Les avantages de l’impôt négatif

Les avantages de l’impôt négatif

Dans un pays développé et riche comme la France, il est impensable de voir un Français mourir de froid ou de faim. Tous les Français ont « droit » à un logement correctement chauffé ou à une alimentation suffisante.

Être logé, être habillé correctement ou manger à sa faim a un coût. Ce coût est variable suivant les régions. Il existe donc, en France, un coût « minimum », coût en dessous duquel il est impossible de descendre : en dessous de ce coût, on ne trouve plus d’appartement pour se loger correctement, de chandail chaud pour lutter contre le froid, ou de pain pour manger à sa faim.

Notons que, dans un pays riche comme la France, les entreprises proposent par ailleurs aux consommateurs des produits à des prix très variables. Il y a donc, en France, comme dans tous les pays du monde, des « riches » qui peuvent acheter des produits qui coûtent cher et des pauvres qui ne peuvent pas se les offrir.

L’impôt négatif ne s’intéresse pas du tout à la répartition des richesses entre riches ou pauvres.

L’impôt négatif n’a qu’un but : assurer que tous les Français puissent disposer d’un revenu minimum leur permettant de s’offrir un logement bien chauffé, un bon chandail, ou une baguette de pain.

Il est, enfin, bien évident que le revenu minimum n’est pas une allocation nouvelle venant s’ajouter à la liste déjà très longue des allocations déjà existantes. C’est une allocation nouvelle qui se substitue à toutes les allocations anciennes. Ce revenu minimum pouvant ainsi varier, au besoin, selon l’âge ou le lieu d’habitation.

Il existe deux façons de procurer à tous les Français ce revenu minimum.

Soit on détermine les revenus de chaque Français et on ne donne de l’argent qu’à ceux dont les revenus se situent en dessous du revenu minimum. On complète leur revenu avec une allocation. La mère de deux enfants séparée de son mari et sans emploi touchera trois revenus minimums déterminés par l’administration avec le plus de précision possible : le sien et ceux de ses deux enfants.

C’est le système actuellement utilisé en France. Ce système exige le travail de nombreux fonctionnaires qui doivent tout contrôler.

Il expose à la fraude. Il pousse, en effet, chaque Français à cacher une partie de ses revenus pour avoir « droit » au revenu minimum. La mère de famille abandonnée par son mari ira, par exemple, « faire des ménages » qu’elle ne voudra pas déclarer, à la grande joie d’ailleurs de son employeur…

Il oppose les « riches », qui ne font que payer, aux « pauvres », qui ne font que recevoir. Il divise ainsi dangereusement les Français.

Soit on distribue un revenu minimum à tous les Français, qu’ils soient riches ou pauvres.

Cette deuxième façon d’agir choque de nombreux Français : il apparaît, en effet, absurde, scandaleux même, de donner de l’argent aux « riches ».

Mais, en fait, la réalité économique est différente. C’est, en effet, grâce à des impôts que les allocations peuvent être versées (par exemple, impôts sur la consommation, sur le capital possédé, ou sur les entreprises). Tous les Français, riches ou pauvres, payent ces impôts. Le riche en paiera un peu plus.

Cette deuxième façon d’agir a un immense avantage technique : elle rend totalement inutiles tous les contrôles des revenus nécessaires pour recevoir une allocation. Elle supprime ainsi parfaitement la fraude.

Cette deuxième façon d’agir a enfin, et surtout, un immense avantage humain.

Plus personne n’aura besoin de faire la queue pour aller réclamer à l’administration « son » allocation.

La société française ne sera plus divisée en deux catégories : les riches, qui mettent la main à la poche pour payer les allocations. Et les pauvres, qui sont obligés de tendre la main.

Pour toutes ces raisons, l’impôt négatif nous apparaît comme un système d’allocation nettement supérieur au système actuellement utilisé. Il faut bien rêver…

Partager cette publication

Comments (4)

  • richa83 Répondre

    A XXX: : c’est connu, il n’y a que  des "" pauvres femmes"" abandonnées et tous les hommes sont des monstres !!!

    10 février 2012 à 23 h 09 min
  • Anonyme Répondre

    @ richa 83

    Pour être aussi "bureaucratique" , vous débarquez dans la planète du "droit des familles" ou quoi ?

    9 février 2012 à 18 h 30 min
  • richa83 Répondre

    """"
    La mère de famille abandonnée par son mari
    """"

    Et les pensions alimentaires, (et la  prestation compensatoire) ça n’existe pas ??? ça ne compte pas ??

    8 février 2012 à 12 h 59 min
  • R. Ed. Répondre

    Très bien, mais …

    Où l’état ira-t-il chercher l’argent à distribuer ?

    Ce système ne pourrait en plus marcher que si n’y ont droit que les Français-Français, dans le cas contraire on serait envahi par une multitude d’arrivants de partout pour aussi bénéficier de la manne étatique.

    Quoique, n’est-ce déjà pas le cas ? Parfois, je me le demande

    8 février 2012 à 12 h 01 min

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *