Le plan Villepin va dans le bon sens

Le plan Villepin va dans le bon sens

Le premier ministre a annoncé les mesures qu’il compte prendre pour lutter contre le chômage. Nous en retiendrons d’abord deux que l’on pourrait qualifier de libérales.

Créer un nouveau contrat d’embauche valable uniquement pour les entreprises de moins de dix salariés (elles sont plus d’un million en France). Le contrat dure deux ans au maximum et, pendant cette période, les frais de licenciement sont pratiquement supprimés…

Supprimer les charges sociales de ceux qui sont embauchés au SMIC. Ce qui réduira de façon importante le coût du SMIC pour l’entreprise, en augmentant les impôts des Français…

Ces deux mesures tiennent enfin compte de la réalité économique. Ce sont, en effet, les employeurs qui créent les emplois et ce sont les employeurs qui payent les charges sociales. Dans une économie rongée par le chômage, donc avec une clientèle potentielle qui se réduit, les employeurs de petites entreprises n’ont pas les moyens financiers de payer des indemnités de licenciement élevées ou des charges sociales. Grâce à ces deux mesures, ils hésiteront moins à embaucher.

Le Premier ministre nous a aussi annoncé l’ouverture de grands travaux d’équipement pour la France. On se croirait revenu aux USA il y a 80 ans, du temps de Roosevelt et de son New Deal… Comme les caisses de la France sont plus que vides, le financement de ces travaux sera réalisé par la vente d’une partie du patrimoine national. Cette magnifique mesure keynesienne crée des emplois, c’est évident. Mais les capitaux privés qui achètent des entreprises nationalisées n’investissent plus dans des entreprises privées. Les emplois créés ici seront compensés par les emplois perdus là. Avec le transit par les caisses de l’État, le bilan risque d’être négatif…

Un grand absent dans le plan de lutte contre le chômage que présente notre Premier ministre est la reprise… Sans reprise, quelles que soient les mesures décidées, le chômage augmente.


Sans reprise, pas de baisse du chômage!

Sans augmentation du pouvoir d’achat de la population, pas d’augmentation possible du nombre des clients d’une petite entreprise. Sans nouveaux clients, pas de désir d’embauche. Il faut qu’une augmentation du pouvoir d’achat de la population accompagne les mesures prises.

Villepin a eu la sagesse de ne pas proposer, comme Hollande, une augmentation des salaires (un nouveau Grenelle même, selon le premier secrétaire du parti socialiste).

Une augmentation des salaires n’augmente pas d’un centime le pouvoir d’achat global d’un pays. Ce que perçoivent les salariés en plus, les entreprises l’ont en moins. La demande augmente, alors que les capacités de l’offre diminuent. La situation devient inflationniste et la France étant dans la zone euro, une dévaluation compétitive n’est plus possible. De plus, avec les chaussettes chinoises ou les transporteurs routiers polonais qui envahissent déjà le marché français, une augmentation des salaires en France mettrait immédiatement au chômage des centaines de milliers de Français. L’augmentation de salaire serait aujourd’hui une catastrophe sur le plan économique et social.

La seule façon d’augmenter le pouvoir d’achat d’une population est de mettre sur le marché de la monnaie nouvelle dont la valeur n’est pas détruite par l’inflation. Et, aujourd’hui, ce n’est plus la France qui décide de sa création monétaire, mais c’est la Banque Centrale Européenne (la BCE).

Sous l’influence de son ministre des Finances, notre Premier ministre n’a pas commis la même erreur que les responsables allemands ou italiens. Il n’a pas demandé à la BCE de créer plus de monnaie, car dans les circonstances actuelles, l’inflation détruirait sa valeur. Bravo!

Sans reprise économique, le plan de notre Premier ministre ne peut pas réussir. Pour obtenir une reprise, il doit dans un premier temps et volontairement supprimer toutes les contraintes inflationnistes qui pèsent sur notre économie. Il peut alors, dans un deuxième temps, demander à la BCE de créer plus de monnaie : l’inflation ne détruira plus sa valeur. La reprise suivra.

Dominique de Villepin a de la volonté, il en faut beaucoup pour réaliser un tel plan…

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Comments (4)

  • sas Répondre

    La seule direction a prendre pour Galouzeau de VILLEPIN, dont les turpitudes judiciaires de son cousin Hugues, sont étalés dans le très bon livre :LES DEMONS DU CREDIT AGRICOLE (édifiant en terme d’économie et de réseaux maçonniques)…..donc la seule direction à prendre c’est celle “de chez sa mère”…il ne fera pas plus que ses prédécesseurs avec ses mesurettes démagogiques à la con…qui plus est en 80 jours maintenant. encore du temps de perdu. SAS

    21 juin 2005 à 15 h 57 min
  • sas Répondre

    A olivier, du pipi de chat….c’est soft ….le seule chose qu’ils font c’est gouverner à vue…heu “diriger” à vue(car gouverner c’est prévoir)…seule une place ,la leur, les concernent…et les résultats seront que la gauche de merde va revenir aux affaires….on est dans la merde. NB° ET SI ON VIRRAIT TOUS LES SECTAIRES MACONNIQUES DES POSTES STRATEGIQUES QU ILS TRUSTENT DEPUIS DES ANNEES ET QU ILS SE REFILENT DE FRERES A FRERES…pour la perte de la france. SAS

    20 juin 2005 à 15 h 35 min
  • Paddy Répondre

    Pas de quoi pavoiser! I: suspension des quelques timides mesures Filion qui fachaient les syndicats du public! II: timide essai de libéralisation du droit du travail pour le secteur privé. Nous y sommes! Comme pour les retraites en 1993 on ne parle de réformes que pour le secteur privé ce qui ne fachera pas trop les syndicats! Il faut plus de salariés dans le privé, corvéables à merci, pour payer les privilèges du public! Ecoeurant, que les salariés du privé se rendent compte qu’ils sont les esclaves du public et pas de leurs entreprises!

    19 juin 2005 à 19 h 19 min
  • Olivier Répondre

    Etonnant de trouver un tel commentaire sur Villepin dans les 4 vérités. Etonnant et surtout décevant. Loin de moi l’idée de critiquer pour critiquer, mais il est un fait que nous ne voyez qu’un minuscule aspect du plan Villepin, sans jamais vous départir de l’aspect économie à court terme, qui est bien là le défaut majeur de nos sociétés ocidentales, qui vendraitent leur identité pour une poignée de dollars. Vous louez ce que Villepin n’a pas fait, dans un domaine très limité (l’action sur la monnaie, via la BCE); fort bien et je ne conteste pas vos conclusions. Mais quid de la politique familiale, du travail des mères, de la politique d’immigration, de la protection sociale et nationale de notre production???? Bref, tous les aspects DE FONDS de lutte contre le chomage sont laissés à la porte, laissant à coup SUR une catastrophe nationale et sociale arriver à très brève échéance. politique familaie: savez-vous que plus de 60% des mères de 2 enfants souhaiteraient en avoir 3 ou 4 mais s’abstiennent du fait de la nécessité de travailler pour augmenter le niveau salarial du foyer? alors que l’emploi est à 45% féminin aujourd’hui? C’est là qu’est la première action DE FONDS à mener, une vraie et volontaire politique familale, aidant celles qui le veulent à éduquer leur enfants plutôt que de les livrer à la chienlits dans les rues ou à s’abstenir d’enf aire pour de l’argent. Et l’immigration? faut-il revenir une énième fois sur le rapport Milloz pour en expliquer le coût pour la nation et sa part dans le chômage croissant? Et la protection économique? faut-il faire un dessin pour expliquer que l’euromondialmisme tue les emplois français en vendant à l’étranger nos usines et nos fabriques? Non monsieur, désolé de vous le dire mais le programme de Villepin c’est du pipi de chat. Bien cordialement. olivier

    19 juin 2005 à 16 h 52 min

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