La Sécu, ses trous et l’archaïsme économique

La Sécu, ses trous et l’archaïsme économique

La Sécurité sociale a été créée le 22 mai 1946 par l’État, uniquement pour les salariés. Elle est issue de la nationalisation de trois assurances : assurances maladie, assurances retraite et assurances chômage.
Son idéal était d’offrir à tous les salariés français des soins médicaux « gratuits », une retraite correcte et une indemnité de chômage satisfaisante.

Pour financer toutes ces dépenses, l’État a créé les charges sociales, impôt payé par les employeurs. Les salariés ont ainsi cru qu’ils n’avaient rien à payer. Comme on leur a aussi offert en 1946 une augmentation de 60 % de leurs salaires, 1947 a été marqué par une hyperinflation de 58,7 %. Les non-salariés (70 % de la population) ont ainsi payé pour les salariés… Et, progressivement, se sont mis en place les fameux « trous de la Sécu ».

1. Le gouffre de la caisse d’assurance maladie :

En 1946, les dépenses de santé représentaient moins de 3 % du PIB. Elles atteignent 11,1 % en 2009. Cette rapide augmentation est évidemment très bénéfique, mais il faut augmenter tous les ans les charges sociales. Ce qui ne plaît pas à ceux qui sont obligés de les payer.
Par ailleurs, les charges sociales rendent nos entreprises moins compétitives, donc aggravent le chômage et donc le trou de l’assurance-chômage. Les gouvernements n’augmentent donc pas comme ils le devraient les charges sociales : le trou de l’assurance-maladie se creuse chaque année un peu plus. Les Français se soignent sans compter : la Sécu paye. Pour boucher le trou, on a créé un nouvel impôt en 1990, la CSG. Malgré cela, le gouffre continue à se creuser.

2. Le gouffre de la caisse d’assurance retraite :

La médecine coûte plus cher, c’est évident. Mais les médecins sont aussi de plus en plus efficaces. En 1946, la durée moyenne de vie des Français était de 65 ans. Elle est aujourd’hui de 81 ans. Et elle augmente de 3 mois tous les ans. Oui, trois mois !
Les personnes de plus de 65 ans dépensent bien plus pour leur santé que les autres. Des maladies comme le cancer ou la dépendance coûtent très cher. Un mois d’une personne dépendante dans une maison de retraite coûte actuellement en moyenne 2 880 euros.

Augmenter les charges sociales rend nos entreprises non-compétitives, donc creuse automatiquement la caisse d’assurance-chômage.
Augmenter l’âge de la retraite aurait été l’autre solution logique : en effet, l’état de santé d’un Français âgé de plus de 65 ans est aujourd’hui de plus en plus satisfaisant, bien meilleur qu’en 1946. Mais pour de nombreux Français, pour certains syndicalistes surtout, partir plus tôt à la retraite est un des objectifs principaux de leur action. C’est devenu un « acquis social » intouchable.

Finalement, les gouvernements augmentent les charges sociales. Mais de façon insuffisante, ce qui aggrave le gouffre de l’assurance-retraite !… En soignant trop bien, les médecins sont finalement très méchants vis-à-vis de la Sécu.

3. Le gouffre de la caisse chômage :

De 1946 à 1969, la France vivait en autarcie économique. Des droits de douane protégeaient au besoin ses entreprises. Toutes les entreprises travaillant en France subissaient les mêmes contraintes.
Par ailleurs, les gouvernements s’opposaient à l’inflation par le « contrôle des prix ». Employeurs et administration négociaient secteur par secteur le prix de vente d’un produit. Ce système permettait aux entreprises de disposer des capitaux dont elles avaient besoin pour investir et innover. Il n’y avait pas un seul chômeur. On embauchait au contraire massivement de la main-d’œuvre étrangère.
Puis, en 1969, le Marché commun a été décidé. La France a ouvert ses frontières aux produits étrangers et le système utilisant le contrôle des prix a été abandonné.

Les banques centrales sont devenues responsables de la lutte contre l’inflation. Malgré cela, la France a conservé les charges sociales. Les entreprises françaises manquent d’argent pour investir et pour innover. Le PIB stagne, voire régresse. Moins d’argent rentre dans les caisses, et la caisse d’assurance-chômage se vide.

Depuis 1946, la science économique a énormément progressé. Pour boucher ces trois gouffres, il faut abandonner les idées qui étaient valables en 1946 !

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Comments (16)

  • Jean-Pierre Répondre

    Et non le troll !   c’est la médecine qui sauve les gens,  la sécu n’a jamais su que les saigner aux 4 veines pour entretenir son infame bureaucratie soviétique.

    13 octobre 2009 à 23 h 09 min
  • le troll Répondre

    "La secu est le pire fléau que la France ait jamais connu, en quelques décennies ce mamouth soviétique ramené par le traitre déserteur stalinien thorez en 1946 aura ruiné des centaines de milliers d’entreprises et financé, sur le dos des travailleurs français, l’invasion immigration qui finira de détruire notre pays."
    et sauvé des dizaines de millions de personnes…faisons la balance JP!

    13 octobre 2009 à 11 h 58 min
  • schibolett Répondre

    Affligeant !

    Heureusement, il existe des internautes pour contredire cette désinformation caractérisée.

    question  : pensez- vous que Bismark ou lord Beveridge étaient de dangereux communistes ou des poêtes philanthropes ?

    question : qui paye les charges sociales ou plutot qui crée la richesse nécessaire au paiement des charges sociales ?

    dernière question  : si les entreprises ne payaient pas de charges sociales reverseraient-elles ces sommes à leurs salariés ?

    Conseil : allez relire votre bréviaire libéral, vous comprendrez que les choses ne sont pas si simplistes que vous tentez de le faire croire.

     

     

    13 octobre 2009 à 10 h 48 min
  • Jean-Pierre Répondre

    La secu est le pire fléau que la France ait jamais connu, en quelques décennies ce mamouth soviétique ramené par le traitre déserteur stalinien thorez en 1946 aura ruiné des centaines de milliers d’entreprises et financé, sur le dos des travailleurs français, l’invasion immigration qui finira de détruire notre pays.

    11 octobre 2009 à 19 h 43 min
  • Anonyme Répondre

    MONSIEUR LE WEBMASTER

    Il y a un bug : Vous avez mis ici mon commentaire sur l’article de Guy Millière sur les USA et vous avez escamoté mon commentaire sur cet article sur la SECU (article technique).

    Merci d’arranger les choses

    8 octobre 2009 à 8 h 38 min
  • HansImSchnoggeLoch Répondre

    <<Et ce qui m’intrigue est surtout le fait que les ventes d’armes ont explosé et que les honnêtes gens en achètent en masse. Ce n’est pas arrivé depuis des décennies…>>
    Michael Moore, le bouffon qui caricature si bien les vices de l’Amérique profonde dans ses films est membre du NRA *).
    Comme toujours faites ce que je dis mais pas ce que je fais…

    *) National Rifle Association

    7 octobre 2009 à 22 h 02 min
  • ozone Répondre

    "Depuis 1946, la science économique a énormément progressé. Pour boucher ces trois gouffres, il faut abandonner les idées qui étaient valables en 1946 !"

    Alors Mr Trémeau expliquez nous les délocalisations aux USA avec ses assurances privées,ou en Angleterre avec leurs entreprises peu chargées.

    En outre,depuis 25 ans,la part fiscale des sociétes dans le PIB est en baisse continu.

    7 octobre 2009 à 20 h 56 min
  • Gérard Pierre Répondre
    Ce genre d’article et les poncifs habituels qu’il véhicule ont le don de me hérisser le poil !
     
