La fin de l’Europe et retour du pacte germano-soviétique

La fin de l’Europe et retour du pacte germano-soviétique

On n’assiste plus au déclin de l’occident ; on assiste à la débandade de la démocratie occidentale, dans sa coloration anglo-saxonne ou bruxelloise, dans son impérialisme mexicain ou son humanitarisme de serviette. Ni le dollar, ni l’euro, ni la grande Amérique ne vont durer bien longtemps ; et la liste des gens à remercier sera bien longue. L’incapacité de tout le monde, depuis le début de ce triste millénaire, est à inscrire dans les tablettes en tout cas. « Ils veulent rester carnes, débraillés, pagayeux, biberonneux, c’est tout. Ils ont pas un autre programme », disait encore Céline : et c’est à cela qu’on nous invite encore et toujours, à nous ruiner un peu plus pour préserver la acquis sociaux démantelés et la monnaie du vide. En dix ans la France de Raffarin-Sarkozy a perdu plus du tiers de son industrie. Mais quand on veut un modèle à la Miami Vice ou à la Las Vegas…

La question est donc : qu’y aura-t-il après l’euro ? Jusque là les Allemands ont tout payé, la construction européenne (qui a détruit inconsciemment l’âme et le corps de l’Europe, je le vois partout) leur aura coûté plus encore que leur réunification, sans doute des milliers de milliards d’euros, mais qui sera assez content ? Trichet le bien nommé, sans doute ?

Dans le pourtant très politiquement correct journal Libération, l’économiste proche du pouvoir Christian Saint-Etienne pronostique un départ allemand, imminent, de l’euro. Le reste, affirme notre expert, est « du pipeau politicien ». On a compris que le pipeau politicien, celui d’Obama et des républicains outre-Atlantique, celui des nos républicains ici-bas, entre l’immonde abysse afghan, la Lybie, la Grèce et la Belgique, les déficits d’enfer et les déclarations péremptoires d’opérette, on a compris que ce pipeau politicien a bien vécu ou presque.

Les Allemands ne pourront ou ne voudront pas payer pour tout le monde. L’Europe est une classe de fous tenus par un maître d’école minable, Barroso – le boueux, dans sa langue –, un Topaze de théâtre aux armées, et où l’on demande au bon élève de faire passer tous ses travaux aux cancres de la classe en plus de nettoyer les vitres ; avec, comme chef autoproclamé des cancres, l’inévitable Sarkozy, pressé de faire passer tout le monde et de tendre la note aux éternels meilleurs élèves nordiques et germaniques. Mais Merkel, détestée sinon méprisée dans son pays pour sa lâcheté (car le peuple n’est pas dupe là-bas), ne pourra pas longtemps terroriser de taxes et de contraintes morales son électorat.

On va donc vers un deuxième pacte germano-russe ; oh, pas celui du 23 août 1939, qu’un Hitler imbécile interrompit, alors que les russes lui fournissaient le pétrole et les matières premières et agricoles dont il avait besoin pour poursuivre sa guerre contre les démocraties occidentales (on avait même retiré des écrans Alexandre Nevski, jugé germanophobe !). Non, vers le pacte germano-russe de Bismarck, ce grand arbitre de l’Europe traditionnelle et impériale, qui avait réussi à mater la France, à marginaliser l’Angleterre, à empêcher les disputes balkaniques entre russes et austro-hongrois. Cinquante ans de prospérité et de domination mondiale, pendant que les Français se déchiraient autour de la Kroumirie, de Boulanger ou de Dreyfus.

C’est un autre économiste qui, toujours dans Libération, révèle le rêve actuel allemand : le pétrole, le développement, la compétence sont à l’Est, les désordres, les déficits, la misère à l’ouest. Alors que Hitler comme les Bruxellois (voir le livre de notre ami Laughland à ce sujet) avait une vision occidentale de l’Europe, Bismarck en avait une orientale. La dégénérescence piteuse des nations occidentales, Italie, France, Angleterre etc. risque de produire bon gré mal gré un fantastique renversement d’alliances qui permettra aux Allemands et aux Russes de préparer un vingt-et-unième siècle plus intéressant pour les européens en perte de vitesse.

Et les Russes et les Allemands ont facilement contrôlé le monde chaque fois qu’ils ont été alliés (fin du XVIIIème et fin du XIXème siècle). Le resserrement des liens industriels, commerciaux, mais aussi politiques et culturels entre les deux grandes nations nous préparent un vingt-et-unième siècle intéressant, surtout la chute de nos épouvantables sous de Bruxelles. On verra si la France se réveillera à temps. Mais qui y compte ?

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Comments (9)

  • ALLEMAGNE Répondre

    L’EUROPE sera allemande ou ne sera pas.Je suis ALLEMAND , je partage l’avis concernant le futur pacte GERMAMO SOVIETIQUE.Nous laisserons les mauribonds au bord de la route.Vous la FRANCE vous êtes englués dans une immigration titanesque et un social pharaonique.J’ai travaillé en FRANCE pendant 15 ans; la mentalité sur le travail n’est pas aussi bonne que chez nous.En ALLEMAGNE il y a toujours un consensus , en cas de conflit entre les syndicats et le patronnat afin de sauver l’entreprise.Vous pouver remercier la CGT pour avoir sabordée des entreprises comme BERLIET, SIMCA et j’en passe.Préparez vous à l’atterrissage………..

    13 août 2012 à 23 h 13 min
  • Alfa Répondre

    Bonjour a tous,

    "Lorsque les pays occidentaux utiliseront de plus en plus les énergies alternatives, la Russie fera la geule de bois."
    C’est pas pour demain étant donné que lorsque l’on achète de l’énergie on achète surtout des taxes, car "cela polue on le sait tous "…….

    Je crois que cette Europe est a bout de souffle surtout car cette Europe est une Europe pour l’argent, et sur l’argent.Le but de l’Europe était de se rèunir pour faire face a la Russie et au état-unis sauf que ces deux grandes formations on une unité dans leur fiscalité, leur langue, leur armèee et ont une personne a leur tête.

    On parle des espagnol qui concurence les produit agricole, mais on ne parle pas de la "grande allemagne" qui emploie des polonais pour 6 euro de l’heure  toute charge comprise.

    Le problème de la grèce à été surtout que ces gens là ne dèclairaient pas leur revenu donc pas de recette pour lètat, il faut savoir qu’il avait jusqu’ a un 15 ème mois de salaire, alors perso ça me fait franchement mal au derche de payer pour eux……

    21 octobre 2011 à 17 h 59 min
  • André Répondre

    Bonjour Pierre Alexandre,

     

    une économie qui repose que sur ses ressources énergétiques est une économie très fragile. C’est le cas de la Russie. L’esprit d’entreprise et les PME sont encore peu développés dans ce pays. Lorsque les pays occidentaux utiliseront de plus en plus les énergies alternatives, la Russie fera la geule de bois. Medvedev reconnait lui même que l’économie russe doit se diversifier.

    22 juillet 2011 à 20 h 37 min
  • Emmanuel Répondre

    Vouloir imposer le dictact fiscal est une erreur fondamentale, les investisseurs ne l’accepterons

    jamais, à juste titre. De plus, cela ne ferait qu’accentuer la chute de nos acquis sociaux,

    la fermeture de PME pour cause d’incompétitivité et donc accentuer la montée du chômage,

    ainsi que l’entrée du pay dans la croissance négative, ce qui n’est pas encore le cas !

    L’Allemagne et la France sont les deux pays d’Europe qui se sortent le mieux de la crise.

    L’épouventable idée qui consisterai à faire 12 journées de travail par an pour l’état, contre un

    trimestre de cotisation de retraite payer, pour récolter des fonds afin d’atteindre le plus

    rapidement possible la limitation des dépenses à 3% du PIB imposé par Bruxelle, reste

    totalement utopique, mais que faire pour garder nos acquis sociaux intact.

    Cette attitude de renflouement "fictif" est due à l’irresponsabilitée de l’idéologie de 1981,

    lancé dans une politique de dépenses pharaonique, qui n’on jamais tenue compte des futures

    générations. Il faut que la France essaye de penser ses plaies, car l’Europe est aux aboies,

    la zone Euro demeure actuellement totalement ingérable, c’est 17 Pays membres, pour 17

    conventions différentes, qui se traduit par des incohérences, telles que la concurence déloyale

    des produits agricoles Espagnols, sur les produits agricoles Français, ce qui met la filière

    agro-alimentaire en danger depuis très longtemps, faute d’alignement de charges entre les deux

    pays.

    Ha ! L’idéologie épicière de 1981, il vaut mieux l’oublier car elle constitue le véritable danger

    économique pour la France de demain.

    Le 17/07/2011

    Villemur Sur Tarn

    Emmanuel Pointu

    17 juillet 2011 à 21 h 23 min
  • Pierre-Alexandre Répondre

    L’incurie et les mensonges des responsables politiques ne font plus aucun doute. L’immigration extra-européenne massive imposée rend prévisible la disparition de notre belle culture française (livre idéaliste et love story ” les corps indécents”) Il n’y a plus d’avenir pour notre jeunesse. La France s’enfonce dans la misère. Les richesses énergétiques de la Russie sont encore porteuses d’avenir. André, allez donc faire un tour en Russie. A Moscou, le luxe est inouï. La Russie, avec très peu de dettes, est redevenue une grande puissance. Il y a gros à parier pour qu’elle y reste. Les Russes bénéficiant d’une éducation de haut niveau.

    17 juillet 2011 à 10 h 13 min
  • andré Répondre

    L’Euro et l’Europe ne sont  quasiment pour rien dans les difficultés actuelles. La crise vient du fait que les Etats ont vécu au dessus de leurs moyens. Le problème ce sont nos Etats qui sont devenus trop obéses. La part des dépenses publiques est en moyenne de 50% du PIB.

     Certes  l’Euro a étouffé l’économie grecque et portugaise car ces deux pays avaient des monnaies très faibles. Cela a amoindri leur compétitivité mais l’Euro a été surtout un révélateur des fragilités économiques de ces deux pays et le problème principal vient de leur dettes et de leurs Etats dépensiers.

    En outre, l’Allemagne qui donne des leçons à tout le monde a elle aussi une dette colossale qui représente 75% de leur PIB. Elle est supérieure à la dette espagnole. La Russie a une économie très fragile qui repose uniquement sur ses richesses énérgétiques. Malgré les rodomontades de Poutine, la Russie ne redeviendra pas la puissance qu’elle a été.

    16 juillet 2011 à 19 h 44 min
  • vozuti Répondre

    small bartholdi:    "l’europe occidentale pourait devenir franco_maghrebine"           sur la fin du siècle l’europe sera meme plutot afro_maghrebine.         en tous cas c’est l’objectif que s’est fixé notre pouvoir en place et tout porte à croire qu’il sera atteint.

    16 juillet 2011 à 16 h 20 min
  • Pierre Répondre

    L’UMP et le PS  nous menent a la ruine.  On nous vole meme notre identite, a force d’immigration massive, d’islamisation forcee et de preference etrangere.

    Emmanuel Todd (sarkosiste) a recemment declare que ceux qui ne veulent pas d’une france musulmane sont l’anti-france.

    Madame N. Kosciusko-Morizet (NKM), ministre preferee de Mr Sarkosy, a declare recemment que la priorite du gouvernment UMP est de trouver un emploi aux immigres.

     

    A bon entendeur

     

     

    16 juillet 2011 à 12 h 26 min
  • SMALL BARTHOLDI Répondre

    L’alliance germano-russe, l’hypothèse est séduisante. A ceci près :

    * ce sont les 2 grands totalitaires du XXe siècle, avec un passé proche très difficile à gérer, y compris et surtout pour les peuples eux-mêmes

    * les projections d’avenir ne sont pas très réjouissantes avec les niveaux démographiques parmi les plus faibles au monde et un nihilisme culturel à tous les échelons : je ne peux que recommander la lecture de Allemagne, chronique d’une mort annoncée d’Yves-Marie Laulan

    * l’Allemagne a une sérieuse épine dans le pied qui s’appelle la Turquie : le XXIe siècle pourrait bien être le siècle germano-turc

    * la Russie a une écharde dans le pied qui s’appelle la Chine qui est en train de reconquérir les plaines de Sibérie : le XXIe siècle pourrait bien être le siècle russo-chinois

    Pour le reste, le siècle franco-allemand n’est pas devant nous mais derrière ; regardez et admirez l’Alsace de la Belle-Epoque. En Europe occidentale, le XXIe siècle pourait être franco-maghrébin.

    Bref, les alliances du passé n’expliqueront pas l’avenir. Le monde que nous avons connu et appris à l’école n’est plus.

     

    15 juillet 2011 à 18 h 32 min

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