Inflation : un coût pharaonique pour la France

Inflation : un coût pharaonique pour la France

C’est François Villeroy de Galhau, directeur de la Banque de France, qui tire le signal d’alarme : « Le coût à supporter pour nos finances, si le taux d’intérêt augmente de 1 %, aura 10 ans après un impact de 39 Mds € par an ! »

Ajoutant que « ce scénario n’a rien d’extrême, au contraire ».

Le piège se referme donc pour la France.

En effet, avec une dette colossale de bientôt 3 000 Mds€, nous sommes extrêmement vulnérables et ce n’est pas faute de l’avoir dénoncé depuis le franchissement de la dette des 1 000 Mds€ en 2004, quand déjà Michel Pébereau, en 2006, avait sorti un rapport à la demande de Thierry Breton sur l’endettement de la France.

De 1980 à 2004, la dette de la France a été multipliée par 5, passant de l’équivalent 206 Mds€ en 1980 à 1 067 Mds€ en 2004 !

Sans compter le « hors-bilan » qui s’élevait déjà à 2 000 Mds€.

Cette dette était déjà déclarée « malsaine » par Dominique de Villepin qui s’était engagé à la réduire.

Le « hors-bilan » actuel dépassant lui les 3 000 Mds €. Il devra bien, un jour, se réduire aussi par la dette.

De façon générale, nous sommes incapables, depuis plus de 40 ans, de proposer un budget à l’équilibre.

Ce n’est plus une faillite qui nous guette, mais une banqueroute.

Croire que la Banque centrale européenne continuera à « sortir le carnet de chèques » pour nos « beaux yeux » est encore une utopie à la française. Nos dirigeants croient que parce que nous sommes la France, nos voisins l’accepteront !

Je tiens à préciser que ce « scénario noir » n’est basé que sur un taux qui n’augmenterait que de 1 % – fourchette extrêmement basse parmi les scénarios possibles qui nous attendent.

Sans aller jusqu’aux 15 % des années Mitterrand, on peut s’attendre à 4-5 % – auquel cas, les intérêts de la dette dépasseraient alors les 200 Mds€ par an.

Mettre la « tête dans le sable » n’est pas la solution car il faut s’attendre à court terme à l’intervention du FMI et de la BCE pour nous imposer les réformes que, jusqu’ici, nous n’avons pas eu le courage de mettre en place.

Au lieu de promettre de nouveaux milliards dans la campagne électorale, tous candidats confondus, y aura-t-il enfin un « homme politique » digne de ce nom pour dire aux Français que la « fête est finie » et qu’il faut regarder la vérité en face et s’attaquer immédiatement et sérieusement au désendettement de notre pays ?

Croire que l’Allemagne acceptera pour la France (et pour l’Italie qui néanmoins commence, avec Mario Draghi, une cure de désendettement) l’équivalent de ce qui a été fait pour la Grèce relève du fantasme.

D’ailleurs, même si l’Allemagne l’acceptait, ce serait de toute façon mission impossible.

Notre inconséquence amènera irrémédiablement la fin de l’Europe et de l’Euro et nous en serons logiquement tenus pour responsables.

Je n’ose envisager dans quel état nous transmettrons notre pays à nos petits-enfants. Je tremble pour eux.

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Comments (4)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    Eleventh n’ utilisera plus les chiffres arabes en Economie justement parce qu’ ils sont arabes

    31 janvier 2022 à 15 h 06 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    Français encore un effort … …
    ” l’ effort est l’ apanage de l’ élite ” disait je crois Sénèque

    30 janvier 2022 à 18 h 46 min
  • Laure Tograf Répondre

    Le zozo en photo d’illustration, not’miniss des phynances, vient encore de se faire remarquer en considérant que la France, bonne pute, pouvait aller au tapin au profit de ses souteneurs européens. Exemple : il trouve normal que par solidarité avec nos voisins, l’électricité produite à partir de nos centrales nucléaires solt vendue par EDF au prix imposé de 0.42 euros/kwh et que la même EDF en raison d’en déséquilibre production consommation rachète cette même électricité au prix de marché vanté par l’Europe à 2.5 euros/kwh. Vérifiez si vous avez des doutes. Il parait que ce type est bardé de diplomes de lettres, peut être, mais il a certainement sèché les cours d’économie élémentaire pour nous faire plumer ainsi. Ou alors, il y a un “loup” comme dit Martine.
    En tous cas, ce n’est pas avec ce gouvernement sur les choses vont s’arranger, son chef, jupiter, est prêt à tout pour faire risette aux maitres de l’Europe, quitte à finir le France. Nous finirons nus comme des vers et cocus, battus mais…contents.

    28 janvier 2022 à 0 h 53 min
  • Sansillusions Répondre

    Par expérience humaine personnelle – et sans aucune prétention de comparaison avec un homme politique de premier plan -, je sais par expérience que celui qui annonce la vérité est lessivé d’avance, dégagé sans autre forme d’écoute. Je l’ai vécu dans deux entreprises où les choses étaient flagrantes et qu’il était encore temps de corriger (elles ont été en faillite 1 an après) en payant le prix fort : personne et surtout pas les très hauts cadres qui vivaient su système n’ont accepté d’entendre dire la vérité. Dans ce cas il n’y a qu’une issue : la chute inévitable, brutale et douloureuse, surtout pour les “petits” (les autres auront mis leur pelote à l’abri) avec ce que cela risque d’entrainer en termes de véritables révoltes humaines auprès desquelles le temps des assignats paraitra une plaisanterie.
    Rappelons nous La Fontaine et sa fable de la cigale et la fourni : “vous chantiez, j’en suis fort aise, et bien dansez maintenant”.
    Et l’Allemagne n’acceptera jamais de payer à notre place. Pourquoi le ferait elle d’ailleurs.
    A part cela, c’est “notre devoir” d’accueillir, nourrir et loger tous les parasites de la terre que nous n’osons même pas refouler. Dans demandeurs de droit d’asile de Cote d’Ivoire….et quoi encore.

    25 janvier 2022 à 17 h 23 min

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