Il fallait réduire les charges des entreprises

Il fallait réduire les charges des entreprises

Le pouvoir d’achat des Français baisse, le déficit de la balance commerciale devient abyssal Les sondages deviennent mauvais pour le Président. Les élections municipales vont être douloureuses.

Tout a commencé entre les deux tours de la présidentielle. Quand on a parlé de TVA sociale sans savoir expliquer aux Français ce qu’était cette manœuvre fiscale : réduire les charges des entreprises pour les rendre compétitives et augmenter en même temps la TVA pour rééquilibrer les recettes de l’État.
Nicolas Sarkozy était alors décidé à faire cette réforme en France, car elle avait parfaitement réussi en Allemagne, où le socialiste Schröder l’avait mise en place en septembre 2002. Immédiatement, les socialistes français ont hurlé, en disant qu’il était scandaleux d’imposer les petits pour permettre aux patrons de faire de plus gros bénéfices. Cette erreur de communication aurait coûté plusieurs dizaines de députés à l’UMP…

Après le deuxième tour, au lieu de mettre immédiatement cette réforme indispensable et urgente en place, Nicolas Sarkozy décide d’attendre les élections municipales pour le faire. En revanche, avec le paquet fiscal, il réduit les impôts des riches et des entreprises, tout en aggravant le déficit budgétaire de la France. Il donne là encore de bons arguments aux socialistes. Nicolas Sarkozy ne serait pour eux que l’ami des riches, ce que sa vie privée confirme totalement.

Comme la réforme indispensable n’a pas eu lieu, les entreprises françaises ne sont pas redevenues compétitives. Elles ont moins d’argent que les entreprises allemandes pour payer leurs salariés, leurs investissements de productivité et leurs actionnaires. Les salaires progressent très peu, les investissements se font de plus en plus rares et l’absence de bénéfices éloigne les capitaux dont elles auraient besoin pour investir.
Enfin, elles délocalisent en Slovaquie, en Pologne ou en Inde des parties de plus en plus importantes de leurs activités pour retrouver les bénéfices. Besancenot a totalement raison de dire que l’économie capitaliste française mène actuellement à la catastrophe et une partie importante de l’opinion le croit…

Si Nicolas Sarkozy avait, malgré tout, mis immédiatement en place la réforme Schröder – ce qu’il nous avait promis de faire – il aurait obtenu au bout de six mois les mêmes résultats que Schröder a obtenus en Allemagne : une reprise vigoureuse de l’activité, avec une baisse du chômage. Et, aujourd’hui, ses opposants seraient obligés de le reconnaître. Mais comme rien d’important n’a été fait, l’économie française se porte de plus en plus mal. Le pouvoir d’achat des Français baisse, alors que le fantastique déficit de la balance commerciale montre que nos entreprises sont de moins en moins compétitives.

Ce n’est pas en subventionnant les marins pêcheurs avec une taxe de 2 % sur la consommation du poisson qu’on les rendra compétitifs. C’est en réduisant leurs charges et en les laissant libres d’augmenter leurs prix de 2 %.

Nicolas Sarkozy voulait copier l’exemple allemand. Il semble qu’il n’a pas étudié l’exemple irlandais. En 1985, l’Irlande abandonne la politique économique que la France s’obstine à appliquer. Chômage et déficit budgétaires y étaient pires qu’en France actuellement. L’Irlande réduit alors brutalement les impôts de ses entreprises. Elle baisse par exemple les taxes sur les salaires de 37 % à 19 % et les impôts sur les bénéfices de 50 % à 16 %. Et, fait très important, elle n’augmente pas d’un centime les autres impôts pour compenser la perte comptable. Elle ne réduit donc pas le pouvoir d’achat de la population.

Six mois plus tard, une reprise économique vigoureuse est là et le chômage commence à régresser. La reprise est telle qu’en 1987 les impôts sur les salaires et sur les bénéfices rapportent plus à l’État qu’avant de les avoir abaissés. Car, quand les impôts sont trop élevés, il suffit de baisser leurs taux pour augmenter les recettes fiscales… Un vrai miracle ! L’Irlande qui était le pays le plus pauvre de l’Europe est maintenant le plus riche. Le budget de l’État est excédentaire.

Nicolas Sarkozy peut mettre en place demain une telle baisse des impôts français. Et il n’y aura que des gens satisfaits… Mais pour le faire, il faut abandonner Marx et Keynes et lire Friedman.
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Comments (14)

  • Anonyme Répondre

    A FLORIN Quand vous serrez remplacé par un employé roumain ou polonais ou magrebin! avec des salaires plus bas que ceux que vous annoncez , car c’est ce qui attend le monde salarial en france , alors là vous comprendrez certains problèmes des petits patrons.Moi je n’ai qu’un employé et le pire c’est que je fais de la soutraitance. Ce qui veut dire que je ne suis pas maitre de mes plannings ,donc pas à l’abris de me retrouver à la rue . Bien que dans certains cas vous avez raison (les ventes obligatoires comme le boulanger) cessez de croire que tous les petits patrons sont des escrocs .Des salariés sont pires et ils peuvent vous abandonner sans donner de raison en vous laissant dans la M…. , mais sans remords ! Soyez un peu plus objectif L’etat en pique plus à moi qu’à vous . Le salaire de mon employé augmente ,mais pas mes revenus .Donc je prends sur le mien .

    20 février 2008 à 16 h 45 min
  • Florin Répondre

    A Wulfgar :

    Exactement, le pognon, ça se gagne !!! Le jour où j’estime ne pas gagner assez, je m’en vais !!! Mais je suis réaliste : je ne m’attends pas à augmenter de 50% mes revenus du jour au lendemain, comme Michel Bertrand ci-dessus.

    Ce qui est bizarre sur ce site : on entend à longueur de commentaires, si vous êtes salarié et  mécontent de votre salaire, fuyez en Amérique ou sinon, ouvrez votre boîte;  mais  personne n’ose dire, écoutez, si voues êtes patron et que vous ne gagnez pas assez, devenez salarié, fuyez en Amérique, OU ADAPTEZ-VOUS AUX REALITES ECONOMIQUES sans demander l aumone aux URSSAF, fisc et autres.

    Le smicard ne reçoit pas d aumone, et il en crève. Son patron en revanche devrait d’après vous en quémander et l’obtenir ?

    L’autre, l’Anglais qui s’est fait prendre en otage avant de s’enfuir en Slovaquie, il avait acheté la boîte un an auparavant, sachant pertinemment que l’autre usine, préexistante, était plus rentable. ALORS, POURQUOI diable l’a-t-il achetée, celle du Doubs ? Pour la vider de son outil de production. QUAND vous achetez des machines, vous payez leur prix REEL; lorsque vous achetez une boîte, l’Etat, la région, la commune etc vous file une subvention, vous achetez EN DESSOUS du prix réel. ENSUITE, vous désossez.

    Par les subventions, l’Etat FINANCE LE DEMANTELLEMENT de nos usines et leur delocalisation.  

    19 février 2008 à 12 h 13 min
  • WULFGAR Répondre

    Florin ,

    l’argent cela ne se réclame pas , ça se gagne.
    tu ne gagnes pas beaucoup , ton salaire n’a pas augmenté , c’est surement que tu ne mérites pas mieux.
    si tu n’est pas un entrepreneur , un créateur , tu es un simple exécutant comme il en existe des millions dans le tiers monde qui attendent ta place pour 300 euros par mois.
    l’entreprise , c’est pas une assistante sociale ou le mont-de-piété. L’entreprise c’est fait pour faire des profits, mais cela tous les Florins français pleurnichards ne le savent pas.

    18 février 2008 à 15 h 18 min
  • Florin Répondre

    A Michel Bertrand :

    pour un peu, j’ai failli dire "je compatis" – mais bon, je sais encore tenir une calculette …

    Donc, vous faites une "petite" marge, il vous reste 2800 net par mois, et vous doublez vos tarifs à compter du 1er février 2008 !!! Tout ça, avec 49 salariés. (Pas 50, pour pas être obligé d’avoir un CE etc).

    Si le marché "marche" et valide votre augmentation de tarifs, TANT MIEUX ! Je doute fort que 1. vous allez embaucher le 50ème salarié (va savoir, il n’y en a pas forcément besoin), et 2. que vous allez augmenter les salaires de vos gars … Tout sera pour votre poche. Ceux qui ne sont pas contents, ils n’ont qu’à monter leurs boîtes, après tout.

    Laissez-moi vous dire une chose : le jour où j’aurai besoin de vos services, j’appellerai le plombier polonais. Vous m’êtes fort sympathique, cela va de soi, mais mon salaire, lui, n’a pas augmenté de 50%. En tout cas, pas au 1er février.

    Ce pays croule sous l’injustice. Fiscale, sociale, et j’en passe. Une entreprise, c’est une famille (surtout une petite). Dans certaines familles ‘de padcheznous’ on voit le père habillé à 4 épingles et les gosses en loques. En France, il arrive de plus en plus souvent de voir une boîte faisant de belles affaires avec des carnets de commande pleins à craquer, qui jette 1% d’augment aux salariés, 50% au conseil d’adm,  et 200 % au PDG. SI CELA SE PASSE UNE ANNEE, ou deux, ou trois, ce n’est pas grave.  Mais  ça dure DEPUIS DES DECENIES; CE N’EST PLUS POSSIBLE; ESSAYEZ DE VIVRE AVEC 800 EUROS PAR MOIS. VOUS COMPRENDREZ.

    Ne me parlez pas de ‘p’ti patron’ face aux CAC40. Chacun sa merde. Je constate que le boulanger du coin a explosé ses prix depuis 2001. La farine a certes doublé ou triplé, mais son coût n’est que 4 (quatre) % du total. Et ne me parlez pas des 35h de la vendeuse. De combien a augmenté sa paie ?
    Surtout lorsqu’on  sait que souvent il n’y a pas d’employés, mais seulement des familles aux fourneaux.

    Ah, dernier truc : je ne vois pas pourquoi vous continuez à bosser 80h par semaine pour 2800 net.
    Vous êtes certain de ne pas avoir oublié un zéro à la fin ?

    Et si votre augment’ fait planter la boîte … ne vous en prenez qu’à vous-même.

    17 février 2008 à 21 h 35 min
  • MAUDET Jacques Répondre

    Bonjour,

    petit patron d’une menuiserie – 21 salariés – Le Mans – je suis totalement et absolument d’accord avec le commentaire de Bertrand MICHEL de Besançon.

    C’est tout à fait ça. Comme lui je suis lecteur mais je n’écris pas – pas le temps d’ailleurs. Mais je tenais à lui confirmer la réalité de son propos.

    Je reconnais que j’en arrive à avoir honte pour la France d’être tombée si bas. La seule préoccupation des entrepreneurs – les vrais – ceux qu’évoque Monsieur MICHEL – c’est : « comment je vais payer mes charges » ? Oui Monsieur FLORIN nous sommes un Pays de "gagne petit" car les entreprises sont cuites…

    A ce point là ça s’appelle du racket d’Etat. Je vous avoue que plusieurs fois j’ai voulu tout laisser tomber, et ça m’arrive au moins 3 ou 4 fois par an.

    Combien sommes-nous comme ça en France ? On représente combien d’emplois apportés ? Et aucune vraie fédération patronale…

    Monsieur TREMEAU a raison, évidemment.

    Peut être dans un autre article pourriez vous nous éclairer sur la légalité de ce racket.

    Obligation de passer par l’URSSAF ou pas ?… Fin de son monopole ou pas ? C’est tellement contradictoire. Et je n’ai aucune confiance dans les médias classiques, ni dans les avocats – même dits "spécialisés".

    Merci pour l’espace de liberté des 4 Vérités.

    Jacques MAUDET

    17 février 2008 à 21 h 20 min
  • Anonyme Répondre

    Pour completer MICHEL Bertrand “la France n’est qu’un Pays de “presations de services”… C’est à dire du vent ou presque et ça ne tiendra pas la route très loin… Et on ne peut pas délocaliser des prestations de service. (Hélas).” Parti comme c’est actuellement , notre beau pays , La France , vivra , comme certains pays d’Afrique si acceuillants (2me degrés) : du tourisme !.La question est : d’où viendront les touristes ?????

    17 février 2008 à 18 h 27 min
  • MICHEL Bertrand Répondre

    A Florin

    Hallucination ? Délire ?  Je pense que Florin devrait demander à Sarko et sa clique de menteurs et de "profiteurs" d’augmenter encore les charges(Alors même que la France est déjà – depuis fin 2005 – Championne du Monde)…   On coulerait encore + vite et peut être ?  Ensuite un nouveau départ… ?   Non plutôt une mise sous tutelle… Mais sous qui ? L’Europe ?  Ha ha ! Le FMI de l’autreDSK… Ha ha !

