Gérer le pays en bon père de familleGérer le pays en bon père de famille

Gérer le pays en bon père de familleGérer le pays en bon père de famille

Les politiciens de tous bords font assaut de créativité dans l’invention de nouveaux im­pôts pour réduire les déficits.
Les bonnes âmes vous diront que l’on n’a pas le choix, que c’est le lot de tous les Eu­ropéens, et que la crise financière en est la cause.
Ce que personne ne dit jamais en France, c’est que la France subit déjà la pression fiscale la plus élevée des pays de l’OCDE.

Il faut en effet inclure l’IRPP, les impôts locaux, l’ISF et surtout les contributions sociales. Com­parer le seul IRPP (payé par un Français sur deux au mieux), aux impôts sur le revenu de nos voisins, comme cela se fait souvent, ne veut rien dire.
Par ailleurs je pense qu’en France, grâce au courant marxiste qui continue à irriguer notre nomenklatura, la répartition de cette pression fiscale est moins large qu’ailleurs. Même s’il est normal que celui qui a les plus larges épaules supporte le fardeau le plus lourd, il y a des limites à ne pas franchir.

Mais le plus choquant, c’est que l’on ne parle que rarement de l’origine de cette crise, comme si celle-ci était d’origine divine, tombée sur le pauvre monde comme la foudre. Ou alors, on se contente de pointer du doigt les banques, les spéculateurs, les marchés…

Cela permet à chacun de se sentir victime, et ainsi d’éviter toute prise de conscience de ses propres responsabilités. On peut alors se draper dans une indignation vertueuse et battre le pavé en vociférant ou prononcer des discours vengeurs pleins de « y a qu’à ».
Les banques et les marchés ne sont pas innocents, mais ne confondons pas la cause et la conséquence. Ils ont profité de la situation quand ils ont pu et comme ils ont pu, notamment grâce à la dérégulation introduite aux USA par Clinton, et ainsi, ils ont amplifié les conséquences des fautes commises par les États et leurs citoyens.

Car la vraie origine de notre crise de la dette et des déficits, c’est le fait que nous vivons depuis longtemps au-dessus de nos moyens. Il suffit de voyager un peu, ou, mieux, de vivre quelques années hors de France, pour mesurer à quel point notre pays est généreux avec ses citoyens (et ses immigrés, légaux ou non). Cela est bel et bon si on en a les moyens, mais cela devient criminel s’il est nécessaire d’emprunter pour cela.

Dans les temps difficiles que nous vivons, est-il vraiment indispensable d’avoir des ronds-points magnifiquement refleuris tous les mois, des nouveaux musées dans la moindre bourgade, des nouveaux palais régionaux ou départementaux, des observatoires de ceci et de cela, et j’en passe ? Est-il vital d’avoir Paris plage ? Est-il raisonnable de subventionner des dizaines de milliers d’associations qui, souvent, ne concernent que quelques personnes s’intéressant à des sujets abscons ? Faut-il vraiment offrir la gratuité des soins à tout immigré, même clandestin ? Nos concitoyens, abonnés à Canal+, possédant plusieurs téléphones portables, ordinateurs, téléviseurs…, peut-être fumeurs et jouant au loto, ne peuvent-ils vraiment pas sortir quelques malheureux euros de plus pour leur santé ?

On peut continuer longtemps cette énumération, mais toute personne responsable peut voir que, si l’on appliquait à notre pays un peu de la discipline budgétaire qu’adopte toute famille sérieuse ou tout chef d’entreprise compétent, on économiserait des milliards.
Soyons clairs : si nos finances le permettent, je suis tout à fait favorable à ce que l’État embellisse, autant que possible, la vie quotidienne de nos concitoyens. Mais, en cas de crise grave – et nous y sommes –, ne pourrait-on pas suspendre les dépenses de confort et d’agrément et devenir plus sélectifs dans l’offre de services gratuits ou lourdement subventionnés ? 

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Comments (5)

  • sas Répondre

    ha,aha,ha……

    heureuse formule que voilà…

    gérer en bon père de famille…….recomposée    ! !  ! !

    sas

    15 janvier 2012 à 12 h 53 min
  • sas Répondre

    en bon pere de famille etranger…

    Europe-écologie a une curieuse particularité : c’est le seul parti français à se faire représenter par un citoyen allemand.

    Nulle-part au monde, un ressortissant étranger n’a la haute main sur le destin d’un parti politique d’un pays qui n’est pas le sien, ni ne mène une campagne pour des élections à laquelle il n’a pas le droit de participer, faute d’avoir la nationalité.

    Mai 68, Cohn-Bendit, first People

    La pauvre Marie-Georges Buffet a eu le malheur de s’en étonner : mal lui en a pris ! Elle a reçu immédiatement en retour un lourd soupçon d’antisémitisme, ce qui, par les temps qui courent, équivaut à une menace d’excommunication médiatique.

    De peu, a t-elle failli se retrouver dans le même placard que François Bayrou, marqué au fer rouge, pour avoir eu l’outrecuidance d’évoquer la connivence de Cohn-Bendit avec Sarkozy, ses aveux incontestables et publics de pédophilie… Vade retro, vade retro, l’horrible Bayrou a dû s’excuser pour ce crime de parler vrai !

    Délit de sale phrase

    Car on n’attaque pas impunément Daniel Cohn-Bendit : le nouveau coin dans le bipartisme, trublion de service, est d’autant plus indispensable que l’écologie est la pierre angulaire de la stratégie fascisante de Copenhague, prétexte à l’asservissement des nations et à la mise en place d’un pouvoir mondial politique, dessein de plus en plus déclaré de l’oligarchie financière néolibérale qu’a, en réalité, toujours servi Daniel Cohn-Bendit.

    Car si l’histoire officielle tend à accréditer l’idée que Dany le Rouge se serait converti, sur le tard, aux bienfaits du capitalisme, c’est en réalité pour occulter la réalité de sa mission pseudo-révolutionnaire qui lui était dévolue dès son entrée en scène, en mai 1968.

    Ainsi, quand Dany de Rouge, tout juste arrivé à Berlin, le 21 mai 1968, lançait aux étudiants allemands : « Le drapeau tricolore est fait pour être déchiré, pour en faire un drapeau rouge ! 

    14 janvier 2012 à 12 h 31 min
  • QUINCTIUS CICINNATUS Répondre

    @ glari
     
    "le canard enchaîné" du 11/01 dans ses colonnes minimares ( page 2 )
     
    "impressionné par la campagne de Mariano Rajoy , François Bayrou a admiré la technique du candidat ibère "   …… :
     …."il a SEULEMENT dit : "je ferai ce qu’il faut faire" ( le "Monde du 05/01 )

    Avec un programme qui est aussi PRECIS qu’il est ELABORE ,  je pense qu’effectivement le Béarnais est  le candidat de loin le plus fiable parmi tous les  postulants au poste suprême  , d’autant  qu’il est ,cerise sur le gâteau , un fédéraliste "féroce" :  … encore plus d’Europe  , encore plus de commissaires non élus  , encore moins d’euros …dans votre poche …
    à jouer à la cote de 3 contre 1 en sachant que c’est tout de même  à la fois un vieux cheval de retour et un cheval de remonte qui n’a jamais fait ses preuves …
    … l’incarnation  même du philosophe de la "dialectique du vide …"

    12 janvier 2012 à 19 h 15 min
  • glari Répondre

    Poser des questions, c’est très bien, militer n’est pas mal non plus en préiode électorale. Il y a un homme propre qui peut nous éviter d’un coup la peste et le choléra, c’est Bayrou. Alors il faut l’aider. Voir son site de campagne : “Bayrou.fr”. Ceux qui redoutent son succès lui cherchent des poux dans la tête, mais ça vole toujours très bas.

    11 janvier 2012 à 21 h 02 min
  • IOSA Répondre

    Gérer en bon père de famille signifie tout bonnement de prendre exemple sur la famille française, qui elle le sait bien que pour arriver à la fin du mois, il ne faut pas compter sur l’argent des autres.

    Ceci impliquant strictement la réduction des dépenses tel que les futilités et ensuite et de façon drastique les aumônes que l’on fait aux autres ( entendu que l’aumône en question est définie par les avantages de toutes nature dont bénéfie les élus du peuple) et comme celà se passe dans une entreprise endettée, imposer une réduction du salaire.

    Vient ensuite, la poursuite en recouvrement d’impôt des indemnités non imposables et des salaires payés pour multiples emplois ( mandats et fonctions ministrielles).

    Et pour parfaire le tout, l’interdiction de toucher des retraites mutiples pour les mandatés et fonctionnaires grassement rétribués ( au vu du rendement).

    Ha oui, j’oubliais la cessation définitive des aides de l’état et des communes aux associations.

    Bref, gérer le pays en bon père de famille, ne signifie absolument pas s’en mettre plein les poches en s’augmentant son salaire sur le dos des contribuables, ni de fournir armes et moyens logistiques aux islamistes.

    IOSA

    11 janvier 2012 à 16 h 10 min

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