G20 de Pittsburgh : un sommet de faux-monnayeurs

G20 de Pittsburgh : un sommet de faux-monnayeurs

Le sommet des chefs d’État et de gouvernement de Pittsburgh s’est achevé le vendredi 25 septembre par un communiqué dont le point le plus important se trouve dans la partie finale : le G20 se réunira au Canada, puis en Corée en 2010, puis en France, et dorénavant chaque année, essayant ainsi de donner corps à l’utopie d’un gouvernement économique et financier mondial. La pire qui soit…

Les dirigeants de la sphère publique mondiale disent être d’accord sur beaucoup de choses :

– Ils font la même analyse de la conjoncture. Nous serions « au milieu du gué » (une image que les politiciens affectionnent, quand ils ne savent pas eux-mêmes où ils sont, ne voyant pas encore « le bout du tunnel »…). C’est-à-dire à un moment de transition, entre la crise et la reprise.

– Ils demandent à tous les pays de poursuivre dans ce qu’ils appellent « les politiques de soutien à l’économie », qui sont en fait des politiques de déficit public. Illustration immédiate pour la France : le lendemain, samedi 26 septembre le Premier ministre François Fillon annonçait fièrement pour 2010 un déficit du budget de l’État de 140 milliards d’euros, c’est-à-dire que près de la moitié des dépenses ne seront plus financées autrement que par la dette.

Les vannes de la création monétaire resteront grandes ouvertes, avec des taux à court terme (manipulés par les banques centrales, toutes aux ordres des politiciens) aussi proches que possible de zéro. C’est avec cet argent, créé ex nihilo, véritable fausse monnaie, que les États financent leurs contributions accrues (triplement) au FMI, et qu’ils permettent aux banques de faire des super-profits.

Comme cet argent qui coule à flot n’irrigue toujours pas l’économie réelle (l’investissement productif reste en panne), qu’il stagne donc dans la sphère financière, les dirigeants de celle-ci font des profits énormes. Normal : c’est d’abord dans leurs poches que va la fausse monnaie ! C’en est indécent ! On va donc demander aux organismes de régulation d’exercer une surveillance accrue. En même temps qu’on inonde le monde de cette drogue monétaire…

– Le dernier point est le plus succulent : les chefs d’État et de gouvernement disent compter sur le FMI – leur créature obligée – pour leur dire, le moment venu, comment il faudra faire pour revenir aux équilibres et commencer à rembourser les dettes. On est en plein délire constructiviste.

S’agissant de l’origine de la crise, on a pris les effets pour les causes. Ce ne sont pas les traders fous qui sont responsables de cette situation, mais les banquiers centraux (créatures des chefs d’État) qui ont mis à disposition du public (via les banques) beaucoup trop d’argent.
S’agissant de la thérapie par les déficits publics, outre leurs effets générationnels immoraux, ils se traduisent immédiatement par un prélèvement massif sur l’épargne qui assèche le financement de l’économie réelle.
S’agissant de la thérapie par le laxisme monétaire (fausse monnaie), elle fausse les bons calculs économiques et alimente une prochaine inflation.

Résumons : les chefs d’État prétendent lutter contre les conséquences de l’hypertrophie du monde financier, qui est bien réelle, mais qu’ils ont, eux-mêmes fait naître, avec leur politique d’argent trop bon marché.

Les crises financières de plus en plus violentes que nous essuyons depuis un siècle sont les conséquences de l’abandon du seul système monétaire reconnu et accepté par tous, celui de l’étalon-or.
Certes, ce système – qui n’était pas parfait – avait un gros défaut : il échappait à la sphère publique et à ses dirigeants omniscients. Et surtout, il empêchait les déficits publics excessifs…

Le seul problème est que la sphère publique n’a jamais produit la moindre richesse. Sauf des fausses. Et qu’il lui faut bien, un jour ou l’autre, nous présenter la note ! Il faudra augmenter les impôts, taxes et subventions. Laisser filer l’inflation qui spolie l’épargne.
À moins qu’une nouvelle bulle n’éclate : celle des titres représentatifs des dettes publiques, que le G20 de Pittsburgh se propose de faire grossir encore.

Un observateur averti du marché, Julian Robertson, du fonds Tiger Management, figure de la gestion spéculative, a déclaré que les États-Unis feraient face à un « Armageddon » si le Japon et la Chine, les deux principaux acheteurs de la dette américaine, cessaient d’y investir.
Ce jour-là, la crise de 2008 apparaîtra pour ce qu’elle était : un simple avertissement. Que nos apprentis sorciers n’ont pas voulu entendre…

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Comments (3)

  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    SAS,
    Frédéric Mitterrand et Cohn-Bendit, goûts identiques et même combat!
    Tout cela avec l’aval de NS, belle clique de détraqués.

    2 octobre 2009 à 13 h 21 min
  • sas Répondre

    Et pas que faux monayeurs….

     

    Le Front National lance une pétition demandant la démission de Frédéric Mitterrand

    Posté le 1 octobre 2009  |   Catégorie : A la une, Actu nationale, Communiqués de presse |  Bookmark and Share

    Communiqué de presse de Louis ALIOT

    Le Front National lance une pétition demandant la démission de Frédéric Mitterrand
    Après le soutien apporté à Roman Polanski par le ministre de la culture et après avoir pris connaissance des ignobles écrits de Frédéric Mitterrand dans un livre intitulé « Une mauvaise vie » publié en 2005*, le Front National lance ce jour une pétition demandant la démission du ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy.
    En effet, il n’est pas supportable qu’un ministre français fasse publiquement l’apologie de tels actes. Comment le Président de la République française a-t-il pu nommer un tel personnage à la tête d’un ministère aussi emblématique que celui de la Culture ?

    Au moment où le tourisme sexuel est enfin et à juste titre dénoncé en ce qu’il représente une atteinte inouïe à la jeunesse des pays pauvres et un mépris cynique du respect dû à la personne humaine, le Front National demande l’ouverture d’une enquête judiciaire afin que Frédéric Mitterrand s’explique sur ses déclarations.

    * »J’ai pris le pli de payer pour des garçons […] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[…] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas »

    1 octobre 2009 à 20 h 40 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    « au milieu du gué »
    Ou putôt dans la mouise jusqu’au cou. Quand on constate les qualifications des dirigeants mondiaux issus pour la plupart de milieux aux antipodes de la réalité économique (avocats, enseignants, fonctionnaires d’état, politiques véreux, baratineurs de tous bords, etc…) il ne faut pas s’étonner de la situation du monde actuel.
    Le pouvoir de changer tout cela devrait finalement résider  dans le bulletin de vote de chaque citoyenne et citoyen. Le problème est que le formattage de cervelles par les médiats et les diverses éducations nationales ont déjà tansformé une bonne partie de  la polulation en zombies incapable de raisonner rationellement sans assistance.
    Orwell 1984, nous y sommes et sous le gué!

    1 octobre 2009 à 11 h 01 min

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