    Je prédis qu’un jour (pas si lointain) les Français courront après un job (un job) à 300 Euros par mois sans sécu ni assedic ni même retraite…  bien contents de seulement  manger…

    Quand à traiter un Patron "d’ordure" (Bravo !) qui ne fait pourtant qu’énoncer une vérité absolue : le marché est désormais mondial.

    Et ce ne sont pas les petits patrons Français qui ont décidé d’accepter cela, mais bien les nuls qui nous gouvernent et nous tondent – entrepreneurs – depuis 1974 précisément…  (Et rassurez vous Monsieur Florin pour les sacro saints – il est vrai – Assedic) : les employés auraient touché très vite grâce aux AGS et au mandataire liquidateur. (Pris sur les charges que paient les entreprises)…

    Car l’entreprise dont le patron s’est éclipsé – comme je peux le comprendre – aurait bien été liquidée même en la disparition du "Patron".

    Entreprenez donc vous même Monsieur Florin  et très vite  vous aurez tous les jours des envies folles de "délocaliser". Seulement cela – les chanceux – c’est réservé aux fabricants et industriels… (Allez faire aussi la morale à EADS par exemple)… Evidemment qu’un fabricant Français ne peut que vouloir délocaliser.

    Malheureusement – et tout est fait pour – la France n’est qu’un Pays de "presations de services"…  C’est à dire du vent ou presque et ça ne tiendra pas la route très loin… Et on ne peut pas délocaliser des prestations de service. (Hélas).

    Pour conclure, à 52 ans, je suis moi-même Patron d’une petite entreprise de rénovation de bâtiments. (49 salariés)…  49  oui pas 50… (Vive la France Administrative)…  Je suis donc un prestataire de services…

    Et croyez moi – malgré mes 80 heures minimum de travail par semaine (WE compris) j’ai une marge au raz des pâquerettes –  même très négative en 2007…  (Et un salaire de 2.800 euros nets par mois). 

    Aussi, ne pouvant pas délocaliser, j’ai décidé d’augmenter mes tarifs   –  tous mes tarifs – de 50% d’un seul coup depuis le 1er février 2008.  On verra bien.  Tant pis…  Si ça casse  je pourrai me reposer et lire avec plaisir et plus souvent les énormités qu’on peut trouver parfois sur ce site, mélangées pourtant à des propos de très haute tenue.

    Pardonnez mes fautes de style et autres…  je ne suis à la base  qu’un petit artisan  sans instruction. J’apprécie beaucoup ce site et je suis lecteur. C’est la première fois que j’écris, outré (révolté)  par les propos de Florin.

    Cordialement aux 4 vérités

    Bertrand MICHEL  – Besançon

     

    PS :

    Quand je parle d’entreprises, je parle des : Artisans / TPE / PME / PMI   les seules vraies (et les eules vraies créatrices de richesses) car elles – à qui l’Etat ne fait aucun cadeau – ne pardonne rien – ne passe rien – (un jour de retard URSSAF : boum ! Un jour de retard paiement TVA : boum !  Etc. Et que dire quand vous avez besoin d’un coup de pouce bancaire… c’est plutôt un coup de pied quelque part que vous recevez…  Avec 3.000.000 d’Euros de CA annule – j’ai le droit à un découvert – autorisé – de 10.000 E… Et attention à ne pas dépasser…

    Les gros (Total – Bouygues – etc)…  Dont les Médias nous rabachent les oreilles de cocoricos en cocoricos : les entreprises Françaises  sont richissimes… (Leurrant le français moyen qui croit que la "France est riche" et que les patrons (tous) sont d’ignobles "gavés" profiteurs)…  En passant outre le fait que 95% de leur activités (à ces mastodontes) sont basées  ailleurs qu’en France (les ordures ?)…

    Ces mastodontes ne paient que très peu – charges ou autres impôts – ou même carrément pas – en France…  Et que l’Etat français ne les "taquinent" pas trop sinon… Elles s’en iront… En laissant 10 ou 20 000 salariés français sur le carreau  sans aucun état d’âme…

     

    ALORS que SARKOZY  fasse ce qu’il a promis : qu’il baisse les charges ! (les "cotisations" sociales – pardon…)… Et fortement !  Et d’urgence !

    Les impôts un vrai entrepreneur s’en fiche bien. Si il gagne  vraiment oui il est normal de payer des impôts. Mais il ne doit pas crever sous les charges "sociales"… : impôts forfaitaires, abusifs et arbitraires !

     

     

    16 février 2008 à 18 h 13 min
  • Anonyme Répondre

    FLORIN et  TUCROY n’ont pas tort.

    A ceci près, FLORIN, que quand on ne peut pas baisser le coût de production en dessous des chinois, on essaye alors de le ramener déjà à mi-chemin entre eux et nous, et surtout de procéder à la fuite en avant en terme d’innovations technologique et de fabrication de qualité.

    Les Allemands vendent beaucoup (3 fois notre déficit commercial en bénéfice commercial) car depuis des lustres, on sait que les Allemands ont une technologie avancée et surtout vendent du matos de haute qualité très solide.  Comme on dit, "c’est bien connu". Il faut donc jouer la carte de l’innovation tecnologique et de la qualité car nous en sommes potentiellement capables, et nous avons encore un petit reste de réputation là dessus.

    Celà dit, TUCROY, il faut en effet réhabiliter le travail dans l’esprit des gens et la dignité de la conscience professionnel comme celle du travail bien fait, mais là, ce sera dur.  Grâce aux socialistes, les Français sont persuadés que la feignantise et la roublardise payent bien et que l’on peut gagner sa vie sans rien faire.  Est-ce qu’il y a un RMI en Irlande et en Allemagne ?  Bref, pour l’instant, en France, c’est l’apologie de la flemme et de l’assistanat.  Nous sommes devenu un peuple de petits tricheurs à la petite semaine, de feignants et de pauvres cons, telle est notre réputation à l’étranger. 

    16 février 2008 à 12 h 18 min
  • blackmetal4ever Répondre

    on peut aussi lire Galbraith

    14 février 2008 à 14 h 23 min
  • Anonyme Répondre

    @ SAINT-EX
    "Notre comportement est une insulte à notre intelligence." Quel optimisme ! Il y a belle lurette que notre intelligence est morte. Ce qui nous en restait, au lendemain des époques exemplaires de notre histoire, s’est consumé depuis un siècle au feu des idéologies, destructrices de cette libre-pensée qui en est la plus haute expression mais qui se conquiert et se cultive ; qui ne s’emprunte pas. Nous sommes devenus, comme tant d’autres, non plus un peuple mais un people, consommateur de feuilletons, de séries, de littérature débiles, intéressé par les aventures sentimentales de ses élites au point d’en oublier le reste, à la recherche du contre mais jamais du pour, jaloux de son confort, jusqu’à en compromettre celui de ses descendants. Il suffit pour en juger d’assister, par TV interposée, à une séance de notre Assemblée Nationale. Notre dimension intellectuelle s’y illustre fort bien (preuve de la justesse du scrutin républicain).
    Ceci dit, vous en avez que davantage raison. Reste à emprunter à d’autres les solutions ayant fait leur preuve. Mais là il faut une autre forme d’intelligence ; qui s’appelle le bon sens et dont nous manquons tout autant que du reste.

    Quant à prétendre qu’il fallait réduire les charges des entreprises, vieux poncif. Mais l’insuffisance de notre intelligence nous empêche d’y voir une simple réhabilitation du travail, le plus grand nombre se montrant assez stupide pour ignorer que le sort de cette même entreprise est aussi celui de tous ceux qui la composent, y compris et surtout ses salariés.

    14 février 2008 à 8 h 45 min
  • beligue Répondre

    Le problème dans notre démocratie c’est que l’on n’élit pas le meilleur d’entre nous pour conduire les affaires de l’éta t mais le meilleur de la sélection réalisé par les partis politiques sur des critères qui échappent totalement à ceux qui seront nécessaire pour avoir le meilleur chef de l’état.

    Le role de ces partis politiques ayant failli (présenter le meilleur candidat capable de diriger le pays)dans le système actuel il faut changer le système ou que les hommes (membre des partis politiques se remettent en question.

    Ils ont dévoyé la démocratie à tel point que les électeurs effectuent une sélection par le bas en choississant le moins mauvais des candidats.

    14 février 2008 à 8 h 06 min
  • Florin Répondre

    Ce qui est hallucinant, c’est de voir à quel point on vit dans un pays de gagne-petit …

    Les pièces jaunes, pour les hostos … les franchises médicales, PLAFONNEES à 50 euros PAR AN, pour le plan Alzheimer …

    Comment voulez-vous faire passer ce genre de message ubuesque dans l’opinion ? Le smicard n’est pas imbécile, et il peut bien se dire, attendez, avant de me faire cracher au bassinet 50 euros par an (même pas un plein d’essence, entre nous soit dit), y’a p’tet d’autres priorités…

    L’autre jour, prise d’otages dans une boîte dans le Doubs : le patron angliche se préparait à vider les ateliers et les entrepôts, pour aller en Slovaquie, où le groupe avait déjà une usine … intercepté la main dans le sac, cette ordure qui s’apprêtait à filer comme chez lui, à l’anglaise, sans déposer le bilan et en empêchant les salariés de s’inscrire aux ASSEDICS (si ça se trouve, il ne sait même pas que ça existe), a expliqué sereinement qu’en France le coût horaire est de 25 euros, et en Slovaquie de 5 euros.

    Après quoi, il y a M Trémeau pour nous expliquer doctement qu’il faut baisser les charges des entreprises …

    Question : de combien, M Trémeau ? Mathématiquement, on aurait du mal à faire mieux que de les supprimer. Vous en conviendrez, même en les supprimant, on ne va pas y arriver à rester dans la course.

    Certes, il y a une solution : BAISSER LES SALAIRES en France de manière à arriver à un coût horaire de 5 euros … ensuite, découvrir que les Chinois font le même boulot pour un seul euro … Et baisser à nouveau. A 50 centimes, pour "rester compétitif".

    Honnêtement, pensez-vous un seul instant que c’est possible ?

    NE VOUS ETONNEZ PAS QUE SARKO NE VOUS SUIT PAS SUR CETTE VOIE.
    Il a beaucoup promis, certes. Et les gogos, en France, ne sont pas tous des smicards …

    14 février 2008 à 1 h 25 min
  • MAGNE Répondre

         Pourquoi dire que les élections vont être douloureuses ? Que le meilleur gagne , ou le moins mauvais .

     

    13 février 2008 à 12 h 02 min
  • Anonyme Répondre

    Il est en effet hallucinant de voir la ténacité Française en matière de retard.  On se demande si Sarkozi a bien lu et surtout intégré les plans appliqués en Irlande et en Allemagne.  C’est à en douter fortement, à moins qu’il soit idiot, mais là aussi j’en doute.  Notre pays a une tradition, le retard permanent, et le doute dans les bonnes solutions efficaces des autres pays.  Traduisez : "nous sommes les meilleurs donc les solutions des autres sont forcément douteuses, même si elles marchent."    Cet esprit minable là nous mène depuis des lustres dans le bourbier dont nous ne sortons plus.  Nous ne sommes que des guignols pour les autres pays.  Notre arrogance n’a d’égal que notre lenteur et notre lâcheté à nous réformer sérieusement.  Notre comportement est une insulte à notre intelligence.  C’est au Français de changer d’état d’esprit d’abord, et ensuite les politiciens suivront car ils sont à notre image, et vice-versa.

    Donc à quand le changement dans cette p…. de mentalité de m…. ?

    A quand un coup d’Etat économique ?  A quand le grand virage ?  

    Personnellement, selon ses beaux discours, je m’attendais à ce qu’il fasse comme en Irlande en changeant du jour au lendemain les charges des entreprises et les taxes sur les salaires, mais non.  Sarkozi s’enlise bel et bien et c’est le même genre de connerie que celle de Chirac de dissoudre l’Assemblée.   De toutes façon, face à Bayrou-de-Dieu  et la cruche, il était le moins pire des présidentiables, car nous en sommes là depuis des décennies : voter pour le moins pire et non le meilleur.  Mais bon, assez de mesurettes tourne-en-rond.  Il va falloir abandonner ces concepts économiques ringards, d’autant que les caisses sont archi-vides.  Mais pour ça, il en faut dans le pantalon.  Or Sarkozi a dit qu’il en avait.  Alors ?

     

    13 février 2008 à 8 h 59 min

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