La faillite de l’État est nécessaire au sursaut national!

La faillite de l’État est nécessaire au sursaut national!

Je suis tout à fait d’accord avec le courrier de Jean-Claude Lambert, intitulé « Socialistes » (n°487).

J’habitais, en effet, en Angleterre pendant le gouvernement socialiste qui a précédé le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher. Je m’empresse d’ajouter que le gouvernement de Tony Blair n’a de socialiste que le nom (heureusement !).

En 1980, l’Angleterre était un pays en pleine désintégration. Le pouvoir d’achat de l’Anglais moyen était de 45% en-dessous de celui du Français moyen. Sur le plus futile des prétextes, les syndicats appelaient grève sur grève, au point de détruire complètement l’industrie automobile. Les supermarchés ne vendaient que les denrées essentielles. Les rues et les aéroports étaient jonchés de papiers gras comme dans l’un de ces films à l’atmosphère oppressante.

À la fin, il a fallu faire appel au Fond Monétaire International, comme si nous avions été une république bananière !

Sans cette crise, Margaret Thatcher n’aurait pas eu carte blanche pour accomplir ses réformes. Et quelles réformes ! Elle a doublé le pouvoir d’achat en trois ans, redonné confiance au pays… confiance, mais aussi dignité.

Oui, c’est bien dommage que Jospin et ses autruches ne soient pas revenus au pouvoir. Nous serions tellement dans la m… maintenant que la population se rendrait enfin compte de la nécessité des réformes, non sans avoir auparavant laissé les syndicats paralyser le pays, brûlé des voitures, attaqué des postes de police et dépavé des rues.

Le gouvernement Raffarin ne fait que reculer l’échéance et continue la politique qui consiste à ravauder l’économie comme une vieille chaussette : subventions, dégrèvements, aides, gaspillage incontrôlé, primes, compensations, ajustements, règlements absurdes… Tout cela à coup (et au coût) de centaines de milliers de fonctionnaires inutiles.

Tant que nous aurons un président qui ne veut pas réformer la Politique Agricole Commune, nous n’aurons aucune chance d’avancer dans d’autres domaines.

Ce qui manque surtout à Raffarin pour qu’il se sente libre d’agir vraiment, c’est le choc psychologique d’un recours au Fond Monétaire International. Vivement la faillite!

Donatien Moisdon

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Comments (10)

  • Jean Claude LAMBERT Répondre

    Bonjour à tous. Dans mes voeux de faillite j’espère bien un renouvellement politique. L’article 1 de la constitution de la sixième république devrait être ” Tous élus à quelques postes que ce soit n’a la possibilité de ne faire qu’un seul mandat” et l’article 2 ” tous candidats se présentant à l’élection ne poura se présenter que s’il ne peut atteindre ses 70 ans pendant la durée de son mandat” et enfin l’article 3 ” Tous agents de la fonction publique devra démissioner de son poste le jour de son élection” L’on pourait aussi ajouter, l’ENA est suprimée. Il me semble que ce genre de mesure règlerait beaucoup de nos problèmes. Bonne journée à tous Jean Claude LAMBERT

    9 avril 2005 à 19 h 11 min
  • Jean-Claude Lahitte Répondre

    Que les lecteurs de ce forum me pardonnent le “doublon” ci-dessus. Je leur dois une explication: mon premier texte avait été tapé et il m’avait été impossible (du moins en apparence) de le transmettre. Et comme il avait disparu, je l’ai réécrit de mémoire. Ce qui me permet de constater une erreur dans le premier : il fallait évidemment lire “PESO ALIGNE SUR LE DOLLAR ” (et non sur le peso !). Avec mes excuses, Jean-Claude Lahitte

    7 avril 2005 à 21 h 13 min
  • Emile Répondre

    C’est triste à dire mais il faudra peut-être ressortir la guillottine et refaire une révolution pour virer tous les corrompus de la politique francaise. Sauf que cette fois la révolution devra être libérale. Un Pinochet ferait bien l’affaire. Après tout, quoi qu’on en dise, il a brisé la clique socialo-marxiste de son pays

    7 avril 2005 à 18 h 47 min
  • yfmw Répondre

    j’ai bien peur que la dictature de la générosité apparente ait définitivement ruiné toute culture de l’efficacité publique. En France, un programme politique est AVANT TOUTE AUTRE CHOSE jugé à l’aune de la morale de la générosité: s’il prétend être bénéfique à court terme pour les soi disants exclus ou favoriser le “social”, alors il sera encensé par les médias et les politiques, même s’il est évident qu’il laisse de côté le souci de l’efficacité; s’il prône l’efficacité, il sera vigoureusement dénoncé comme ultralibéral, antisocial, etc…par la très grande majorité de la presse, et par les politiques complaisants. Cela fait de nos politiques de purs communiquants, qui gouvernent avec un oeil sur les sondages et l’autre sur les chiffres des manifestations syndicales; que cela soit le cas pour la gauche, cela ne nous étonne pas, cela ne nous dérange pas, c’est leur manière de faire, on y est habitué et c’est bien pour cela qu’on les execre; que ce soit désormais le cas de la droite, cela me fait vomir,comme de voir Chirac, ce pantin gesticulant, s’ériger en sauveteur de l’état providence français en s’abaissant à reprendre les arguments les plus méprisables de la gauche pour critiquer le soit disant ULTRAlibéralisme de la directive Bolkestein, et ceci uniquement à des fins électoralistes. C’est à pleurer…un président qui avait apporté tant d’espoirs se couvre de ridicule en passant, aux yeux des politiciens européens, pour un protectionniste archaïque doublé d’un lâche. La vérité, selon moi, c’est qu’un politicien de la trempe de Margareth Thatcher n’existe pas en France, tout simplement car la France n’est plus capable d’en produire. En effet, la (bi?)polarisation de la politique française fait qu’il n’y a que 2 moyens pour un (une?) politicien(ne) française(e) d’ambitionner arriver un jour au faîte du pouvoir: la droite centriste ou la gauche socialiste; on pourrait même dire que cela ne fait plus qu’un, mais bon, ce n’est pas le sujet… Or ces “partis” sont des appareils sclérosés dont le but n’est pas de faire valoir des idées ni de les mettre en application mais de faire élire des candidats; et pour être placé sur une liste, comment faire autrement que de se plier aux copinages et autres compromissions, d’adopter le point de vue des puissants du parti? or les puissants du parti sont de vieux animaux politiques et, s’ils ont un jour rêvé de servir la France du mieux possible, ils ont, depuis bien longtemps, oublié ce rêve, et l’ont troqué contre le pouvoir et le luxe. Ainsi un politicien ambitieux ne peut que s’adapter au moule d’un des 2 grands partis; et dire que de ce moule ne peut pas sortir une Mme Thatcher est un doux euphémisme.

    7 avril 2005 à 15 h 36 min
  • Jean-Claude LAHITTE Répondre

    Pour avoir vécu deux fois trois mois en Argentine à l’époque faussement opulente où le peso était à parité avec le dollar, pour vivre comme de l’intérieur (ma petite-fille et son mari argentin vivent là-bas !) le redressement, grâce au courage du peuple argentin, le redressement de ce pays, je peux comprendre la thèse de Donatien BOISDON. Mais il y a une différence essentielle: contrairement aux Français, les Argentins n’avaient pas été rendus esclaves de l’assistanat par un RMI, ou une CMU, ou autres avantages sociaux qui ont incité chez nous des millions d’individus à vivre aux crochets de ceux qui travaillent. Ils avaient conservé le sens de la famille (où l’esprit d’entr’aide est le plus ancré) et d’un patriotisme qui rend solidaire (en France, gouvernants comme médias se sont acharnés à détruire aussi bien la famille que l’esprit de patriotisme en le qualifiant de ringard, ou d’extrémiste, tout comme ils ont dévalorisé le travail manuel !). Tout simplement, ils ont retroussé leurs manches, se sont mis à travailler, à refabriquer des objets ou des produits courants qu’ils importaient, etc. sans attendre de l’Etat la moindre assistance. Quelle Margaret, ou quel Donald, saura, en France, persuader les financiers spéculateurs d’investir ou de réinvestir en France, remettre les Français au travail, rendre confiance à tous les véritables entrepreneurs, faire comprendre aux millions de fonctionnaires (et aux syndicats parasites qui vont avec) qu’un Etat en faillite virtuelle ne peut continuer indéfiniment à entretenir une Fonction Publique pléthorique, ni surtout à augmenter leurs salaires et leur nombre, sans tenir compte que l’informatisation devrait au contraire en permettre la diminution drastique ? Quand même pas les Jacques, les Lionel, les François, etc. qui gouvernent depuis des lustres le pays et l’ont amené à la faillite, quand même pas un des politiciens bleus,roses, verts ou rouges qui les soutiennent en profitant du système, sans avoir jamais eu le courage de sonner le tocsin. Ou alors, qu’ils commencent par faire une grande “nuit des privilèges”. Et acceptent de repartir à zéro, de rentrer dans le rang, de donner l’exemple de la frugalité, du courage, du patriotisme… Courtoisement vôtre, Jean-Claude Lahitte

    7 avril 2005 à 12 h 21 min
  • Jean-Claude LAHITTE Répondre

    Tout à fait d’accord, sur le principe, avec le développement de Donatien MOISDON. Ayant eu l’occasion de passer deux fois trois mois en Argentine, j’avais conu l’époque de facilité dans laquelle se complaisaient les dirigeants Argentins, les hommes d’affaires, etc. avec un peso aligné sur le peso. Il aura fallu effectivement une quasi-faillite, la dégringolade d’une monnaie détachée du billet vert, pour que les Argentins se réveillent, pour qu’ils se remettent au travail avec un courage qui force l’admiration, recommencent à fabriquer à l’intérieur même de leur propre pays des objets courants, etc. Mais, à la différence de la France, l’assistanat du genre RMI, CMU,fonctionnariat, etc. n’avait quand même pas rendu les Argentins complètement esclaves et attendant tout de l’Etat. Ils avaient notamment conservé l’esprit d’entraide et la notion de famille (réduite à néant dans le pays champion des droits – avec de moins en moins de devoirs – de l’homme)n’avait pas perdu son sens. Ce qui a rendu leur réveil moins pénible, leur esprit de solidarité moins difficile à mettre en oeuvre, que ne le seront celui des Français devenus individualistes et égoïstes (sauf à l’égard des misères exotiques!). Il faudra donc sans doute plus qu’une Margaret ou un Donald pour secouer tous les paresseux qui vivent aux crochets de ceux, de moins en moins nombreux, qui travaillent, pour faire comprendre à des fonctionnaires et à des syndicats insasiables que l’Etat ne peut sans cesse les augmenter au fur et à mesure que leur productivité baisse et que leur nombre augmentent (les petits Messieurs et ces grandes dames ne savent pas que l’informatisation leur a apporté des gains appréciables de productivité qui aurait dû apporter une réduction appréciable de leur nombre), leur faire accepter qu’un certain nombre d’entre eux – installés dans l’emploi à vie – soient mis purement et simplement à la porte, sans que le pays soit plingé dans des grèves géantes, faire comprendre à certains financiers que la spéculation n’est pas la meilleure manière d’enrichir leur pays, etc. La faillite ? pourquoi pas ? si c’est le prix à payer pour la survie d’une France qui est au bord du gouffre. Mais pourvu que ce ne soit par un gouvernement truffé d’UMP et d’UDF, ou de ROSES-VERTS-ROUGES qui ait la charge de remettre le Pays au travail. Nos champions de la fausse alertance ont trop pris eux-mêmes de mauvaises habitudes, trop profité de la décomposition de la France dont ils sont les premiers responsables pour mériter cet redoutable honneur. Ne devraient-ils pas d’ailleurs eux-même commencer par donner l’exemple en se sacrifiant dans une sorte de “Nuit des¨Privilèges” ? Cordialement à tous, Jean-Claude Lahitte

    7 avril 2005 à 10 h 41 min
  • sas Répondre

    he lestoret ,tu snif la moquette ??? la gauche ecouté et respectee ….????ils ont tous été renvoyés à lerus études…et à ce jour ils donnent des leçons et prétendent revenir au commandes…ben merde alors

    6 avril 2005 à 14 h 36 min
  • LESTORET Répondre

    Raqppelez vous sous le gouvernement Jospin, la France était écoutée en Europe, son économie était en bon état, le chômage avait diminué et même le budget de la Sécurité Sociale avait réussi à être en équilibre. Pourtant ce n’était pas le paradis et il y avait évidemment beaucoup de lacunes. Sous le Gouvernement Raffarin il n’y a que les lacunes: rien d’autre n’existe et la chute est si rapide que la faillite est à notre porte, nos jeunes partent à l’étranger, sans parler des inquiétants systèmes communautaires qui se mettent en place, mot ,prudent pour effleurer le sujet tabou de l’Islam, les finances du pays sont bien compromises et l’état d’esprit des français l’est encore davantage. De toutes façons, quelle que soit la situation, nous aurons toujours des politiciens, je ne dirai pas pourris, mais incapables, qui se retrouveront en état de prendre ou reprendre les rênes du pouvoir. Alors ??? Sans doute y a-t-il une ou plusieurs solutions. Mais elles passent toutes par une mise à plat complète du système et par la révision déchirante de beaucoup de privilèges. Je ne crois pas que cela soit possible dans l’Europe telle qu’elle est actuellement organisée et encore moins telle que la nouvelle Constitution va le faire si elle est adoptée.

    4 avril 2005 à 19 h 15 min
  • TEO Répondre

    Cher lecteurs, Bien vu M.Dubois!! Effectivement, faillite ou pas le probleme rste le même: trouver un leader politique suceptible d’opérer le changement de mentalités et les réformes qui s’impose. La faillite est une circonstance technique, c’est un outil….Suceptible de révéler la solution mais non la solution elle-même. De fait, le fond du probleme reste de trouver un leader politique qui ai du courage politique; pas un pantin nerveux et opportuniste tel que M.Sarkozy mais un vrai leader politique courageux qui n’est pas peur des défis et de la “loi de la rue”. Hélas, on ne trouve pas une Mme. Tatcher ou un un M.Reagan tous les 4 matins… Cordialement, TEO

    4 avril 2005 à 15 h 51 min
  • Bernard Dubois Répondre

    D’accord pour une faillite de l’état pour finir avec notre système, la pensée unique totalitaire et avec la corruption des hommes de l’état, mais à condition qu’il y ait un remplacement de la classe politique chiraco-socialiste au pouvoir. Et cela pour ne pas revivre ce qu’a vécu l’Argentine, où après la faillite de l’état, les mêmes pourris politiciens se sont maintenu au pouvoir, et continue de maintenir un système socialiste qui maintient la population dans la misère.

    3 avril 2005 à 16 h 34 min

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