Le chômage et ses interprétations

Le chômage et ses interprétations

Comment relancer l’économie ? Actuelle­ment, chacun de nous se dit : si j’avais plus d’argent, je mangerais moins de pain et plus de poissons ou de glaces ; je changerais de chaussures ou de chemise ; je ferais décabosser ma voiture ou refaire le mur de mon jardin ; je m’abonnerais à une nouvelle chaîne de télévision… Je suis même prêt à emprunter pour avoir une voiture plus agréable ou une maison plus grande.
Il existe donc un énorme potentiel de consommation.

Actuellement, chaque chef d’entreprise se dit. Si j’avais plus d’argent, je repeindrais mon bureau qui en a besoin ou je mettrais des ampoules plus fortes pour avoir un meilleur éclairage. Je paierais plus cher mes salariés. Je serais même prêt à emprunter pour acheter une nouvelle machine plus performante, voire à emprunter pour agrandir mon entreprise.

Malgré ce besoin évident de consommer plus, la France compte 10 % de chômeurs depuis 1975. Des hommes et des femmes malheureux, car incapables de trouver un travail qui leur permettrait de ne plus être des exclus. Pourquoi une telle absurdité ?
Marxistes et keynésiens apportent à cette question deux réponses différentes.

Les marxistes pensent : le patron « exploite » les « travailleurs » qu’il emploie. Il ne les paie donc pas assez cher pour faire plus de bénéfices. Comme il ne dépense pas tout ce qu’il gagne, la demande reste inférieure à l’offre. Le chômage apparaît. Plus le chômage augmente, plus la demande diminue.

Leur remède a sa logique : l’État doit prendre l’argent des vilains patrons pour le rendre aux travailleurs. L’État doit nationaliser les entreprises. Les « super-bénéfices » n’iront plus dans la poche des actionnaires, ils iront dans les poches de l’État où ils seront utilisés pour le bien de tous.
Dans les pays où les marxistes imposent leur pouvoir par la force et mettent en pratique leurs théories, la pauvreté survient toujours : les consommateurs fuient le pays.

Les keynésiens pensent : les entreprises sont suréquipées et elles produisent donc trop. L’offre devient supérieure à la demande. Elles réduisent alors le temps de travail des salariés, puis licencient.
Leur remède est logique : l’État doit emprunter pour ajouter à la demande insuffisante des consommateurs sa propre de­mande. Il « relance » ainsi l’économie. Il construit des lignes de TGV, des écoles ou des autoroutes. Il embauche les chômeurs.
Il peut aussi emprunter et donner aux consommateurs de l’argent pour acheter une voiture neuve (prime à la casse). Ou il leur prête cet argent avec un taux d’intérêt nul, pour faire construire leur maison.

Dans les pays où les keynésiens ont pris le pouvoir, et où le chômage existe, chaque ministre de l’Économie met en place son plan de relance et le chômage n’est pas modifié.
Marxistes et keynésiens semblent donc donner une mauvaise explication du chômage.

Il existe heureusement l’analyse libérale, mise en pratique par le gouvernement communiste chinois en Chine. Et ça marche. Il fallait le faire…

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Comments (6)

  • Magny Répondre

    Sacré Florin , toujours content de le lire : pertinent avec une pointe d’humour , encore , encore !

    22 juillet 2010 à 17 h 47 min
  • IOSA Répondre

    Si j’avais plus de fric ?

    Je me casse fissa d’ici pour un coin tranquille avec une junte militaire au pouvoir, car avec eux, le problème de l’immigration/religion non choisit serait réglé…y compris les élus/marrons (dans le sens avocat marron, bien entendu).

    IOSA

    22 juillet 2010 à 13 h 46 min
  • ozone Répondre

    Ce commentaire est significatif,voilà le modéle qui fait bander nos libéraux,les masques tombent,le Dieu croissance justifie tout et n’importe quoi.
    Faites leur confiance

    21 juillet 2010 à 22 h 16 min
  • Florin Répondre

    "Malgré ce besoin évident de consommer plus, la France compte 10 % de chômeurs depuis 1975."

    Et la marmotte, elle, plie le papier alu sur le chocolat …

    Besoin "évident" de consommer plus … Voyons voir : une troisième bagnole, M Trémeau ? (surtout si vous vivez à Paris …) . Non ? Alors, une quatrième téloche ? à installer à la cave, qui sait, pour le cas où la guerre frapperait à nos portes; ou alors,  une citerne de pinard (on verra la vie en rose, n’est-ce pas ?).

    Nos besoins sont GLOBALEMENT satisfaits, M. Trémeau. La demande intérieure plafonne. Et pour cause.

    Et admettons que vous la voulez, cette quatrième télé : dites-moi, où trouve-t-on encore des "objets" fabriqués en France ??? Je vous donne la réponse : AU MUSEE !!!!!!!!!!

    Dussions-nous vivre mille ans, et avoir mille téloches, le chômage en FRANCE resterait au même niveau.

    Le keynesianisme est une religion morte; ça eut payé, comme on dit (du temps où les gens étaient TOUS pauvres, et les frontières, fermées).

    Quant à vos louanges de la dictature chinoise … sans commentaires.

    21 juillet 2010 à 21 h 59 min
  • HOMERE Répondre

    Je serai curieux de savoir comment fonctionne la "merveilleuse" machine chinoise ! Egalement ou en est la Chine dans son développement libéral économique dont le dynamisme s’appuie essentiellement sur le prolétariat hyperexploité ? Je vous donne mon billet que sans aucun salaire,les travailleurs français seraient à la pointe de la production de masse et de la croissance à deux chiffres ! avec des charges diminué de moitié et 50 heures de travail ..alors nous aurions trois chiffres à la croissance !

    Bien sûr avec le bol de riz traditionnel !

    21 juillet 2010 à 19 h 20 min
  • Anonymous Répondre

    Bonjour Monsieur, quelques détails sur "l’analyse libérale mise en place en Chine" serait bienvenus.

    21 juillet 2010 à 13 h 50 min

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