France : un impératif de réformes, avec un tocsin qui continue de sonner.

France : un impératif de réformes, avec un tocsin qui continue de sonner.

Aujourd’hui intéressons-nous à la France et aux Français frappés par une crise qui leur mine le moral devant la montée du chômage, une croissance absente et un pouvoir d’achat qui s’effrite. Penchons nous sur l’état de notre pays vu par l’agence chinoise Dagong en décembre 2011 :

« En raison de problèmes structurels sur le plan intérieur, l’économie française fait preuve d’une moindre vitalité et sa compétitivité internationale continue à se dégrader. A moyen terme, la croissance restera faible », avec réduction des exportations, y compris dans les hautes technologies, avec pour conséquence : « l’augmentation progressive de son déficit des comptes courants, une croissance économique lente et un niveau élevé du chômage ».

Trois raisons au déclin français : « les salaires augmentent plus vite que la productivité », « des impôts élevés et des avantages sociaux nombreux qui réduisent les performances du marché du travail ». « Si des mesures d’austérité additionnelles sont prises, la croissance intérieure sera encore plus faible, et le risque de grèves et d’agitation sociale de grande ampleur, provoquées par le chômage, s’aggravera. »Enfin, « le secteur bancaire français est devenu plus vulnérable : avec le ralentissement économique, la qualité des actifs bancaires va souffrir. »

Le jugement est sévère, trop sévère puisqu’il n’envisage pas la capacité de réaction des Français devant l’épreuve. Retenons trois chiffres, souvent cités, sur les raisons de notre faiblesse : 160 milliards de dépenses publiques supérieures à celles de l’Allemagne sans justification énoncée, une industrie qui a perdu 50 % de son potentiel en trente ans, des prélèvements de 45 % du PIB contre 40 % pour la moyenne européenne.La Banque centrale européenne ne peut intervenir pour limiter la hausse du taux des crédits. Il n’y a donc pas de pompier en cas d’incendie…

Nos politiques sont unanimes à vouloir reconstruire notre potentiel productif, seule source de richesse. Mais il faut alors s’élever contre la campagne anti-bancaire très mal venue, car la finance n’est pas la cause première de la crise due à la dette des Etats.

Malheureusement l’année 2012 est déjà placée sous les fourches caudines de la campagne présidentielle et ses pulsions démagogiques, alors que la volonté démocratique s’exprime partout : en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie comme en France. Cette démocratie doit être renforcée chez nous et, encore une fois, il est anormal que les écologistes doivent passer un accord avec les socialistes pour avoir des députés, que les communistes aient dû fusionner avec le Parti de Gauche, que le Front National avec ses 20 % d’électeurs ait peiné à trouver ses signatures de maires et n’ait aucun député.

La crise demande la recherche d’un consensus national avec la nécessité d’une représentation des différents courants politiques. Faisons mentir les prévisions de Dagong sur notre déclin et demandons que la crise suscite trois réactions : le réalisme dans l’analyse, un consensus politique le plus large possible pour des réformes, des élections qui autorisent aux différentes composantes politiques de s’exprimer. Militons pour un vrai sursaut de salut public.

Hubert Beaufort

avec l’aimable autorisation de Radio Notre-Dame

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Comments (2)

  • JeanPaulMéchancon Répondre

    Encore que les appréciation de DADONG sont souvent sujettes a caution.

    Un pays, la Chine, qui pratique l’inégalitarisme forcené à ce point; s’honorerait de se la jouer un peut plus modeste en balayant devant sa porte.

    20 mars 2012 à 10 h 40 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    le mariage de la carpe ( sarkozystes ) et du lapin (hollandistes et affiliés ) qu’est ce que cela donne ?
                                                                Citons le proverbe Anglais :
                                        "un chameau est un cheval dessiné par un groupe "

    19 mars 2012 à 13 h 03 min

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