La ruine, résultat d’années de gabegie

La ruine, résultat d’années de gabegie

En bon citoyen et fidèle contribuable, pendant des années, j’ai financé le trou de la Sécu et tous les déficits des services publics ; j’ai comblé les 20 milliards de francs engloutis par Air France ; j’ai ensuite remboursé les 100 milliards perdus par le Crédit Lyonnais ; j’ai alimenté, bien entendu, le chèque de 400 millions gagnés par Bernard Tapie lors de son procès contre le Lyonnais ; en 2008, j’ai évité la faillite du système bancaire et j’ai allègrement participé au plan de relance pour aider nos entreprises et nos chômeurs ; j’ai assuré le sauvetage de la Grèce et je me prépare à voler au secours de l’Espagne et du Portugal ; j’ai annulé régulièrement la dette des pays pauvres et financé le développement du tiers-monde, j’ai toujours soutenu les lois de programmation militaire pour bien équiper nos soldats ;
j’ai adhéré aux innombrables plans de soutien sortis du chapeau de nos énarques ; j’ai assumé ma part des multiples taxes et impôts nouveaux concoctés chaque année par nos élites ; j’ai payé pour qu’on soigne les sans papiers et qu’on éduque leurs enfants ; je participe aussi à l’éducation des 46 enfants du polygame de Bobigny qui ne souhaite pas travailler ; j’ai régulièrement compensé les 70 milliards annuels de fraude fiscale et sociale, ainsi que les grands gaspillages de l’État ; j’ai payé sans discuter le voyage en jet privé de certain ministre pressé de regagner Paris, ainsi que les barreaux de chaise roulés par les Cubaines que fume régulièrement un autre membre du gouvernement ; je n’ai pas discuté l’augmentation de salaire de 170 % de notre président, ni le coût de son nouvel Airbus A330 ; je n’ai jamais remis en cause tous les privilèges de nos élus ni leurs multiples cumuls…

Bref, pendant toutes ces années, j’ai payé sans compter pour assurer le bon fonctionnement de l’État et participer au redressement des finances publiques.

Et, pourtant, malgré tous ces efforts pour satisfaire l’appétit insatiable de Bercy, j’entends dire aujourd’hui que je n’ai pas assez donné, que le pays est en quasi faillite, que la dette publique dépasse 1 500 milliards d’euros, soit 25 000 euros par personne bébés compris, que le coût des seuls intérêts est trois fois plus élevé que la croissance du PIB et qu’il faut donc emprunter toujours plus pour rembourser nos dettes, que ma retraite est compromise, que mes revenus et mes économies vont être ponctionnés comme jamais, car l’heure est à la rigueur tous azimuts et que, si la consommation ne repart pas, nous courrons à la catastrophe.

Alors, devant un tel désastre, je ne ferai le procès de personne, les générations futures que nous avons ruinées s’en chargeront. Mais je pose simplement la question à tous ceux qui ont la responsabilité de ce pays : « Savez-vous vraiment ce que vous fai­tes » ?

Jacques Guillemain
Versailles (78)

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Comments (7)

  • sas Répondre

    A notre ami rouge,rose jaures….

    …….la grande diférence entre les autres générations…c’est que les erreurs etaient inintentionnelle….

     

    …..aujourd hui le pillage est planifié, la razzia organisée, la faillitte programmée….

     

    ….et personnellement je ne paierais rien…à quiconque de cette maffia là…

    que les autres de france en fassent autant…on va voir combien de temps "ils" vont tennir…

     

    SAS

    10 juillet 2010 à 18 h 32 min
  • Jaures Répondre

    Et ceux qui sont partis dans les tranchées ? N’ont-ils pas payé ?
    Et ceux qui ont résisté, essayé de tenir avec des tickets de rationnement ?
    Et ceux qui ont dû reconstruire le pays, repartir à zéro ?
    Et ceux qui ont participé aux guerres coloniales ?
    Ils n’ont pas payé ?

    Qui n’a jamais payé pour les bourdes de ceux qui les ont précédés ?
    Quelle génération peut se vanter de n’avoir jamais commis d’erreurs payées plus tard par la génération suivante ?

    9 juillet 2010 à 23 h 58 min
  • Anonyme Répondre

    J’apporte un modeste écho  au post de Clément qui est beaucoup plus profond qu’il n’en a l’air.

    Au point ou nous sommes rendus, il est du devoir de tout bon francais de frauder un maximum absolu. Soutenir cette gouvernance imbécile et cette gabegie est une particulièrement mauvaise action, moralement condamnable.  Couper les vivres, assécher les caisses de l’Etat plus vite doit être le principal souci de l’insurgé voulant résister avec un minimum d’efficacité.

    De même retirer un maximum des ressources vives de l’Etat (pomper leurs aides absurdes) et les mettre à l’abri des fonctionnaires afin de pouvoir un jour être en mesure de repartir alors qu’il seront à terre et aux abois, est indispensable à la survie d’ilots de bon sens dans ce pays.

    Puisqu’il y a guerre indéologique, l’argent est le nerf de la guerre.

    9 juillet 2010 à 17 h 22 min
  • dbp Répondre

    de Michel Audiard :
    " j ai fermé car j avais un associé qui piquait dans la caisse  : le fisc…

    9 juillet 2010 à 13 h 42 min
  • Anonyme Répondre

    Clement : " Et vous monsieur, savez-vous ce que vous faites en payant sans s’insurger?"
    –   S’insurger avec quoi? Avec un poix-chiche dans le crane et une paire de cacahuettes entre les jambes? D’ailleurs on s’insurge deja… contre l’Islam!

    Mancney

    9 juillet 2010 à 12 h 55 min
  • pi31416 Répondre

    « qu’il faut donc emprunter toujours plus pour rembourser nos dettes »

    Je dirai même plus :  « emprunter plus pour rembourser plus »

    8 juillet 2010 à 2 h 41 min
  • Clément Répondre

     

    Et vous monsieur, savez-vous ce que vous faites en payant sans s’insurger? Ce que vous faites en élisant toujours les mêmes prévaricateurs, bonimenteurs et autres corrompu?

    Il ne fallait pas payer!!!! Il fallait frauder!!!!

    Là était la justesse sinon la justice

    7 juillet 2010 à 12 h 52 min

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