La France vue par la géopolitique : la réalité des chiffres domine l’actualité et dominera le futur

La France vue par la géopolitique : la réalité des chiffres domine l’actualité et dominera le futur

Les mots et les slogans politiques font souvent la une des médias, alors que ce sont les données économiques de base qui expliquent notre présent et conditionnent notre avenir. Dans un article récent du Figaro, Xavier Fontanet, président d’Essilor, rappelle à juste titre les chiffres essentiels et nous allons les analyser, car ils ne sont, par essence, ni de droite, ni de gauche. Les chiffres sont neutres et ils s’imposent à tous.

Regardons les.

En 1974, l’Etat réclamait 27 % de la richesse nationale, (notre PIB), avec un budget en équilibre, une absence de dette, un commerce équilibré et un Français en septième rang pour la richesse par habitant.

Quelle est notre situation économique aujourd’hui ?

L’Etat ponctionne, en 2011, 56 % de notre PIB, le double de 1974, alors que notre dette qui était nulle, représente maintenant 1 800 milliards d’euro, que notre balance commerciale est gravement déficitaire, que notre industrie a perdu la moitié de son industrie face à l’Allemagne, que le chômage frise les 10 %.

Un rappel est nécessaire : ce n’est pas la crise qui crée la dette, mais la dette des Etats qui est la cause première de la crise. L’endettement croissant avec des dépenses excessives entraîne en outre un passage au rouge, de la croissance, du déficit, de la fiscalité, du chômage.

Les chiffres actuels sont les suivants :

La France dépense 450 milliards d’euro pour la fonction publique, 350 milliards pour la santé et les retraites, 200 milliards pour les régions. Le total des dépenses de l’Etat atteint les 1 000 milliards d’euro !

Pour avoir des budgets viables, il faut revenir à 800 milliards de dépenses étatiques : 20 % de moins qu’aujourd’hui, afin de reconstituer un système productif apte à garantir la croissance et le retour au plein emploi.

Ce serait jouable si l’on se réfère à l’exemple du Canada, qui a mis six ans à revenir à l’équilibre sans drame social.

La commission bipartisane présidée par Jacques Attali estime d’ailleurs possible de réduire nos dépenses publiques sans augmentation d’impôts.

Les expédients, en cours depuis 25 ans, consistant à augmenter sans cesse les dépenses, les prélèvements et les taxes, ont eu comme conséquence des délocalisations continues, l’appauvrissement de nos concitoyens, les exils fiscaux et le départ des jeunes élites vers des cieux plus cléments.

A juste titre, on condamne les paradis fiscaux, mais les écritures saintes ne séparent jamais le paradis de l’enfer et nous ne construirons pas un avenir de croissance et d’emploi à partir d’un enfer fiscal ou du bouc émissaire facile qu’est le système bancaire et les grandes fortunes.

Les agences de notation, tant redoutées, servent en effet d’audit à nos créanciers et nous sommes placés sous surveillance pour les six mois à venir. Il est clair que cette menace s’ajoute au risque grecque, au risque italien… sans parler des autres.

L’euro, l’Europe et la France sont en danger et devant ce risque, l’union nationale, que nous avons déjà préconisé, s’avère chaque jour plus nécessaire.

Elle deviendra une évidence si se conjugue à la crise financière le séisme méditerranéen naïvement expliqué comme démocratique, alors que sa démographie explosive lui fait chercher comme espérance économique un islamisme militant !

Les vérités objectives pour lesquelles nous militons, faites les connaître, faites les partager, chers lecteurs : elles se voulaient informations, elles deviennent des exigences.

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Comments (9)

  • Bidulien Répondre

    @QUINCTIUS CICINNATUS

    Précisément, certains pays européens connaitront la guerre civile, ce seront les pays surendettés, ruinés, lâchés de toutes part et abandonnés à leur sort lorsque l’Europe implosera. Ces pays, déjà submergés d’immigrés et de leurs descendants vindicatifs d’Afrique et du Maghreb, connaitront certainement un scénario de type Kosovar, soit persécutés dans leur propre nation par des minorités étrangères: et la France en fait évidemment partie, avec l’Italie et l’Espagne. L’Angleterre aussi paiera très cher sa largesse libérale envers les travailleurs immigrés; elle en a eu un avant-gout cet été.

    Nous avons formaté notre jeunesse a détester sa propre race, son propre peuple, sa propre histoire; et mieux, nous avons définitivement renoncé aux armes et à la patrie. Parallèlement, nous avons une autre jeunesse d’origine étrangère très avantagée sur le plan démographique, très identitaire, décomplexée et solidaire, qui vomit la France, et se paie le privilège d’être armée jusqu’au dent…Alors, bobos métrosexuels efféminés qui s’évanouissent en pleurant quand leur copine accouche, contre gangstas de banlieue armés de kalachnikovs et pour qui torturer un vieillard en bande de quinze est un banal amusement, à votre avis, qui va la gagner en dix jours, cette guerre??

    5 décembre 2011 à 11 h 06 min
  • L' Inedit Répondre

    REFLEXIONS…

    La France d’ aujourd’hui:

    ·         A gauche, un clown blanc, bouffon, qui a oublie son chapeau pointu.

    ·         Au centre, une face de vieille sorciere sans son capuchon noir.

    ·         A droite, une bergere idealiste qui se fait incendier.

    Et tous ces gens la pataugent dans un marecage d’ alligators coraniques.

    Heureusement, nous avons BHL, l’ eminent philosophe a la science immanente.

    5 décembre 2011 à 4 h 17 min
  • nicolas Répondre

    Vous voulez sauvez l’euro, mais c’est justement le problème. Depuis la politique du franc fort de trichet, convergence du franc vers le mark, et les socialistes qui nous ont refourgué maastrischt…notre situation n’a fait que se degrader! Lisez Jean Jacques Rosa, la france s’est stupidement accroché à la parité or dans les années 30 et a été, avec la politique de deflation de laval, le dernier pays a sortir de la crise! La france n’a pas voulu sortir du sme dans les années 90 et contrairement à l’angleterre n’a ainsi pas vu son economie repartir. Relancer la croissance par la deflation c’est une vielle lubie de la droite et des industriels qui n’a jamais fonctionné! Regardez la réalité en face, il faut sortir de l’euro!!! C’est la seule solution. Vous donnez l’exemple du canada qui est bien mal choisi puisque ce pays a devalué sa monnaie pour apliquer son plan de desendettement! Arretez la politique de l’autruche et regardez la realité en face!!! Par pitiez, je croyais que cette revue été plus intelligente que les medias neuneu qui repetent en boucle les même betises. Merci de me lire

    4 décembre 2011 à 20 h 20 min
  • QUINCTIUS CICINNATUS Répondre

    @ Bidulien
     si on va au bout de votre raisonnement contre quelle Nation voyez vous la "Fédération européenne" entrer en guerre ?  La Chine , la Fédération de Russie , l’Iran ? Ou bien voyez vous plutôt  une guerre civile "européenne" …Là nous y serons bientôt . Au choix : le Kosovo , La Courneuve etc …

    4 décembre 2011 à 18 h 38 min
  • Bidulien Répondre

    @Lendormy

    Vous avez dramatiquement raison.

    Le problème est que malgré toutes les sirènes d’alarme et l’accumulation évidente des périls économiques, sociaux et civils, l’assiette du français reste pleine malgré un appauvrissement gradué de la population auquel tout le monde semble se résigner docilement, et la crise semble donc toujours virtuelle, lointaine, hors de portée de notre petit train-train de consommateur lobotomisé. Les gens commenceront a réagir seulement lorsque Bruxelles amputera de 10% les salaires de nos fonctionnaires, que les retraites ne seront plus versées, que les budgets de nos ministères seront tamisés par Berlin, que certaines allocations disparaitront, que les bandes ethniques attaqueront jusque dans les quartiers bobos par manque d’effectifs de police, et que le cout de la vie augmentera encore et encore. C’est malheureux, mais beaucoup de français ne veulent pas voir que la crise va forcément finir par les frapper dans leur petit ronron quotidien, et que nous allons tous tomber de bien haut. Car cette crise marque inexorablement l’abolition de l’état-providence, des castes de travailleurs privilégiés et des pluies incontrôlées d’aides sociales. En gros, le socialisme utopique français des années soixante-dix/quatre-vingt que rêve de réhabiliter au plus vite F.Hollande avec de l’argent que l’on a plus depuis bien longtemps, et dans lequel la moralité ultime est de détrousser inlassablement le salaud de créateur de richesses pour  subventionner et satisfaire l’existence gourmande de tous ceux qui ne produisent jamais rien et exigent toujours tout, est déjà une pièce nostalgique de muséum d’histoire contemporaine!

    Mais le français se dit que l’état finira toujours par trouver la solution à sa place, ou bien l’Europe si ce n’est pas l’état, ou pourquoi pas les Américains ou les Chinois si ce n’est pas l’Europe, ou bien encore qu’au dernier moment, "l’homme-providence" tombé de nulle part saura se dresser pour sauver la maison France, et sans trop égratigner ses citoyens en plus; ses privilèges et libertés sont des droits acquis et définitifs, après tout, et jusqu’ici, il était convenu que chaque génération arrivante vivrait beaucoup mieux que la précédente, (puisque que l’Etat est une manne céleste intarissable, comme chacun le sait bien), et que la guerre était un mauvais souvenir disparu sans jamais la moindre probabilité de revenir. Voici dans quelle casserole de mensonge ont macéré au moins trois générations de Français. Qu’il semble loin le "bon vieux temps" ou un petit chef boutonneux de syndicat étudiant suffisait a faire reculer piteusement un premier ministre sur une réformette concernant l’emploi des salariés! Ou des petites Kévinas aux yeux bovins récitaient devant les caméras de France Télévision "Ouiiin tcha vu, c’est pas parce que les Chinois vivent mal que l’on devrait aussi vivre mal"…Vous vous souvenez? c’était en 2006.

    L’enchainement, le voici;

    Socialisme > Spoliation des créateurs de richesse puis fuite de ceux-ci, demande en aides sociales sans cesse grandissantes > Prélèvements davantage oppressants, imposition lourde, appauvrissement général > Croissance nulle, endettement "boule de neige" > Faillite de l’état-providence, tentative de transfert de souveraineté vers l’Union européenne > Centralisation, fédéralisme a marche forcée > Appauvrissement vertigineux des classes laborieuses, dirigisme fédéral, humiliation permanente des "états-cigales" > explosion sociale, retour en force des nationalismes > Guerre.

    Pour raccourcir, Socialisme > Guerre.

    4 décembre 2011 à 9 h 03 min
  • QUINCTIUS CICINNATUS Répondre

    "…la commission bipartisane présidée par Jacques Attali etc …"
    entendu , hier sur le canal 24 le dénommé Attali Jacques ( sans doute le même ! )  partisan forcené des eurobonds ( DONC de l’ENDETTEMENT ! ) et anti-Merkel passionnel , je cite (de mémoire) :
    "enfin , croyez vous que les banquiers qui siègent à la B.C.E. vont sacrifier leur siège avec la fin de l’euro ( donc de la B.C.E.) à l’exception de … l’Allemand …."
    on voit à de pareils propos que les avis économiques de J.A. ( un individu aussi nocif que B.H.L. , Alain Minc et consorts …) sont inspirés par l’intérêt général
    on pourrait citer la réussite de la Suède qui maintient son système social sans élever l’imposition ..mais elle est SOUVERAINE DE SA COURONNE !

    3 décembre 2011 à 15 h 46 min
  • François Répondre

     " La commission Attali estime possible de réduire la dépense publique sans augmenter les impôts"

     Je pense, Monsieur de Beaufort que vous avez voulu dire " revenir à l’équilibre sans augmenter les impôts"? Parce que réduire la dépense sans augmenter les impôts, c’est TOUJOURS possible et point n’est besoin d’être expert en quoi que ce soit pour le savoir…D’ailleurs, le ménage qui réduit ses dépenses sans augmenter ses revenus nous le démontre tous les jours.

    3 décembre 2011 à 15 h 44 min
  • Lendormy Répondre

    L’euro, l’Europe et la France sont en danger et devant ce risque, l’union nationale, que nous avons déjà préconisé, s’avère chaque jour plus nécessaire.

    Hélas… Et ce n’est pas demain que les choses vont changer. Les français sont mous, atones, inconscients, aveugles, sourds, couards, et j’en oublie sûrement (eh, je suis français…). Il est évident que pour l’instant, les assiettes sont encore bien remplies, la majorité des gens peut faire le plein à la pompe, et surtout, ils ont leur télé, l’invention la plus miraculeuse et la plus perverse après l’islam… Les français ne comprennent rien à l’économie, leur culture de l’entreprise est catastrophique, ils ne savent pas ce que c’est que l’islam, ni la super classe mondiale qui dirige, et vous voudriez qu’ils prennent conscience d’une nécessaire union salvatrice ?…
    L’union nationale doit avoir un sérieux prétexte pour exister : Vercingétorix, Jeanne d’Arc, de Gaule, sorti de ces trois exemples, il n’y en a eu guère d’autres… Les français n’ont plus de foi en quoi que ce soit – même plus en dieu, ils n’ont aucun projet, aucun idéal, plus aucune valeur, et certains osent encore parler d’union nationale ! Un peu d’utopie, ça va, le rêve, c’est bien, mais à un moment, il faut oser se réveiller…
    Dans ma boule de cristal en plastique made in china, je vois une France devenir tiers monde dans les dix ans, totalement islamisée (c’est pratiquement déjà le cas), et il lui faudra au moins deux ou trois siècle pour renaître, si toutefois elle doit renaître, ce qui n’est pas évident.

    3 décembre 2011 à 13 h 53 min
  • Orpheus Répondre

    Entièrement d’accord. Cela fait plaisir de voir des faits clairs et précis exposés de façon aussi concise et efficace.

    3 décembre 2011 à 13 h 05 min

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