La persécution des propriétaires

La persécution des propriétaires

J’ose espérer que tous les lecteurs des « 4 Vérités » font comme moi, c’est-à-dire conservent avec soin tous les hebdos.
Si c’est le cas, beaucoup de lecteurs pourront facilement retrouver les articles suivants :
– N° 1287 – page 2 – « Réchauffement climatique, et si nous avions tout faux ? » par Claude Goudron,
– N° 1292 – page 2 – « La transition écologique contre notre industrie » par France Jamet,
– N° 1299 – page 2 – « Non à l’obsolescence programmée des voitures ! » par Pierre Chasseray,
– N° 1301 – page 2 – « La Loi Climat contre nos économies » par Catherine Griset,
– N° 1302 – page 1 – « Les Khmers verts » par Jean Rouxel,
qui tous portent sur le réchauffement climatique et les mesures de transition écologique.

Tout d’abord, il me plaît de dire qu’il ne s’agit pas du tout de réchauffement climatique, mais bien d’un dérèglement climatique. La preuve nous en est administrée particulièrement avec le mois de juin et le mois de juillet que nous vivons (pluies intenses et rapprochées) et avec des températures de 50° au Canada et de la neige en Amérique du Sud.
Je voudrais en supplément à tous les articles énumérés ci-dessus, signaler aux lecteurs le décret n° 2019-771 du 23 juillet 2019 intitulé « Décret tertiaire ».

Ce décret fait obligation à tous les propriétaires de biens de plus de 1 000 m² abritant des activités tertiaires, grosses maisons, immeubles de copropriété, immeubles de bureaux, hôtels, résidences de tourisme, de santé, etc., à engager des travaux d’économie d’énergie avec les exigences suivantes :
– 2030 : -40 % de consommation énergétique, par rapport à une année choisie entre 2010 à 2020,
– 2040 : -50 % de consommation énergétique, par rapport à une année choisie entre 2010 à 2020,
– 2050 : -60 % de consommation énergétique, par rapport à une année choisie entre 2010 à 2020.
Ça, c’est la loi.

Maintenant, voyons ce que cela implique concernant cette dictature écologique.

Les étapes semblent être les suivantes :
1) Charger un établissement du type SOCOTEC, APAVE, etc., d’établir un audit diagnostic concernant l’immeuble considéré, pour analyser les dépenses énergétiques et l’isolation.
2) Après ce rapport, et une fois recensées les consommations des 10 dernières années, le propriétaire devra déclarer ce bien sur une plateforme dénommée OPERAT (Observatoire de la Performance Énergétique, de la Rénovation et des Actions du Tertiaire) avant fin septembre 2021 (date qui vient d’être repoussée au 20 septembre 2022, probablement en raison du Covid, mais aussi parce que l’État n’est pas prêt).
3) Confier à un bureau d’études la préconisation des travaux nécessaires.
4) Réaliser un appel d’offres auprès des entreprises qualifiées pour effectuer les travaux.
5) Enfin, faire réaliser les travaux, et bien sûr … les payer.

Si cela peut paraître simple, je puis vous dire que c’est extrêmement compliqué et qu’un réel problème de temps et d’organisation se pose pour les propriétaires, ainsi qu’un problème financier majeur et imprévu.

D’une rapide étude, il ressort que souvent le coût des transformations est si élevé qu’il vaudra mieux tout détruire et reconstruire à neuf, y compris des immeubles parfaitement entretenus.
Pourtant, cela concerne toutes les constructions de plus de 1 000 m² (en attendant les plus de 500 m²), même ceux qui viennent d’être construits dans ces toutes dernières années, y compris 2020.

On marche sur la tête !.

Si on peut comprendre que les nouvelles exigences en permis de construire soient durcies (RT 2012, RE 2020), on n’arrive pas à comprendre qu’on nous demande, non pas de rénover des immeubles existants, mais de les transformer profondément.

Parallèlement, il est clair que toutes les entreprises bien-pensantes du CAC 40 qui sont locataires d’ateliers, bureaux, etc., se sont empressées de prendre les devants pour demander à leurs propriétaires loueurs d’effectuer cette mise à niveau.

Elles ont en fait très envie de pouvoir affirmer au grand jour qu’elles sont « vertueuses » !

Et, pour couronner le tout, le décret précise que les propriétaires qui ne se soumettraient pas, verraient leurs noms inscrits sur une liste « name and shame » (nommer et couvrir de honte).

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