La TVA sociale vaut mieux que les charges sociales

La TVA sociale vaut mieux que les charges sociales

Depuis 1945, la « Sécu » est financée par un impôt que payent les entreprises françaises, impôt appelé « charges sociales ».
Avec le traité de Rome en 1957, les droits de douane sont supprimés entre la France, l’Alle­magne, l’Italie et les 3 pays du Bénélux. La France et l’Allema­gne utilisent toutes les deux les charges sociales.

En 1979, Valéry Giscard d’Es­taing et Helmut Schmidt mettent en place le Système Moné­taire Européen (SME). La France s’engage à ne pas mener une politique plus inflationniste que celle de l’Allemagne, rendant ainsi les dévaluations du franc inutiles. Malgré cet engagement, la France quitte par deux fois le SME, mais y revient. 10 dévaluations du franc sont nécessaires de 1979 à 1999. La France et l’Allemagne continuent, toutes les deux, à utiliser les charges sociales.

En 1999, l’euro est mis en place. À partir de cette date, une parité fixe lie les anciennes monnaies à l’euro.
En 2002, devant la montée du chômage en Allemagne, le chancelier socialiste Schröder décide de remplacer les charges sociales par la TVA sociale, payée par les consommateurs. La France ne le suit pas et conserve ses charges sociales.

Dès 2002, la balance commerciale de la France avec l’Alle­magne se détériore. Elle ne cesse de le faire depuis.

Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu Président de la Ré­publique. Il proposait dans son programme d’imiter le chancelier Schröder, et de remplacer les charges sociales par la TVA sociale. Les 10 et 17 juin 2007, les élections législatives ont suivi. Les socialistes ont mené une campagne habile, disant qu’avec la TVA sociale, les consommateurs paieraient alors qu’avant, c’étaient les entreprises. Nicolas Sarkozy préférait donc les capitalistes aux con­sommateurs. L’opinion publique a été sensible à cette argumentation. À l’Assemblée, la majorité a perdu une trentaine de sièges. Nicolas Sarkozy a alors décidé de conserver les charges sociales…

Mais, depuis 2007, l’évolution de l’économie européenne est très mauvaise. En France, les prix continuent à augmenter plus rapidement qu’en Allema­gne, de 2 % environ tous les ans. Et ce qui est fabriqué en France coûte aujourd’hui au moins 20 % de plus que ce qui est fabriqué en Allemagne. À qualité égale, il vaut mieux acheter une voiture allemande. Ce que font les Français. La si­tuation est encore pire en Grè­ce, au Portugal ou en Italie.

Depuis quelques mois, certains responsables du parti socialiste commencent à dire que la TVA sociale serait une bonne réforme : elle permettrait de rendre nos PME compétitives. Et, de­puis quelques jours, certains responsables de la majorité tiennent le même langage.
En fait, avec le Marché commun et la mondialisation, les responsables de l’économie française n’ont pas le choix. Ils sont obligés d’abandonner les charges sociales et de les remplacer par la TVA sociale.

De plus, cette réforme n’a pas les défauts qu’on veut bien lui attribuer. Elle a, au contraire, de nombreux avantages :

– La TVA sociale permet aux petites et moyennes entreprises françaises de devenir bien plus compétitives. Elles ne feront pas encore de bénéfices « scandaleux » comme les entreprises du CAC 40 qui ont, toutes, délocalisé. Par contre, elles ne déposeront plus leur bilan. La TVA sociale les mettra, sur ce point, à égalité avec les entreprises allemandes.

– La TVA sociale redressera la balance commerciale de la France.
– Quand la TVA sociale remplace les charges sociales, les entreprises ont moins d’impôts à payer. Étant soumises à la concurrence, elles baisseront automatiquement leurs prix pour conserver leurs clients. La diminution de leurs impôts leur donnera, en effet, les moyens de le faire. C’est ce qui s’est passé en Allemagne après 2002.

– Enfin, et surtout peut-être, la TVA sociale a le même rôle que les droits de douane abandonnés avec le Marché commun. Elle impose tous les produits venant de l’étranger. Et elle permet de livrer « hors taxe » à l’étranger les produits fabriqués en France.
Les entreprises françaises redevenant compétitives, les investisseurs du monde entier vont désirer en devenir actionnaires pour gagner de l’argent.

On sent qu’actuellement chez les socialistes comme à l’UMP, la TVA sociale fait une grande avancée. Bravo ! Nous aurons moins de chômeurs.

Partager cette publication

Comments (6)

  • Anonyme Répondre

    @ François

    Votre discours se fait sur des fondations historiques maintes fois vérifiées ( pas besoin de faire des fouilles antiques) Comment en effet peut on croire que nous aurions une T.V.A. "sociale" qui se substituerait à la diminution des charges ? Nous n’avons JAMAIS observé un tel phénomène en France , et depuis Louis XIV …
    "le moteur de la croissance économique , ce sont les entreprises , pas le gouvernement" martèle inlassablement Herman Cain candidat à l’investiture républicaine ( E.U.)
    quand entendrons nous de pareils propos dans la bouche d’un candidat Français ?
    Même Marine Le Pen a pris comme directeur de campagne un "étatiste" !
    Mais ce n’est là après tout qu’un des aspects du problème de l’endettement
    d’autres sont d’égale importance : immigration , gabegies diverse et variées ( collectivités , sécurité sociale , formation etc…)
    de sorte qu’on arrive à se demander si la sacro-sainte "croissance" est véritablement nécessaire ?

    15 octobre 2011 à 15 h 36 min
  • IOSA Répondre

    Qu’importe le nom que l’on lui donne, un prélèvement supplémentaire demeure un impôt et souligne encore l’incapacité des gouvernoeuds de faire avec ce que l’on possède déjà.

    Il ne faut pas confondre "Trésor Public" et Trésor de guerre, chose que les sus-nommés ne veulent pas entendre, car il est vrai qu’il est bien plus facile de se faire du fric sur le dos des autres sans travailler ou de faire semblant de bosser dans un emploi fictif, que de gagner don pognon à la sueur de son front.

    Alors TVA sociale ou non…..RIEN à FOUTRE de cette connerie, car la seule vraie et unique manière de s’en sortir, c’est de couper les vivres à ceux qui nous gouverne.

    IOSA

     

    15 octobre 2011 à 12 h 48 min
  • Anonyme Répondre

    Y-a-t-il une vie après l’impôt ?

    15 octobre 2011 à 11 h 53 min
  • bartfool Répondre

    Je suis moi aussi pour la TVA sociale, mais jusqu’à quel taux ? aller au delà de 25% serait une catastrophe économique et une pression intolérable pour les classes moyennes qui ne verront pas leur I.R diminuer.

    Envisager une TVA unique sur tous les produits ?  

    Envisager un impôt sur le revenu pour tous, symbolique pour les très faibles revenus mais qui couvrirait, au minimum, les frais de son recouvrement ? 

    S’il y a d’autres économies à faire, c’est aligner tous les régimes de retraites, même âge de départ, mêmes conditions de calcul… Mais surtout supprimer les régimes spéciaux qui sont un véritable scandale.

    Sans compter, nos élus qui doivent montrer l’exemple.

     

     

    15 octobre 2011 à 10 h 39 min
  • Un chouka Répondre

    Je ne suis pas a la hauteur de cette question,mais:

    C’est un sujet qui a de nombreuses implication,ais je lu, mais je crois que la TVA sociale est une bonne chose tout de meme .

    Il y a en effet le risque d’avoir la TVA plus le rèste .

    14 octobre 2011 à 20 h 39 min
  • François Répondre

       Ce que vous dites, Monsieur Millière est vrai à condition de SUPPRIMER les charges sociales pour les remplacer par une augmentation de TVA. Malheureusement, je suis prêt à parier, avec la mentalité socialiste de TOUS nos politiques, que nous aurons les charges ET l’augmentation de TVA.
     
      Voilà comment les choses vont se passer: Dans un premier temps, diminution des charges (suppression, faut pas rêver) et augmentation de la TVA. ( Pour faire passer la pilule). Puis, sous la pression de la "gôche", des syndicats, et tout ce que la France compte de moralisateurs à la petite semaine, augmentation des charges parce qu’il "faut faire payer les patrons".

      Et dans 10 ans, si nous sommes encore vivants, on aura augmenté les charges et on aura une TVA à 30%, tant les nouveaux impôts appelleront de nouvelles dépenses…

      La seule manière qui permettrait d’arrêter le gâchis est d’imposer dans la constitution un plafond pour les prélèvements ( par exemple 30% du PIB si on est raisonable). Libre ensuite aux diverses "sensibilités" de gouvernants de décider où ils feront ces prélèvements.

     

    12 octobre 2011 à 16 h 14 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *