La droite n’ose pas briser les tabous fiscaux

La droite n’ose pas briser les tabous fiscaux

La droite ne s’est pas débarrassée de ses complexes de culpabilité. Elle n’engage pas la refonte du système fiscal qui redonnerait un puissant élan à l’économie. La France cumule les impôts sur le capital (successions, ISF, impôts fonciers), sur les plus-values et sur les revenus (y compris la CSG et les cotisations sociales). Il est urgent de desserrer ce carcan étouffant. Le ministre du budget, Jean-François Copé, a tenté de le faire, en annonçant qu’il envisageait de supprimer les droits de succession entre époux. C’est un impôt injuste : il contraint, souvent, le conjoint survivant à vendre son seul bien, pour s’en acquitter. Nicolas Sarkozy, à juste titre, a inscrit cette réforme dans son programme de campagne présidentielle. Outre l’ISF, il a exprimé le souhait de modifier toutes les formes d’impôts sur les successions.

À droite, la mesure proposée par le ministre du Budget a-t-elle fait l’unanimité ? Pas du tout ! La présidentielle commande : il ne faut pas heurter l’esprit égalitaire français. Le secrétaire général de l’UMP en personne, Pierre Méhaignerie, qui préside la commission des Finances à l’Assemblée nationale, a pris position, dans le Figaro du 21 août, contre une réduction des droits de succession : « Faut-il prendre le risque de subir, jusqu’à l’élection présidentielle, le slogan « Tout pour les riches ? », je ne crois pas. » Même esprit de démission chez Dominique de Villepin : dans son intervention à TF 1 du 4 septembre, il s’en est pris à « certains très hauts salaires déconnectés de toute réalité » et a annoncé une série de mesures (revalorisation de la prime pour l’emploi, chèque transport) qui intéressent la frange la plus modeste de l’électorat. Mais le Premier ministre n’a pas évoqué les droits de succession. L’ISF non plus.

Pourtant, cet impôt n’est pas le monopole des « riches ». Désormais, il frappe de plein fouet les classes moyennes, en raison de la flambée des prix de l’immobilier : 475 000 assujettis cette année contre 400 000 en 2005, du fait de leur résidence principale.

Mais, pour nombreux qu’ils soient, ces assujettis ne sont pas suffisamment lourds sur la balance électorale. Aussi, la droite n’ose-t-elle pas les soulager de l’ISF. Pourtant, presque tous les pays européens, même ceux de culture sociale-démocrate, comme le Danemark et la Suède, ont supprimé cet « impôt idéologique ». En France, la passion égalitaire brûle toujours, consumant les forces vives, et invitant la fausse droite à imiter la gauche.

Partager cette publication

Comments (11)

  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Toujours champion de l’amalgame (habitude chère aux “camarades”), JAURES. Vous confondez les gens de l’espèce d’un Jaffré qui fait partie de ces prétendus “grands commis” de l’Etat (1)et ont fait leur carrière dans les ministères ou leurs antichambres pour se voir attribuer honneurs et prébendes, et les véritables entrepreneurs qui ont créé eux- mêmes leurs entreprises. Pour moi qui suis loin de “mériter” d’être assujetti à ISF, je rejoins Jacques Myard, député-marire UMP de Maisons-Laffitte (2) qui déclarait récemment à son sujet que la seule vraie réforme qui s’impose est sa suppression. D’abord, effectivement, parce qu’elle contraint de véritables entrepreneurs à l’exil (notamment en Belgique) d’où – contrairement à un ancien PDG d’une société d’origine étatique qui spéculera à la manière des fonds de pensions avec un argent facilement acquis – et parce que c’est dans leur gênes, ils continuent, eux, à entreprendre et à créer des richesses. Notamment avec la créations d’emplois. Mais ausi parce que des tas de petits propriétaires qui n’ont pour ressource qu’une maigre retraite, sont eux aussi ponctionnés par … l’ISF. Sans que cela émeuve un de leurs voisins rhétais, un certain camarade socialiste, ex-troskiste honteux, qui voudrait bien faire son come-back et se gardera bien d’inscrire ce sujet à son programme. Par crainte d’attirer le tollé des masses de tous les “Jaurès” au petit pied qui peuplent le pays, et ont tété l’économie à la mamelle d’une Education “nationale” pourrie par le marxisme ! (1) l’Etat P.S. ou l’Etat U.M.P., pour moi, c’est du kif- kif ! (2) qui, avec Nicolas Dupont-Aignan joue les chevau-légers de l’UMP, des chevau-légers dont je gage, investitures obligent, qu’ils regagneront comme tant d’autres l’écurie sarkozienne le moment venu, en ayant oublié toute ses sages propositions, comme je l’écris régulièrement aux intéressés. Ceux-là, et quelques autres !

    15 septembre 2006 à 21 h 40 min
  • Saint-Tex Répondre

    Les politiciens sont de grandes gueules avec de petits bras. Ils sont impuissants (oeunuques) pour commander et obtenir raison des hauts fonctionnaires et autres commis de l’Etat. Donc ils se bornent à faire carrière sur les illusions de Français bons à tout avaler. Les Français ne sont que des gueulards : chien qui aboie ne mord pas. En 2007, on repartira comme avant et komdab. C’est tout. Le reste c’est du blabla. Ce pays respirera quand il n’y aura plus d’ISF, plus d’impôts sur les successions, moins de charges dans les entreprises, des codes juridiques nettoyés, des syndicats maîtrisés, et une immigration stoppée. Et ce n’est pas demain la veille, donc les Français vont continuer à plonger dans les abysses et aller droit à la guerre civile et au chaos (où les poussent tous les pro-immigrationnistes irresponsables, surtout de gauche, komdab), en prouvant encore au monde combien ils sont cérébralement très limités.

    15 septembre 2006 à 21 h 32 min
  • grandpas Répondre

    Lorsque votre ami Jopinest arrivé aux affaires,il vivait en troglodite depuis son passage en temps que premier sinistre,il posséde une joile paison à l’île de ré. Des retraités vivant dans cette île ont été obligé de vendre leur résidence principale(voir yoyo) car il ne pouvait payer l’impôt sur la fortune leur bicoque etant devenu un élément de richesse. Mais il est vrai que pour vous ceux ne sont d’irréductibles bourgeois.

    15 septembre 2006 à 20 h 59 min
  • Jaures Répondre

    L’I.S.F, avec ses 2,5 milliards d’euros, semble être le premier sujet de préoccupation des intervenants de ce site. Quoi, en supprimant ce prélèvement la France trouverait soudain la prospérité ? C’est oublier que cet impôt fut supprimé en 1986 par Chirac, ce qui eût, avouez le, peu d’effet sur l’économie. Quant au prétendu départ des “élites” que suciterait l’I.S.F, tout dépend de ce que l’on entend par élite. En 1999, Philippe Jaffre, président d’ELF se retire en empochant l’équivalent de 3 super-cagnottes du loto. La même année, Guenter Blobel, élu prix Nobel de médecine offre ses 960 000 dollars obtenus à la ville de Dresde afin d’aider à sa reconstruction. Du second, l’Histoire retiendra ce qu’un homme peut, par son travail, apporter à ses contemporains alors que du premier ne restera qu’un petit tas de cendre oublié au fond d’un luxueux caveau.

    15 septembre 2006 à 13 h 53 min
  • dagmar Répondre

    nicola sarkozy en voyage aus USA s’éclate sous le drapeau américain et se déclare pro américain sans complexe et il assume, au moins il le dit. Dans une ambiance excitante, tout est facil, surtout les mots. Mais assume t il vraiment son styl américain? Au retour où sont les fait? At t il fait baisser les impôts? A t il permit aux citoyens le libre choix de leurs assurances maladie ? A t il brisé les syndicats communistes qui volent dans nos caisses de retraites, sur nos factures d’EDF et sacagent le pays avec les grèves hors la lois? ? A t il sécurisé le pays comme l’a fait le maire de NY? NON. Au retour Il dégonfle comme une boule de savon.Ce que Sarko n’a pas comprit c’est qu’il y un chemain long et difficile entre une fuite verbale en avant et les faits. Celui qui parle trop généralementne ne fait pas. Roland Raegan avait cette force de faire. Mais Sarkozy nous a averit, il n’est pas le grand Roland Raegan (sans blague). http://www.zoomin.tv/videoplayer/index.cfm?id=227297&mode=normal&pid=lefigaro&quality=2&linktype=web

    15 septembre 2006 à 12 h 24 min
  • lhuillier Répondre

    pauvre France quand nos politiques de droite ou de gauche auront du COURAGE? Ilya bien longtemps un Homme de gauche a eu ces mots en parlant du courage ( le courage c’est comprendre le reel et aller vers d’ideal) nos politique n’ont pas de courage avant les election et encore moins apres etre elu

    15 septembre 2006 à 11 h 39 min
  • Scootkiller Répondre

    étant pro FN les sujets évoqués sont abordés…

    14 septembre 2006 à 22 h 46 min
  • Tucroy Répondre

    Il serait intéressant de lire les réactions, de tous les bobos et braillards habituels (gauchos, Fn et autres pro-islamistes). A moins que le sujet les dépasse ou leur semble sans importance. Curieux ce silence de leur part, non ? Mais peut-être n’abordent-ils pas davantage que les autres ce qui dérange.

    14 septembre 2006 à 9 h 18 min
  • picardet Répondre

    Mais oui, comme c’est bien écrit. Tout çà on le sait! Il faut aujourd’hui inviter haut et fort tout ce qui est encore capable d’initiative, d’esprit d’entreprise à quitter le pays tant il est vrai que lorsque un navire coule, les rats sont les premiers à se jeter à la mer. Par l’accélération des départ des élites de ce pays, on devrait au bout de quelques temps constater que tous les parasites se détachent tout seuls de la bête comme des morpions qu’ils sont!!!

    13 septembre 2006 à 21 h 32 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Dans “L’Obsession Américaine”, feu Jean-François REVEL avait mis le doigt sur le véritable talon d’Achille de la “Droite gouvernementale”, vcelle qui, en alternance avec la Gauche, fait – selon moi – du socialisme rampant. Le grand écrivain libéral montrait que la “Droite” (mot que je mets entre guillemets”)(1)AVAIT PEUR DE LA GAUCHE. Tout est dit là. Parce qu’elle a peur de la “rue” qui, manipulée par le P.S., le P.C.”F”, les Verts, la “LCR” et les syndicats, sans parler du “peuple” des banlieues qui, de plus en plus dicte sa loi… Ceux qui s’apprêtent à voter SARKO devraient réfléchir à tout ce qui précède et à tout ce qui suit : EN AUCUN CAS, IL NE FAUDRA COMPTER SUR UN HOMME SOI-DISANT DE “DROITE” PUR EFFECTUER LES INDISPENSABLES (LES INELUCTABLES) REFORMES. Dès qu’un prétendu réformateur de “Droite” lace un ballon d’essai. Il se dégonfle comme une musérable baudruche. On vient encore de le voir avec l’essai de François Fillon … Cordialement, Jean-Claude Lahitte senior (1) et qu’il faut de plus en plus prendre avec des pincettes, la “droite” n’ose entreprendre aucune réforme en profondeur. A commencer par celles qui toucheraient à tous les privilèges dont je ne cesserai de réclamer l’abolition. “Abolition” qui sera la marque d’un véritable renouveau dans les esprits, dans les mentalités… On l’a vu, cette année, avec les manifestations anti CPE (pur lequel une loi avait été régulièrement votée oar le Parlement !) qui ont transformé – sous l’oeil quasi-bienveillant – des troupes sarkoziennes, les Universités, les Facs et les Lycées en véritables “soviets”. On le voit dans toutes les “journées d’actions” où la loi est régulièrement bafouée (2). Oui, mais voilà, il y a des lustres que la “Droite” a abandonné à la Gauche (avec l’aide et la complicité des médias qui pensent à gauche) le monopole du “social” (je n’ose dire celui du “coeur”) et de la Culture(3). C’est ainsi qu’il ne faut pas compter sur la “Droite” pour toucher à la Loi Fabius/Gayssot(4), aux “35-Heures”, à l’ISF(5), à certains régime de retraite privilégiés (6) (2) il suffirait de faire passer en justice les responsables syndicaux dès lors qu’est empêchée la liberté du travail, que des dégradations ou sabotages sont commis. Des amendes conséquentes suffiraient à faire réfléchir certaines “bedaines” ou certains “gros bras” qui vivent grassement sur le dis non seulement des adhérents (de moins en moins nombreux) mais des subventions payées (une fois encore à l’insu de leur plein gré) par des CON… tribuables pour la plupart non syndiqués ! A la fin de l’année dernière, une grève des transports avait été arrêtée dans l’oeuf après qu’un Tribunal ait condamné les syndicats à décider la reprise du trafic sous peine d’une astreinte énorme. C’était à … New-York ! (3) à propos de la culture, tous les ministres de la Culture qui ont succédé à l’ineffable (D)Jack LANG n’ont cessé de chercher en lui l’inspiration. Y compris le vicomte Philippe de Villiers ! (4) la loi Fabius/Gayssot : une loi, je ne cesserai de le rappeler, jugée “scélérate” par Jacques TOUBON – bien oublié, celui-là – qui, devenu ministre de la Justice s’était bien gardé d’yn toucher. Une loi qui fut même aggravée par le tandem RAFFARIN/LELLOUCH ! (5) l’ISF : un impôt dont le député RPR Jacques MYARD a reconnu que la seule réforme valable était SA SUPPRESSION ! Mais je gage qu’il ne faudra pas compter sur lui, si la “Droite” revient “aux affaires” (expression qui en dit long sur certaines moeurs qui prévalent dans la Ripoublique !) pour en exiger la suppression. pas plus que sur Lionel JOSPIN s’il devient Président. Alors qu’il aura eu le temps, dans son éxil rhétin, d’en apprécier les effets pervers sur des propriétaires de maison “Sam Suffy” assujettis à l’iSF alors que leurs revenis sont ceux de smicards !

    13 septembre 2006 à 13 h 36 min
  • Jean-Claude Lahitte senior Répondre

    Dans “L’Obsession Américaine”, feu Jean-François REVEL avait mis le doigt sur le véritable talon d’Achille de la “droite gouvernementale”, vcelle qui, en alternance ave la gauche, fait – selon moi – du socialisme rampant. Le grand écrivain libéral montrait que la “Droite” (mot que je mets entre guillemets”)(1)AVAIT PEUR DE LA GAUCHE (1) et qu’il faut de plus en plus prendre avec des pincettes

    13 septembre 2006 à 12 h 20 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *