La face cachée de la crise

La face cachée de la crise

On nous répète chaque jour que la crise financière est en train de provoquer une grave crise économique. Mais je me demande si ce n’est pas le contraire. Ou plutôt si une crise générale ne s’est pas développée subrepticement dans les profondeurs de nos sociétés, c’est-à-dire dans nos esprits, et dont la crise financière ne serait que l’une des « explosions » qu’elle engendre et va engendrer.

Un certain nombre d’indices me donnent à penser que nous vivons en réalité le paroxysme d’une crise de civilisation que les plus clairvoyants d’entre nous annoncent depuis déjà quelques décennies. Ces visionnaires (et je me targue d’en faire partie) avaient l’impression de n’être pas entendus, en tout cas de n’être pas écoutés. Mais peut-être se sont-ils trompés sur ce point. Peut-être que leur message semé à tous vents et apparemment inaudible a pénétré les consciences invisiblement et qu’il a germé peu à peu, y compris dans les cerveaux les plus ostensiblement réfractaires. Les germinations sont toujours lentes.

J’ai maintes fois constaté, au fil de cinquante années d’écrits, de correspondances et de conversations, qu’il ne faut pas se fier au rejet brutal, parfois même hargneux, des personnes que vous tentez de convaincre de ce que vous tenez pour une vérité. Ce n’est souvent qu’une réaction de défense épidermique de quelqu’un qui se sent tout à coup dérangé dans son confort mental et ses habitudes de pensée. Mais si la personne n’est pas dénuée d’intelligence ni de probité intellectuelle, il peut arriver, et il arrive souvent, qu’une fois passé le choc émotif de ce qui a été ressenti sur l’instant comme une agression psychologique, une calme réflexion lui succède et intègre, au moins en partie, le meilleur ce qui a été communiqué. De sorte que peu à peu, de proche en proche, des idées nouvelles se diffusent dans la société et, pour peu que des évènements graves viennent en confirmer la justesse, une mutation collective se prépare.

Or, il y a déjà longtemps qu’ont été formulées les critiques de la société de consommation et de fabrication forcenée et de leur impact sur l’environnement et sur notre santé. (Songez que le livre de Rachel Carson « Le Printemps silencieux », premier grand cri d’alarme écologiste, est paru en 1962 !)

Tant que ces critiques anticipaient plus ou moins sur les faits, la population ne les écoutait guère. Mais, aujourd’hui, il apparaît enfin une prise de conscience collective des immenses dangers que l’homo sapiens devenu apprenti-sorcier fait courir à la planète et à notre espèce.
Et il n’est pas impossible que de plus en plus de citoyens-consommateurs se mettent à restreindre volontairement leurs désirs d’achat. Ce qui entraîne automatiquement une baisse de croissance industrielle, d’où une aggravation du chômage et une baisse générale du pouvoir d’achat de ceux qui vivent de cette production. L’exemple le plus significatif à cet égard est celui de l’industrie automobile, qui voit ses ventes chuter au moment même où le dernier Mondial de l’auto vient de remporter un succès sans précédent.

Ce n’est pas contradictoire. L’automobile demeure très attractive, mais le client se freine. La consommation de carburant a baissé de 12 % en France au cours de l’année 2007. C’est énorme ! (Et il en a sans doute été de même dans les autres pays développés.) On nous affirme que cela était dû à la hausse brutale du prix de l’essence. Mais ce prix vient de chuter tout aussi brutalement, sans que la consommation augmente pour autant. Parce que de nouvelles habitudes se prennent et se gardent, parce que le vélo et la marche à pied retrouvent du lustre, parce que le covoiturage se développe…

Quant à la baisse du pouvoir d’achat exagérément ressentie, elle résulte principalement de l’expansion démentielle du téléphone portable, qui est en train de bousiller le cerveau des jeunes enfants. Vous voulez sauver la planète ? Commencez donc par sauver vos gosses, qui vont tout droit au casse-pipe.

Le monde est en train de changer à vive allure. En 1972, le Club de Rome s’écriait déjà : « Halte à la croissance ! ». Or, nous aurons probablement en France en 2009 la croissance zéro. Et je crois qu’il faut s’en réjouir, même si cet accouchement d’un nouveau paradigme ne va pas sans douleurs.

Partager cette publication

Comments (17)

  • sas Répondre

    Au frère qui s ignore……

    …….toute fois  cela ne retire rien aux qualités humaines dont peuvent faire preuve certains prêtres……

    qu’évoques tu là frangin…….l’amour des petits garcons ??????

    sas

    11 novembre 2008 à 23 h 31 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À suzzarini.jacques : Il faut bien mal me connaître pour croire que je puisse défendre une idée seulement pour prendre une “posture morale”. Je crois que vous manquez de lectures et d’informations, sinon vous sauriez que la course à la croissance est une folie pure qui est en train de détruire notre planète. Et si vous croyez qu’une croissance “vigoureuse et soutenue sur des décennies” est encore envisageable et puisse sauver de la misère et de la mort lente les cinq milliards d’humains dont vous parlez, c’est que vous vivez sur un nuage et que vous allez tomber de haut. En fait, cette croissance, que nous le voulions ou non, va s’effondrer d’elle-même dans les cinq ou dix ans qui viennent. Notre développement actuel n’est absolument pas durable, à moins de trouver rapidement une ou deux planètes de rechange. L’idée de “développement durable” qui se répand depuis quelques années est apparue avec beaucoup trop de retard, et comme elle est très lente à se mettre en place, ce sont les catastrophes qui se chargeront de rendre “durable” l’existence des survivants. Mon prochain article vous en dira davantage sur ce sujet. J’ai sursauté à l’énoncé de la question que vous posez, à savoir “s’ il était” moral” de laisser cette dame (Rachel Carson) publier son livre…” Les Inquisiteurs jetaient au feu les livres qui ne leur plaisaient pas, Hitler faisait de même. J’ose espérer que vous ne vous situez pas dans cette monstrueuse lignée. Il n’est sans doute pas trop tard pour lire ce livre, qu’on doit trouver en livre de poche. Cela vous ferait le plus grand bien. Vous semblez ignorer que le DDT est à nouveau distribué dans certaines régions d’Afrique. Ce qui donnera aux Africains le grand avantage de mourir de faim ou du sida plutôt que de la malaria, puisque de toute manière l’Afrique compte deux fois plus d’habitants qu’elle n’en peut nourrir. De surcroît, personne ne sait si des années d’abus du DDT n’est pas pour quelque chose dans l’explosion du sida africain, car l’ingestion ou la respiration d’insecticides est tout à fait de nature à détériorer gravement notre système immunitaire. À vox populi : Vous vous retranchez derrière l’emploi du mot “insatiable”, mais ce n’est qu’une pirouette, car la soif de savoir est nécessairement insatiable et il ne peut en être autrement. Comme le disait en substance Teilhard de Chardin, plus nous apprenons et plus nous discernons combien nous ignorons encore. L’esprit veut toujours aller plus loin. C’est une démarche naturelle contre laquelle nul ne peut rien. D’ailleurs, si je vous comprends bien, ce n’est pas vraiment la soif de savoir (inexorablement insatiable) que vous condamnez, mais plutôt les excès d’une technologie débridée qui utilise son savoir en perdant de vue le respect des équilibres naturels comme celui de la dignité humaine. Et là, je suis bien d’accord avec vous. Je suis heureux d’apprendre que vous êtes agnostique, ce qui ne transparaissait pas vraiment dans vos textes. En tout cas vous n’êtes pas concerné par la “force mentale déficiente” à laquelle vous faites allusion, puisque vous n’êtes pas croyant (en Dieu, s’entend). Quant à l’absolu, je ne sais pas ce que c’est. Pour moi c’est un mot “absolument” dépourvu de sens, du moins comme substantif. Il n’en a un que comme adjectif ou adverbe. En ce qui concerne les “vertus” que vous attribuez à la religion catholique, elles sont si loin de compenser ses tares, ses torts, ses crimes et ses vices qu’elles s’apparentent à l’enveloppe de sucre dont on enrobe les pilules pour mieux nous les faire avaler. Toutefois, cela n’enlève rien aux qualités humaines dont peuvent faire preuve certains prêtres, mais ces qualités sont les leurs et non celles de la religion. Ils se conduiraient tout aussi bien en dehors d’elle, parce que c’est dans leur nature. Cordialement.

    11 novembre 2008 à 1 h 29 min
  • Matrix Répondre

    A Vox Populi :

    C’est moi Matrix qui est omis de taper mon pseudo.

    Je vous prie de m’excuser si vous m’avez trouvee un peu agressive dans mon message. Ce n’etait pas mon intention et ce n’etait pas contre vous en tant que personne. Je m’insurgeai simplement contre cette "soif insatiable de savoir" qui serait une tare selon vous. Cela me fait bondir car je pense que c’est cette insatiabilite qui justement a permis les decouvertes scientifiques les plus importantes. Si les reponses scientifiques ne sont pas suffisantes comme c’est souvent le cas il faut justement un homme ou une femme qui ne s’avoue pas vaincu. Quand vous parlez d’inventions irraisonnees je suppose que vous pensez au clonage ?… Peut-etre devriez-vous nous donner des exemples. Les reflexions ethiques ne peuvent se faire qu’apres cette avancee scientifique. Pas avant. On ne peut pas empecher ou "contenir" les scientifiques… Sinon ils ne servent plus a rien. Comme on dit familierement : inutile de crier avant d’avoir mal.

    Concernant mon niveau de francais : vivant a l’etranger depuis une quinzaine d’annees il est vrai que mon vocabulaire francais commence a me faire serieusement defaut. J’essaie d’y parer et j’avoue qu’en lisant certaines interventions dans les 4 Verites (dont vous-meme) cela m’aide a me rememorer le beau vocabulaire francais. Malheureusement je parle beaucoup mieux l’anglais… et pourtant je suis francaise a 100%…. Quelle tare n’est-ce-pas ?!!…..

    Best regards… oh pardon ! Meilleures salutations.

    10 novembre 2008 à 19 h 09 min
  • vox populi Répondre

    A Pierre Lance.

     

    La phrase que vous m’attribuez : « la soif de savoir est une tare » n’a pas pu dépasser ma pensée puisque ce n’est pas celle que j’ai écrite. Il y manque le mot « insatiable » qui en est le mot important, qui en change tout le sens. Pour prendre connaissance de mes explications sur ce point, si elles vous intéressent, je vous remercie de vous reporter à la réponse que j’ai faite à la dame qui s’est dite choquée et m’a interpellé.

     

    A propos de « croire », peut-être le fait que j’aie cité Benoît XVI dans mon commentaire initial vous a-t-il incité à penser que je suis membre d’une religion. Si c’est le cas, vous avez tout faux. Il y a belle lurette, plus de cinq décennies pour être plus précis, que j’ai quitté le cathéchisme et que je me suis détourné de discours auxquels ma maturité ne pouvait plus accorder de crédit. Par contre, si depuis lors je me suis libéré de toute doctrine et des dogmes qui vont avec, je reconnais quand même à la religion catholique un certain nombre de vertus, sociales, politiques, telles que la diffusion d’un discours universellement humaniste de haute tenue (même si elle s’en est elle-même bien trop souvent affranchie), un rôle de garde-fou, un autre de secours et de consolation dans les moments difficiles pour ceux qui en ont le besoin, etc…. C’est aussi à n’en pas douter une voix irremplaçable quand le Pape tance et rappelle à la réalité ou à la mesure quelques « grands » de ce monde. Et puis, j’ai de l’estime pour ses prêtres qui consacrent leur vie aux autres. Je vous l’accorde d’avance, en regard de tout cela, des travers existent, dont certains ne sont pas minces. Mais la perfection n’est pas à l’échelle de notre Humanité, c’est un lieu commun de le dire.

     

    Parce que je suis convaincu que la compréhension de l’« absolu » n’est pas non plus à notre portée (ce que vous avez, vous, appelé « Dieu »), l’agnosticisme définit ma position, agnosticisme nullement antinomique du panthéisme au travers duquel il me semble entrevoir une part, infinitésimale, d’un « ailleurs », d’une « chose », qui nous dépasse. C’est bien sûr de l’ordre de l’irrationnel, du ressenti, de l’intuition, de la vie intime personnelle et je ne cherche à convaincre personne. Cette perception ne fait pas de moi un être à la force mentale déficiente, selon votre conception : pas plus que vous je ne suis terrorisé par la perspective de ma mort, ni par celle que ça puisse être le néant qui y succède, pas plus que vous je ne ressens le besoin d’être oint. Il m’apparaît par contre que c’est une dimension qui fait de moi un individu plus riche que ceux auxquels elle échappe. Pour autant, je ne qualifie pas ceux-ci d’infirmes et je ne prétends pas détenir une vérité, pas même une parcelle, et surtout pas LA Vérité. C’est seulement mon cheminement, respectable, une façon de regarder le monde qui imprègne mon existence et la marque.

     

    Courtoisement.

    9 novembre 2008 à 19 h 29 min
  • vox populi Répondre

    A la lectrice dont l’adresse IP est 83.141.66 (conseil : créez-vous un pseudo, ça facilitera les choses).

     

    Madame ou Mademoiselle.

     

    Vous m’interpellez, non sans quelque véhémence. Je me fais donc obligation de vous répondre.

     

    1) Dans la phrase : « la soif insatiable de savoir est une tare… », le mot important est « insatiable ». C’est lui, et seulement lui, qui justifie l’attribut qui suit et qui vous choque tant. Par ailleurs, si vous m’aviez bien lu, vous auriez compris que c’est la quête irraisonnée du savoir scientifique qui est visée dans mon bref discours. Or, et heureusement, il est d’autres savoirs auxquels mon irritation ne s’adresse pas. Nul ne nie – et assurément pas moi – les bienfaits du savoir, lequel permet de comprendre le monde qui nous entoure, d’élever son esprit, de se forger un jugement personnel, d’acquérir et de développer sa liberté, de vivre plus dignement et plus confortablement etc… Il serait inconvenant et stupide de nier l’évidence de l’amélioration de la condition humaine au fil du temps grâce aux savoirs accumulés. Mon propos n’est pas celui que vous avez cru appréhender.

     

    En ce qui concerne le savoir scientifique, il est malheureusement indéniable que de nos jours il a dépassé une limite qui n’aurait jamais été franchie si sa quête débridée avait pu être contenue par les réflexions éthiques, philosophiques, humanistes, suscitées par son développement excessif et dévoyé. Mais, hélas, comme nous ne cessons pas de le constater, elles sont de peu de poids face à l’arrogance de ce monde-là et aux enjeux de pouvoir et d’argent. Bien souvent désormais, la science n’apparaît plus comme un facteur d’évolution positive de l’Homme, mais comme un outil d’aliénation et de domination du plus grand nombre par quelques groupes d’individus de plus en plus puissants puisqu’ils concentrent chaque jour un peu plus dans leurs mains, mondialisation « oblige », des sommes colossales d’argent et un pouvoir disproportionné. Leurs aspirations ne sont à l’évidence pas dirigées vers la recherche du bien commun. Elles témoignent au contraire d’une altération du discernement, d’un dévoiement de l’intelligence, d’une faillite des raisonnements, d’un stade embryonnaire de la conscience. Ce ne sont pas les plus nobles des aspirations. De tous temps, il y a eu des êtres prêts à tout pour dominer, exercer sur les autres une férule sans partage. Ce comportement n’est pas celui d’esprits éclairés. Si jusqu’à présent l’hégémonie de certains a pu, le plus souvent par la brutalité et le meurtre, atteindre la dimension d’un vaste empire, aujourd’hui, c’est rien moins que la domination du monde dans sa totalité, prétention encore plus folle, que certains issus du même tonneau ont comme objectif. Et le danger est grand qu’ils y parviennent, justement parce que la science et les technologies qui en découlent mettent maintenant à leur disposition des outils qui pourraient finir par la leur rendre possible.

     

    2 ) Pour ce qui est de « croire », il me semble que la chose est assez évidente pour que je n’aie pas à préciser.

     

    A vous lire, j’incline à penser que le français n’est pas votre langue maternelle (mais, peut-être que si après tout, par les temps qui courent on ne doit plus s’étonner de rien). Dans tous les cas, puisque votre soif de savoir semble grande, je vous suggère de commencer par vous pencher sur le sens et l’orthographe des mots de notre langue ainsi que sur sa grammaire. Cela devrait vous permettre d’affiner votre compréhension d’un texte, d’éviter par conséquent les interventions disons.….inappropriées, ainsi que les vomissements malséants sur les pieds d’autrui.

    .

    Avec mes encouragements.

    Cliquez-moi!

    9 novembre 2008 à 14 h 04 min
  • Jean-Claude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    – 09 11 08

    A Pierre LANCE : bien que n’étant pas moi-même un adepte du "conspirationnisme" (je reprends là votre mot), je suis de ceux qui ne croient pas au hasard, pas plus qu’aux effets sans causes. Et je ne crois pas que l’affaire des "subprimes" ait éclaté spontanément. Ne serait-ce que parce qu’elle a bien servi l’élection d’un certain Barack Husseyn OBAMA qui lui-même n’est pas arrivé par hasard à la Maison Blanche. Mais il en va dans ce domaine comme dans le domaine de la Création. A chacun, donc, de se faire son opinion, sa croyance.

    Par contre, je suis tout-à-fait d’accord sur le fait que la "crise (appelons-la) de 2008" permettra aux entreprises et aux hommes courageux de se remettre en cause, de revoir leurs modes de fonctionnement et de consommation, de sortir plus forts. De chaque crise, comme de chaque maladie, les personnes aussi bien morales que physiques sortent renforcées dès lors qu’elles survivent…. Ce que n’ont pas forcément prévu certains "conspirateurs" si tant est qu’ils existent…

                      Bon dilmanche, et bien cordialement à toutes et à tous, Jean-Claude THIALET

    P.S. A propos de "maladie", je conseille la lecture de "LA MEDECINE NOUS TUE" de Marc MENANT, Ed. du ROCHER. Il y est question, notamment du Tamiflu. Mais pas seulement ! 

    9 novembre 2008 à 8 h 55 min
  • suzzarini.jacques Répondre

    Un peu surpris par la tonalité de l’ article…

    Vos remarques sur l’ auto-limitation en matière de consommation,pourquoi pas .Je la pratique moi-même, question d’ éducation sans doute, et mes moyens de petit indépendant ne me permettent de toute façon pas les èxcès! Mais faire la fine bouche devant la croissance n’ est le plus souvent qu’ une posture "morale" (au nom de quoi?) que je me vois mal imposer au cinq milliards d’ être humains qui survivent avec 2 euros par jour …..Pour eux ,une croissance vigoureuse et soutenue sur des décennies est aussi une obligation " morale"!

    Quand au livre de Madame Carson, écrit une fois que les pays occidentaux se sont débarassés de la malaria grâce au DDT, il a conduit au bannissement de celui-ci, et les familles des dizaines de millions de morts africains de la maladie depuis cette date jugeront s’ il était" moral" de laisser cette dame publier son livre…

    9 novembre 2008 à 2 h 03 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À vox populi : Il faut distinguer les besoins vitaux (malgré tout relativement élastiques) avec les besoins créés par le développement de la puissance humaine, lesquels, sans être vitaux, sont néanmoins légitimes, tant du moins qu’ils ne deviennent pas excessifs au point de compromettre l’équilibre mental et physiologique de l’intéressé. Par exemple, vous n’avez pas besoin d’un ordinateur pour survivre, mais vous en avez besoin pour demeurer présent dans l’évolution du monde, vous informer, vous instruire, étendre et enrichir vos relations sociales. Quant au besoin de “croire” (sous-entendu “en Dieu”), il s’apparente au besoin d’une prothèse (spirituelle en l’occurrence) et ne concerne, “en presque tous lieux et en presque tous temps”, que les humains dont la force mentale déficiente a besoin d’un appui. Je ne leur jette pas la pierre, puisque cette déficience a été causée par une éducation erronée dispensée par des parents qui en furent eux-mêmes victimes, tout comme leurs propres parents, et ainsi de suite en Europe jusqu’à Clovis et Constantin. Cependant, de plus en plus d’Européens se libèrent de cette prothèse et ne la transmettent plus à leurs enfants. Dans les autres continents, hélas, il n’en est pas de même, la liberté faisant souvent défaut. Au reste, dans les lieux et dans les temps où l’athée risque le sabre où le bûcher, il est parfaitement impossible de compter les croyants, puisque chacun doit se prétendre tel pour sauvegarder sa vie. À part cela, dire que “la soif de savoir est une tare” est une affirmation qui a certainement dépassé votre pensée, et qui a d’ailleurs scandalisé à juste titre un autre correspondant. Elle est au contraire la seule soif qui mérite tous les encouragements, l’ignorance étant la source de tous les maux. À Jean-Claude Thialet : Je vous vois tomber à votre tour dans le “conspirationnisme”. Je sais bien qu’il est rassurant, sur le plan intellectuel, de s’imaginer que tout ce qui arrive a été voulu par de mystérieux comploteurs, mais je n’en crois pas un mot. Et cette crise financière, notamment, n’a nullement été voulue. Elle résulte de l’emballement d’un système artificiel qui devait imploser tôt ou tard. Malgré tout, nous devons tous nous garder de jugements trop sommaires sur les tenants et aboutissants de cette crise, car elle est plus complexe qu’il n’y paraît. J’entends critiquer de tous côtés ce pouvoir donné aux banques de créer de l’argent “ex nihilo”, mais force est de constater qu’il a nourri le plus fort développement économique et industriel qu’on ait jamais connu. Son impact sur l’environnement et la salubrité est évidemment détestable, mais c’est là un dommage collatéral dont ne se soucient pas beaucoup tous ceux que la crise fait geindre. Ne vous y trompez pas, cher ami, ils ne pleurent que sur leur pouvoir d’achat et ne partagent guère nos soucis écologistes. Quant à l’hypothèse d’un “gouvernement mondial”, je ne vois pas ce que vous lui trouvez de monstrueux et il se constituera tôt ou tard, car c’est dans la logique des choses. Il faudra seulement veiller à ce qu’il soit aussi démocratique que possible. Mais il sera fatalement nécessaire au traitement des problèmes économiques et écologiques qui ont tous désormais une dimension planétaire. À ozone : Votre analyse du profit excessif devenant une drogue ou une addiction est tout à fait pertinente. Il est certain qu’au delà d’un certain seuil, l’accumulation des richesses devient une pathologie.

    9 novembre 2008 à 1 h 11 min
  • Magny Répondre

    Ce qui m’inquiète surtout c’est ce que vont inventer nos chers dirigeants pour nous taxer encore un peu plus , soi disant pour nous tirer des griffes de la crise , bien entendu . Une face cachée qu’on ne va pas tarder à découvrir , j’en ai peur .

    Quand je pense qu’en temps de paix , en période de croissance , et sans évènement mondial défavorable à la France , ils n’arrivaient pas à résorber la dette et à boucler un budget digne de ce nom : il y a franchement de quoi ce poser des questions dans les conditions actuelles !

    8 novembre 2008 à 17 h 24 min
  • HEFF Répondre

    Les corps d’un homme et une femme de 85 et 80 ans, retrouvés morts mardi soir après l’incendie de leur pavillon de Viry-Châtillon (Essonne), présentaient de nombreux coups de couteau et ont été découverts ligotés, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Les pompiers avaient été appelés peu après 22H00 mardi pour un incendie au domicile du couple et ont découvert les deux victimes. Il s’agirait d’un crime crapuleux, avait-on expliqué mercredi de source judiciaire. Cette source n’a souhaité apporter aucune autre précision jeudi sur cette affaire, affirmant ne pas vouloir compromettre l’enquête, qui a été confiée à la PJ de Versailles.

     

    8 novembre 2008 à 16 h 31 min
  • ozone Répondre

    Le sexe des anges…

    La cupidité est éternelle,là est le probléme,s’il a un million il en veut deux,ou trois ou vingt.

    A vingt,il se dit que pour arrondir il lui faut un petit milliard,mieux,dix ou trente,le parfum du vrai pouvoir fleur bon,un petit empire financier serait pas de trop,pas vrai?..

    C’est le syndrome du collectionneur ou du toxico…

    Croyez vous qu’il s’est demandé s’il aurait le temps pour griller tous ce pognon?,s’il ne lui faudrait pas plus de quinze vies?

    Comme c’est l’exemple de réussite qui abreuve la société….Peine perdu.

     

    7 novembre 2008 à 19 h 01 min
  • Jean-Cmaude THIALET Répondre

    "Les-4-Vérités"    –  07 11 08 –

    Pierre LANCE a tout-à-fait raison de titrer son article : "LA FACE CACHEE DE LA CRISE"

    Et notamment, de faire remarquer que la plupart des gens se ferment comme une coquille d’huître chaque fois qu’on veut leur faire passer ce que l’on considère soi-même comme UNE  –  sinon LA – VERITE (1), et CELA DANS TOUS LES DOMAINES. A commencer par celui de la santé où ceux qu’on appelle les "patients" ont fait de la médedecine une religion dont les médecins   – particulièrement les "grands" professeurs – sont les prêtres, et même les "grands prêtres" ! Tout comme il a raison de penser que, dès lors qu’on a semé la petite graine de la réflexion dans un cerveau non dénué d’intelligence (tout comme du sens de l’objectivité qui n’est pas forcément la chose du monde la mieux partagée), celle-ci finira par germer.

    Par contre, même si je souscris pratiquement à toutes ses remarques concernant la crise, ses aspects et/ou ses effets, il y a effectivivement une "face cachée" de la crise que son propos semble ignorer.

    C’est que, très probablement, cette crise (compte-tenu de son ampleur et de ses effets, il faudrait inventer un nom pour la postérité, comme il y a eu "LA CRISE DE 1929" !) a été sciemment créée et même développée par la Finance apatride qui n’a qu’un seul objectif :

                                         LA CREATION D’UN GOUVERNEMENT MONDIAL.

    Pour qui en douterait, il n’y a qu’à écouter les propos du Judéo-hungaro-américain George SOROS, le roi de la spéculation, (3) et ceux de Jacques ATTALI –  le conseiller de DEUX Présidents ! Tous les deux, curieusement, outre qu’ils prétendent avoir prévu la crise (et pour cause, au moins pour le premier !), et donnent de bons conseils pour en sortir  – même s’ils la prévoient "longue et difficile" – SE FELICITENT qu’elle puisse permettre (enfin !) d’accélérer L’ETABLISSEMENT D’UN GOUVERNEMENT MONDIAL. Ils s’en réjouissent d’autant plus qu’ils présentent ce "GOUVERNEMENT MONDIAL" comme nécessaire au rétablissement d’un équilibre mis à mal par la crise. Et même comme la panacée. Le but final. Comme en écho à la "lutte finale" de l’Internationale communiste !

    Il faut savoir que si une majorité d’Etats sont surendettés – y compris ceux des pays dits "évolués" (notamment les ETATS-UNIS d’AMERIQUE et la FRANCE), ils le sont par des prêts fictifs accordés "électroniquement" par des banques qui se paient largement en leur imputant des intérêts considérables. Payés, bien sûr, par des impôts. "Plus grande est la dette, plus élevé est le taux d’intérêt, et par conséquent plus dévastateurs (sont) les impôts", comme le constatait David ICKE dans "LE PLUS GRAND SECRET". Et cela alors que les gouvernants  – s’ils n’avaient pas été liés eux-mêmes à la Finance internationale, et s’ils ne s’étaient pas liés stupidement par des accords internationaux signés soit sous la contraînte, soit dans l’euphorie de réunions internationales, soit par démagigie, tout cela sans en mesurer la portée et les conséquences – auraient pu continuer à créer leur propre argent sans frais et sans avoir à payer les moindres intérêts à un "cartel financier". Un "cartel" qui régit les principaux gouvernements, sans le moindre souci des intérêts de leurs pays respectifs… Comme l’avait relevé non sans courage Théodore (je dis bien "Théodore") ROOSVELT dans un discours électoral davant la Première Guerre Mondiale !

    Plus il y a d’argent "non matérialisé" en circulation, plus il y a  – certes – de produits vendus et achetés, et d’activité économique (ce qu’on appelle la "croissance" !), plus les gens pensent avoir des revenus, et plus il y a d’emplois disponibles. Plus, aussi, de développement économique. Plus les entreprises sont obligées d’emprunter… Ainsi d’ailleurs que les particuliers qui se croient obligés d’acheter des produits dont ils croient ne pas (et même ne plus) pouvoir se passer ! Jusqu’au moment (celui qui est jugé le plus opportun par des gens qui, eux, se gardent bien de créer et de produire eux-mêmes) où les banques commencent à augmenter les taux d’intérêt  – ce qui réduit les demandes de prêts – et, surtout, à demander le remboursement immédiat des prêts impayés. L’argent se raréfiant (ce qui n’empêche pas qu’on nous répète ici et là que le monde en regorge !), la demande diminue, ainsi que le nombre des emplois. les entreprises comme les particuliers font faillite et sont obligés de vendre leurs biens à vil prix. Les spéculateurs ainsi que les banques qui les soutiennent peuvent alors prendre possession des véritables richesses d’un pays : les entreprises elle-mêmes avec toutes leurs installations et moyens de production, les maisons, les terrains et autres biens immobiliers ou mobiliers, en remboursement de prêts en "argent fictif" (de la monnaie de singe) qui n’était rien d’autre que quelques lignes sur un écran. Comme le dit David ICKE, "au lieu de créer leur propre argent sans intérêt, les gouvernements ont emprunté (à un cartel bancaire privé) et payent en retour capital et intérêts en taxant les gens".

    Ce qui s’est passé dans une majorité de pays du Tiers Monde qui ont cédé le contrôle de leurs terres et leurs ressources présentes et futures à des banques internationales faute de pouvoir rembourser les prêts énormes (et les intérêts qui vont avec ! ) qui leur ont été consentis, EST EN TRAIN DE SE PRODUIRE AVEC DES PAYS PRETENDUS DEVELOPPES.

    Mais à toute chose malheur est bon. Et il est possible que la crise  – dont je persiste à croire (même si je n’ai pas la prétention d’être un économiste ou un financier) qu’elle a été sciemment provoquée en "haut lieu" – entraîne  – par son étendue, sa puissance et sa durée – une sorte de prise de conscience avec choc en retour qui incitera aussi bien les PME et TPE que les particuliers à se remettre en question, à remettre en question leur mode de fonctionnement et de consommation. Et même à faire comprendre à une majorité de personnes morales et physiques qu’ils peuvent échaper à cette "mondialisation" (le mondialisme, pour l’appeler par son vrai nom !) qu’on leur présentait comme inéluctable tout en leur faisant miroiter une sorte de paradis terrestre où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, tout le monde il est pareil, tout le monde il consomme les mêmes produits (ceux, notamment, de l’alimentation chimico-industrielle !), tout le monde il s’habille identique, tout le monde il se métisse, tout le monde il mélange les cultures (4).

    Si cette "crise" en frappant de plein fouet les petites et moyennes entreprises, les artisans, etc. aussi bien que les particuliers, a le mérite de faire prendre conscience d’une nécessaire solidarité nationale ou régionale, leur apprend à se passer de crédit, et leur fait comprendre que la croissance à tout prix n’est pas la seule façon de ne pas se casser la figure (5), elle sera finalement bénéfique au plan humain. Et ce sera tant pis pour les Banquiers si les gens décident de se passer d’eux ! Mais ne rêvons pas trop. Il y a déjà une catégorie de gens qui n’ont rien compris, comme ceux qui, naguère, n’avaient rien oublié et rien appris. Ce sont les princes qui nous gouvernent aussi bien au sommet de l’Etat que dans nos Régions, nos Départements et nos communes et qui ne me paraissent pas décidés à arrêter d’emprunter aux Banques et de continuer à ponctionner sans cesse davantage les contribuabldss pour payer le prix de leur gabegie et de leur mégalomanie ! Dans ‘l’intérêt du peuple", évidemment …

          Cordialement, Jean-Claude THIALET

    P.S. Bien entendu, je devrais être d’accord avec Pierre LANCE lorsqu’il écrit : "Nous aurons probablement en France en 2009 une croissance zéro.".  Mais après avoir entendu ce matin Christine LAGARDE (de plus en plus élégante dans le tsunami économico-financier qui souffle sur la planète !) nous annoncer que la croissance ne dépasserait pas 0,5% en 2009, il est à craindre que cette croissance ne soit négative. Ce qu’en langage ministériel  – et par analogie avec le jargon de l’Eucation (prétendue)nationale (6) – on doit appeler à Bercy la "CROISSANCE DIFFEREE" !

    (1) Max HAENDEL, dans la préface de "LA COSMOGONIE DES ROSE-CROIX" a écrit  – sous le titre "UN MOT POUR LE SAGE – des lignes remarquables sur ce sujet. J’en recommande la lecture. On peut la trouver sur INTERNET, via GOOGLE.

    (2) Rappel : George SOROS est l’un des premiers bailleurs de fonds du "premier Président noir élu à la Maison Blanche" (sic)

    (3) Curieusement, il n’a pas été affecté par la crise. Mieux, il en profite pleinement en achetant à la baisse ! Il est vrai aussi que, dans un livre tout récent, il a dénoncé les … "subprimes" !

    (4) en leur injectant de façon plus ou moins subliminale le fameux mot de CONFUCIUS : "Quand le viol (la mondialisation !) est inévitable, couche-toi et apprête-toi à en jouir !"

    (5) selon l’image classique, mais fausse du cycliste qui tombe dès qu’il s’arrête de pédaler ! Alors que, dans la réalité, un cycliste, s’il veut s’arrêter sans tomber, n’a qu’à poser le pied par terre, ce qui lui permet de souffler et d’admirer le paysage !

    (6) qui, après avoir parlé de situation "d’échec scolaire" a forgé l’expression "réussite différée" !

    7 novembre 2008 à 17 h 36 min
  • Anonyme Répondre

    A Vox Populi :

    Je suis choquee de vous lire : "la soif insatiable de savoir est une tare"… Je n’y crois pas mes yeux. Comment pouvez-vous dire une chose pareil !?… C’est a vomir.

    La soif de savoir et de comprendre est la chose la plus enthousiasmante, la plus excitante, la plus vivante, la plus porteuse d’espoir !….

    Vous dites : "les vrais besoins de l’etre humain est de…. croire"…. Mais croire en QUOI ? Expliquez vous donc !

    Bien a vous.

