L’égoïsme contre les réformes

L’égoïsme contre les réformes

Cela fait des années que la France aurait dû lancer des réformes pour s’adapter aux évolutions du monde mais, à chaque tentative un peu courageuse, les gouvernants se heurtent aux résistances et aux égoïsmes de quelques-uns.

Plusieurs de nos concitoyens, arc-boutés sur leurs avantages ou sur leurs rentes de situation, portent une responsabilité très grande dans les difficultés que connaît la France. Ils profitent de tous les droits, jusqu’à oublier parfois qu’ils ont aussi des devoirs.

Ce sont eux – les syndicats minoritaires qui refusent tous les changements, les professionnels de la politique qui gardent leurs mandats à vie, les mouvements « zadistes » qui bloquent les grands projets ou, parfois, de simples Français qui ne voient plus que leur propre intérêt qui, par la priorité accordée à leurs privilèges, ont progressivement anéanti tous les changements indispensables.

Ce refus de partager l’ambition collective d’un pays au nom de son propre intérêt, pèse de plus en plus lourdement sur la France.

Le chômage de longue durée en est une des premières conséquences mais, au-delà de ça, c’est une génération entière que nous sommes en train de sacrifier au nom de l’égoïsme…

Jean-Christophe Fromantin
Député-maire (NI) de Neuilly-sur-Seine (92)

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Comments (5)

  • Magne Répondre

    @Jaurès : la phrase est de qui ? Fausses idées .

    “La gauche n’est pas exempt de critiques particulières. Elle a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans, qu’il suffisait de décréter et légiférer pour que les choses changent. Qu’il n’était pas nécessaire de connaître le monde de l’entreprise pour prétendre le régenter, que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C’était des fausses idées” …

    24 juin 2016 à 14 h 01 min
    • Jaures Répondre

      Il faut savoir le sens que l’on donne aux mots.
      Une entreprise ne se limite pas aux actionnaires ou aux cadres dirigeants. Une entreprise c’est également des collaborateurs, des salariés.
      Pour que l’ensemble fonctionne, c’est à dire crée des richesses et se développe, il faut qu’existe un équilibre entre les intérêts divergents des différents éléments de ce système.
      La politique ne se fait pas contre les entreprises mais elle doit influer pour que les rapports sociaux à l’intérieur créent les conditions pour que l’entreprise fonctionne.
      Si les salariés ont le sentiment que seuls les actionnaires profitent de l’entreprise, les conflits sociaux éclateront, il y aura du turn-over, des arrêts maladie, des réticences à l’initiative et à l’innovation.
      L’équilibre entre le capital et le travail est nécessaire à l’entreprise et s’obtient par la négociation.
      Et Macron a tort. En 50 ans le temps de travail a diminué de 30%. Qui peut prétendre qu’on vit moins bien en 2016, même en temps de crise, qu’en 1960 ?

      24 juin 2016 à 15 h 26 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    dans leur majorité les Français se disent plutôt favorables à DES réformes ( structurelles), ou pour le moins ils sont conscients que celles ci sont nécessaires , mais quand on le leur en propose en réalité on les leur imposent alors ils sont ( naturellement ) contre !

    la question est donc au moins double :

    – peut on ( encore ) après 75 ans de ” socialisme ” plus ou moins larvé ( ou larvaire ) expliquer les ” réformes ” aux Français ?

    – une fois celles ci expliquées, si un jour elles l’ étaient, les Français les accepteraient ils en toutes connaissance de cause ?

    je dis cela parce que les fonctionnaires et assimilés se sentent les plus menacés par ( ce qui reste de ) la loi dite el Khomri ce qui est quand même une ” curiosité ” économique !

    23 juin 2016 à 19 h 40 min
    • Jaures Répondre

      Une réforme est acceptable si son intérêt est patent.
      Or, les réformes proposées sont bien souvent des purges proposées aux salariés pour le profit des autres.
      Ainsi, les “réformes” proposées par la droite pénalisent les salariés (fin des 35h, baisse des prestations sociales, recul de l’âge de la retraite, remise en cause des droits collectifs,…) et bénéficient aux plus aisés (fin de la taxe des 75%, de ISF, limitation des indemnités pour licenciement abusif,…).
      Pour les Français, la bonne réforme est celle qui nuit au voisin et la mauvaise celle dont on ne profite pas.
      Vous sentez-vous capable d’expliquer à un salarié qu’une réforme qui le conduit à travailler plus et gagner moins quand son patron et les actionnaires passent à la caisse est bonne ? Avec quels arguments ?

      24 juin 2016 à 12 h 02 min
  • Jaures Répondre

    que veut dire “des réformes pour s’adapter aux évolutions du monde” ? Les réformes proposées par la droite, quel que soit le candidat, ne sont que des punitions pour les salariés: hausse de l’âge de départ en retraite, hausse de la durée hebdomadaire de travail, plafonnement des indemnités de licenciement, baisse des prestations sociales, mise en cause des services publiques,…
    Même A.Madelin s’est ému d’un tel programme qualifié de “purge”.
    De l’autre côté, par contre, c’est champagne ! Suppression de l’ISF, de la taxe de 75%, des impôts sur les sociétés,…
    En somme, une réforme c’est ce qui profite aux riches, aux actionnaires et aux rentiers et qui fait rendre gorge aux salariés.
    C’est ce que Fromantin nomme “les évolutions du monde”.
    Mais il est vrai qu’à Neuilly/Seine on connait le monde.

    21 juin 2016 à 14 h 48 min

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