La France devrait baisser ses impôts pas les augmenter
Tandis que le gouvernement nous annonçait que la baisse des impôts promise ne pouvait plus avoir lieu, les chiffres de l’INSEE sont tombés cette semaine. De 1995 à 2005, les impôts sur les sociétés sont passés en France de 1,9 % à 2,5 % du PIB et les taxes foncières de 1 % à 1,2 %. Et le total des impôts passait de 42,7 % à 44 %. La croissance est révisée à la baisse.
Depuis dix ans, pour sortir de la stagnation économique, source de chômage et de pauvreté et pour permettre à leurs entreprises d’être compétitives dans une économie se mondialisant chaque jour, les pays développés ont tous réduit leurs impôts. Et ça a marché. Tandis que les chômeurs retrouvaient du travail, le niveau de vie de tous augmentait rapidement.
Mais comme les entreprises passaient d’une petite dimension nationale à une grande dimension mondiale, le même phénomène économique est observé partout : plus la taille d’une entreprise est grande, plus l’échelle des revenus dans cette entreprise est forte. Le patron d’une grande multinationale américaine ou française gagne beaucoup plus que le patron d’une petite entreprise uniquement française. Quand on a six milliards de clients potentiels, on est économiquement (et politiquement…) bien plus puissant que quand on n’en a que 60 millions.
Bien que la mondialisation soit un phénomène totalement incontournable, un fort courant médiatique l’a d’abord totalement refusée en France. Car cette évolution permet aux entreprises d’échapper aux contraintes économiques nationales. Et certaines multinationales peuvent même avoir un budget supérieur au budget d’un état africain.
Mais il est impossible d’empêcher l’eau de couler de sa source vers la mer. Il l’est tout autant de s’opposer à la mondialisation. Ce courant antimondialiste a donc cessé de s’opposer à la mondialisation. Mais il veut mettre en place un pouvoir politique international contrôlant les entreprises sur le plan mondial. Il est impensable pour ces idéologues d’imaginer qu’une entreprise puisse échapper au contrôle d’un pouvoir politique. Car les entrepreneurs utilisent leur position dominante pour exploiter leurs salariés. Il faut donc une autre mondialisation.
Plus la taille du marché est grande, plus les inégalités de revenus sont fortes. Or, actuellement, en France, l’idéal politique est l’égalité des revenus. Comme l’évolution économique actuelle crée plus d’inégalité, les gouvernements doivent donc augmenter la répartition des revenus. Dans cette logique, il est normal qu’on augmente les impôts, pour augmenter par exemple les retraites ou le RMI. Comme une entreprise ne « vote » pas, il est logique d’augmenter les impôts des entreprises. Les chiffres de l’INSEE confirment totalement ce comportement fou des hommes politiques français.
Car, quand on augmente les impôts d’une entreprise, on augmente son prix de revient. On crée de l’inflation. On oblige donc la banque centrale à lutter contre cette inflation en mettant moins d’argent à la disposition des Français. On réduit ainsi leur pouvoir d’achat.
Malheureusement quand on augmente les impôts d’une entreprise soumise à la concurrence internationale, elle n’est plus compétitive. Elle délocalise ou ferme ses portes. Les entreprises françaises qui font aujourd’hui des bénéfices les font à l’étranger, là où les impôts sont moins importants.
La France, en augmentant ses impôts pour s’opposer aux inégalités issues de la mondialisation, fait le contraire de ce qu’elle devrait faire. Elle aggrave son mal.
Dernière information tirée de l’actualité. Il y a actuellement 300 000 jeunes Français diplômés et dynamiques installés à Londres. Ils y sont essentiellement pour des raisons fiscales. Ce n’est pas en augmentant les impôts en France qu’ils reviendront créer des emplois chez nous…
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Comments (9)
HansImSchnoggeLoch je suis content de voir un compatriote alsacien. (d’r pseudonyme "HansImSchnoggeLoch" isch uf jede fall sehr agebrocht).
L impôt tuant l impôt…..les regions ont tellement augmentées la fiscalité pour assurer leurs trains de vie pharaoniques……reservés naguere, aux seules politicards de la capitale…..que de plus en plus de gens ne payent plus ni taxe foncières ,ni taxe d habitation……quand ils payent encore leurs loyers…
ca c’est un fait…
Le desengagement de l’etat et le chantage au subventions ont finni le reste…..
sas
nb) c’est la csg qui va augmenter et la tva…..ca c’est certain
Merci Richard,
votre post va remettre en place tout ceux qui critiquent les entreprises. Qu’ils s’investissent eux-mêmes et prouvent ce qu’ils valent. Avoir une grande gueule est toujours facile…
En cas de succès ils se feront traiter de patrons voyous et en cas d’échec ils seront considérés comme des imbéciles ne sachant pas faire d’affaires.
Je suis sur que OZONE va vouloirmonter une société ; florissante ( auquel cas, on verra s’il trouve qu’il fait trop de bénefices ) a moins qu’elle végète (auquel cas, il perdra tout le fric investi et ralera parce que personne ne voudra lui rembourser les sommes perdues!)
Eh oui c’est ça être entrepreneur, c’est plus risqué que fonctionnaire ou employé para public
Bonne chance OZONE.
Je suis également de ceux qui sont fermement convaincus qu’on règlerait la majeure part de nos difficultés économiques en pratiquant une baisse drastique, conséquente et généralisée des prélèvements obligatoires.
Mais il y a tant de corporatismes à nourrir, et à surtout ne pas heurter…
Aux USA, de l’aveu même de Pat Buchanan, pas gauchiste pour deux sous, l’IS fédéral est de 35%, auquel il convient de rajouter l’IS de l’Etat : on arrive à 40% !!!
Je n’ai pas l’impression que les entreprises US s’écroulent pour autant … ni que les USA sont socialistes.
Il y a tout de même un élément qui manque comme généralement dans ce type d’ananlyse. C’est la notion de mérite personnel et réel en face de l’argent encaissé. Il semble que ce soit cette notion qui soit la cause des désaccords sincères entre la gauche et la droite française classique .
Le partisan d’un système libéral sans limites a le sentiment que celui qui a pris des risques (risques qu’un autre aurait pu prendre) lui confère un mérite particulier justifiant qu’il puisse gagner beaucoup. Quand çà marche comme il l’a prévu (car il peut perdre), donc selon le raisonnement juste qu’il avait élaboré, cela devient une preuve de son intelligence, sa perspicacité, en plus d’être une récompense à un travail effectif pour diriger et amener le projet jusqu’à sa réussite. Une notion de chance personnelle, provenant d’une dimension spirituelle intime vient confirmer ce juste réalisme de soi, et ceci est une autre satisfaction qui s’ajoute à la récompense financière.
Il y a une limite à cette satisfaction et à ce mérite: c’est que l’argent produit de l’argent.
Au fur et à mesure que l’on gagne plus d’argent, l’argent prend une part de plus en plus grande à la réussite. Le mérite qu’il y a à gagner revient à l’argent, anonyme et dépourvu d’intelligence. Dépourvu également d’humanité dans le sens de: incapacité de discerner. Incapacité d’une analyse morale. Ne pas voir cette limite à son relatif mérite devient alors une preuve de sa propre incapacité intellectuelle et devient en conséquence une preuve de non mérite!.. Et il ya ainsi de nombreux bourrins qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas parcequ’ils s’attribuent un mérite pour un fric qui n’est plus qu’une compensation. .
Il faudra bien trouver des voies qui permettent de reconnaitre le mérite des bons gestionnaires sans qu’il aillent dans l’indécence de gains démesurés. Il y a indécence quand les gens participant à l’élaboration de ces richesses ne peuvent plus faire vivre une famille dans la dignité.
En face,
Les gens de gauche qui veulent niveler par le bas utilisent aussi la notion de mérite dont l’Education Nationale a fait un usage intense avec le sacro saint diplôme qui, lui, justifierait de recevoir des droits et des privilèges à vie, (c’est à dire du fric) . C’est écrit en toutes lettres sur chaque diplôme. Privilèges et prérogatives pour raison de supériorité définitive (telle que définie par les tenants d’un racisme primaire). Le racisme voulait justifier sa supériorité en droits par la naissance, donc sans autre mérite personnel, alors que le diplôme détermine un certain savoir nécessitant un effort pour entrer dans la caste des supérieurs en droits . C’est un vrai progrés par rapport au racisme. Hélas, la valeur de ce savoir a été déterminée par la puissante Education Nationale et ses syndicats qui exploitent financièrement ce bon filon dans une étonnante consanguinité intellectuelle (je dis bien intellectuelle , c’est à dire oubliant de consulter le reste de la société – les payeurs- pour l’intérêt final des enfants et non de l’Education Nationale) .
A cette école du Saint droit, acquis à vie, les gens de gauche veulent ignorer le mérite qu’il y a à prendre des risques sur l’avenir puisqu’ils obligent les autres à les prendre à leur place. L’argent a perdu l’essentiel de son sens puisqu’il correspond plus à un état d’être égoïste qu’à un acte utile à autrui et reconnu par autrui. Ils ont évacué le principe de l’échange qui nécessite l’accord de deux personnes. C’est à dire le respect de l’autre, base de la dignité et de la citoyenneté ( vous savez , cette notion dont ils ont plein la bouche!). Ils préfèrent organiser la distribution eux mêmes, au mépris de l’individu et des droits de l’homme … aprés s’être servis dans la caisse publique, caisse anonyme et inépuisable. Si on leur explique qu’ils hypothèquent la vie de leur propres enfants et organisent ainsi leur futur chômage, ils ne peuvent en comprendre le mécanisme.
Ils préfèrent se mobiliser contre le travail des enfants dans un pays pauvre… loin. Là, ils en ressentent l’horreur! Encore la bonté en rêve!
Comme quoi, quand on veut rêver, on ne fait que choisir le bord politique qui justifiera le mieux ses mensonges et ses lâchetés.
Et si on faisait le coût en capital d’un emploi sécurisé de la fonction publique comparé au coût de la même sécurité assurée par un capital à constituer, on verrait qui en premier devrait payer le plus d’impots sur la fortune, et qui est réellement le capitaliste au sens négatif du terme …
"De 1995 à 2005, les impôts sur les sociétés sont passés en France de 1,9 % à 2,5 % du PIB"
Et les benefices de celles-cis se sont accrus de combien??