Le G20 s’ouvre en pleine confusion mentale
La confusion mentale gagne chaque jour un plus grand nombre d’esprits. Dans ces conditions, l’horizon de la fin de la crise s’éloigne. La présente éclaircie ne sera qu’un sursis.
Un groupe de parlementaires UMP, plaidant pour un certain protectionnisme, accuse « l’exubérance de l’économie asiatique » d’être responsable de la crise. Comme d’autres montrent du doigt les « paradis fiscaux » ou les « hedge funds »… En oubliant soigneusement les « subprimes », la grande escroquerie du logement « social », les tripatouillages de l’émission monétaire, l’endettement subventionné à tout va…
Faute de pouvoir mettre en place un gouvernement économique mondial (nommé par qui ?), on cherche des boucs émissaires. Et on en trouve !
En vérité, le désordre est entièrement du côté de la sphère publique. Et de la partie du secteur financier acoquinée avec les politiciens. Ils sont une petite poignée. Ils nous gouvernent. Ils sont contre les déficits et ils les creusent. Ils sont contre l’inflation et ils la créent. Ils sont contre les bulles financières et ils les provoquent…
Quand les politiciens distribuent de l’argent qu’ils n’ont pas, payent les fournisseurs et les personnels de l’État avec de l’argent emprunté qui sera remboursé par nos enfants, fixent le niveau des aides et les limites de nos droits, ils donnent le plus mauvais des exemples. Ce sont eux qui inspirent les révoltes sociales. Demain, ils porteront la responsabilité des émeutes…
Les divergences entre les participants au G20 de Londres ne portent pas sur l’origine de la crise, mais sur les variantes de la même idéologie interventionniste. Les États-Unis, qui ont la meilleure planche à billets du monde, avec leur dollar étalon, et des dépenses publiques à moins de 40 % du PIB, veulent davantage de nouvelles dépenses budgétaires, tandis que les technocrates à la française insistent sur l’opportunité de nouvelles réglementations.
Mais tous veulent faire repartir le même modèle économique, à base de crédits, d’endettement et de laxisme monétaire. Celui-là même qui est à l’origine de la crise…
Cette crise, pour l’instant, renforce les partisans du totalitarisme, c’est-à-dire le parti de ceux qui prétendent que les gouvernants sont plus sages et plus intelligents que leurs sujets.
Tout ce qui renforce ce totalitarisme accentue et prolonge la crise. Tout ce qui le réduirait permettrait de s’en sortir. Au train où vont les choses, nous en avons certainement pour 1 000 ans !
Voir aussi : www.dumait.fr
Comments (7)
Pour Zed,
pourquoi ne pas casser du "gôôche"? En France c’est une caste super-prolifique et renouvelable? Après la chasse aux patrons cela changerait un peu les idées des gens et animerait le débat social.
Alain
Excellent, ton article.
Haro sur le baudet. On cassait du Yankee. Maintenant -c’est trendy!- on casse du Juif. Y’en a plus pour personne! Alors maintenant, précipitons nous sur les Asiatiques qui ont l’insolence de gérer leurs affaires bien mieux que nous. Ce pour quoi je ne leur accorde pas grand mérite, vu comme « on » est nuls. Je voudrais bien les écouter parler de nous, ils doivent sacrément se fendre la gueule. Et il y a de quoi.
Déjà il y a 25 ans ou 30 ans certaines entreprises qui avaient cru décrocher un bon contrat avec l’état se trouvaient acculés à la faillite car l’état était mauvais payeur. Et il leur fallait mettre la clé sous la porte.
Pour la crise, les soi disant médias en rajoutent, ce qui va aggraver la situation. Le rôle de la perception dans cette crise est monumental. C’est pourquoi il est nécessaire d’éviter comme la peste les médias traditionnelles qui voient des problèmes là ou il n’y en a pas et pas de problèmes là ou il y en a. On a vu « l’héroïque » levée de bouclier à l’encontre du pape.
Le G20, des contrôles freaks. S’ils arrêtaient de nous emmerder, les paradis fiscaux on n’en aurait pas besoin, et nos patrons resteraient chez nous, au lieu de s’exiler.
La farce des paradis fiscaux qui mis en avant , donne l’impression au bon peuple que l’on tient la les responsables de la crise.cela est faux. Gros dilemnes pour ces épargnants, et entreprises pas joué d’avance.
Devant la dépense publique qui va augmenter pour sauver la paix sociale l’état providence et social va devoir utiliser toutes les ficelles pour faire rentrer l’argent (madame Merkel aussi) de beaux jours en perpectives pour ceux qui ont quelques biens, sans rolex.
Bonne chance monsieur le président.
Article du 1er avril… Poisson d’avril ?
En fait en lisant l’article, je me suis demandé quels étaient les points positifs et les points négatifs.
Pour simplifier, vu la crise que l’on connaît et afin de préserver la Société, celle dans laquelle nous vivons tous, il est nécessaire d’ouvrir les vannes de la finance pour le plus grand nombre !
Ce ne sont pas 26 milliards qu’il fallait mettre sur la table, mais bien 120 MILLIARDS afin de lutter contre une crise sans précédent !
Sans cela, on va très vite se retrouver confronté à une insurrection générale, voire, un cran au-dessus, à une révolution.
Ce ne seront plus des feux de poubelles ou de voitures, mais des risques accrus d’incendies de batiments publics et surtout de banques et d’agence bancaires car elles représentent les vecteurs de cette crise.
Cela fait 20 ans que l’on entend dire qu’il faut se serrer la ceinture afin de vivre mieux ! Or, maintenant les gens se sentent trahis et n’ont plus confiance aux dirigeants (qu’ils soient de droite, de gauche, du milieu, d’en haut, d’en bas) et qu’ils n’ont plus envies d’écouter et de croire les experts, qui d’ailleurs, sont tout aussi incompétents, car Instruction, n’a jamais rimé avec Intelligence…
Mettons de l’argent sur la table afin de sauver, ni plus, ni moins, notre civilisation !
Je ne crois pas en l’Homme !
Et contrairement aux Ecolos et autres utopistes, si, l’argent et le pétrole ne seront plus disponibles dans notre CIVILISATION, nous observerons l’effondrement de celle-ci. Ne faisons pas d’angélisme et ne croyons pas en ceux qui prédisent un monde meilleur ! Je pense que nous serions plus dans un scénario à la Mad Max !!!!!!
Les responsables de cette crise sont les politiques de tous les pays, Europe,US…. Les politiques sont totalement ignorants de l’économiques et de la finances. Demander à Mr Sarkozy de piloter les finances de la France, revient à demander à Monsieur X ou Y de piloter un Boeing 747. Alors courage et accrochons nos ceinture….
Quand on voit l’agité de Neuilly brandir la menace d’un boycott du G20 on peut s’imaginer la panique qui paralyse les hautes sphères face à l’ampleur de la crise. Où est la superbe qui animait encore il y a quelques semaines tous les ténors de la gouvernance, clamant haut et fort que la crise c’était pour les autres et pas pour ce pays. On se rappellera aussi des rotomondades identiques des gouvernants et pseudo-spécialistes de l’époque lors des retombées radioactives de Tchnernobyl.
A quand la moralisation de l’état français. Le prêcheur ferai bien d’appliquer d’abord lui-même les règles et principes qu’il veut imposer aux autres, cela le rendrait bien plus crédible.
M-ouais, certes … A ceci près : personne n’a obligé les banques françaises, européennes et autres à acheter des titres toxiques US …
Ces banques qui regardent sous microscope, mille fois, la PME française avant de lui octroyer le moindre crédit, ces banquiers, bac + 10, qui regardaient le commun des mortels avec un mépris royal (lisez le témoignage de J. Kerviel sur ses collègues traders, c’est très instructif) – tous ces braves gens en costard-cravate se sont fait rouler comme des bleus, par leurs confrères américains, quand ce n’est pas directement par un escroc affable, comme le père Madoff.
Le jour où l’argent sera mis au service de l’économie réelle, où nos économies à nous ne serviront pas à construire des villas avec piscine pour des clochards aux US, on tiendra le bon bout.
Malheureusement, ce n’est pas demain la veille …