La crise économique est une chance historique !

La crise économique est une chance historique !

Bill Bonner, le talentueux propriétaire de la Chroni­que Agora, lettre électronique quotidienne très peu conformiste sur l’économie et la finance, vient de publier une remarquable chronique intitulée : « Donnez sa chance à l’effondrement ».

Il propose, comme plusieurs chroniqueurs, en particulier Alain Dumait, l’ont fait dans nos colonnes, de cesser tout plan de renflouement, que ce soit pour les États ou pour les entreprises (y compris, naturellement, pour les entreprises du secteur bancaire)…

Son raisonnement prend évidemment à rebrousse-poil tous les analystes qui ne cessent de pousser des soupirs de soulagement à chaque nouvelle annoncée d’un plan de relance ou d’un plan de sauvetage. Et qui s’étonnent que, malgré ces plans, les bourses ne cessent de chuter et les chiffres désastreux de s’accumuler !

La réponse de Bonner est simple : quand on s’est endetté, il faut soit payer, soit se mettre en faillite. Mais, dans ce dernier cas, le plus vite est le mieux, car la situation ne peut qu’empirer avec le temps.

Or, personne n’estime sérieusement que les personnes, les entreprises et les États surendettés pourront rembourser. Alors, qu’ils se mettent vite en faillite !

Voilà pour la partie douloureuse de l’opération. Mais il y en a une autre, qui sera favorable aux acteurs économiques – tout en étant encore plus douloureuse que la faillite pour les administrations et pour l’État-providence. Il s’agit de passer, brutalement, les impôts à 10 % des revenus. De tous les revenus. Sans niche fiscale, sans niche sociale. Sans cette complexité délirante – et coûteuse – de l’actuel Code général des impôts…

Chacun sait que cette « flat tax » fonctionne fort bien dans les pays où elle a été expérimentée. Qu’elle rapporte autant, sinon plus, qu’un lourd et complexe impôt progressif sur le revenu. Qu’elle pèse aussi beaucoup moins sur l’économie productive.

Et, pourtant, les pays les plus « développés » semblent refuser avec acharnement de l’utiliser pour leur propre compte.

Pourquoi ? La réponse est, hélas, fort simple. La fiscalité, chez nous, ne sert pas principalement à permettre que l’État soit en mesure d’assurer ses fonctions régaliennes.

Elle sert à « punir les riches » et à faire la promotion d’un égalitarisme à la fois absurde et nuisible. Et elle sert à acquérir des clientèles électorales. Diminuer les impôts serait évidemment rompre avec ces deux logiques. Ce qui serait une excellente chose pour le pays !

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Comments (6)

  • Val Répondre

    Bonjour,

    Je trouve que l’explication de la raison de la fiscalité témoigne d’une méconnaissance de la réalité, du moins la réalité des personnes modestes.
    Parce que voyez vous, pour définir l’impact des impôts sur une vie, il ne faut pas s’intéresser à ce que la personne paie, mais bien à ce qu’il lui reste pour vivre.

    Si vous gagnez 10 000 euros par an, avec votre super système, vous payez mille euros, il vous reste 9000 euros par an pour vivre. Ce qui est extrêmement difficile en France aujourd’hui (mais apparemment vous n’êtes pas dans cette tranche là…)
    Et je ne parle même pas des gens qui sont aux minimas sociaux…Si EUX se mettent à payer des impôts sur le revenu, autant qu’ils crèvent directement de faim.

    Si vous gagnez 100 000 euros par an, avec votre super système, vous payez dix mille euros, il vous reste…90 000 euros pour vivre. Ce qui est plus que suffisant. Vous pourriez payer trois fois plus d’impôts et toujours avoir de quoi vivre largement.

    Voilà pourquoi l’impôt sur le revenu est censé être progressif. Parce que l’objectif est que la personne quelle qu’elle soit, puisse vivre après impôt.
    Dans la réalité, bien entendu, plus on est riche, moins on paie d’impôts. C’est aussi pour ça que votre proposition me fait sourire. Il n’y a pas moyen qu’elle passe, parce que grâce aux niches fiscales, des personnes extrêmement riches paient moins de 5% d’impôts sur leur revenu (liliane bettencourt, au hasard.)

    Sans parler apparemment de votre méconnaissance du fait que ce qui rapporte le plus au fisc à l’heure actuelle est la TVA, impôt injuste par excellence.

    Votre proposition serait possible si on supprimait la TVA et qu’on commençait à payer des impôts à partir de 2000 euros de salaire par mois. Mais là, évidement, on ferait porter l’effort sur ceux qui peuvent le supporter, soit moins de 40 % de la population française.

    Et bien entendu, les riches ne seraient pas d’accord. Vous dites que la fiscalité sert à punir les riches, mais avec votre proposition vous punissez les très très très riches. Donc pas cohérent.

    Je suis intéressée de savoir quels sont les pays qui expérimentent la flat taxe ? Je vais me renseigner.

    Le but d’une fiscalité réelle est une redistribution des richesses et de faire tourner l’économie. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. C’est justement parce que les riches ont été favorisés que la France est dans cette situation.

    10 novembre 2011 à 13 h 47 min
  • Anonyme Répondre

    Dans les temps à venir, la grande question sera : "Y-a-t-il une vie après l’impôt ?"

    (Enfin, pour la moitié des "Français")

    30 septembre 2011 à 10 h 13 min
  • sas Répondre

    la france est a l agonie….la corruption est a tous les étages…

    Le N.2 de la police judiciaire de Lyon a été placé en garde à vue jeudi dans le cadre d’une enquête pour corruption, trafic international de stupéfiants et blanchiment d’argent qui pourrait éclabousser d’autres policiers et devenir un "scandale" de grande ampleur.

    Michel Neyret, 55 ans, adjoint à la Direction interrégionale de la PJ de Lyon, a été interpellé jeudi matin chez lui, placé en garde à vue et devait être transféré en milieu de journée à Paris dans le cadre de ce dossier suivi par la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) de Paris.

    Selon une source proche du dossier, "une proche" du commissaire Neyret a également été placée en garde à vue. On ignorait son identité et sa qualité.

    Selon des sources policières, qui évoquent et prédisent un "scandale" ou une "onde de choc" dans la police notamment, d’autres fonctionnaires de police "voire des magistrats" pourraient ou devaient être "rapidement mis en cause". Certains pourraient être interpellés à leur tour et placés en garde à vue, dans cette affaire qui a des liens "avérés avec le grand banditisme".

    L’affaire ne date pas d’hier et a été traitée par la JIRS parisienne et la "police des polices", dans la plus grande discrétion, depuis plusieurs semaines, selon ces sources.

    Elle vise un trafic international de stupéfiants, vraisemblablement une filière colombienne ou sud-américaine de cocaïne qui est au coeur de l’enquête.

    Au fil de leurs investigations et des écoutes, toujours selon les sources policières et selon les tout premiers éléments d’enquête qui est "évolutive", les juges parisiens de la JIRS et la "police des polices" ont mis en évidence des "liens entre le grand banditisme" en cause dans cette affaire, et des policiers, commissaires et officiers.

    Certains ont "été balancés par le milieu du grand banditisme", selon l’une des sources qui incitait pour cette raison "à la prudence" avançant qu’il s’agit de "truands français et italiens". L’enquête pourrait donc "réserver des surprises" et "s’étendre" par exemple à Nice ou à Marseille, a-t-on ajouté.

    Des comptes bancaires à destination de la Suisse, vraisemblablement alimentés par l’argent de la drogue, ont été découverts, orientant également l’enquête vers du possible blanchiment.

    M. Neyret, qui a été en poste à la PJ de Nice, "doit s’expliquer" sur tous ces aspects, a-t-on ajouté.

    Preuve de la gravité du dossier, le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion, s’est rendu à Lyon jeudi.

    Si les faits sont avérés, des "têtes vont tomber", prédisent des sources. Il y a "sans doute des brebis galeuses dont on entend parler depuis pas mal de temps" mais "attention à ne pas se précipiter", avertissent-elles, "on marche sur des oeufs".

    SAS

    29 septembre 2011 à 16 h 44 min
  • Anonyme Répondre

    Rouxel Jean : " Il (Bill Bonner) propose, comme plusieurs chroniqueurs, en particulier Alain Dumait, l’ont fait dans nos colonnes, de cesser tout plan de renflouement, que ce soit pour les États ou pour les entreprises"
    –         Ah! Parce que c’est nouveau, cette proposition? La mémoire manque un peu, non?

    Rouxel Jean : "Il s’agit de passer, brutalement, les impôts à 10 % des revenus. De tous les revenus."
    –        10%? Alors la, ça change tout… Herman Cain, c’est 9%.  Non, il n’y a pas eu de plagiat, juste un hazard…

    Enfin, ce "plan" va dans le bon sens. C’est au moins la réforme a proposer et a défendre, sans hésiter… en attendant le Jus Sanguinis, et 10% … d’immigrés!!
    A défaut de 6%!

    Mancney

    29 septembre 2011 à 14 h 36 min
  • Daniel Répondre

    "Il s’agit de passer, brutalement, les impôts à 10 % des revenus. De tous les revenus. Sans niche fiscale, sans niche sociale. Sans cette complexité délirante – et coûteuse – de l’actuel Code général des impôts…"

    Code des impots qui pervertit tous les rapports entre les citoyens et enrichit ceux qui se cachent derrière, drapés dans la dignité d’un Droit pour simples d’esprit.

    Le mot brutal est juste mais il est très en dessous de la réalité du choc provoqué. Si cette solution correspond effectivement  à une bonne solution pour des communautés civilisées, dans l’état de décadence de notre dignité individuelle et collective, il serait  nécessaire d’en faire une bonne analyse pour en démontrer le bien fondé. 

    28 septembre 2011 à 22 h 28 min
  • ozone Répondre

    Je propose a ce "brillant" cerveau de prendre son courage a deux mains et pour précher par l’exemple se mettre devant la porte de la banque qui annonce sa faillite et convaincre ainsi les "quelques" clients présents que s’est pour leur bien…….

    28 septembre 2011 à 20 h 06 min

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