Le triste bilan de l’euro

Le triste bilan de l’euro

Ceux qui nous prédisent aujourd’hui l’apocalypse si nous abandonnons l’euro, sont les mêmes qui nous promettaient hier la prospérité avec la naissance de la monnaie unique: forte croissance, baisse du chômage, compétitivité accrue et amélioration du niveau de vie. Bref, l’arme absolue pour affronter la mondialisation.

Mais en 10 ans la zone euro a eu la plus faible croissance au monde, nous avons perdu notre compétitivité et il a fallu emprunter massivement pour préserver notre niveau de vie ! Avec pour conséquence une charge de la dette qui absorbe maintenant le double de la croissance du PIB. La dette c’est 35 années d’impôt sur le revenu, c’est 100 000 euros par famille. Autant dire qu’on s’enfonce de jour en jour.

Beau bilan ! A entendre ces prophètes de malheur, qui nous égrènent un chapelet de catastrophes épouvantables si nous revenons au franc, on se demande vraiment comment la France a pu survivre avant l’euro ! On aimerait d’ailleurs qu’ils nous expliquent pourquoi l’Angleterre, la Suède ou la Norvège ne sont pas encore tombées au rang du Zimbabwe en conservant leur monnaie nationale.

Mais le plus désarmant est d’entendre nos experts en cataclysmes en tout genre, nous dire que sans l’euro la crise serait pire ! Argument aussi imparable qu’invérifiable, à défaut d’être convaincant, mais qui clôt tout débat. Cela dit, la méthode Coué n’a jamais fait une politique et les marchés n’en feront qu’à leur tête, quelles que soient les incantations des europhiles. Le jour où un maillon faible de la zone euro annoncera qu’il est incapable de rembourser ses dettes et que nos banques y laisseront la moitié de leurs créances, avec un effet domino inéluctable, il y a fort à parier que la sortie de l’euro se fera sans qu’on nous demande notre avis. En attendant l’aventure continue, prochain épisode en 2011.

Partager cette publication

Comments (3)

  • grepon Répondre

    La Banque Nationale Suisse vient de plomber l’euro encore plus avec leur annonce qu’il ne prendrait pas les obligation de plusieurs pays PIIGS en collateral pour quoi que ce soit.

    L’erreur des promoteurs de l’euro c’etait de meprendre l’ordre des operations quand a l’etablissement de zones de monnaies commune:    Il faut d’abord que la zone soit suffisamment en harmonie economiquement et politiquement, et ENSUITE introduire une monnae commune.   Renverser l’ordre ne peut pas marche sans faire apparaitre des stresses insoutenable lors de l’hamonisation tant voulue.   Maintenant que nous y sommes, preparons nous du popcorn toute en placant nos sous de facon approprie.

    7 janvier 2011 à 23 h 30 min
  • ozone Répondre

    No problémo,Sarkorack avec ses puissants bras laser et ses fusées chaussures va nous sauver des méchants………

    SARKOOORAAACK………..

    7 janvier 2011 à 21 h 03 min
  • Anonyme Répondre

    **** L’art de mentir en économie **** Un économiste honnête vous dira que toute mesure économique a sa contrepartie. Un économiste malhonnête, donc politisé, vous parlera d’une mesure sans sa contrepartie. Exemple : La dévaluation rend les exportations plus compétitives, effet pervers les importations sont plus chères. Oubliez l’effet pervers dans une discussion et vous brillez facilement sur n’importe quel thème. L’économiste honnête dirait que de sortir de l’euro a des avantages et des inconvénients comme d’y rester. Les mondialistes fanatisés ne voudront voir que les inconvénients de la sortie de l’euro. Ne les imitons pas dans les raisonnements réducteurs. Oui la dette sera plus chère si nous sortons de l’euro, oui notre balance commerciale se rééquilibrera. Il faut donc accepter de peser les avantages et inconvénients d’une mesure en mettant à la porte les idéologues fanatisés. Ma conviction est que le moratoire sur la dette va s’imposer avec ou sans l’euro.Personne ne peut rééquilibrer les comptes en période de récession longue avec un pareil fardeau. Je prends date. Cordialement Troubadour, économiste de formation.

    7 janvier 2011 à 16 h 27 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *