La mondialisation est un fait, pas une doctrine morale !

La mondialisation est un fait, pas une doctrine morale !

Le nouveau cycle de négociations de l’Organisation Mondiale du Commerce s’ouvre le 13 décembre à Hong Kong, après l’échec de la conférence de Cancun en 2003.
Comme à chaque réunion de l’OMC, nous entendons les responsables politiques et les médias français nous chanter les mérites de la « mondialisation régulée » – ou, comme on l’a entendu dire cette semaine à propos de Pascal Lamy, de la « mondialisation social-démocrate » !
Mais il est troublant de constater à quel point les élites de ce pays comprennent mal le phénomène de la mondialisation. Tout se passe comme si elles ne parvenaient pas à le voir comme un fait, confondant systématiquement le fait incontestable et probablement irréversible de l’augmentation des échanges internationaux avec une idéologie.
Par conséquent, et tout naturellement, le peuple français est effrayé devant ce phénomène si mal expliqué : un sondage BVA pour Libération rendu public le 12 décembre indiquait que 52 % des Français considéraient la mondialisation comme une source de crainte et seulement 38 % comme une source d’espoir.
Il convient donc de rappeler que l’augmentation des échanges internationaux n’est ni bon, ni mauvais en soi.
Ce qui compte, c’est de le prendre comme un fait et de prendre ses dispositions pour s’adapter à cette nouvelle situation.
Or, c’est typiquement ce que la France ne fait pas. Au contraire, notre pays, par sa fiscalité écrasante, ses charges sociales et peut-être plus encore son refus de toute flexibilité en matière de droit du travail et de droit social, condamne nos entrepreneurs à concourir en position de faiblesse.
Jacques Chirac ne cesse d’en rajouter dans la démagogie tiers-mondiste ou autre, sans se préoccuper de savoir si ses « solutions » seront suivies ou non par les autres pays développés.
Et un tour d’esprit caractéristique des élites françaises nous empêche également de nous armer pour ces combats économiques internationaux. À chaque dossier négocié à l’OMC, on entend dire : certes, il est bon d’abolir les frontières, mais ceci (la culture, l’agriculture, les services…) n’est pas une marchandise comme les autres et, par conséquent, pour cette marchandise particulière, nous réclamons le maintien du protectionnisme !… Mais aucune marchandise « n’est une marchandise comme les autres » !
Cessons donc enfin de mener des combats perdus d’avance pour maintenir un illusoire protectionnisme et donnons à nos entreprises les moyens d’être compétitives !

Partager cette publication

Comments (13)

  • rachid Répondre

    mondialisation est le fait de la bourgeoisie mechante

    23 février 2006 à 23 h 47 min
  • sas Répondre

    A gaius le militaire…ta spé c’était le défoncage de portes ouverte??? TA DEMONSTRATION M A CONVAINCU… Tous les cérébrés de france le savent…la question c’est qui fait cela et pourquoi/ la dépendance alimentaire…et en poussant financière…militaire…culturelle???? sas de militaire à militaire…

    14 janvier 2006 à 23 h 21 min
  • gaius Répondre

    En temps qu’ancien militaire , je vois tout sous l’angle de la stratégie , un pays qui n’est pas auto-suffisant en nourriture (je parle de pouvoir nourrir 60 millions de personnes tous les jours ) c’est un pays qui n’a pas sa liberté . Nous devons défendre nos paysans pour trois raisons : 1- une question stratégique : Nous avons besoin de nos paysans comme un général d’armée qui aurait besoin de son soutien logistique . -un exemple : la première guerre de tchéchénie , l’armée russe creuvait de faim et de froid et elle n’avait même pas de batterie de rechange pour leur talky walky , ainsi les russes se prenaient souvent des tirs et des bombardements amis faute de communication , ils ont perdu la guerre car leur logistique était épouvantable . Perde son indépendance alimentaire c’est perdre sa liberté . 2-une question humaine :il faut se rendre compte que bien mangé apporte un réconfort morale de la plus haute importance à un être humain : un bon fromage , un bon paté , un bon pain , du bon vin , une bonne salade ect… J’habite un pays étranger où la nourriture est excécrable donc je suis bien placé pour le savoir . 3-une question sanitaire : une bonne nourriture apporte la santé à un être humain , qu’on vienne pas me dire qu’une grappe de raisin qui vient d’Argentine en bateau a les même qualité alimentaire que la grappe de raisin qui vient de ma région . La paysanerie c’est un héritage transmis de siècle en siècle , un “savoir faire” qui s’ést formé au cours du temps , c’est notre culture , notre identité , c’est ce que nous sommes . Qui veut être nourris par un paysan chinois ou américain ici ? La mondialisation c’est comme le communisme , c’est une utopie de gens foutres .

    27 décembre 2005 à 9 h 34 min
  • sas Répondre

    Si les défenseurs du monde rural(céréaliers et planteurs de bananes)…n’ont pas encore compris qu’il y a correlation entre haute finance internationnale,subventions publiques,cooptations pour les toucher (problèmatique actuelle entre la france et la grande bretagne)….et disparition programmée du monde paysan(fin de l’autosuffisance alimentaire)…et main mise sur ce secteur stratégique par les méchants(imposition des OGM)…..alors en vérité vous n’avez rien compris… la mondialisation est une aliénation voulue par un petit nombre pour asservir la grande majorité des peuples. sas adepte du complot mondial

    24 décembre 2005 à 15 h 33 min
  • paysan Répondre

    Je réagis au commentaire de “N” qui a immigré dans un pays étranger “évolué” très bien pour lui! Cependant votre pays évolué n’accepte pas tous les étrangers, n’est-ce pas? Si la mondialisation est une évolution naturelle pourquoi n’accepte t’il pas tout le monde? Donc vous ne jouez pas le jeu de la mondialisation, vous pillez seulement les ressource de l’intelligence humaine dans les autres nations en vue de les dominer, c’est facile! Concernant l’agriculture, si des millions de gens meurent de faim dans le monde c’est qu’ils ne sont pas capables de gérer leur accroissement et cela ne devrait pas être notre problème. Mais aujourd’hui c’est beaucoup plus rentable de brûler du blé dans les chaudiéres pour remplacer le fioul plutôt que le donner aux créves la faim qui n’ont pas d’argent de toute fâçon. Voilà la mondialisation! Le monde autour avance vite oui, mais vers où, est-ce que ce n’est pas vers le précipice comme le train dont je vous parlais?

    23 décembre 2005 à 15 h 24 min
  • N. Répondre

    Quelle hypocrisie… vive vos paysans etc. mais si le besoin disparait, si la competition est la etc. … et que vous n’etes pas capables de vous adapter… eh bien comme les dinosaures vous etes condamnes. vive vos paysans oui… et vive vos fonctionnaires a 35h semaine et vos hommes politiques corrompus jusqu’a la moelle … je dis “vos” parce que je ne suis deja plus en europe… et c’est un depart que je ne regrette pas un seul instant et de moins en moins a force de m’injecter une petite dose *histoire de rire un peu* de France 2 via TV5. oui la mondialisation est un fait, une evolution *naturelle*, nous sommes bientot 6 millard 500 millions sur terre… et vous pensez peut-etre que c’est en cultivant votre potager que vous allez nourrir tout ce beau monde ? deja avec nos techniques hyper-industrialisees que vous denoncez des centaines de milliers, des millions meme de gens crevent de faim… l’altermondialisme est une vaste et grasse plaisanterie. Le probleme avec les francais c’est qu’a la fin de la 2eme guerre, ils ont tellement voulu enterrer la notion de souffrance qu’ils ont carrement oublie son existence au profit d’une grande utopie que les politiques vont proner, l’air solennel, aux autres pendant qu’ils ne sont meme pas foutu de faire tenir leur propre economie de pays *riche* … vous avez tellement oublie la souffrance qu’elle vous fait meme peur… et vous vous figez dans l’immobilisme le plus complet alors que le monde autour avance et il avance sacrement vite. … tellement peur que le moindre de vos systeme social soit touche, tellement peur que votre temps de travail augmente, tellement peur qu’on modifie le regime des retraites, les 35 heures, le *modele-social-a-la-francaise-que-tout-le-monde-envie-soit-disant-mais-qui-se-pete-la-gueulle*, le prix a la pompe, votre salaire, vos fiches d’imposition, etc. etc. etc. les gens lucides savent tres bien que ce systeme est condamne (et depuis longtemps), c’est pour ca qu’ils partent… mais rassurez-vous… avec vos magnifiques chiffres de l’immigration et la brillante integration de ces futurs francais de souche vous retournerez tot ou tard a l’agriculture que vous cherissez tant. il faudra bien nourir le pere de famille chinois avant qu’il ne retourne s’occuper de son commerce florissant ;)

    22 décembre 2005 à 4 h 24 min
  • gaius Répondre

    La mondialisation est une folie . Qu’es ce que la mondialisation : -c’est l’essence qui passe de 1,10 euro à 1,50 en deux jours parcequ’il ya une tornade aux USA -c’est la bourse qui s’écroule avec des milliards de perte quand un immeuble est attaqué par des terroristes ou alors qu’il y a qu’une rumeur d’attaque -c’est les magasins vidés en deux heures lors d’intemperris graves et que vous ne trouvez plus rien à bouffer dans le plus grand pays gastronomique du monde car tout est importé des 4 coins du monde La mondialisation c’est d’être dépendant de tout le monde pour une paire de godasses ou un bifteck et avoir peur quand un chinois ou un arabe fait un pet de travers, c’est de perdre sa culture et son identité , c’est de perdre son indépendance et sa liberté , c’est tellement de choses mauvaises encore que je pourrais mettre des milliers de lignes sur ce post . Les mondialistes sont des irresponsables ou des criminels . Maintenant un peu d’honnêteté , J’aimerai que ceux qui écrivent des articles nous annoncent s’ils sont francs-macons ou non . PS: moi je viens du sud , de la campagne , j’aimerai qu’on m’explique comment du raisin ou un bifteck peut être meilleurs ,quand ils arrivent aprés plusieurs jours de voyages et conditionner on sait pas comment, que les produits de nos terroirs, sans parler du GOÛT !!!!! Je soutiens à fond nos paysans , sans eux nous sommes perdus !!C’est une question de logique tellement évidente qu’il faudrait être un débille profond ou un traitre pour penser le contraire , sans nos paysans un jour nous créverons tous de faim (au mieux en temps de paix ,nous boufferons du plâtre coloré que des pays étrangers voudront bien nous vendre). VIVE NOS PAYSANS !!!!!

    21 décembre 2005 à 14 h 18 min
  • Florent Répondre

    A MELADIUS : vous prêchez le liberalisme, les portes ouvertes etc. Soit ! (quoique, en hiver il fait froid). Mais, dans ce cas, la société entière doit être “reformatée”, je m’explique : si 5000 salariés de chez Airbus produisent, ET VENDENT, à eux seuls, pour 1000 miliards d’euros par an de marchandises (ce n’est pas encore le cas, mais supposons-le), alors, les autres pays devront bien exporter chez nous des marchandises pour le même montant. Donc, des choses (carottes, chaussettes, que sais-je encore) qui ne seront PLUS produites en France. Vous n’imaginez tout de même pas qu’il soit tenable politiquement d’avoir 99% de chômeurs dans un pays !!! Alors, la seule solution, dans ce cas-limite, c’est de changer le mode de répartition de la richesse créée dans le pays. On n’en prend pas le chemin, et pour cause. Car ce serait le retour au totalitarisme soviétique. Il y a des solutions intélligentes, pour concilier les deux extrèmes. TAXONS, non pas le TRAVAIL, mais la CONSOMMATION ! Charges sur salaires ZERO, en échange d’une TVA plus forte. Et un système douanier raisonnable, comme aux USA – qui font mine de défendre le libéralisme … uniquement quand ça les arrange, mais qui savent taper du poing sur la table et taxer, dès lors qu’il y a péril en la demeure. Et oui, les besoins humains sont tout de même limités. J’ai mangé un steak aujourd’hui, je ne PEUX pas en manger trois demain. Pareil, je n’ai pas besoin de DIX voitures ou de 3000 paires de chaussures. Or, la productivité horaire du travail augmente. Pour des besoins constants de produits, il y a un besoin moindre (décroissant) de travail pour les produire. D’où, chômage croissant. Par le passé, les hausses de productivité servaient à améliorer la vie de tous (hausses de salaire ET diminution du temps de travail). De nos jours, la barque est désequilibrée, car tout est d’un seul coté : celui du capital. Attention au chavirage, ça va faire très mal !

    21 décembre 2005 à 0 h 12 min
  • Paysan Répondre

    Triste futur que nous décrit AMeladius et pour quel but, quelle finalité pour l’Homme ? Il y aurait bien d’autres alternatives que ce capitalisme/ socialisme (2 frère jumeaux), mais effectivement tout est fait pour rendre l’évolution de nos sociétés inéluctables à coup de propagandes et de pensée unique distillée à longueur de journée. Vivre dans des mégapoles et avoir un “emploi” dans un laboratoire aseptisé, sous-filiale d’un trust américain: c’est cela notre avenir? Notre société est comme l’image de ce train à grande vitesse dont les voyageurs sont ébahis mais il n’y a pas de conducteur pour ce train et au bout de la voie c’est le précipice!

    20 décembre 2005 à 23 h 37 min
  • LESTORET Répondre

    Comment ne pas être contre cette globalisation ou mondialisation qui a la prétention de mettre sur le même niveau des travailleurs de pays au régime politique et social différent. Comment voulez vous qu’un ouvrier ou agriculteur français puisse lutter contre un ouvrier ou un agriculteur chinois ? Et même sans aller jusqu’en Chine, comment lutter avec des Roumains ou des Polonais ? Il est plus qu’évident que pour s’aligner à leur niveau, un ouvrier français doit abandonner bien des acquits et en définitive il se retrouvera en état de pauvreté et de misère. Est-ce cela que nous voulons ??? Nos industriels et capitalistes ne s’y intéressent pas: ils cherchent surtout des consommateurs qui leur apporteront leur obole qui grossira leur capital. Cela me fait penser à cette histoire de Rothschild dont le chauffeur exprimait son espoir de ne plus voir de riches et de pauvres. Rothschild lui répondit: Ne vous fatiguez pas à faire la révolution, tenez: voici votre part. Et il lui tendit une pièce de quarante sous. Bon avenir et Bonne année !

    19 décembre 2005 à 17 h 49 min
  • AMeladius Répondre

    Ce que vous ne voyiez pas, c’est que nos salaries sont SURHABILLES. Il n’y a aucune flexibilite dans notre marche du travail. La france se borne a vouloir sauver les emplois du passe (secteurs primaire et secondaire) plutot que de creer des emplois du futur (secteur tertiaire). N’avez vous pas vu la revolution internet, des nouvelles technologies ? La mutation de l’economie ? L’economie evolue, nous sommes passe d’une economie agricole (80% des emplois dans le primaire) a une economie industrielle. Autour de l’an 2000, nous avons connu une nouvelle evolution, nous passons d’un economie industrielle a une economie POST-industrielle. Donc les emplois se creent dans le secteur tertiaire a forte valeur ajoutee, et les emplois se detruisent dans le secteur industriel. C’est ineluctable. Les pays sous developpes s’occuperont du primaire, et les pays en developpement passeront lentement d’un economie agricole a une economie industrielle, et NOUS, nous auront une economie POST-Industrielle. Se lamenter comme on le fait en france ne sert a rien. Ce qui compte, ce n’est pas de sauver TOUS les emplois, mais de creer PLUS d’emplois que ceux qui sont detruits (solde positif). On peut se souvenir des emplois de mineurs en lorraine, que nous avons essaye de sauver coute que coute… ET bien, cela nous a coute une fortune ET ILS ONT TOUT DE MEME ETE DETRUITS. Cet argent aurait pu creer BEAUCOUP PLUS d’emplois s’il avait ete mieux investi !!! Bref, il nous faut sortir du socialo-communisme francais et participer a la mondialisation liberale. L’autre alternative sera de continuer sur la route du declin, comme a l’heure actuelle. Vive le capitalisme, vive le liberalisme, vive la mondialisation.

    19 décembre 2005 à 14 h 11 min
  • Paysan Répondre

    D’accord avec Florent: très bonne démonstration car j’aimerai bien savoir dans quel secteur nous pourrons encore rester compétitif avec des concurrents qui disposent d’une main d’oeuvre inépuisable et disciplinée? Moi-même agriculteur sur une surface de 100 hectares, je ne vois pas comment résister sans les aides, je peux tourner le problème dans tous les sens: réduire mes coûts au minimum, me contenter de 500€ par mois pour vivre moi et ma famille, ne plus investir dans le matériel, etc..; mais ce ne sera pas encore assez pour survivre économiquement je vous l’assure! Peut-être je dois déjà me reconvertir dans le tourisme rural pour accueillir les touristes chinois? Est-ce que l’avenir de l’homme est de devenir un pauvre déraciné sans passé ni futur? Non a cette mondialisation!

    19 décembre 2005 à 12 h 01 min
  • Florent Répondre

    Eh bien, “donnons à nos entreprises les moyens d’être compétitives” – mille fois d’accord ! Mais ce n’est pas en déshabillant les salariés que l’on pourra habiller les entreprises; jeter le Code du travail aux orties ne rendra nullement les entreprises plus compétitives. Prenez vos calculettes : le Chinois moyen se “fait” 100-150 euros par mois. Quand bien même 1. il cotiserait comme en France pour sa retraite et une Sécu (+50%), 2. il travaillerait “seulement” 35 h (+100%) 3. on mettrait des taxes douanières dissuasives (+100%)à l’entrée des produits chinois en France 4. on serait à “equilibre fiscal” avec la Chine (+30% environ) : – eh bien, le travail du Chinois sera encore 4-5 fois moins cher que celui des Français. Alors, ceux qui racontent que la baisse des charges va rétablir la balance en notre faveur MENTENT, tout simplement. Quand la dernière feuille du Code du travail sera arrachée, on sera tous nus – et on n’aura pas d’emplois pour autant. Juste très froid …

    19 décembre 2005 à 2 h 42 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *