La dette française, bombe à retardement

La dette française, bombe à retardement

67 à 7: voilà un score qui ressemble à un match de rugby dans lequel une équipe écrase l’autre.

Malheureusement, c’est aussi la démonstration d’un système économique libéral contre l’étatisme que, malheureusement, notre pays a choisi.

En effet, d’après les experts de l’assureur «Euler Hermès», il faudra à la France 67 ans pour rembourser la dette contractée à la suite du «quoi qu’il en coûte» (pour un retour à l’endettement d’avant Covid), alors que, pour nos voisins allemands, il ne faudra que … 7 ans.

Nous ne jouons donc plus dans la même division.

En 2011, nous avions le même niveau de dette (un peu plus de 80% du PIB).

À la fin de l’année, nous dépasserons les 120%, alors que l’Allemagne prévoit de se limiter à 75% de son PIB.

Comment en sommes-nous arrivés là?

Entre 2003 et 2005, c’est-à-dire en moins de 3 ans, le chancelier Gerhard Schröder, voyant l’économie de son pays décliner dangereusement, n’a pas hésité, au risque de ne pas être réélu, à prendre des mesures draconiennes de libéralisation du travail et d’une baisse drastique des impôts et taxes sur les entreprises.

Pendant ce temps-là, en France, tout en sachant que nous nous précipitions dans le mur, nous avons maintenu une retraite à 60 ans – ceci, malgré un «livre blanc» demandé par Michel Rocard qui tirait déjà en 1991 (!) la sonnette d’alarme.

Pire, la gauche sous Lionel Jospin imposa en France les 35 eures suicidaires – dont le chancelier allemand affirmait que c’était une très bonne nouvelle pour les industriels allemands ! (On en a la preuve maintenant.)

Depuis, nous avons continué, tels des «drogués» à l’endettement, à détruire notre compétitivité, principalement industrielle, jusqu’à la réduire de moitié.

Les conséquences de cet aveuglement sont de cinq ordres:

– L’un très grave et qui a été dévoilé par la pandémie durant laquelle nous avons manqué d’à peu près tout ce qui nous est indispensable pour nous protéger. Incapables de produire à des prix raisonnables, nous avons soit délocalisé, soit sous-traité à la Chine dont nous sommes devenus les otages.

– Le manque de moyens pour une réaction forte à un événement imprévu. L’Allemagne a pu dégager deux fois plus d’aides dans le plan sauvetage Covid. Ce manque de moyens nous pénalisera encore plus dans l’avenir.

– Une dette colossale que nous laissons honteusement aux générations futures, à qui nous demanderons de payer pour nos lâchetés. Si nous échappons à un conflit de générations, nous aurons de la chance!

– Une insouciance devant la dangerosité d’un hyper-endettement. Si (ou plutôt quand) les taux d’intérêt augmenteront, nous passerons alors d’une situation très compliquée à une catastrophe inévitable!

– Enfin, une mise en danger de l’avenir de l’Europe qui, quoi qu’en disent ses détracteurs, nous a permis d’appréhender ce «séisme» beaucoup mieux que si nous avions dû le faire seuls.

Nous serons alors les premiers responsables de la fin d’un rêve historique et nous finirons dans les tréfonds de l’histoire, entraînant avec nous les 27 pays que nous avons trahis par notre inconséquence et nos engagements non tenus.Malgré un discours faussement optimiste, nos gouvernants tremblent pour les 12 mois à venir.

Ce qui va nous arriver est de leur faute. Nous les avons élus ; c’est donc totalement de notre faute!

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