Le remède de Friedman contre le chômage

Le remède de Friedman contre le chômage

Le chômage et l’inflation envahissent la France depuis 1970. C’est normal, car nos responsables suivent les idées de Karl Marx (1818-1883) et de John Maynard Keynes (1883-1946) et ne suivent pas celles de Milton Friedman (1912-2006). Mais on y arrive !

Pour Marx, ce sont les salariés qui produisent par leur travail tout ce que nous achetons. Le patron ne produit rien. Quant aux actionnaires qui possèdent l’entreprise, on leur distribue des bénéfices, alors qu’ils n’ont le plus souvent même pas mis les pieds dans l’entreprise. Et, quand l’entreprise marche bien, le patron et l’actionnaire ga­gnent en général plus que le sa­larié, sans rien produire. Dans une entreprise, le salarié est donc exploité.

Marx pense que l’État doit corriger cette injustice, donc prendre à l’entreprise l’argent qu’elle vole au salarié, et rendre d’une façon ou d’une autre cet argent à celui qui travaille. C’est ce que fait l’administration fiscale française depuis des décennies.

Il s’ensuit que les entreprises augmentent leurs prix pour pouvoir payer ces impôts. C’est l’inflation. En outre, elles n’ont plus assez d’argent pour investir. Le pouvoir d’achat stagne. C’est le chômage.

Un autre moyen de corriger cette injustice existe : on nationalise l’entreprise, mettant ainsi ses bénéfices dans les poches de l’État. Malheureusement, chaque fois qu’on nationalise, les revenus cessent de progresser et même, souvent, régressent, comme dans les régimes communistes.

En France, la moitié de l’économie est nationalisée, tandis que le Parti socialiste et les partis qui sont à sa gauche croient encore aux idées de Marx.

Selon Keynes, les patrons et les actionnaires ne dépensent pas tout l’argent qu’ils gagnent. Tandis que, de leur côté, leurs salariés n’ont pas assez d’argent pour acheter ce qu’ils produisent. Il y a donc surproduction et le chômage progresse.

Pour Keynes, le remède est différent. L’État ne doit pas prendre aux entreprises leur argent, ce qui les empêcherait d’investir et de faire progresser notre pouvoir d’achat. Mais l’État doit faire marcher la planche à billet, c’est-à-dire créer de la monnaie nouvelle et la distribuer d’une façon ou d’une autre aux salariés. C’est la classique « relance keynésienne ».

Tant que les stocks ne sont pas liquidés, tout va bien. Mais, au bout de quelques semaines, la demande devient supérieure à l’offre. L’inflation apparaît. La banque centrale doit lutter con­tre cette inflation. Elle est donc obligée de rendre le crédit plus coûteux, ce qui empêche les consommateurs d’acheter à crédit leur maison ou leur voiture. Et le chômage apparaît, avant que l’inflation ne soit totalement réduite.

En France, chaque nouveau ministre des Finances y va de sa relance keynésienne.

Pour Friedman, les remèdes marxistes et keynésiens sont responsables de l’inflation et du chômage. Il ne faut donc pas les utiliser. D’autant qu’avec la mondialisation, l’imposition des entreprises les rend non compétitives.

Il existe un autre moyen de relancer l’économie : il faut supprimer les charges, les taxes et toutes les contraintes économiques pesant sur les entreprises et sur les capitaux dont elles ont besoin pour investir. Les prix, au lieu de monter, vont baisser. Car les entreprises françaises subissent la concurrence des entreprises allemandes, polonaises ou chinoises. Et elles utiliseront la diminution de leurs impositions pour abaisser leurs prix et ainsi redevenir compétitives.

Quand les prix baissent, le pouvoir d’achat des consommateurs augmente. Ils achètent plus. Le chômage diminue.

Quand les prix baissent, la banque centrale peut réduire le coût du crédit. Les consommateurs se mettront à acheter à crédit. Le chômage diminuera.

Depuis le 27 février, Xavier Musca est devenu le secrétaire général de l’Élysée. Il dirige donc la petite équipe présidée par Nicolas Sarkozy qui, tous les matins, décide de l’avenir de la France. Musca est un solide partisan et défenseur des idées de Friedman. Il est impensable que Nicolas Sarkozy ne partage pas ses idées.

Mais pratiquement toute l’administration française, tous les médias et tous les salariés des entreprises publiques sont encore marxistes ou keynésiens.

Pour sortir rapidement de l’inflation et du chômage, notre président sait ce qu’il faut faire : il doit convaincre les Français d’abandonner les recettes préconisées par Marx ou Keynes, pour suivre les idées de Friedman. Il doit engendrer une véritable révolution culturelle.

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Comments (11)

  • enzov12 Répondre

    De la monnaie, parlons en! Ce qu’il faudrait c’est abolir ces soviets suprêmes appelés banques centrales et instaurer un système monétaire digne de ce nom basé sur des étalons métalliques (or ou argent). Interdire la réserve fractionnaire qui permet de réutiliser les dépôts de simples clients de banques pour reprêter à autrui. C’est qu’un tel système avec de vrais taux d’intérêts punirait tous ces états providences et les mettrait définitivement en faillite… Un tel système qui a largement prouvé sa fiabilité au cours de l’histoire permettrait de mettre enfin un point final au socialisme. Mais justement, c’est socialement explosif, voilà tout le problème…

    8 mai 2011 à 23 h 08 min
  • HOMERE Répondre

    Il me semble devoir souligner un paramètre important……celui de la capacité,ou de l’envie,d’exercer un emploi.

    Vos distingués économistes (Friedman, Marx,Keynes..) ont ils encore place dans notre monde actuel ?

    La réponse,sans être évidente,paraît tout de même être NON

    Nous évoluons dans un nouveau monde ou la composante "travail" pour un individu n’est plus majeure dans la structure de ses ambitions pour composer sa vie.

    En fait,ce sont les "moyens et les buts" qui sont déterminants et non plus l’exercice d’un travail ressenti de plus en plus comme une aliénation.

    L’inadéquation entre l’âge auquel les besoins sont devenus impérieux ou considérés comme indispensables (adolescence et pré adulte) et la possibilité de remplir ces besoins désaffectent la valeur "travail".Un bon "job" sûr,sans être bien payé, sans trop de contraintes est devenu une référence.De nombreuses enquêtes confirment cette situation.

    Envient on les employés chinois ou autres qui s’escriment au travail ? bien sûr non…alors les théories sur la monnaie, la finance deviennent obsolètes et inapplicables dans des schémas qui n’incluent pas la donnée "valeur travail"pour un pays qui ne la pratique pas….suivez mon regard !

    8 mai 2011 à 17 h 32 min
  • Brous61 Répondre

    Lorsqu’un système théorique ne marche pas, il est conseillé d’en changer. Lorsque 2 systèmes théoriques ne marchent pas, il est préférable de mettre en place autre chose.

    Or, ce que nous constatons, c’est que toutes les théories économiques sont fondées sur un système monétaire construit autour d’une seule monnaie.

    Ce que je propose c’est un système à double monnaie autorégulateur :
    – une monnaie globale (monnaie actuelle comme l’euro…)
    – une monnaie locale non convertible, à taux d’intérêt négatif, éditée par l’état, et distribuée par l’état directement, sans intervention du système bancaire.

    Toutes les redistributions sont faites en monnaie locale. Les entreprises peuvent payer en monnaie locale et accepter les paiement en monnaie locales.

    Lorsque le chômage augmente, les redistributions augmentent, la masse d’argent local augmente. Lorsque le chômage baisse, la masse de monnaie locale baisse. Les importations sont liées à la masse de monnaie globale, et les monnaies locales ne favorisent pas l’importation.

    à votre disposition pour vous présenter plus avant ce dispositif…

    7 mai 2011 à 20 h 24 min
  • IOSA Répondre

    Ozone@…

    Après le pal musulman, voilà le bambou chinois….

    Et ils en sont toujours à se demander ce qui leurs démangent le cul !

    IOSA

    7 mai 2011 à 18 h 21 min
  • OLIVIER Répondre

    Si il suffisait d’appliquer la méthode Friedman (ou Keynésienne) pour obtenir les heureuses conséquences que nous décrit notre ami Trémeau, alors l’économie deviendrait à n’en pas douter une science exacte donc prédictible, est-ce vraiment le cas ?. Le très petit nombre d’économistes ayant prévu la crise de 2008 se situaient soit aux marges de la pensée académique soit au carrefour de plusieurs pensées, ce qu’il leur a permis de regarder la situation dans un ensemble inapparent (et souvent nié) aux visions partielles et dogmatiques. Comment s’étonner dès lors qu’ils aient pu voir ce qu’aucun Keynésien, ni Friedmanien n’ait eu la clairvoyance d’apprécier et surtout d’anticiper ? Des USA à l’Irlande, de la Russie au Portugal, nous sommes à un point où l’histoire vient d’invalider partiellement tout un pan des dogmes Keynésiens et Friedmaniens, peu après avoir démontré les limites marxistes. Tout n’ est pas faux dans ces corpus, mais les résultats mécaniques espérés n’ont pas été au rendez-vous, il est temps de l’admettre. Les dogmatiques de chaque camp veulent persister à démontrer que la prescription initiale n’a pas été respectée, que la potion n’était pas chimiquement pure, et que de là vient l’échec. Ce débat-là est déjà passé au fond des caveaux des cimetières. L’heure est au recul , au pragmatisme, éventuellement à l’élaboration de nouvelles théories, mais surtout à l’humilité. Certainement pas au retour des erreurs passées qui font payer aux peuples les oeillères des théories économiques, d’autant plus chèrement que les certitudes sont profondément établies. On est presque gêné des posts redondants et monomorphes et des prescriptions bégayantes, qui finissent par ressembler à la méthode incantatoire.

    7 mai 2011 à 14 h 55 min
  • ozone Répondre

    "Les consommateurs se mettront à acheter à crédit. Le chômage diminuera."

    Et ont repart sur le chemin de 2008

    L’éxemple irlandais montre bien comment on devient trés compétitif,avec crash final en prime.

    Le systéme force les entreprises a donner toujours plus aux actionnaires,ce que ne font pas les chinois,l’état ramasse les fonds pour ses opérations stratégiques de par le Monde,ports en Gréce,aéroports aux Portugal et ce qui reste a venir.

     

    5 mai 2011 à 19 h 23 min
  • Jaures Répondre

    " (les entreprises)utiliseront la diminution de leurs impositions pour abaisser leurs prix et ainsi redevenir compétitives. Quand les prix baissent, le pouvoir d’achat des consommateurs augmente. Ils achètent plus. Le chômage diminue" explique Tremeau.

    Exemple significatif: les restaurateurs. Avec la baisse de 14 points de tva, ils ont encaissé 2,5 à 3 milliards d’euros. La concurrence aurait donc dû s’engager, férocement, les prix baisser, donc la demande augmenter, et les embauches s’accumuler, les salaires augmentant face à la demande de main d’oeuvre.

    Et non !!

    Les prix n’ont pas bougé (ils auraient même un peu augmenté), les embauches et les salaires ont stagné.
    Et le déficit de l’état a empiré.

    Les systèmes de Marx, Keynes, Friedman sont des fictions pour illustrer l’idéologie de leurs auteurs.
    Rien dans leurs théories ne dépassent le cadre d’un contexte particulier ponctuel et périssable.

    5 mai 2011 à 19 h 03 min
  • Jaures Répondre

    " Les jeunes d’aujourd’hui feraient bien de quitter ce pays Titanic au plus vite." dit Edopuard.

    Pour aller où, cher ami. Où se trouve donc l’Eldorado ?

    5 mai 2011 à 18 h 46 min
  • Edopuard Répondre

    C’est effectivement l’Etat en France qui capte plus de la moitié des richesses produites. Dans ces conditions il ne peut pas y avoir de croissance. Ceux qui entreprennent n’ont plus envie de travailler pour ceux qui ne font rien. Le chômage explose, la France s’enfonce dans la misère. Le pire c’est qu’avec tout cet argent, l’Etat se débrouille pour être en faillite !! Les jeunes d’aujourd’hui feraient bien de quitter ce pays Titanic au plus vite. D’autant qu’en 35 ans de gouvernance UMP ou PS avec une immigration-invsaion imposée, la France a bien changé. Des voiles et des mosquées partout et la disparition prévisible de notre belle culture, sans parler de l’insécurité dans les transports, les écoles, les villes, les campagnes etc.

    4 mai 2011 à 19 h 59 min
  • Alex Répondre

    Vous oubliez de citer aussi Marine le Pen parmi les Keynésiens marxistes…

    4 mai 2011 à 17 h 35 min
  • sas Répondre

    ARRETEZ DE TORTILLER DU CUL;;;POUR CHIER DROIT…

    …..comment stopper le chômage et en finir avec les chômeurs ?

    en les remettant au boulot….et en laissant les patrons la liberté d embaucher et de débaucher selon la compétence et le sérieux…des gars…

     

    SIMPLE ? SIMPLE COMME BONJOUR….et stop à l interventionisme bureaucratique à la con qui stérilise et upérise ce secteur vivant de milles vies..

     

    SAS

    4 mai 2011 à 17 h 19 min

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