimer l’ €uro mais c’est déjà trop tard!

    11 février 2009 à 14 h 13 min
  • SAS Répondre

    sarko défend l euro…….alors on est dans la merde……

    a chaque fois que notre bateleur touche à quelque chose….comme tout bon avaocat : il le foire….le fait pérocliter….le pourrie

    super on va enfin revenir au franc….adossé sur l euro pour les echanges internationaux…..on va donc réinventer l écu…

    sas

    11 février 2009 à 13 h 03 min
  • Florin Répondre

    De mieux en mieux …

    ENFIN, M. Trémeau précise les détails de sa "dévaluation" : il est vrai que le concept méritait d’être expliqué.

    Sur un site où tout le monde prêche la baisse des impôts et des taxes, M. Trémeau prône un impôt SUPPLEMENTAIRE uniforme, sur les revenus et la fortune, de 8% !!! On croit rêver !!!

    Il exclut la possibilité d’aller chercher directement dans nos poches ou sous nos matelas les billets et la menue monnaie … Aurait-il brusquement eu peur du ridicule ??? Allez, quand on aime on ne compte pas !

    Je le dis et je le répète, et chacun peut le constater : 100 euros ici valent bien moins que 100 euros en Allemagne voisine. La dévaluation, c’est pas la peine, c’est déjà fait !!!  Et leurs salaires BRUTS sont plus élevés que les nôtres, même en prenant en compte l’absence, en Allemagne, d’un SMIC national, comme en France. La différence d’argent ? Ben soyons logiques : si l’on vide vos poches en même temps que celles de l’Etat, où file le pognon ??? Pas au ciel, cherchez encore …

    Lisez "Que choisir" ce mois-ci, vous comprendrez qui, en France, déshabille carrément les plus pauvres d’entre nous.

    Pour entendre la vérité, il faut écouter les gens en dehors du système UMPS : en dehors à droite, ou en dehors à gauche, au choix.

    Marine Le Pen a proposé de demander aux grandes surfaces de baisser de 10% leurs prix.
    Vu les marges démentielles que ces … se font, pour eux 10% c’est comme pour vous et moi un ticket de métro perforé.

    11 février 2009 à 2 h 54 min

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