La cohésion sociale par la propriété privée

La cohésion sociale par la propriété privée

Depuis plus de cinquante ans, les keynésiens ou les marxistes français, les sociaux démocrates de droite ou de gauche, nous répètent à longueur de journée la même ritournelle. Si l’État n’intervenait pas pour corriger les inégalités issues du Marché, les Français ne pourraient pas vivre ensemble et s’entre-tueraient. On ajoute en général : voyez comme c’est vilain aux USA !

L’État intervient donc pour corriger les inégalités. Mais comme ses interventions se soldent pratiquement toujours par un échec, il intervient de plus en plus et, aujourd’hui, il prend à tous les Français, en moyenne, plus de la moitié de ce qu’ils possèdent pour le redistribuer aux autres.

Si la théorie avancée par les sociaux-démocrates Français était exacte, nous devrions aujourd’hui être unis par des liens d’une solidité à toute épreuve. Or nous constatons l’inverse. Les troubles sociaux sont devenus en France le pain quotidien. Non seulement on descend manifester dans la rue, en cassant un peu de CRS pour prouver son courage, mais on se met en grève. Le métro ou les trains ne roulent plus, les avions restent au sol, et les employés d’EDF mettent en panne sans nous prévenir, réfrigérateurs, ordinateurs ou télévisions. Les Américains, dotés d’une excellente cohésion sociale, regardent avec étonnement et tristesse le délabrement français.

Les Français, qui remplissent leurs déclarations d’impôts en comprenant de moins en moins ce qu’on leur demande, restent bloqués sur les quais de métro, dans les gares ou dans les aéroports. Ils se méfient des aliments conservés dans leur réfrigérateur et attendent la fin de la coupure pour regarder la télévision. Ils ne sont pas contents du tout. Mais quand ils apprennent que ceux qui leur perturbent ainsi la vie sont les grands privilégiés de la société française actuelle (sécurité d’emploi, retraites ou assurances maladies) ils deviennent furieux. La violence n’est pas loin.

La cohésion sociale s’éloigne à toute vitesse et pour la faire revenir, en bonne logique keynésienne, notre gouvernement vient de créer un ministre de la cohésion sociale. Nous pouvons donc dormir en paix. L’État va enfin faire ce qu’il faut pour nous « cohéser ».

Mais, si on lit le merveilleux article que vient d’écrire Pascal Salin sur la Cohésion Sociale (« Le Figaro » du 2 avril 2004), on n’arrive plus à dormir en paix, on se retourne dans son lit. Car Pascal Salin donne une explication lumineuse du phénomène français.

Tant que l’État ne s’approprie pas par l’impôt ce que chacun d’entre nous possède, notre propriété individuelle est respectée par tous les autres et protégée par l’État contre les voleurs. Chacun de nous en est responsable et une fois les droits de propriété parfaitement définis, personne d’autre ne peut plus y toucher. Le droit de propriété individuelle, un des fondements de la société démocratique, a montré pendant des millénaires qu’il était un des ciments essentiels de la cohésion sociale. Les marxistes l’ont remis en cause, avec le succès que l’on connaît…

Les sociaux démocrates français font la même erreur que les marxistes. Ils croient que l’État peut impunément ne pas respecter le droit de propriété individuelle et s’approprier sans inconvénient la moitié des biens des Français. Une fabuleuse cagnotte entre alors dans les caisses de l’État, cagnotte n’appartenant plus à aucun individu, mais à tout le monde. Dans ces conditions, pourquoi ne pas essayer d’avoir pour soi une partie du trésor ?

D’abord les employés du ministère des finances, qui veillent sur le trésor, se sont servi. Ils n’ont pas volé bêtement quelques pièces dans les coffres, ils ont fait mettre en place, par tous leurs ministres successifs, des règlements très favorables. Ceux qui refusaient étaient éjectés. Ensuite tous les salariés des entreprises gérées par l’État ont lorgné sur le trésor. Une bonne grève au bon moment permet d’obtenir un nouveau privilège. Enfin tous les assistés, devenus irresponsables, tendent la main. On leur donne un peu plus, car ils sont aussi des électeurs.

Surimposés, privilégiés, assistés sont aujourd’hui amalgamés dans une cohésion sociale de plus en plus douteuse. On nous offre un ministre de la cohésion sociale : sera-t-il enfin le ministre du retour à la propriété individuelle, seule source de cohésion sociale ?

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Comments (6)

  • mumpet Répondre

    vous devriez revoir otre notion de cohésion sociale aux états unis car elle n’existe pas!!!!!!!!!!!!!!! De plus vous avancé des arguments complétement dépassé.Avez vous vu la pauvreté aux usa et les familles qui doivent occuper deux emplois pour subvenier à leurs besoins? C’est sa pour vous une cohésion sociale franchement je pense que d’accord on paie des impots qui sont redistribués mais nous au moins on pense aux autres!!!!!!!!!!!

