Les choix économiques envisageables

Les choix économiques envisageables

L’euro a été créé en 1998. Le mark et le franc ont donc alors disparu et n’existent plus. Mais la parité fixe liant le mark au franc et à l’euro, parité décidée le 31 décembre 1998 à 12 h 30, existe toujours, elle.
Et, depuis, les prix augmentent tous les ans d’environ 3 % de plus en France qu’en Allemagne. Les prix des produits français deviennent progressivement de plus en plus élevés. Les échanges commerciaux entre la France et l’Allemagne ont commencé à se dégrader à partir du mois de mai 2002. Les consommateurs allemands et français préfèrent les produits allemands devenant de moins en moins chers à qualité égale. Les investisseurs allemands et français préfèrent investir en Allemagne où les entreprises ne mettent pas la clef sous la porte. Le chômage envahit la France.

Les spéculateurs observent. C’est leur travail. Et, à partir de 2008, ils ont commencé à penser que la monnaie unique n’était plus viable. Ils pensent qu’il faut revenir aux monnaies nationales pour dévaluer. La spéculation contre l’euro a commencé sérieusement en novembre 2009.
Les gouvernements européens peuvent se soumettre immédiatement aux spéculateurs, supprimer l’euro et revenir aux monnaies nationales. Les indicateurs économiques montrent qu’une dévaluation de 15 % du franc par rapport à l’euro est nécessaire. La parité liant le nouveau franc au nouveau mark ne sera plus d’un mark pour 3,35 francs. Mais, disons, de 1 mark pour 4,10 francs. Il faudra réapprendre à payer avec des francs ou des marks.

Nos gouvernements ont ensuite le choix entre plusieurs solutions.

1) Laisser le marché réguler au jour le jour la valeur relative des monnaies : établir entre le mark et le franc des cours flottants. Système qui lie actuellement le dollar à l’euro.

2) Établir une parité fixe entre le mark et le franc. Les dévaluations deviendront inutiles si les Français gèrent leur monnaie aussi bien que les Allemands. C’est ce que pensent nos responsables actuels. Il n’est pas interdit de croire au Père Noël.

3) Revenir à l’euro dans 6 mois, dans un an, ou dans 2 ans. En reprenant le traité de 1998 sans en changer une seule virgule. Mais en attribuant aux monnaies la parité observée le jour du retour à l’euro. Il faudra réapprendre à payer avec des euros.

4) Les gouvernements européens peuvent aussi se réunir un week-end et décider le samedi matin de supprimer l’euro et de revenir aux monnaies nationales. Ils voient ensemble quelle parité nouvelle attribuer à ces monnaies par rapport à l’euro. Et 6 heures, 12 heures ou 24 heures plus tard, ils reprennent le traité de 1998 sans en modifier une seule virgule, avec la nouvelle parité. Les Européens ne sauront même pas que, pendant quelques heures, on est revenu aux monnaies nationales pour pouvoir dévaluer le franc. Ce sera la quinzième dévaluation du franc depuis 1945. La reprise économique suivant une dévaluation compétitive fait rapidement cesser les troubles sociaux.

Les gouvernements européens peuvent aussi ignorer « royalement » le déficit de la balance commerciale franco-allemande. Ils conservent, et l’euro, et la parité fixe liant le mark, le franc ou la drachme à l’euro. Les troubles sociaux déjà graves vont s’accentuer. Le retour aux monnaies nationales se fera dans la tourmente.
Tels sont les différents choix qui s’offrent actuellement à nos responsables politiques…

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Comments (3)

  • Florin Répondre

    françois : "( ce qui pourrait s’appeler radoter)"

    je n’osais pas le dire … de peur d’être censuré …

    M Trémeau sort et rentre de l’Euro comme du parking, un coup devant, un coup arrière, en 30 secondes c’est plié et emballé. Ca fait penser aux dessins des enfants à la maternelle (souvent des objets, suspendus au milieu de la feuille de papier, sans rien autour).

    28 juillet 2010 à 22 h 42 min
  • HOMERE Répondre

    Les questions que pose François sont pertinentes et méritent réponses.Elles me paraissent encore plus graves qu’il n’y paraît par le désordre monaitaire qu’elles engendreraient et par l’impact désastreux sur le commerce extérieur des pays considérés.Les parités avec les monaies fortes (dollar,yen) et même huan seraient dans un écart tel avec le franc ou le mark que nos finances n’y résisteraient pas….seule l’Allemagne pourrait,à la rigueur,s’en sortir avec quelques dégâts,mais nous….? non !

    Cette question récurrente semble être le paradigme des tenants de l’eurosepticisme qui ne trouve plus raisons valables à demeurer au sein de l’Europe avec ses difficultés et ses réalités !

    28 juillet 2010 à 16 h 44 min
  • françois Répondre

     Monsieur Trémeau, outre le fait que vous répétez exactement les mêmes choses de la même façon peu claire à longueur d’article ( ce qui pourrait s’appeler radoter), je n’ai toujours pas trouvé de réponse de votre part aux questions ( toujours les mêmes) qui vous sont posées par les lecteurs des 4 vérités suite aux dits articles:
      – Comment dévalue-t-on une monnaie qui n’existe plus?
      – Combien même on le ferait, quelle incidence pourrait avoir la dévaluation d’une monnaie qui n’est plus utilisée?
      – Comment une "dévaluation" du Franc pourrait elle avoir plus de conséquences qu’une dévaluation du Sesterce, de l’Ecu ou de la Livre Tournoi?
      – Comment se traduirait un retour au Franc pour une dette contractée en Euros?
      – Un retour au Franc avec dévaluation de 30% de sa valeur se traduirait il par une augmentation  de 30% des emprunts contractés en Euros?
      – Si oui, comment expliquer que l’opération soit bénéfique?
      – Si non, comment expliquer ce miracle?
     Toutes ces questions ne visent qu’à essayer de comprendre votre position. N’étant pas un spécialiste, des réponses claires utilisant des mots simples me permettraient d’y voir mieux et peut être ( si vous êtes convaincant) de rejoindre votre position. Mais pour l’instant, vos articles me laissent dans l’incompréhension la plus totale! Merci d’avance si vous pouvez répondre à ces questions pour éclairer ma lanterne.

    28 juillet 2010 à 11 h 53 min

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