Il faut modifier la parité franc-euro

Il faut modifier la parité franc-euro

En ce début de l’année 2011, mon vœu le plus cher pour les Français est le suivant : que le chômage disparaisse de la bonne terre de France.
De 1945 à 1968, le chômage n’existait pas en France. Et nos revenus augmentaient de près de 4 % par an. Nous étions même obligés d’importer de la main-d’œuvre étrangère, en particulier des Portugais ou des Italiens.

Mais, après les « événements » de mai 1968, le chômage est arrivé. Pour trois raisons essentiellement :

1) La mondialisation de l’économie. Le prix des transports est devenu de plus en plus faible et il ne représente qu’une petite partie du prix de ce que nous achetons. Le marché a donc atteint une taille mondiale. Or, en Pologne ou en Chine, les salaires sont bien inférieurs aux salaires français et, aujourd’hui, plus de la moitié de ce que nous consommons provient de l’étranger.
2) Les événements de mai 1968. Ces événements ont poussé les salariés français à obtenir d’une façon ou d’une autre des augmentations de salaires ou des diminutions du temps de travail tout en conservant les mêmes salaires (SMIC, retraite à 60 ans, semaine de 35 heures…) plus importantes qu’à l’étranger.
3) Le passage à la monnaie unique. À partir de 1970, les droits de douane entre les pays européens, puis entre l’Europe et le reste du monde, ont été progressivement supprimés.

Un salarié au SMIC en France gagne bien plus qu’un salarié polonais ou chinois, tout en travaillant beaucoup moins. Pour continuer à faire des bénéfices et éviter de déposer leur bilan, les entreprises françaises vont donc s’installer en Pologne ou en Chine.

Ainsi, depuis 1970, les coûts de production ont augmenté et augmentent plus rapidement en France qu’en Allemagne. Avant 1999, une dévaluation tous les 3 ans environ permettait de rendre à nouveau nos entreprises compétitives.

Mais depuis la monnaie unique, on ne peut plus dévaluer, tandis que la parité fixe choisie en 1999 et liant le mark au franc à travers l’euro est toujours utilisée. Le déficit de notre balance commerciale montre qu’une dévaluation aurait dû être effectuée dès 2002 !
Pour conserver l’euro tout en supprimant le chômage en France, il faut donc modifier les parités.

Les spéculateurs internationaux
disposant de cent fois plus d’argent que l’Allemagne et la France réunies, l’ont parfaitement compris. Ils spéculent donc contre l’euro.

Et comme les mesures prises depuis des mois par les gouvernements européens ne modifient pas cette parité, ils continuent à spéculer. Car ils savent qu’ils disposent de bien plus d’argent que tous les gouvernements européens réunis…
Le retour aux monnaies nationales leur semble inévitable.

En fait, tout le monde économique ou politique semble ignorer une réalité bien précise : la même parité lie depuis 1999 le mark et le franc (l’euro est, par exemple, actuellement égal à 6,55957 francs). Les monnaies nationales ont disparu, c’est évident. Mais la parité fixe demeure et cette parité ne correspond plus du tout à la réalité monétaire actuelle. Il faut donc la modifier pour que la France ou la Grèce puissent réaliser une « dévaluation compétitive » de plus.

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Comments (11)

  • Florin Répondre

    Grépon, try to see the big picture, pour une fois !!!

    Si les boîtes délocalisent à mort, si les barrières douanières sont à terre, comment diable espérer garder de l’emploi aux US, autre que celui de caissière de supermarket, ou de "metteur en sac" (ça n’existe pas en France : en sortie de caisse, t’as quelqu’un qui remplit ton cabas à ta place: donc, le boulot fait en France par UNE personne, est fait au US par DEUX, avec certes, une qualité de service améliorée, surtout si l’on est vieux et/ou grabataire). D’ou leur taux de chômage historiquement inférieur à celui constaté en France.

    Mais bon, toute bonne chose a une fin …

    De plus, sous la pression du MEDEF local, les frontières sont de véritables passoires (12 millions de clandos !!! énorme ! même s’ils sont cathos – vous m’avez déjà servi l’argument) gardées parfois par de milices citoyennes, comme au bon vieux temps du Far-West. Y’a qu’à voir le merdier à la frontière mexicaine, qui sera bientôt franchie en char d’assaut par les trafiquants méxicains et autres louches pas clairs de peau.

    Je vois, sur Internet, des propositions intéressantes pour juguler le phénomène, comme par exemple taxer les envois d’argent opérés par les clandos.

    Entre nous, ça ne sert strictement à rien de combattre le maffieux à la frontière, sans s’occuper d’abord de ceux planqués au pouvoir à Washington.

    Mais l’Amérique se réveille : TEA PARTY – et petits cadeaux métalliques volants pour les gauchistes.

    Moi je dirais, du thé pour tous !

    11 janvier 2011 à 0 h 09 min
  • grepon Répondre

    "Quel niveau de remplacement?????"

    N’importe lequel (bien que c’est assez genereux) car compenser quelque pour ne pas bosser ce’st toujours l’encourager a ne pas bosser, donc ca fait accroitre le taux de chomage.     C’est quand meme bien simple.     De meme, prendre des sous de ceux bosse c’est aussi un decouragement directe du travail!     Imposer les fruits du travail c’est enlever a la fois l’interet de l’investissement, et la capacite de depense.   Ca n’en fini pas les effets nefaste sur les taux de l’emplois.      Le difficile, c’est de trouver une benefice dans ce genre de redistributionisme.

    10 janvier 2011 à 2 h 54 min
  • grepon Répondre

    La France a un niveau d’inactivite economique tres elevee depuis plus de vingt ans.    Aux Etats-Unis, c’est tout nouveau, un fait recent, du pas vu depuis le Great Depression.    Personne ne trouve normale le niveau de chomage officiel ici non plus.   En France, c’est une donnee.    Plus il est difficile pour les entreprises a se debarasser d’effectifs, plus ils evitent de prendre le risque d’embaucher, surtout avec individus au CV accidentes, ou bien sur les non-blancs et pas assez franchouilles et/ou "jeunes".    La moitee, au moins, des problemes dite "d’integration" sont donc le resultat des lois et penaltes contre entreprises voulant virer du personnel.   Ca met beaucoup de monde sans emplois pour de bon.

    10 janvier 2011 à 2 h 45 min
  • Florin Répondre

    Grépon : " L’assurance chomage depasse desormais 99 semaines, c.a.d. deux ans, a travers l’amerique …"

    Deux remarques : vous ne répondez pas sur le fond (à savoir, il y a le même % de chômedu aux US et en France, malgré des différences "visibles" de politique économique); et ensuite, vos 99 semaines, c’est à quel taux de remplacement ??? parce que, si c’est la même chose qu’en UK, laissez tomber. Le pourboire, je n’appelle pas ça une allocation-chômage …

    9 janvier 2011 à 13 h 19 min
  • grepon Répondre

    "il y a autant de chômeurs (en pourcentage) qu’en France – mais ils jouent sans filet … "

    Pffft.   L’assurance chomage depasse desormais 99 semaines, c.a.d. deux ans, a travers l’amerique, et les Democrats voudraient mettre plus.   Ce n’est pas un filet, ca?    Hein?     Le Welfare est createur de chomage, et voila que nous y sommes merci aux politiques Democrats, exclusivement.   Le Congress Pelosi-Reid, puis eux avec un supermajorite ET Obama pour signer leur bouses, pour deux de premier et deux ans de plus du deuxieme, et voila que nous y sommes.

    9 janvier 2011 à 5 h 50 min
  • OLIVIER Répondre

    Juste une question, à laquelle on aimerait bien que l’auteur réponde. A combien s’élèverait la dette Irlandaise, en livre irlandaise, après dévaluation ? Même question pour le drachme, l’escudo, et le franc français ?

    8 janvier 2011 à 11 h 35 min
  • Florin Répondre

    Ami Grépon, Happy New Year !!!

    Vous démarrez sur les chapeaux de roue – cependant vous avez tort !!!
    Le licenciement facile, à l’américaine, ne créé pas d’emploi – la preuve : chez vous, il y a autant de chômeurs (en pourcentage) qu’en France – mais ils jouent sans filet …

    Et ne mettez pas systématiquement le Texas en premier plan : malheureusement, les gauchistes règnent dans bon nombre d’Etats …

    Avez-vous le bouquin "365 manières de faire ch… un gauchiste" ?
    J’en reçois tous les jours un extrait par mél, et je me R E G A L E !!!!! C’est écrit à l’arme lourde !!!
    Banania et sa clique sont tous au bunker, avec les cafards et les araignées. 

    Vive 2012, à Paris et Washington !

    8 janvier 2011 à 0 h 43 min
  • Anonyme Répondre

    Combien de dévaluation sous les divers gouvernements socialistes alors que ces derniers nous promettez monts et merveilles. C’est l’ hôpital qui se moque de la charité, toujours ce problème de mémoire.

    6 janvier 2011 à 8 h 58 min
  • grepon Répondre

    Pour elliminer le chomage, il faut commencer par elliminer tout obstruction contre le virage de qui que ce soit. sans raison.      Par la suite la paie et la valeur de tous serait determine par les marches, et une poucentage infime d’incompetents vrai de vrai resteraieint a etre prise en compte par le charite ou les localtites.      Pour l’instant, l’integration des immigres, des jeunes, et toutes sorte de personnes ayant accidents de parcours est bloque par les protections contre le virage, qui empeche les entreprises de leur donner une chance.   De l’autre cote, toute sortes d’assholes et improductifs invirables reste dans les entreprises et bureaucraties d’etat, faisant chier et deprime et demotive tout le monde.      C’est une cure du type Occam’s Razor pour la France.     Une solution simple, directe, et on ne peut plus pertinent et efficace, applicable dans l’immediat, aux resultats economique a la fois presque miraculeuses et facile.     La loi peserait deux ou trois phrase au grand maximum, je dirais. 

    6 janvier 2011 à 5 h 52 min
  • ozone Répondre

    Le prix du transport maritime a baissé pour cause de multiplications de pavillons de complaisence,baisse de salaire et conditions de travail dégueulasses,ainsi que l’affrétement par navires de plus en plus délabrés,de la déréglementation libérale quoi…
    Là dessus le reste a suivi,alors monsieur Trémeau ayez le courage de demander une baisse de salaires chez nous et laissez Mai 68 sur son calendrier.

    5 janvier 2011 à 20 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Si les spéculateurs veulent la mort de l’euro, ce n’est que pour retrouver leur terrain de jeu des années 80/90 où ils ont pu s’en donner à coeur joie contre les monnaies nationales. Qu’ont gagné les Français aux 4 ou 5 dévaluations de cette période qui ont abouti aux 11,5% de chômage légué par Juppé en 1997 ?

    Les libéraux comme Trémeau qui ont érigé en modèle pendant 10 ans l’Irlande, l’Estonie et l’Angleterre qui se sont écroulés, désignent maintenant l’euro responsable de tous les maux, comme l’âne de la fable.

    La disparition de l’euro ne créerait pas un emploi, ferait s’envoler la dette et l’inflation: ce serait dix années au moins d’austérité brutale.

    Plutôt cela que d’avouer que l’on s’est trompé, n’est-ce pas M Trémeau ?

    5 janvier 2011 à 15 h 50 min

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