    7 novembre 2008 à 10 h 29 min
  • Pierre LANCE Répondre

    À Matrix : Très bonne idée qu’ a eue ce jardinier qui propose ses services pour implanter un jardin bio. Cela fait partie en effet des “petits métiers” de l’avenir, quand les gens commenceront enfin à comprendre que s’ils attrapent un cancer aussi facilement qu’un rhume, c’est en grande partie à cause des aliments bourrés de pesticides qu’ils avalent tous les jours. À pascal kanibal : Les besoins humains sont effectivement infinis. En revanche, les capacités de production ne le sont pas du tout. Toute la civilisation moderne repose sur l’exploitation à outrance des énergies fossiles, qui sont en voie d’épuisement. Et les gouvernements sont beaucoup trop lents à prendre les mesures urgentes qui s’imposent pour développer toutes les énergies renouvelables. Même le progrès technologique, qui semble rapide, va bien moins vite que notre boulimie de pétrole, aggravée par l’expansion industrielle des pays émergents et l’explosion démographique. Non, la croissance économique ne pourra pas continuer au rythme actuel, car nous sommes en train d’épuiser la planète et l’humanité brûle la chandelle par les deux bouts. Pour maintenir la croissance, nous aurions dû nous réveiller vingt ans plus tôt. Nous allons payer cher notre insouciance et notre imprévoyance. Ou plutôt, ce sont nos enfants qui vont devoir payer.

    7 novembre 2008 à 0 h 33 min
  • vox populi Répondre

    A Pascal Kanibal.

    Bien sûr que non, les besoins matériels humains ne sont pas infinis. Les vrais besoins de l’être humain, je veux dire ses besoins vitaux, sont même extrêmement réduits : respirer, boire, manger, être prémuni contre les prédateurs, le froid, le chaud et les intempéries, avoir des relations sociales, aimer et être aimé, croire [ce dernier point en tous cas pour presque tous les humains, en presque tous lieux et en presque tous temps (cette remarque est un petit clin d’oeil que j’adresse à Pierre Lance)].

    Vous glorifiez la croissance, la productivité, le progrès technique, la progression du savoir. Que pensez-vous du nucléaire, même civil, des innombrables polluants chimiques, des OGM, de la course aux armements de plus en plus terrifiants  et de tant d’autres choses qui, justement, sont le produit de tout cela ? N’est-il pas temps de dire halte aux professeurs Nimbus et à ceux qui les financent ? La soif insatiable de savoir est une tare, comme le sont la volonté de pouvoir, la cupidité,  le désir sans frein de possession  matérielle, la soif inextinguible de confort, de luxe, de plaisirs (c’est en substance ce que Benoit XVI a rappelé récemment, en termes nettement mieux choisis, bien sûr). Quel est l’intérêt du nucléaire, qui produit des quantités énormes de poisons mortels, dont certains le seront encore dans plusieurs millions d’années, si ce n’est de contrôler la production d’énergie et, partant, de monopoliser le pouvoir tout en faisant tourner intensivement, mais de façon dévoyée, la machine économique?   Qu’est-ce qu’il y a en filigrane de la production d’OGM sinon l’objectif de soumettre (c’est bien le mot qui convient) l’humanité entière à l’obligation d’achat de graines mutantes – pour le moins inquiétantes – produites industriellement, quand, jusqu’à présent, la nature en a donné à foison et gratuitement qui, elles, sont conformes aux besoins de nos cellules et sont donc gage de santé et de liberté.

    L’on ne peut qu’approuver ce que dit Pierre Lance (et je crois qu’au fond c’est ce que vous vouliez dire aussi) : cette crise qui vient de survenir, qui devait forcément avoir lieu un jour, est salutaire. Et il en faut d’autres, pour que, de crise en crise, les adaptations se fassent, progressivement et humainement, et ainsi éviter la déflagration fatale à laquelle aboutirait l’arrêt brutal d’un monde lancé en aveugle vers la catastrophe et qui, préalablement à sa chute inéluctable, n’aurait pas été entravé dans sa course folle par des coups de semonce successifs.

    Consommer n’est pas un but en soit. Aujourd’hui, avec ce qu’on a d’énorme sous les yeux, on voit bien à la fois les limites et les travers de la société de consommation. Je soumets à votre réflexion la pensée suivante (qui n’est pas mienne, mais à laquelle j’ai souscrit il y a près de quarante ans et dont, par conséquent, j’ai eu le loisir d’éprouver la pertinence) : la satiété vient du renoncement.

    Cordialement.

     

     

    6 novembre 2008 à 19 h 34 min
  • pascal kanibal Répondre

    Les besoins matériels humains sont infinis. On consommera autrement d’autres produits ou services mais la croissance économique restera car la productivité, fruit du progrès technique continuera d’augmenter en suivant la progression du savoir. Que l’on consomme des voitures, des voyages, des salades ou des soins médicaux ne change rien….on consommera…..

    5 novembre 2008 à 20 h 37 min
  • Matrix Répondre

    Oui le monde change a vive allure.

    Tenez ,ce matin j’ai recu un prospectus tres interessant qui temoigne de ce changement. Un jardinier se propose de venir vous installer un petit potager bio dans votre jardin. Il amenage le potager (petit, moyen ou grand) et pante les legumes de votre choix. A vous ensuite de l’entretenir et d’en profiter.

    Le metier de jardinier est-il en passe de devenir le plus prise ?

    De nouveaux metiers et services naitront de cette crise… A nous tous de les imaginer.

    5 novembre 2008 à 15 h 19 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *