La crise en Occident : elle doit faire face aux mutations géopolitiques

La crise en Occident : elle doit faire face aux mutations géopolitiques

Nous devrions accepter cette réalité historique que l’Histoire est rarement morale. Le présent et l’avenir des civilisations dépendent de leur degré d’adaptation : on pourrait presque dire qu’elles obéissent aux lois de Darwin.

La religion catholique l’admet de façon indirecte lorsque les évangiles rapportent cette parole du Christ : « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. ».

Si nous nous référons à ces réflexions philosophiques, c’est que l’Occident, encore pétri de sa suprématie durant ces deux derniers siècles, pense avoir trouvé une nouvelle jeunesse dans ses campagnes pour la morale et la démocratie.

Malheureusement la géopolitique doute de ces bonnes intentions, (l’enfer en serait pavé), et des déclarations de nos Pharisiens modernes. Durant les derniers entretiens de Davos un dirigeant d’une entreprise chinoise a résumé en ces termes l’opinion de Pékin concernant notre continent : « L’Europe est finie, les entreprises européennes ne valent pas nos investissements. »

Le public, majoritairement européen, a semblé interloqué. Que voulait faire entendre, dans cette phrase provocatrice, un représentant d’un pays d’un milliard et demi d’habitants, dont la croissance frise les 9 % annuels ?

A notre sens le message était double :

  • « Depuis un quart de siècle, vous vivez au dessus de vos moyens en vous endettant sans produire et en faisant croire que la chasse aux riches permettra de remplir les caisses ».

  • « Vos croisades pour la démocratie dans les mondes arabes et africains oublient que l’essor économique de la Chine n’a été possible qu’avec une campagne continue pour une natalité contrôlée. Votre discours est creux, les révolutions réclament du pain ».

Un défi à relever

Certes la Chine ne peut s’instituer en modèle des droits de l’homme et de la femme, mais son exemple oblige à s’interroger sur les dérives de notre vocabulaire bien pensant faisant oublier que les civilisations sont mortelles.

Les empires égyptiens et romains se sont effondrés devant des envahisseurs dont la morale était inférieure, car leur sociologie n’était plus adaptée à leur époque avec la demande de leurs peuples demandant « panem et circenses », « du pain et des jeux ».

L’histoire semble se répéter dans une partie de l’Europe, à commencer par la Grèce aujourd’hui, et pour combien d’autres demain, à commencer par la France soumise à une vertu allemande qui acquiert par sa puissance économique ce que les armes ne lui avaient pas permis

Mais l’Europe se retrouve et se retrouvera solidaire face à la mutation géopolitique d’un Moyen-Orient de 500 millions d’habitants qui cherchent souvent l’espérance dans un intégrisme fanatique et conquérant.

Nous avons un défi à relever : comment répondre à ces mutations géopolitiques ? A contre-courant, peut-être, notre réponse géopolitique sera de penser que les révolutions sont faites par les peuples sans intervention extérieure. Ce fut le cas des révolutions de 1789, de 1917, des révolutions chinoises, etc. Une action extérieure ne peut changer le cours de l’histoire. Par contre il faut se préparer aux conséquences de ces révolutions.

En 2012, notre priorité va d’abord au redressement de la France et à celui de l’Europe, ensuite à une surveillance du Moyen-Orient, enfin la recherche d’un rapprochement avec la Russie, grand pays européen en contact direct avec la Chine, l’Orient et l’Extrême Orient.

Nous n’avons pas droit à l’erreur, chers lecteurs, chers auditeurs : lucidité et détermination seront indispensables en 2012.

Hubert Beaufort,
Avec l’aimable autorisation de Radio Notre-Dame

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Comments (9)

  • Daniel Répondre

    Rosanov:   "Puisque vous aimez bien vous poser des questions, ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Dieu est un con"… "Bref posez vous des questions intelligentes"…

    Ce serait donc un con qui a de l’humour puisque vous utilisez sans vous en rendre compte les arguments qui vous font bien "marrer" quand ils sont utilisés par Guilo.

    21 février 2012 à 21 h 17 min
  • gilles Répondre

    Il est vrai que l’évolution des espèces, même si elle est absolument vraisemblable, n’a jamais pu être reproduite en laboratoire.

    Il est vrai que le darwinisme a été utilisé comme arme par les communistes (euphémisme pour désigner une autre secte) pour déchristianiser nos têtes blondes. Vous allez voir, dès qu’elles ne seront plus blondes, le darwinisme, qu’il soit prouvé ou pas, va être jeté à la poubelle.

    La science et la technique, la morale, les droits de l’homme, ont été produits par les Européens exclusivement, et par personne d’autre. Un lobbye malsain, consciemment ou pas, s’en est emparé pour nous détruire. La solution de survie pour nous est certes dans la science et la technique, mais certes pas dans les droits de l’homme.

    Aurons-nous le courage de prendre les décisions nécessaires?

    20 février 2012 à 12 h 10 min
  • R. Ed. Répondre

    Il me semble que j’aie plutôt écrit  " bienvenue parmi nous " . Après consultation de me dictionnaires, c’est le nom commun qui est ici d’application et non l’adjectif.

    20 février 2012 à 10 h 33 min
  • Rosanov Répondre

    @ Guilo Puisque vous aimez bien vous poser des questions, ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Dieu est un con ? Pourquoi a-t’il fait les dinosaures pour les supprimer ensuite ? Pourquoi a-t’il créé des milliards de planètes qui ne servent strictement à rien (puisque non peuplées d’humains et incaccessibles) ? Dieu n’est-il pas aussi incapable que la plupart de nos hommes et femmes politiques ? Bref posez vous des questions intelligentes au lieu de vous demander pourquoi un humain est intelligent et un singe stupide. Ceci dit, “Bienvenu parmi nous” comme le dit un autre commentateur. Avec Jaurès vous n’avez pas fini de noircir de l’écran. Et nous autres lecteurs on n’a pas fini de se marrer.

    19 février 2012 à 11 h 56 min
  • Guillermo Répondre

    A l’heure où je lis il n’y a que deux commentaires. Je m’inscris complètement dans le second (celui d’Ozone). Quant-au premier, je pense que son auteur devrait chercher son bonheur chez les Muslims. Entre dialectique à n’en plus finir et supputations totalement anti-scientifiques, il y trouverait sans doute écho à tous ses fantasmes moyenageux.

    18 février 2012 à 16 h 51 min
  • R. Ed. Répondre

    Nous avons ici un syndicaliste patenté et maintenant aussi un religieux.

     

    Bienvenue parmi nous, Monsieur le curé !

    18 février 2012 à 12 h 04 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    @ Guilo

    Dieu , si on adhère à votre long sermon , qui sent l’évangélisme de " la ceinture biblique "  , serait   comme le cochon où tout est bon … un simple exemple suffit à se moquer de votre obscurantisme …" biblique " : les dinosaures , sans doute une ratée céleste !

    18 février 2012 à 9 h 32 min
  • ozone Répondre

    Darwinisme?,non merci,pas encore ça,nous ne sommes pas des fourmis,je dirais plutot un déterminisme forcené de la part de nos "élites" politico-économiques apatrides capables de sacrifier leurs peuples pour ramasser plus de pognon,encore,encore comme dirait l’autre,mais l’heure de verité approche,tout à des limites

    18 février 2012 à 2 h 50 min
  • Guilo Répondre

    Darwinisme et évolution Un des points qui fait sombrer votre orgueil dans l’erreur – un point qui avilit par-dessus tout précisément votre orgueil en vous donnant une origine que vous répudieriez comme étant dégradante si vous étiez moins dévoyés – est celui de la théorie darwinienne. Pour ne pas admettre l’existence de Dieu, qui dans sa puissance peut très bien avoir créé l’univers du néant et l’homme de la boue déjà créée, vous endossez la paternité d’une bête. Ne vous rendez-vous pas compte que vous vous diminuez, parce que, pensez-y, quelque sélectionnée, améliorée, perfectionnée qu’elle soit dans sa forme et son instinct et même, si vous voulez, dans sa fonction mentale, une bête sera toujours une bête ? Cela ne témoigne pas en votre faveur pour ce qui est de votre orgueil de surhommes. Mais si vous ne vous en rendez pas compte, je ne vous contraindrai pas à devenir conscients de cette erreur. Je ne vous demande qu’une chose que, nombreux pourtant comme vous êtes, vous ne vous êtes jamais demandé. Et si vous pouvez me répondre par des faits, je ne combattrai plus cette avilissante théorie. Si l’humain descend du singe, lequel serait devenu humain par une évolution progressive, comment se fait-il que, depuis le temps que vous soutenez cette théorie, vous n’ayez jamais réussi à faire un humain d’un singe, même pas avec les méthodes et les instruments perfectionnés d’aujourd’hui ? Vous auriez pu prendre les petits les plus intelligents d’un couple de singes intelligents, et puis les petits intelligents de ceux-ci et ainsi de suite. Vous auriez désormais plusieurs générations de singes sélectionnés, instruits, dont la plus patiente, ingénieuse et tenace méthode scientifique prendrait soin. Mais ils ne seraient toujours que des singes. Si jamais il y avait une modification, ce serait que ces bêtes seraient moins fortes physiquement que les premières, et plus vicieuses sur le plan moral, puisque par toutes vos méthodes et vos instruments, vous auriez détruit la perfection simiesque que mon Père créa en ces quadrumanes. Une autre question : si l’humain est venu du singe, comment se fait-il que maintenant, même par des greffes et des croisements répugnants, l’humain ne redevienne pas singe ? Vous seriez capables de tenter de pareilles horreurs si vous saviez que cela pourrait sanctionner favorablement votre théorie. Mais vous ne le faites pas, car vous savez que vous ne réussiriez pas à faire un singe d’un humain. Vous en feriez un enfant humain laid, un dégénéré, un délinquant peut-être. Mais jamais un vrai singe. Vous ne tentez pas de le faire, parce que vous savez à l’avance que l’expérience serait un échec et votre réputation en serait ruinée. C’est pour cela que vous ne le faites pas. Pour aucune autre raison. Car de rabaisser un humain au niveau d’une brute dans le but de soutenir une de vos thèses ne vous fait pas horreur et ne vous cause aucun remord. Vous êtes capables de cela et de bien d’autres choses. Vous êtes vous-mêmes déjà des brutes, car vous niez Dieu et tuez l’esprit qui vous distingue des brutes. Votre science me fait horreur. Vous avilissez l’intellect et, comme des fous, vous ne vous en rendez même pas compte. En vérité, je vous dis que beaucoup de primitifs sont plus humains que vous. # La beauté est une bonne chose si on sait en faire bon usage. La beauté est l’un des dons que Dieu a accordé à vos premiers parents. Ils reflétaient la perfection qui les avait créés. Or celle-ci était l’Esprit très pur. Même si l’homme ne pouvait être tout esprit comme son créateur, il pouvait – et Dieu voulut qu’il en soit ainsi – témoigner de son origine par la perfection d’un corps harmonieux et très beau, tel un vase vivant destiné à contenir un esprit sans la tache du péché. Que cela détruise la théorie honteuse selon laquelle vous descendriez d’un singe. C’est de Dieu que vous provenez, et non d’un animal que l’ancienne loi mosaïque qualifiait d’ « immonde ». Souvenez-vous : « Ceux des animaux à quatre pattes qui marchent sur la plante des pieds, vous les tiendrez pour impurs ». Quand vous admirez la beauté de l’un de vos semblables, vous devez donc en rendre gloire à celui qui a donné à l’homme une telle suprématie de formes sur tous les animaux, et l’utiliser pour le bien, et non pour votre vanité. # L’ignorance très répandue chez les croyants engendre des idées erronées sur l’image de Dieu. Non pas l’image physique : Dieu, en tant qu’Esprit, n’a ni visage, ni taille ni structure. Mais l’homme a l’image que Dieu créateur a conçue pour l’homme. Le Puissant et l’Infini n’avait certainement pas besoin d’obtenir l’homme d’une évolution séculaire de singes. Le singe fut ce qu’il est dès l’instant où il fut créé et fit ses premiers bonds sur les arbres du paradis terrestre. L’homme fut ce qu’il est dès l’instant où Dieu le créa à partir de la boue et où il lui insuffla l’esprit, ce qu’il n’avait fait à aucune autre créature. Sa ressemblance à Dieu se situe dans cet esprit éternel, incorporel, surnaturel que vous possédez en vous. # L’homme, l’homme contemporain, délire sur les signes somatiques et les angles zygomatiques ; il refuse d’admettre un Créateur parce qu’il est trop orgueilleux pour reconnaître qu’il a été créé, mais il admet descendre de brutes ! Il peut ainsi se dire « C’est tout seuls que nous avons évolué de l’état d’animal à celui d’homme ». Il se dégrade lui-même par refus de s’humilier devant Dieu. Et il s’abaisse. Ah, comme il s’abaisse ! # Le génie humain n’est que le moyen qui permet de manifester la puissance de Dieu qui l’a créé, certes avec une âme et fait de chair et de sang, mais aussi doué d’intelligence et de raison. Le génie humain est seulement la réponse donnée aux tenants des théories de l’évolution selon lesquelles l‘homme actuel n’est qu’un animal qui a évolué par une lente ascension de l’état bestial à l’état humain. Le génie humain est seulement la réponse donnée à ceux qui nient la création, et par suite le Dieu créateur, comme aux hérétiques qui soutiennent l’autogenèse de l’univers. Il est seulement la réponse donnée aux athées. Il est la reconnaissance que Dieu est et que tout existe parce qu’il le veut : lumière, vie, éléments, intelligence, tout. # … or qu’y a-t-il de plus injuste que de prétendre que Dieu, le Tout-Puissant, a dû attendre l’évolution naturelle spontanée pour créer son chef-d’œuvre, l’homme ? Qu’y a-t-il de plus insensé que de croire que Dieu a été impuissant à créer directement la plus belle œuvre de sa création ? # Comment ceux qui veulent expliquer la création et la vie par une autogenèse et une polygenèse peuvent-ils nier que le Tout-Puissant puisse moins que ce qu’il a pu créer à l’origine, qui n’était pas même matière mais seulement chaos et qui n’a consisté d’ailleurs qu’en des choses limitées et imparfaites ? Est-il logique, purement logique et raisonnable, d’admettre le miracle du chaos qui s’ordonne tout seul, engendre tout seul la cellule, que la cellule évolue en espèce, et cette espèce en d’autres toujours plus parfaites et plus nombreuses, tandis que Dieu est décrit comme incapable de réaliser tout seul toute la création ? Est-il logique et raisonnable de soutenir la thèse de l’évolution de l’espèce, et même d’une espèce donnée jusqu’à la forme animale la plus parfaite puisque dotée de parole et de raison – même cela seulement -, quand on voit que, depuis des millénaires, toutes les autres créatures animales n’ont acquis ni raison ni parole bien qu’elles coexistent avec l’homme ? Chaque animal est tel qu’il a été créé, il y a des millénaires de cela. Il y a eu, certes, des réductions structurelles, des croisements par lesquels les premières races créées ont produit des races hybrides. Mais on n’a jamais vu, au cours des années et des millénaires, le taureau cesser d’être ce qu’il est, pas plus que le lion ou le chien, qui vit pourtant avec l’homme depuis des siècles. On n’a pas davantage vu les singes devenir des hommes, ou du moins des animaux hommes [c’est-à-dire sans âme], malgré les millénaires passés et ses contacts avec l’homme, dont il peut certes imiter les gestes mais pas la parole. Ces créatures inférieures démentent, avec l’évidence des faits, les élucubrations des amateurs de science uniquement rationnelle. Ils sont tels qu’ils étaient. La variété de leurs espèces témoigne de la toute-puissance de Dieu. Mais elles n’ont pas évolué. Elles sont restées telles qu’elles étaient, avec leurs instincts, leurs lois naturelles, leur mission particulière, qui n’est jamais inutile en dépit de ce qu’elle peut paraître. Dieu ne crée pas d’œuvres inutiles et notamment nuisibles. Le venin du serpent lui-même est utile et a sa raison d’être. ###

    17 février 2012 à 15 h 38 min

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