Fermeture d’une usine Peugeot à Aulnay

Fermeture d’une usine Peugeot à Aulnay

Le Français Armand Peugeot fabrique en 1891 sa première automobile. Ses fils poursuivent son entreprise et, en 1910, créent la « Société anonyme des automobiles et cycles Peugeot » comptant déjà 4 usines en France.
Sochaux, le futur grand centre, est inaugurée en 1912.

En 1973, Citroën crée une usine à Aulnay-sous-Bois.
En 1976, Peugeot fusionne avec Citroën pour former le groupe « PSA Peugeot Citroën ».
Le 31 décembre 1999, l’euro est mis en place.

Au mois d’octobre 2004, apparaissent un déficit de la balance commerciale française et un excédent de la balance commerciale allemande. Les coûts de production augmentent plus rapidement en France qu’en Allemagne.

Le 20 juin 2008, le groupe Peugeot-Citroën fête un grand événement : la sortie de la cinquante millionième automobile produite par le groupe dans le monde entier. Tandis que le déficit de la balance commerciale française continue à s’aggraver tous les mois.
Les coûts de production des voitures sont chaque mois un peu plus élevés en France qu’à l’étranger. Les salaires payés en République tchèque ou en Pologne sont le tiers des salaires payés en France. Les salaires payés en Allemagne sont supérieurs aux salaires français, mais Volkswagen ne paye pas de « charges sociales » comme Peugeot. Ainsi, à qualité égale, la Volkswagen est actuellement vendue en France 15 % moins cher qu’une Peugeot.

Ne parlons pas des voitures fabriquées aux Indes, au Brésil, ou en Chine…
Du fait de ces coûts de production, Peugeot ne crée plus d’usine nouvelle en France, mais en crée à l’étranger.
Signalons que Renault, une entreprise très proche de l’État français, crée actuellement au Maroc une usine qui va produire 20 000 voitures tous les ans. Ces voitures, dont le coût de production est bien inférieur aux coûts de production en France, seront vendues dans toute l’Europe et viendront con­currencer les voitures Peugeot équivalentes qui ne seront plus compétitives.

Chaque usine du groupe Peugeot-Citroën installée en France depuis des années doit trouver sa propre façon d’être compétitive. Si elle ne le fait pas, elle est éliminée. Le groupe maintient dans ses usines le plus d’activité possible. En particulier, il y garde la direction administrative et la direction technique, responsable de l’innovation. Et il installe, en même temps, à l’étranger de petites usines de « sous-traitants » qui fabriquent les pièces détachées. Il importe ensuite ces pièces détachées à faible coût de production et procède dans ses murs au montage final de la voiture.

Chaque emploi créé à l’étranger correspond à un emploi non créé en France.

Parfois, une usine installée depuis longtemps en France peut ainsi continuer à être compétitive. Elle peut même augmenter ses parts de marché et ainsi embaucher de nouveaux salariés, en particulier des ingénieurs chargés des innovations. Il est évident que le directoire du groupe Peugeot-Citroën ne peut qu’encourager une telle usine.

Mais, le plus souvent, l’usine française n’arrive pas à redevenir compétitive. Son compte d’exploitation passe au rouge. Dans un premier temps, le groupe Peugeot-Citroën conserve une telle usine, en espérant qu’une bonne évolution dans le comportement de tous les hommes qui y travaillent, du directeur général au dernier salarié, permettra de retrouver la compétitivité.
Mais, si cette usine ne parvient pas à retrouver sa compétitivité après plusieurs années de tentatives infructueuses de redressement, le groupe décide de la fermer.

C’est ce qu’il vient de faire, en supprimant 8 000 emplois en France, dont 3 000 à Aulnay-sous-Bois.
Alors que les usines du groupe Peugeot-Citroën subissent la concurrence des autres producteurs de voitures du Marché commun, les gouvernements français, qu’ils soient de droite ou de gauche, croient qu’on peut les imposer comme avant. Ils se trompent lourdement.
Ce ne sont donc pas les actionnaires qui sont responsables de cette fermeture. Ce sont les gouvernements français.
Le Marché commun est une réalité dont il est nécessaire de tenir compte !

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Comments (21)

  • Shadok Répondre

    Il existe un modèle Peugeot très célèbre aux états – Unis et partout dans le monde… …celui de Colombo !!!

    23 juillet 2012 à 11 h 27 min
  • F Répondre

       Florin
     A moins qu’il n’y ait une incompréhension ente nous. Ce que j’ai appelé "salaire brut" c’est pour moi ce que paye l’employeur, au total, que ce soit à l’employé ou à l’état ou à un mélange des deux.
     Parce que c’est cela la réalité en France: Un employé coûte à son employeur environ 2 fois plus cher que ce qu’il perçoit. Alors qu’en Allemagne, il coûte à son employeur 60% de plus que ce qu’il perçoit. ( Ce qu’on appelle habituellement le salaire).
      Et ce qui compte pour l’employé, c’est bien ce qui lui reste. Et ce qui compte pour l’employeur, ( et pour le prix du produit fabriqué), c’est combien il débourse, peu importe la destination…
     

    22 juillet 2012 à 17 h 55 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Florin & F>>
    Ici vous trouverez des éléments permettant de commenter objectivement une feuille de paie allemande.
    http://www.parmentier.de/steuer/lohnst12.pdf

     

    22 juillet 2012 à 17 h 42 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<L’Inedit: A en juger, personne n’explique l’absence de Peugeot, Citroën et Renault sur le marche américain. Serait-ce la un secret d’Etat? >>
    Si j’étais américain je n’achèterais jamais un modèle de ces constructeurs. Pourquoi?
    La première raison est le design, cela ne correspond absolument pas au goût  américain. Comparez avec les carosseries de tous les modèles courants aux USA. et vous verrez qu’il y quelque chose qui déteint chez les modèles français.
    La deuxième raison est le coût. Pour le même prix on peut obtenir quelque chose de mieux chez les autres.
    La troisième est la réputation. Entre un modèle étranger qu’il soit  français, allemand ou japonais le citoyen US penchera plutôt pour les deux derniers.

    Que cela plaise ou non les faits sont ce qu’ils sont et l’absence de constructeurs français aux USA en est le résultat.

    22 juillet 2012 à 17 h 32 min
  • L' Inedit Répondre

    A en juger, personne n’explique l’absence de Peugeot, Citroën et Renault sur le marche américain. Serait-ce la un secret d’Etat?

    22 juillet 2012 à 4 h 25 min
  • Florin Répondre

    @ F : je n’ai JAMAIS parlé de salaire net, je ne vois pas d’où vous tenez cette idée. Je l’ai même écrit en toutes lettres, "salaire brut".

    Comparer les salaires nets est difficile d’une part, et dépourvu de signification d’autre part. Le net résulte d’une longue liste d’additions-soustractions en partant du brut, spécifique à chaque entreprise (tickets-resto, mutuelle, prévoyance etc). Ceci, à l’intérieur d’un même pays.

    Dépourvu de signification – surtout à l’international : 1000 euros à Paris et à Berlin n’offrent pas du tout le même pouvoir d’achat – les prix chez eux sont la moitié des nôtres.

    Enfin, pour l’entreprise, seul le brut compte, car c’est la base qui permet de calculer les coûts – le net est une affaire privée du salarié.

    Par ailleurs, en Allemagne l’impôt sur le revenu est déduit à la source, sur fiche de paie. Leur net est bien moins élevé que le nôtre, pour le même brut. Sur 5000 euros brut, on arrive à un tout petit peu plus de 2000 net – leur impôt sur le revenu est démentiel. Cela dit, au vu des prix, ils vivent mieux que nous.

    22 juillet 2012 à 0 h 21 min
  • F Répondre

     Florin, vous m’avez lu trop rapidement. Quand on dit 50% de taxes ( ou 38%) c’est sur le salaire BRUT, pas net. C’est à dire qu’un salaire de 100 pour l’employé coûtera à l’employeur 200 en France et 160 en Allemagne.
     Et vous oubliez en plus dans votre calcul les autres différences de taxes et impôts plus importants chez nous qui rentrent obligatoirement dans le prix final du produit…

    21 juillet 2012 à 22 h 51 min
  • MINUX75 Répondre

    Bonjour De par sa fiscalité, la France devient un pays de pauvre, et les pauvres c’est bien connu n’achètent pas de voiture par définition lourdement taxées, en particulier des Peugeot qui tombent souvent en panne et dont les pièces détachés sont hors de prix. Ce qui marche chez les pauvres, c’est le tourisme, en effet, les touristes ne sont pas tondus toute l’année par notre très chère administration fiscale mais seulement la semaine ou ils résident en France donc ils peuvent encore se payer de courtes vacances dans notre pays. Ce qui marche chez les pauvres, ce sont les services comme coiffeur par exemple qui n’ont pas un millier de fournisseurs permettant à l’administration fiscale de reconstituer par recoupement toute la comptabilité de l’entreprise. Ils peuvent donc frauder le fisc beaucoup plus facilement que les industriels. à bientôt

    21 juillet 2012 à 20 h 59 min
  • Florin Répondre

    @ F :

    ah, les chiffres … ça a son charme …

    Vous dites que les charges patronales sont de 38% en Allemagne, et de 50% en France.

    Soit. Cela nous fait un différentiel de 12 points, un  salaire brut de 100 va coûter 138 au patron allemand, et 150 au patron français.

    Ce qui, intégrant dans le calcul les fabuleuses primes octroyées au salariés de VW en Allemagne, revient à dire que l’ouvrier allemand de industrie automobile coûte plus cher que son collègue français. Pour que l’inverse soit vrai, il faudrait que la prime de 10 000 euros soit engloutie par les 12 points d’écart en taux de charges patronales, et donc que le salaire respectif avoisine les 100 k€ annuels – chose improbable, tant en France qu’en Allemagne, s’agissant de salaire moyen de branche.

    Vous avez raison sur un point, l’imagination des énarques lorsqu’il s’agit de taxer les entreprises est sans limites. Il y a quelques temps, j’ai découvert qu’une entreprise, qui prélève de l’eau de rivière au seul but de refroidir ses installations, et qui rejette ensuite cette eau dans strictement le même état, mais un brin plus chaude (plus 5, voire plus 6 degrés), doit payer des centaines de milliers d’euros de taxes environnementales; le reste est à l’avenant, facile à imaginer.

    Que dire de la gigantesque arnaque, à l’échelle mondiale cette fois, des quotas de CO² ?

    "Respirez, vous êtes taxés !"

    21 juillet 2012 à 14 h 03 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    La presse allemande présente l’alliance avec Peugeot comme une solution pour le canard boiteux Opel en Allemagne. Il était encore récemment question de la fermeture de l’usine de Bochum. Même à Rüsselsheim siège d’Opel l’ambiance est morose.
    Peugeot pense de son côté que l’alliance avec GM principalement Opel va lui être bénéfique.
    Depuis quand l’alliance de deux estropiés va-t’elle produire un coureur de sprint?

    PS: les deux firmes produisent des voitures un peu boudées par le public. En Allemagne on dit bien: "Jeder Trottel fährt ein Opel!" En France faudra-t’il bientôt dire: "Chaque sot conduit une Peugeot" ?

    21 juillet 2012 à 9 h 53 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    vive l’O.T.A.N. :

    Arnaud Montebourg semble être un clone de Nicolas Sarkozy  ( avec quelques gènes révolutionnaires de Mélanchon …  une sorte d’O.G.M. de la politique en somme ) … comme l’ancien Président  il papillonne ou plus exactement  il " vibrionne " … ce qui est de mauvaise augure pour obtenir un résultat …
    Enfin n’oublions pas que depuis que Peugeot est entré à 7% dans le capital de General Motor U.S. , il n’assemble plus de voitures en Iran ( un marché supérieur à celui de l’hexagone ! ) …  et c’est bien Vesoul ( site de P.S.A.  qui fabriquait les pièces détachées ) qui pourrait bien être ensuite touché …

    20 juillet 2012 à 18 h 31 min
  • F Répondre

      Je reposte mon commentaire  à destination de Florin et qui n’était pas passé…

       Ce n’est pas sur le salaire net qu’il y a 50% de charges en France, mais sur le salaire brut ( contre 38% en Allemagne). Votre salarié à 20 000€ net par an en coûte en fait à son entreprise 40 000 en France et 32 000 en Allemagne.
      Ceci à la louche minimum car j’ai sous les yeux le dernier bulletin de salaire de mon épouse. Net: 2100€ pour le mois. Coût employeur: 4900€. Soit un taux de prélèvements de 57% sur le brut ou de 133% par rapport au net… Sur ces bases, votre salarié coûterait 46 600 € annuellement à son employeur en France.

      Rajoutez à ceci une taxe sur les bénéfices de 33% en France contre 25% en Allemagne, une taxe professionnelle ( incalculable en France car basée sur le chiffre d’affaire combiné à la valeur locative assortie de multiples cas particuliers mais il m’étonnerait que nous n’ayons pas encore fait très fort sur ce coup),
      Comptez avec les multiples taxes et impôts que ni vous ni moi ne soupçonnons, notre imagination dans ce domaine étant tétraplégique comparée à celle des "pros" de la spoliation publique que le monde entier nous laisse bien volontiers et qui nous ont permis d’être sacrés champions mondiaux des prélèvements,
      Et vous comprendrez que M. Trémeau n’exagère pas.

      "Le pouvoir se contentera d’aider à fonds perdus" dites vous. C’est probable. Mais c’est de sa faute. Le pouvoir n’a toujours pas compris que les entreprises n’ont aucun besoin de son "aide" empoisonnée ni surtout de son incompétence éclairée et conquérante. Les entreprises ont besoin qu’on leur fiche la paix et qu’on arrête de les asphyxier. Surtout, que les syndicats et nos gouvernants cessent de vouloir diriger les entreprises à la place de ceux dont c’est le métier. Autrement, comme elles le font depuis longtemps, elles iront survivre ailleurs…
      

    20 juillet 2012 à 11 h 25 min
  • HOMERE Répondre

    Le segment dans lequel s’inscrit la production de PSA est le segment moyen supérieur pour lequel la demande est en forte baisse en Europe du sud dans les pays fortement demandeur sur ce segment et qui est fortement concurrencé.Sans autre segment alternatif, PSA souffre de ne pas avoir d’alliance en Europe.Le choix de GM est discutable parce que ce constructeur,même s’il est redevenu numéro 1 mondial, n’investira pas compte tenu de l’état du marché en devenir en Europe.

    La vulgarisation des modèles de PSA,sans originalité ni image porteuse d’envie,n’arrange pas la situation.Citroën, malgré la vitrine DS3, est rentré dans l’orthodoxie et la typologie des modèles standardisés dont Peugeot a toujours été fidèle, à part que, cette marque avait,il  y a 30 années,une solide réputation de solidité et de qualité…..la situation des pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal n’est pas idéale pour observer un redressement de la marque dans ces pays.

    La question des côuts salariaux ou des charges ne sont que secondaires….j’allais dire "hélas" car alors les moyens d’agir seraient possibles.

    On doit envisager sérieusement un rapprochement avec Renault pour couvrir l’ensemble des segments et dégager une politique de haut de gamme pour rivaliser avec nos concurrents allemands notamment….actuellement les deux marques françaises se font concurrence…sur tous les marchés !!

    20 juillet 2012 à 10 h 55 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<.L’Inedit: .. Aux Etats Unis, le marche de l’ automobile est colossal; On peut y acheter des marques de voitures du monde entier, exceptes Peugeot,..>>
    Apparemment la seule Pijot qui ait pu traverser l’Atlantique est la 403 de Colombo!

    20 juillet 2012 à 8 h 52 min
  • L' Inedit Répondre

    Aux Etats Unis, le marche de l’ automobile est colossal; On peut y acheter des marques de voitures du monde entier, exceptes Peugeot, Citroën et Renault, dont même les noms sont pratiquement inconnus. En 20 ans, il m’ a été impossible de connaitre la raison de ce déplorable état de fait. Qui pourrait me l’ expliquer?       Surtout qu’ en France, on peut se procurer des modèles américains. Cela est d’ autant plus surprenant que vous trouvez facilement, que ce soit alimentation, vins, parfums, grands couturiers, tous les produits français célèbres.

    20 juillet 2012 à 5 h 19 min
  • Shadok Répondre

    Le grand changement. Avant ils disaient ” que fait Sarkosy ” ? Aujourd’hui, ils ne disent pas ” que fait Hollande ” mais ” Que fait le gouvernement ” ? C’est parfois un peu frustrant de perdre son bouc émissaire favori.

    19 juillet 2012 à 7 h 34 min
  • Shadok Répondre

    Voyage en absurdie. Si j’ai bien compris, même quand on ne vend plus d’automobiles, il faut continuer à les fabriquer afin de sauvegarder l’emploi ? C’est d’ailleurs ce système qui a conduit à la faillite l’ex URSS, les entreprises n’étaient pas destinées à faire des bénéfices mais à donner de l’emploi. Cette vérité, pourtant élémentaire, n’est pas bonne à dire surtout dans un pays ultra-collectiviste dans l’ âme comme la France,cette “fille aînée du communisme” et dont les brillantes universités parisiennes ont notamment “formé” des centaines de cadres de Partis communistes étrangers dont Enver Hodja, Hô Chi Mihn et Polpot… )

    19 juillet 2012 à 7 h 13 min
  • Florin Répondre

    Komme d’hab.

    M. Trémeau ne voit pas la forêt à cause des arbres.

    Il nous parle "coût du travail", pour nous avouer que, oui, comme tout le monde sait, les ouvriers de chez VW gagnent mieux que les nôtres. Pour ensuite nous dire, ah, bah oui map’titedame, mais "les charges" sont moindres en Allemagne …

    M Trémeau, pour aller au bout des choses : lorsqu’un ouvrier de VW touche en primes annuelles exceptionnelles (ils n’ont pas de participation obligatoire aux bénéfs, là-bas),
    jusqu’à DIX MILLE euros (et les cadres jusqu’à 50 000), vous nous ferez grâce du différentiel des charges sociales. Mais enfin, si vous y tenez, voyons voir le détail.

    Allez, aux calculettes : sur 20 000 de salaire annuel français il y a à rajouter 50%, à savoir 10 000, de charges patronales. Coût total pour l’entreprise : 30 000.

    Admettons, pour vous faire plaisir et faire rire la galerie, que les charges patronales allemandes sont NULLES : un salaire allemand + 10 000 de prime annuelle font BEAUCOUP PLUS que 30 000.

    OUI, le mensonge va bien, jusqu’à la seconde où l’on commence à calculer.

    Le différentiel de productivité (et, en fin de compte) de compétitivité, NE VIENT PAS des salaires. (Et encore, par charité chrétienne, on se contente de comparer ce qui est comparable, on n’a pas évoqué BMW ou Mercedes …).

    Il s’agit de bien cibler le segment de marché : le client qui a de l’oseille, il se paie la BM. Celui qui n’en a pas, va trouver son bonheur dans une Logan. IL N’Y A PAS beaucoup de place entre ces deux segments. Les bagnoles chères et quelconques, la Peugeot typique, ne trouvent pas preneur, voilà la réalité.

    DEUX SOLUTIONS : changer PSA (sa direction, et surtout ses équipes R&D) ou changer le système (pour taxer les importations).

    Gageons que le pouvoir (et ce n’est pas de sa faute) se contentera d’une troisième voie : "aider" l’entreprise, à fonds perdus. Ce qui, de toute manière et quoi que l’on fasse, ne changera pas le sort des pauvres malheureux qui se feront lourder.

    18 juillet 2012 à 22 h 59 min
  • Paul Répondre

    Oh… Michel Rocard en Iran pour parler Peugeot – juin 2012…
    vous savez… juste après l’élection de Flamby

    PS : Khodro est le partenaire de Peugeot en Iran
    450 000 véhicules vendus / an en Iran
    Iran : 2 ème marché après la France

    L’affaire PSA est aussi une affaire diplomatique et géopolitique

    > http://www.ikcopress.com/en/news.aspx?docID=14731
    > http://gestion-des-risques-interculturels.com/analyses/peugeot-contraint-de-renoncer-au-marche-iranien/

    18 juillet 2012 à 17 h 05 min
  • jacques de beaucorps Répondre

    Il manque à cet article la perte du marché iranien, interdit par décision politique: même si Peugeot ne fabriquait ni ne montait pour sa filiale iranienne, se contentant d’importer des pièces de sous-traitants étrangers montées en Iran, il a perdu la valeur ajoutée récupérée dans cette filiale, ce qui a agravé ses pertes.

    Mais je voudrais vous informer d’un cas plus ancien , sous le gouvernement socialiste de Mitterand. Je travaillais à l’époque dans l’industrie des engrais qui alimentait le deuxième marcué mondial après les Etats-Unis!

    Or j’ai perdu mon travail et avait cru naïvement que cela était dû à la concurence internationale imposée par l’Europe..

    Mais j’ignorais alors le comportement du gouvernement socialiste de l’époque:les trois principaux fabriquants qui appartenaient alors à l’Etat ( Générale des Engrais-Rhône-Poulenc, nationalisée, Charbonnage de France-Chimie, et Cofaz appartenant à Total, minorité de blocage(33 %) détenue par l’Etat) sont allés voir le ministère pour lui demander que, puisqu’ils étaient confrontés aux prix internationaux, de leur vendre le gaz naturel, principale matière première de l’ammoniac et des ammonitrates, au prix international.

    Le ministère a refusé, ne voulant pas remettre en cause le monopole de gaz de France; Et l’industrie des engrais a crevé sur le champs…

    Vous pouvez aussi vous renseigner sur le cas de la filière ovine, exterminée par les accords avec la Nouvelle-Zélande pour se faire pardonner l’affaire du Rainbow-Warrior..ainsi que la filière du kiwi..

    On n’en a pas fini avec les catastrophes économiques de nos incompétents de la Nomenklatura…

    18 juillet 2012 à 14 h 05 min
  • Anonyme Répondre

    très bien Monsieur Trémeau … bon ! hé bien !  allez donc  expliquer maintenant cela à votre ex-député le Bel Arnaud …  sûr qu’il va comprendre … enfin il pourra toujours inaugurer dans quelques années un site de stockage de voitures chinoises ou indiennes à Chalon-sur-Saône

    18 juillet 2012 à 13 h 26 min

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