Le budget 2012 et la hausse du chômage

Le budget 2012 et la hausse du chômage

Notre ministre des Fi­nances nous annonce pour 2012 une croissance de 1 %, bien inférieure à celle qui avait été prévue. Le budget 2012 que l’on vient de voter devra donc être révisé.

Et il est possible, voire probable, que notre ministre se montre bien trop optimiste en annonçant une croissance du PIB. Une récession semble, au contraire, plus probable. Américains et Chinois en ont peur.
Par ailleurs, notre gouvernement s’est engagé, comme tous les gouvernements européens, à ne plus faire de dettes, et même à rembourser progressivement ses dettes.

Nicolas Sarkozy vient de nous annoncer qu’il allait falloir rééquilibrer notre budget, donc augmenter les impôts et diminuer les dépenses de l’État
. Notre pouvoir d’achat va donc diminuer : le chômage ne peut qu’augmenter.

La stagnation de l’économie française a une conséquence tout à fait normale et prévisible : elle augmente, de son côté, le chômage. En effet, l’économie d’un pays développé comme le nôtre a besoin d’une croissance proche de 3 % par an pour que le chômage n’apparaisse pas.
Or, plus le chômage augmente, plus les Français ont peur de perdre leur emploi. Ils mettent de l’argent de côté pour faire face à un éventuel chômage. Ils dépensent moins. Et ils attendent des jours meilleurs pour faire des dettes, pour acheter une maison par exemple. Ils n’empruntent plus d’argent. La peur du chômage fait donc automatiquement baisser la consommation : elle aggrave ainsi le chômage.

Mettre le budget en équilibre pour ne plus faire de dettes part d’un excellent sentiment que tous les Français approuvent. On aurait dû le faire depuis 1970. Et nos gouvernements se sont, d’ailleurs, plusieurs fois engagés à le faire. Mais on ne l’a pas fait. Car, pour équilibrer un budget, il faut soit diminuer les dépenses, soit augmenter les impôts. Et ce comportement fait mal.

Diminuer les dépenses, c’est réduire les allocations distribuées par l’État ou réduire le nombre des fonctionnaires. C’est ne plus augmenter la paie des fonctionnaires, voire la diminuer. C’est s’opposer aux demandes d’augmentation des chauffeurs de la SNCF ou des infirmières travaillant dans les hôpitaux publics.

Augmenter les impôts,
c’est demander aux consommateurs de payer une TVA ou une taxe d’habitation plus importante. C’est demander aux propriétaires de payer une taxe foncière plus lourde. C’est demander aux entreprises de payer plus d’impôts, ou en créer de nouveaux. Et tout cela réduit automatiquement la consommation, donc augmente le chômage.
Avoir un tel comportement est folie quand on désire être réélu en 2012…

Rembourser les énormes dettes accumulées tous les ans depuis 1970 est encore bien plus difficile.
Il faut s’engager à faire encore moins de dépenses et à augmenter encore un peu plus les impôts. C’est totalement utopique avec une croissance se situant en dessous de 1 %,
Il faut donc relancer l’économie.

Or, depuis 1970, chaque nouveau ministre des Finances français, qu’il soit de droite ou de gauche, a mis en place sa relance personnelle de l’économie. Mais tous les conseillers de ces ministres n’ont appris l’économie qu’à l’ENA. Ils sont donc persuadés que la relance keynésienne marche. Ils croient qu’il faut augmenter les dépenses de l’État pour augmenter la con­sommation.
Mais une telle relance ne marche pas. Car elle crée de l’inflation et, pour lutter contre cette inflation, il faut nécessairement prendre des mesures qui aggraveront davantage encore le chômage.

Alors qu’il existe un moyen efficace de relancer l’économie : il faut réduire les impôts des entreprises et même, au besoin, leur donner de l’argent d’une façon ou d’une autre.

Les entreprises utilisent cet argent pour vendre moins cher ce qu’elles produisent ou pour produire des produits de meilleure qualité. Elles conservent ainsi leurs clients ou en acquièrent de nouveaux.

Partout où cette relance « mo­nétariste » a été mise en place, l’économie est repartie et le chômage a diminué. A rapidement diminué.
Pourquoi ne pas essayer en France ce qui marche ailleurs ? Malheureusement, en France, nos énarques ne connaissent que Karl Marx et John Maynard Keynes. Ils ne connaissent pas le monétarisme de Jacques Rueff et Milton Friedmann.

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Comments (1)

  • Sam Répondre

    Vous n’avez visiblement pas lu grand chose de Milton Friedman, bien que vous vous revendiquiez de lui. En de pareilles circonstances (type début des années 1930), il préconisait la pratique de helicopter drop, distribution massive de monnaie par la banque centrale pour éviter la déflation. D’ailleurs, les monétaristes d’aujourd’hui (type Scott Sumner) disent à peu près la même chose : ngdp targetting, je suppose que ça ne vous dit rien… C’est normal, étant donné l'”étendue” de vos connaissances.

    10 novembre 2011 à 18 h 40 min

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