La grève SNCF RATP et l’état de guerre

La grève SNCF RATP et l’état de guerre

Entretien avec Michel de Poncins

Parlant des grèves de la SNCF sur une radio, je vous ai entendu affirmer qu’elles s’apparentaient à une guerre déclenchée par les cheminots au peuple français…

Parfaitement. Le lundi 9 novembre 2009, la RATP a emboité le pas aux cheminots et le résultat fut que, sur la ligne A du RER, 9 trains sur 10 ont été supprimés et, sur le RER B, trois trains sur quatre. Les agents de l’entreprise publique de la ligne A voulaient protester sur des problèmes d’effectifs, de conditions de travail et de rémunération.
Les agents de la RATP, voulaient dénoncer les conditions dans lesquelles la SNCF et la RATP conduisent une réforme pour une meilleure coordination entre ces deux entreprises publiques.

Pour mesurer la gravité de ce conflit très cruel, il faut rappeler que sur la ligne B, il passe 800 000 personnes par jour.
Les antécédents sont nombreux. En 2008, la gare Saint-Lazare avait été complètement asphyxiée pendant plusieurs jours.

Depuis des décennies, la vie quotidienne de millions de Français et en particulier de 10 millions de banlieusards, pas simplement dans la région parisienne, est empoisonnée par des grèves à répétition grâce auxquelles brusquement les usagers sont cloués sur le quai.
Aux grèves à répétition, s’ajoutent les retards techniques permanents, en particulier dans la banlieue où jamais personne n’est sûr de trouver son train à l’heure.
C’est la guerre.

Certes, c’est absolument intolérable, mais le droit de grève n’est-il pas constitutionnel ?

Si le droit de grève est inscrit dans la constitution, le droit de circuler librement est inscrit dans le droit des gens et devrait donc être très supérieur au droit de grève. Il y a plus. L’état de guerre, s’il se manifeste par ces grèves et ces retards, se réalise aussi sur des années par la charge insupportable imposée au peuple français, sur le plan financier, par la SNCF.
Cette charge est due à la gestion désastreuse d’une entreprise nationale et aux avantages inconsidérés accordés à ses agents, ainsi qu’à la richesse personnelle des chefs syndicalistes véritables propriétaires de l’entreprise.
L’exemple des retraites est connu. Les cheminots cotisent moins que les salariés du privé et moins longtemps ; ils prennent leur retraite plus tôt avec des pensions bien plus importantes.
Ce scandale dure depuis des années et a contribué indirectement à la paupérisation de la France, soit par l’endettement abyssal qu’il faut supporter, soit par une majoration indue du prix des transports ferroviaires. Nul ne pourra jamais calculer l’étendue de la perte financière infligée au peuple français par les cheminots pendant ces décennies et donc l’effet sur la paupérisation croissante de la France telle qu’elle s’observe de tous les côtés.

Et le service minimum ?

Il n’a pas fonctionné et la logique veut qu’il ne fonctionne jamais : déjà un député de la majorité demande de l’améliorer ! Les cheminots sont des privilégiés ; ils doivent payer leurs privilèges en renonçant à nous faire la guerre.

Une conclusion ?

Les lecteurs savent que le pouvoir totalitaire en place rêve de bâtir un nouvel indice différent du PIB et il veut introduire des éléments conduisant au « bonheur » ! Je demande que, dans cette hypothèse, il soit prévu de comptabiliser en négatif le nombre des jours de grève à la SNCF ou ailleurs qui créent en fait le malheur de toute la population…

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Comments (4)

  • HILLENMEYER Répondre

    Pour avoir oser déclarer que la CGT était toujours en grève sur l’axe Paris Granville , j’ai eu le droit aux menaces qu’Hitler pratiquait avec les juifs , adhésifs sur les vitrines , insultes de presse etc …Mais fils de résistants de la première heure et anti marxiste , ils se sont calmer lorsque j’ai évoqué les 100 millions de morts sous Staline , les suppliques des chefs communistes de 1940 qui collaboraient avec les nazis pour faire réapparaître l’Humanité , chacun se souvient des chefs de l’époque , Thorez, Waldeck Crochet , du collaborateur volontaire  G.Marchais , de Duclos tous à la solde de Moscou . Depuis rien ne va plus , le Président Pepy pourtant ancien communiste n’a plus la maîtrise d’oeuvree et beaucoup rêvent de la fin du monopole .

    32H maximum de travail , 2H30 par jour pour les conducteurs RATP , combien de prolétaires voudraient bénéficier de ses conditions et de la retraite à 55 ans .

    2 janvier 2010 à 15 h 44 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Je ne cesse de le répéter ici et là, lisez ou relisez « LA FRANCE AUX ORDRES D’UN CADAVRE » de l’excellent Maurice Druon.
     
     
    Je n’ai aucune action chez son éditeur. Je n’ai aucun lien de parenté avec les ‘’ayant droit’’ de l’auteur. Le conseil est totalement désintéressé.
     
    Tant qu’on ne dissoudra pas purement et simplement le parti communiste, improprement qualifié de français, la C.G.T., F.O. et tous les groupuscules d’obédience plus ou moins marxistes, la France ne s’en sortira pas ! Ce sont des officines de sabotage qui continuent à obéir à Staline, mort depuis plus d’un demi siècle !
    28 décembre 2009 à 16 h 09 min
  • IOSA Répondre

    SAS@…

    …….les agent sconducteurs du RER de la ratp……travail en moyene 2h50 par jour………

    Et elles se comptes en heures supplémentaires……

    IOSA

     

    24 décembre 2009 à 23 h 23 min
  • sas Répondre

    RAPPORT SENATORIAL

     

    …….les agent sconducteurs du RER de la ratp……travail en moyene 2h50 par jour………

     

    cqfd……..

    24 décembre 2009 à 16 h 29 min

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