    6 mai 2005 à 15 h 19 min
  • être Répondre

    Votre personnalité égoiste peut nous refletée la synthese de votre ecrit. Un jour vous serez malade et vous comprendrez c’est quoi l’assurance maladie et c’est quoi la solidarité sociale. Si l’Etat n’intervient pas sur votre dite Trésor!”, les pauvres y interviendront, mais d’une autre façon. Mes salutations

    16 mars 2005 à 23 h 36 min
  • X Répondre

    Pour Olivier : Si l’on passe sur le peu de rigueur de vos références – elles auraient pu, par exemple, être exemptes de Phôtte dhort’aùgrâffes (ah ! coupables inclinations anglophones !) –, il reste que vous avez beau jeu, à prétendre vouloir dénoncer une certaine vulgate crypto-marxiste, de nous renvoyer aux démonstrations spécieuses d’un ancien (?) anarchiste ! Ce en quoi vous me confortez, car j’avais déjà la faiblesse de croire que « libéralisme » et « anarchisme » ne sont jamais que les faces jumelles d’une même médaille… Bien sûr le très paradoxal « anarchisme de droite » dont se réclame Poulet tient pour sa part, chacun l’aura compris, du pur abus de langage.

    8 mai 2004 à 0 h 53 min
  • olivier Répondre

    Lisez “playdoyer pour la mondialisation capitaliste” argumentation imparable pour clouer le bec aux alter-collectivistes et autre pseudo keynesio-marxistes.

    5 mai 2004 à 21 h 07 min
  • X Répondre

    Le droit de propriété individuelle ce ne sont pas les marxistes mais bien les libéraux qui les premiers l’ont remis en cause, par l’abus qu’ils en firent. À preuve la société bourgeoise et sa démocratie parlementaire se sont établies en France en prospérant sur la clientèle d’accapareurs de biens de l’Église qu’elles s’étaient préalablement constituée. Ceux-ci plus tard – dont beaucoup se disaient bons chrétiens – firent prospérer ce capital honteux (parce que dérobé à Dieu et aux pauvres) en exploitant des fabriques… dans lesquelles, non content d’y faire suer femmes et enfants parce que plus dociles et moins exigeants que les hommes, se trouvèrent couramment employés 16 heures par jour (sic) des enfants dès l’âge de 6 ans (nombreux sont les documents qui en attestent encore). Quand aux dépenses improductives elles ne sont conséquence que de la médiocrité ambiante : tout comme une chef d’entreprise minable est très capable de ruiner sa société, un chef d’État ou de gouvernement minable peut pareillement parvenir à ruiner son pays. N’a-t-on pas les hommes politiques qu’on mérite ? “la propriété individuelle, seule source de cohésion sociale ?” « Le caractère inique de la domination libérale a engendré au XIXème siècle une légitime réaction avec l’apparition du mouvement socialiste. Mais celui-ci s’est fourvoyé sous l’influence des théories marxistes. Or, en dépit de ce qui les oppose, libéralisme et marxisme appartiennent fondamentalement au même univers, hérité de la pensée des Lumières : même individualisme de fond, même universalisme égalitaire, même rationalisme, même primat du facteur économique, même insistance sur la valeur émancipatoire du travail, même foi dans le progrès, même aspiration à la fin de l’histoire. À bien des égards, le libéralisme a seulement réalisé avec plus d’efficacité certains des objectifs qu’il partageait avec le marxisme : éradication des identités collectives et des cultures traditionnelles, désenchantement du monde, universalisation du système de production. » Alain de Benoist et Charles Champetier, in Manifeste du GRECE « Le capitalisme industriel a peu à peu été dominé par un capitalisme financier visant à organiser une rentabilité maximale à court terme au détriment de l’état réel des économies nationales et de l’intérêt à long terme des peuples. (…) Face à une richesse arrogante qui ne pense qu’à s’accroître en spéculant sur les inégalités et les souffrances qu’elle engendre, il faut remettre l’économie au service de l’homme en accordant la priorité aux besoins réels des individus et à leur qualité de vie (…). » Ibid. « S’il est vrai que notre civilisation s’est engagée sur les pentes de la décadence, c’est à l’égoïsme, à l’incurie, à l’inintelligence des bourgeois qu’elle le doit. » Robert Poulet, in J’accuse la bourgeoisie « Un des délices de l’anarchisme de droite, c’est de regarder les “autres” patauger dans le chaos qu’ils ont créé. » Robert Poulet, in Écrits de Paris n° 369, mai 1977

    3 mai 2004 à 1 h 03 min
  • ELDORADO Répondre

    Le prélèvement opéré par les collectivités publiques et para-publiques sur la richesse nationale ne peut plus croître et c’est là le drame : voici venu le temps de la Perestroika pour les nantis du système, il va falloir, bon gré mal gré, organiser le reflux si possible en bon ordre du “socialisme à la française”. Alors, bien sûr, tous les assistés professionnels(intermittents du spectacle, “recalculés”, CCAS d’EDF, agents des collectivités locales, des organismes “sociaux” et des entreprises “publiques” (sic), permanents syndicaux, immigrés (aux 16 enfants, comme l’immam fanatique de Vénissieux), agents de la banque de France, etc.) vont hurler, trépigner, couper le courant, paralyser les transports, battre le pavé banderoles en-tête, déverser du poison dans les rivières, peut-être même laisser mourir les vieillards et les enfants aux urgences au nom des “droits acquis”, de la “défense du service public” et sans doute aux cris de “no pasaran”. Mais il faudra tenir bon et choisir, vite : car, ou ces gens l’emporteront et “la France qui tombe” va disparaitre définitivement, ou il va falloir avoir le courage de dire, calmement mais fermement, “non”, et elle aura alors une chance de renaitre.

    1 mai 2004 à 23 h 45 min

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