    Tout d’abord, historiquement parlant, il existait des systèmes de protection sociale en place bien avant 1946, et qui ne devaient rien au front populaire (soit dit en passant). Des penseurs comme Marc Sangnier, Albert De Mun et bien d’autres militants du catholicisme social y avaient déjà réfléchi. Un industriel comme Léon Harmel avait mis en place dans sa propre entreprise, en région de Reims, un système de protection exemplaire pour l’époque.
     
    Mais passons !
     
    Deux choses m’horripilent dans cette avalanche d’arguments assemblés comme les éléments épars de tissus les plus hétéroclites destinés à nous fabriquer sur mesure un costume de coupables, …… qui aura la « gueule » qu’il aura ! …… l’essentiel étant que l’idée passe !
     
    Tout d’abord il induit une conception du progrès malheureusement de plus en plus répandue, mais jamais formulée : « Le progrès consiste à prendre de moins en moins d’acteurs qu’avant, mais de plus en plus ‘ instruits ‘, utilisant des moyens plus complexes qu’avant, …… POUR FAIRE MOINS BIEN QU’AVANT ! »
     
    Alors qu’au début des années 1960 plus de 95% des salariés du public comme du privé disposaient d’un contrat de travail à durée indéterminée et que le chômage était quasi inexistant, nous sommes très nettement passés aujourd’hui sous la barre des 50% avec un taux de chômage que je n’aurai pas l’outrecuidance de rappeler.
     
    Alors qu’au dix neuvième siècle, même le simplet du village avait une utilité sociale, ne serait-ce que comme gardien d’oies, aujourd’hui de plus en plus de diplômés de qualité sont laissés sur le bord de la route, jetés sans ménagement par des employeurs avides de renouvellement de compétences à peu de frais ou de gains de gestion à court terme !
     
    OU EST LE PROGRES ? …… à part sur les comptes bancaires des organisateurs de la rareté salariale et de la précarité proclamée pour la circonstance « esprit de mobilité » ?
     
    Monsieur Bernard Trémeau, après s’être indigné du taux de l’hyperinflation de 1947, passe totalement sous silence les années de stabilité des prix qui se succédèrent durant la première moitié de la décennie cinquante ! …… une omission sans doute ? …… pour relier autoritairement cette information à la « mise en place des fameux trous de la sécurité sociale ».
     
    Il ne dit aucun mot sur la décision unilatérale du gouvernement qui, à la fin des années 1950, décréta l’extension du système au bénéfice des commerçants et des artisans, …… QUI N’Y AVAIENT JUSQUE LA JAMAIS COTISE ! …… et qui en bénéficièrent aussitôt sans restriction !
     
    Il ne dit aucun mot des pourtant fameuses ordonnances de 1967 qui, une fois de plus, avaient été conçues pour solutionner définitivement le problème ! …… En quoi consistèrent-elles ? Ce fut assez simple. Jusque là, l’assurance maladie chroniquement " déficitaire " était compensée par les bénéfices réalisés par les deux autres caisses qu’étaient alors la caisse d’allocations familiales (c’était avant le regroupement éponyme) et la caisse d’assurance vieillesse. Et bien le gouvernement interdit alors purement et simplement le principe de compensation …… (devinez où allèrent les bénéfices) …… et il mit l’assurance maladie en demeure de combler son déficit par tous les moyens. Singulièrement, je le dis pour la petite histoire, il se trouve que ce déficit correspondait précisément au montant de la part patronale que l’état aurait du payer en tant qu’employeur des salariés de la fonction publique ! …… et qu’il préféra qualifier dorénavant de déficit ! …… (mais surtout ne le répétez pas !) …… Il suffisait d’y penser !
     
    Ensuite, la seconde chose qui me met hors de moi, c’est que l’on n’évoque JAMAIS la NON QUALITE de l’institution !
     
    Le terme de NON QUALITE n’a rien de péjoratif. Tout le monde en produit, et souvent même en croyant bien faire. Combien de fois, pour gagner un €uro ici, n’en a-t-on pas dépensé deux là, …… pour être sûr de le « gagner » ? …… (Je laisse à chacun le soin de trouver des exemples)
     
    L’Association Française de la Qualité a beau le clamer partout, la surdité semble affecter le  monde de la fonction publique à mesure de la « hauteur » des fonctionnaires qui ont en charge son administration se rapproche du sommet. Or que dit l’AFQ ?
     
    Elle dit : « Dans les sociétés en situation concurrentielle, la NON QUALITE avoisine en moyenne 16% à 18% du chiffre d’affaire de l’entreprise. Dans les administrations, à l’abri de toute concurrence, CE TAUX DEPASSE SOUVENT LES 40% DU BUDGET TRAITE ! »
     
    Le chef d’entreprise sait, lui, que c’est dans ses gains de gestion et non dans la poche de ses clients qu’il trouvera son bénéfice ! …… Mais l’administration, et ses quintaux d’énarques formatés en batterie à la sauce keynésienne, …… quelle est son souci ? …… sinon  RECONDUIRE LE BUDGET L’ANNEE SUIVANTE !
     
    Alors je propose à chacun, ici, sur le site des 4 Vérités, un petit exercice très simple :
     
    –> Trouvez le montant du trou de la sécurité sociale,
    –> Trouvez ensuite le budget de la sécurité sociale [ CAM + CAF + CAV ]
    –>  Multipliez la somme ci-dessus obtenue par 0,4
    –>  Comparez ensuite le montant de la NON QUALITE, …… et …… CELUI DU TROU !
     
    A partir de ce simple constat , …… OU EST LE VRAI PROBLEME ?
    7 octobre 2009 à 16 h 20 min
  • Jaures Répondre

    Outre les 3 posts de Florin auxquels je souscris, que nous propose comme alternative Tremeau ? Les assurances privées ? L’experience américaine nous montre que cela coûte plus cher, couvre moins de monde et est moins efficace (sauf pour les compagnies d’assurance qui en font leurs choux gras).

    Par ailleurs, les allègements successifs de charges dont ont bénéficié les entreprises (rappelons que jusqu’à 1,2 fois le smic, les petites entreprises ne paient pas de charges) n’ont pas créé un seul emploi ni encouragé le moindre investissement. Il en est de même des allègements d’impôts (voire la farce cynique de la baisse de TVA pour les restaurateurs).

    La seule question qui vaille est : est-ce que nous voulons préserver un système de santé qui, en 2000, était élu meilleure du monde par l’OMS ? Les réformes successives de l’UMP nous ont fait glisser à un rang moins enviable. La vérité est que la droite organise le déficit de la sécu pour mieux la privatiser à terme en ne compensant pas les allègements de charges, en favorisant les rémunérations exonérées (heures sups, stock options,…), en n’exigeant pas le paiement des dettes des grandes entreprises.

    Par ailleurs, si le problème du financement se pose (et c’est heureux car cela montre que les gens vivent plus longtemps), il faut le poser globalement et à long terme (par exemple en faisant cotiser à parité revenus du travail et du capital), non en se contentant de moins rembourser, donc de faire payer les malades.

    En ce qui concerne la retraite, je veux bien discuter de l’allongement de cotisation quand les patrons cesseront de licencier systematiquement les seniors. Que deviendront les pensions de salariés virés à 55 ans et au chômage jusqu’à 65 ?

    Enfin, message personnel, vous avez, M Tremeau eu des velleités de répondre aux intervenant de ce forum. Une fois seulement. Fut-ce une intention sincère ou avez vous décidé de vous murer dans le même silence que les éditorialistes des 4V qui ne conçoivent le dialogue qu’avec ceux qui les approuvent.

    7 octobre 2009 à 15 h 55 min
  • Anonyme Répondre

    Je suis toujours atterré par cette affirmation qui tourne en boucle et qui veut que la durée de vie serait uniquement le fait de la médecine. Des études ont été faites, non pas en France, c’est impensable, mais aux Etats-Unis, et qui montrent que la médecine est loin de rendre les services que l’on le lui prête. Il serait peut-être utile que les gens réfléchissent sur le "business" médical, avant de prendre pour argent comptant, tout ce que la médecine veut leur faire passer, en premier lieu son caractère indispensable. Il serait probablement utile aussi de considérer que la médecine actuelle est une médecine officielle, donc d’état, qu’elle est strictement limitée à la médecine allopathique, et que, en conséquence, elle ne guérit pratiquement jamais, elle retarde le moment de mourir, essentiellement. Une fois cette hypothèse admise, on peut voir les choses un peu autrement.
    <<<<< laisser mourir sur les trottoirs les vieux, les handicapés et les malades, comme au Moyen Age >>>>>> Que de lieux communs mille fois ressassés… D’un autre côté, ne vous lamentez pas trop tôt, on n’y arrive. Un exemple : sachant qu’il faut absolument mettre la grand mère devenue invivable en maison spécialisée, sachant que les enfants sont à la pré-retraite, sachant que les petits-enfants sont au chômage, qui va payer la retraite de cette brave grand-mère, qui a travaillé toute sa vie, mais dont le statut n’a pas été reconnu, ou très tard, et sachant que le peu de retraite accordé ne lui est plus versé, suite à la faillite de la caisse ?… Pour les handicapés, on pourrait en "produire" beaucoup moins. Qu’on veuille bien prendre ce terme sur un sens autre qu’humain, mais j’ai connaissance directe de personnes ayant mis au monde des handicapés, et qui auraient facilement pu l’éviter. Mais voilà, on fait à son idée, sans tenir compte des "avis autorisés", qui sont parfois pertinents, sans s’occuper des mises en garde pourtant insistantes.
    Pou revenir au sujet du recul de l’âge de la retraite, ce n’est pour l’heure qu’un vœu pieux, pour la raison que passés les 50 balais, on vous pousse nettement vers la sortie, parfois sans ménagement (et je sais de quoi je parle). Autre chose aussi : la soi-disant "bonne santé" des "séniors" (terme à la con que je ne supporte pas, moi, je suis un "vieux", et ça me suffit largement), et bien cette bonne santé est totalement illusoire ! Allez, un petit exemple : tous les vieux portent des lunettes à verres progressifs, c’est formidable ! Essayez donc, avec des verres progressifs, de poser un geste de relative précision dans un endroit situé légèrement au-dessus de votre front ? Vous m’en donnerez des nouvelles… Quand on est vieux, on n’a plus la prestance, la rapidité, le reflexe, on a de plus en plus de mal à entreprendre. Et tout le reste dont je vous fais grâce… Alors croyez-moi ou pas – et c’est un vieux qui vous le dit, vieillir, ce n’est absolument pas un cadeau. Mais ça pour le comprendre, c’est impossible, on ne peut que le ressentir, alors, les plus jeunes, épargnez-moi votre non-savoir en la matière, vous viendrez témoingner dans 20 ou 30 ans, et je ne serai plus là pour vous lire… Allez, encore une, les supporter des vieux : allez au plus vite passez une journée (comme bénévole par exemple) dans une maison de retraite : peut-être qu’à la sortie, vous verrez les choses autrement…
    Effectivment, la sécu, telle qu’elle a été conçue à l’époque, répondait à un besoin et a été conçue en conséquence. Les choses ont changé (en bien en mal ???), la sécu aurait dû aussi changer. Aujourd’hui, tout le monde va voir le médecin pour un oui ou pour un non, je remarque que mon petit-fils (7ans) a plus vu le médecin dans sa courte vie que dans celle de son grand-père ! Ajoutez à cela une AME qui prend en charge toute la misère du monde et une CMU qui n’est pas forcément accordée qu’à des personnes qui le méritent, et vous comprenez que la faillite de la sécu est inéluctable. Et plus tôt ce sera, mieux ce sera, on pourra rebâtir quelque chose de plus propre que cet immense vol collectif.

    Lambda, l’individu

    7 octobre 2009 à 13 h 55 min
  • Marcel Répondre

    Il serait intéressant de savoir pourquoi cette institution est en déficit.
    On ne nous sert toujours qU’un coté du bilan.
    Pour quoi, en dehors des dépenses qui vont de soi, cet argent sert t’il encore?
    Ne deshabille t’on pas une fois de plus Pierre pour donner à Jean?

    7 octobre 2009 à 13 h 02 min
  • Anonyme Répondre

    "Une révolte monte que les médias européens ont tort de dédaigner, mépriser ou sous-estimer."

    Oui, j’ai bien vu ça moi qui vait souvent aux USA pour raison professionnelle.  Et ce qui m’intrigue est surtout le fait que les ventes d’armes ont explosé et que les honnêtes gens en achètent en masse. Ce n’est pas arrivé depuis des décennies… (J’ai un cousin président de club de tir).  Et pour moi, ça veut dire que quelque chose se mijote dans le fond de l’Amérique…

    7 octobre 2009 à 10 h 14 min
  • françois Répondre

      Florin, vous caricaturez outrageusement les propos de Monsieur Trémeau. Il ne s’indigne pas que les gens vivent plus longtemps ou qu’ils se fassent mieux soigner. La SS doit être à l’équilibre faute de quoi ce sont les générations suivantes qui ne pourront pas se soigner car elles devront rembourser les soins que nous n’aurons pas payés pour nous. Et ça, ce n’est pas une caricature, c’est de l’économie de base de père de famille. A sa création, la SS était à l’équilibre en prenant en compte les données de l’époque. Les données ont changé, la façon de résoudre l’équation est donc différente, je ne vois pas là de quoi hurler. Moi aussi, j’aimerais bien rouler en Rolls mais si je n’en ai pas les moyens et ne veux pas me la faire payer par mes gosses, je me contente d’une Clio!

    7 octobre 2009 à 9 h 42 min
  • Florin Répondre

    "ll faut abandonner les idées qui étaient valables en 1946 !"

    ben oui ! faut bien, selon M Trémeau, laisser mourir sur les trottoirs les vieux, les handicapés et les malades, comme au Moyen Age. Et bâtir de nouveaux Versailles pour chaque patron du CAC, après tout, ils le valent bien, n’est-ce pas …

    7 octobre 2009 à 1 h 42 min
  • Florin Répondre

    "pour de nombreux Français, pour certains syndicalistes surtout, partir plus tôt à la retraite est un des objectifs principaux de leur action. C’est devenu un « acquis social » intouchable."

    Encore une fois, pour la millième sans doute, c’est FAUX ! ce n’est pas le salarié, lourdé dès ses 50 balais comme une chaussette sale, qui VEUT partir à la retraite, mais bien son PATRON qui le pousse allègrement vers la sortie. N’inversez pas les rôles, personne n’est dupe.

    7 octobre 2009 à 1 h 37 min
  • Florin Répondre

    "
    En 1946, les dépenses de santé représentaient moins de 3 % du PIB. Elles atteignent 11,1 % en 2009."

    Hé oui, M Trémeau : les gens en ’46 avaient l’immense décence de crever jeunes, ils n’avaient pas le temps ni d’être malade, ni de se faire soigner, ni de toucher une retraite – ils mourraient en poste. Tout bénéf pour la société et surtout pour une certaine partie de cette société … devinez laquelle.

    Si percevoir une retraite après une vie de travail vous choque tant, commencez par renoncer à la vôtre, de retraite. Personne ne s’en plaindra, croyez-moi sur parole.

    7 octobre 2009 à 1 h 34 min

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